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folge bestand aus einige 20 Kutschen, in welchen die Prinzessinnen, die Damen d'honneur et du Palais, die Hof-Marschallen und andere Hofbeamteten sassen. Die Escorte bestund aus einer grossen Menge Cavallerie, worunter die Grenadiers à cheval de la Garde, die Guides de l'Empereur, die reitende Artillerie de la Garde, die Gendarmerie d'Elite, die Mamelukken und einige Curassier-Regimenter besonders bemerkt worden. Beim Vorbeifahren des Kaisers präsentierte das Militair das Gewehr, die Trommeln schlugen den Marsch, das Volk schrie Vive l'Empereur! Vive l'Impératrice!

Einzug des Papstes in die Kirche.

Der Zug kam neben dem Thron des Kaisers in den grossen Gang hinein, an der Spitze desselben trug ein Geistlicher das goldene Kreuz des Papstes, hernach kamen die Chorkinder, dann die Thumherren, ferner einige 50 Bischöfe und Erzbischöfe und endlich der Papst selbst mitten zwischen den Kardinälen; und unter einem von 4 Geistlichen getragenen Himmel, mit sehr einfachen kirchlichen Gewändern bekleidet, schritt da der ehrwürdige Mann und teilte sanft seinen Segen den Anwesenden mit der Hand aus: nichts prächtiges, nichts zierliches war da zu sehen, dennoch wird ein jeder gestehen müssen, dass dieser Einzug der Seele die Ehrfurcht gebot: So kam der Zug bis zum Thron des Papstes hinauf. Da sass der Heilige Vater nieder, und die ganze Klerisei küsste ihm die einten den Pantoffel, die Erzbischöfe hingegen den Ring; nun fing das Gebet an.

Einzug des Kaisers und der Kaiserin in die Kirche.

Die Kaiserin, vor welcher ihr Gefolge beiderlei Geschlechts voran ging, kam unter einem von 4 Thumherren getragenen Himmel, neben dem Thron des Kaisers hinein und langte mit langsamen und Majestätischen Schritten durch den grossen Gang nächst dem Hauptaltar bei ihrem kleinen Throne an. Sie schien innigst gerührt, dennoch durch die Kaiserliche Tracht verjüngert. Unter dem Kaiserlichen Mantel trug sie ein weisses mit Gold gesticktes Kleid, und ihr Kragen und Gurt schimmerten von lauter Diamanten, die mehrere Millionen wert sind. Die Prinzessinnen und dames d'honneur rangierten sich hinter ihr in einem gedoppelten halben Zirkel; gleich darauf erschien das Gefolge seiner Majestät des Kaisers Napoleon, dem allerhöchst dieselbe unter einem von 4 Thumherren getragenen Himmel folgte. Der Kaiser schritt mit einiger Mühe des schweren Mantels wegen, dennoch aber mit Festigkeit und Würde: seine Gesichtszüge verrieten Ernst und Heldenmut. In der rechten Hand trug er den Kaiserstab, in der linken die Gerechtigkeitshand; auf seinem à la Titus geschorenen Kopf war eine goldene Lorbeerkrone und man glaubte da, den Kopf eines römischen Kaisers zu sehen; an seiner Seite hing ein mit Diamanten beschlagener Degen, dessen Wert 16 Millionen französischer livres sein soll. Unter dem Kaiserlichen Mantel trug er einen langen Rock (Tunique) von weissem Sammet mit Gold gestickt. Die 2 Prinzen Joseph und Ludwig waren

ganz weiss gekleidet, trugen weisse Mäntel mit Gold gestickten Bienen.

