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the Most Excellent the Senators of the United States of the Ionian Islands:

A Communication from the Persons exercising the Functions of Government in Greece, having been received by His Excellency the Lord High Commissioner, announcing that a Blockade has been established by their order, before the Ports of Patras and Lepanto, by a Naval Force, consisting of Ships regularly commissioned, and according to the Law of Nations: it is hereby ordered that all Ships and Boats, of whatever description, bearing the Ionian Flag, are to respect the same in the most strict and exact manner.

present Proclamation, printed in the Greek and Italian languages, shall be published for general information.

By order of the Senate,

PONSONBY,

Secretary of the Senate for the General Department.

ACT of the Provisional Government of Greece, proposing to place the Greek Nation under the Protection of Great Britain.-June, 1825.

MANIFESTE DE LA NATION GRECQUE.

LE Clergé, les Représentans du Peuple, et les Chefs Civils et Militaires de terre et de mer de la Nation Grecque :

1. Considérant que, foudés sur les droits inaliénables de la nationalité et sur ceux de la propriété privée, aussi bien que sur les principes dominans de la religion et de l'indépendance des Nations, et mus par les sentimens innés dans l'homme pour la conservation et la sûreté de sa propre existence, les Grecs se sont armés pour en appeler à la justice, et que pendant l'espace de plus de quatre ans ils ont lutté avec constance contre les forces combinées de terre et de mer accourues d'Asie, d'Afrique et d'Egypte; qu'au milieu des dangers imminens, tantôt ils ont détruit les forces si supérieures de leurs Ennemis, et tantôt les ont entièrement anéanties; et que quoique privés des ressources nécessaires à cette grande entreprise, ils sont enfin parvenus à sceller leurs droits, au prix du sang le plus précieux de la Nation, et à prouver au monde civilisé ce que peut un Peuple vraiment déterminé à reconquérir son indépendance;

2. Considérant que les résultats mêmes de cette lutte si inégale n'ont fait que renforcer davantage dans l'esprit de la Nation la résolution irrévocablement arrêtée par elle d'établir son existence politique;

3. Considérant que plusieurs Agens de quelques unes des Puissances Continentales, en dépit des principes même du Christianisme qu'ils professent, n'ont point observé une conduite conforme aux règles tracées et établies par elles-mêmes, et que cette conduite si illégale a

fait naître une foule de contestations politiques d'une nature et d'un caractère divergens;

4. Considérant que quelques-uns de ces Agens s'efforcent, par les menées des Emissaires qu'ils envoient dans l'intérieur de la Grèce, de faire naître parmi les Grecs des sentimens contraires à l'esprit et aux formes du Gouvernement, sentimens qui ne conviennent qu'aux intentions et aux intérêts de ces Agens;

5. Considérant que les Commandans des forces navales de quelques Gouvernemens font éprouver une foule de persécutions et d'entraves injustes à la marche régulière de la Marine Grecque, et à ses mouvemens conformes aux règles du Droit des Gens; le tout en violation_de la neutralité déclarée par leurs Souverains aux Congrès de Laybach et de Vérone;

6. Considérant avec une vive douleur que les Chrétiens eux-mêmes s'arment contre les disciples de l'Evangile pour secourir les Sectaires du Coran, et qu'une foule d'Officiers Européens s'empressent, contre les principes de toute politique et de toute saine morale, d'accourir de loin pour instruire ces derniers et conduire en personne les armées des Barbares, qui viennent mettre à feu et à sang la terre qui couvre les ossemens mêlés des Cimons et des Zamados, des Léonidas et des Botzaris