Der Reichserzkanzler, der Erzschatzmeister, die Minister, Marschälle sowie die übrigen Hofbeamteten stunden einige Schritte hinten, ihre Tracht war à la Henri IV, aber ausserordentlich reich, so dass alles von Steinen und Gold schimmerte; daraus konnte man leicht urteilen, dass keine Kosten vermieden worden, um diesen neuen Thron mit aller möglichen Pracht zu umgeben. Sobald der Kaiser den kleinen Thron nächst bei dem Altar erreicht hatte, wurden ihren Majestäten die Mäntel und die übrigen Reichsinsignien, welche eingesegnet werden sollten, abgenommen und auf das Altar gelegt. Seine Heiligkeit segneten dieselben; hierauf folgten die Salbung und die Krönung nach vorgeschriebener Ordnung am Fuss des Altars. Ein einziger Umstand scheint hier angezogen werden zu müssen, dass nämlich der Kaiser die Krone der Kaiserin zuerst auf ihrem Kopf, dann auf seinen Höchst eigenen und endlich wieder auf das Haupt der Kaiserin gesetzt hat. Was seine eigene Kaiserkrone betrifft, so nahm seine Majestät dieselbe von dem Altar weg und setzte sie selbst auf sein Haupt. Dieser bedeutende Actus wurde von den Zuschauern mit einem jauchzen von bravo und mit Händeklatschen ausserordentlich applaudiert. Der Kaiser und die Kaiserin zogen nach der Krönung samt ihrem Gefolge nach dem Thron, der am Ende des mehr erwähnten grossen Ganges lag, unter dem Zurufen Vive l'Empereur! vive l'Impératrice, bravo und unter beständigem Händeklatschen.

Der Papst sang ein Tedeum und hernach das Am', nach welchem der Kaiser auf dem Evangelio den durch die Constitution vorgeschriebenen Eid schwur. Es muss noch bemerkt werden, dass wenn auch die Programmen ankündigten, Ihro Majestäten würden während der Mess communicieren, dieser religiöse Actus dennoch aus unbekannten Gründen unterblieb. So endigte sich diese Ceremonie, von welcher ihrer Seltenheit, ihres Pompes und ihrem Glanz wegen keine Beschreibung gemacht werden kann. Ein Umstand, der noch berührt zu werden verdient, ist, dass eine besondre Loge für die deutschen Fürsten in der Kirche zubereitet war; in vielen Rücksichten mag es vielleicht interessant sein, die Namen der bei diesem Krönungsfest anwesend gewessten deutschen Fürsten zu wissen.

Beilage IV (zu p. 218).

Vial's Rede an den Landammann am Neujahrstage 1805. Paris, A. E. Suisse 1805, Bd. 484.

Nr. 2. Le Général Vial Ambassadeur, 14 Nivôse an XIII (4. Januar 1805). Conformément à ce que j'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Excellence, le 10 de ce mois, Monsieur de Watteville s'est rendu le 11 (1 Janvier) à Fraubrunnen où l'on avait fixé le rendez-vous pour la remise des pouvoirs au nouveau Landammann de la Suisse. Son Excellence y est arrivée avec une suite nombreuse et plusieurs corps de

troupes dans la meilleure tenue. Le corps diplomatique y était déjà. Peu de tems après est arrivé Monsieur Glutz, premier Avoyer du Canton de Soleure, ayant aussi une grande suite et une escorte brillante. Il y a eu plusieurs salves d'Artillerie. Tout le monde rassemblé dans une salle de la préfecture de l'arrondissement. Son Excellence Monsieur de Watteville, a pris en main les sceaux de l'Etat et l'acte de Médiation et a adressé à son successeur un fort long discours en allemand, après lequel il a fait la remise des sceaux et de l'acte de Médiation; Monsieur Glutz les a reçus et a répondu aussi en Allemand à Monsieur de Watteville. Après cela Monsieur de Watteville a adressé en Français au Corps Diplomatique quelques paroles agréables pour eux et pour leurs gouvernements, j'ai ensuite pris la parole et j'ai parlé à leurs Excellences à peu près en ces termes:

Messieurs!

"J'ai l'honneur de féliciter Vos Excellences, sur l'heureuse époque qui les rassemble aujourd'hui.

La marche ferme et tranquille de la Constitution Confédérale est une preuve incontestable de la bonté des bases sur lesquelles elle repose. Sa Majesté Impériale, l'Auguste Médiateur de la Suisse, apprendra avec le plus vif intérêt que les soins qu'il s'est donné pour la rendre à la tranquillité et au bonheur, ont eu le résultat le plus complet.

Son Excellence, Monsieur de Watteville, a rencontré encore quelques épines durant le cours de sa Magistrature suprême, mais sa prudence et son patriotisme ont sur tout applani. Les hautes qualités qui distinguent son digne successeur promettent qu'il saura profiter du bien qui a déjà été fait et y ajouter en.

Puissent les Suisses jouir longtemps et sans interruption de cette tranquillité qui fait le bonheur des peuples. Puissent-ils montrer constamment cette sagesse qui distingue si fort leurs ancêtres et qui fait la vraie gloire des nations."

Les autres ministres ont chacun à leur tour adressé en français leurs compliments à leurs Excellences.

Tout s'est fait avec dignité et avec les marques les plus positives des sentiments les plus affectueux.

Un grand repas était préparé, l'on est passé à table. Son Excellence le nouveau Landammann a invité le Corps Diplomatique à lui faire l'honneur de se rendre le même jour à Soleure pour prendre part à une fête préparée pour son avènement: Son intention était connu d'avance.

Monsieur le Ministre d'Autriche n'a pu accepter ayant été atteint subitement d'une attaque de goutte.

Monsieur le Ministre d'Espagne avait un courrier à expédier.

Monsieur le Ministre de Bavière a cru devoir se régler comme Allemand (ce sont les expressions dont il s'est servi en m'en parlant) sur le Ministre de Vienne, je ne sais si la goutte lui est survenue aussi. Monsieur Venturi, agent de la République Italienne qui s'était prononcé d'avance et m'avait fait la galanterie de me dire qu'il ferait

à cet égard ce que ferait l'Ambassadeur de France, s'est trouvé pris d'un rhum affreux, qui ne l'a pourtant pas empêché de bien déjeûner.

Seul j'ai accepté l'invitation du Nouveau Landammann qui m'a fait l'honneur de monter dans ma voiture. L'assemblée l'a accompagné jusqu'à la portière et nous sommes partis.

Arrivés à Soleure, au bruit de l'Artillerie, son Excellence a reçu les complimens de tous les corps constitués. Il y a eu ensuite un grand Dîner suivi d'un Bal qui a duré presque toute la nuit. Une garde d'honneur a été envoyée à mon logement, je n'ai accepté que les deux factionnaires. Le Lendemain Monsieur le Landammann m'a prévenu dans la visite que je devais lui faire, j'ai aussi reçu celle de l'autorité Cantonale. Une grande parade a eu lieu à midi et j'ai monté en voiture immédiatement après pour retourner à Berne. J'ai été salué par l'Artillerie à ma sortie de la ville. Une escorte à cheval m'était destinée pour m'accompagner jusques à la frontière du canton, mais à quatre cent toises de la ville j'ai fait appeler l'officier qui la commandait, je l'ai remercié et l'ai prié de ne pas pousser plus loin.

Je prie Votre Excellence de mettre ces détails sous les yeux de Sa Majesté Impériale; et je désire qu'ils puissent lui être agréables.') Vial.

Beilage V (zu p. 240).

Polizeibericht Mallard's3) an Desmarets3) über Zollumgehungen in Basel. Paris, A. N., carton F 7, 6549.

Basle, le 25 octobre 1810.

(Nr. 2063).

J'avais bien raison de Vous dire dans la lettre de mon agent de change de cette ville, que l'Empereur a été joué complètement dans cette ville de Basle, les bons Suisses, aussi fins que les autres quand il s'agit de leur intérêt, se sont soustrait adroitement. . . . .

La crainte néanmoins est dans cette ville à l'ordre du jour, tous les riches commerçants redoutent une seconde mesure plus sévère que la première, et quoi qu'ils aient pris leur prévention ils sont dans l'appréhension, qu'on ne rendra les plus fortes maisons responsables de la jonglerie générale, ce qui serait juste, car enfin on ne peut rendre caution dans de pareilles circonstances qu'à ceux, qui sont munis des moyens de satisfaire à la justice distributive . . . ... le fond du caractère de Basle a toujours été une avarice sordide, ce qui conduit à plus de sensibilité sur la plus légère perte, après cette précieuse qualité vient la crainte, suite de la faiblesse.

Il faut que je vous fasse dire qu'on ferme les portes de la ville à 6 heures précises, sans les ouvrir, à qui que ce soit, dans la crainte, d'être enlevé à l'improviste par les Français.

1) Einzelne Teile dieses Berichtes finden sich im Moniteur vom 2. Plaviôse XIII (22. Januar 1805) Nr. 122.

2) Ein ehemaliger Emigrant aus dem Dép. Saône-et-Loire, Redacteur des journal du Nord in Hamburg, ein guter Kenner von Holland, Deutschland und des Niederrheins.

*) Charles Desmarets, 1763-1832, war während der Zeit des Kaiserreiches Divisionschef des Polizeiministeriums.

Avant'hier, le 23, un Monsieur de Bourglibre est venu dîner dans l'hôtel où je suis logé; il était arrivé le matin et je n'ai découvert seulement qu'il avait été chez un négociant commissionnaire nommé Dietrich. Pendant le dîner 3 personnes de la ville, gens ordinaires, sont venu l'arraisonner, après le repas il est allé au Café. Je m'y suis rendu, quelques personnes du même accabre l'ont aussi parlementé à voix basse et dans le tuyeau de l'oreille; il est parti à 4 heures pour s'en retourner, laissant un jeune homme qui était venu à cheval, qui s'en est retourné le lendemain matin. Les 2 autres officiers de la douane qui étaient venus avec lui, sont repartis dans la même voiture. Vous voyez, qu'il ne sera pas facile de découvrir le motif de cette courte et subite apparition, et que s'il est venu pour arrêter quelques comptes, des mesures en seront tenues cachées. La seule chose que j'ai entendue dire en parlant de lui - voilà un homme qui est bien fàché de la mesure actuelle," dans ce moment il montait en voiture.

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Il y a ici un nombre prodigieux de commis voyageurs excepté ceux qui viennent de Lyon et de St. Etienne, pour contracter pour des rubans, tous les autres ne sont que spéculateurs de mousselines et indiennes de Suisse, notamment de St. Gall, qu'ils achetent pour revendre comme mousselines anglaises, c'est ce que j'ai recueilli dans leurs conversations entre eux, dans les différents hôtels où je vais dîner tour à tour. Pour qu'on ne les prenne pas en suspicion, ils sont tous porteurs d'une carte dite d'échantillon": mais elle est illusoire il paraît; d'après ce que je leur ai entendu dire, qu'ils font entrer les marchandises en fraude, je vais tâcher de connaître quelles sont les portes ouvertes pour le manège. La grande quantité d'habitants de Mulhouse qui affluent à Basle tous les jours est incroyable; quoi que cette ville soit en grande partie comméries de mêmes factures elle ne peut cependant sous ce rapport venir à Basle, pour y fournir de ses produits puisque les Bâlois ont absolument les mêmes étoffes, dans les manufacturies en Suisse; puisque tous ceux que j'ai vu depuis que je suis ici arrivent passer 2 heures où 4 heures en ville et s'en retournent. J'en ai suivi plusieurs, ils vont entrer dans les maisons des commerçants de la ville, voilà tout ce que j'ai pu observer. En général ils sont très discrets, se livrent peu, et parlent bien moins que les autres commis....

Je vais tâcher d'aller l'après midi à Huningue pour y mettre ma lettre à la poste; parcequ'ils ont ici une telle défiance, que je craindrai, qu'en voyant de suite une lettre à la même adresse, ils se permettraient de l'ouvrir. C'est ce qui m'a fait mettre l'adresse de la première en Anglais.

J'ai vu ici dans les papiers publiés, qu'il était question d'échange des prisonniers de guerre. S'il avoue bien, et que je pus vous être utile, comptez sur mon zèle..

Mallard.

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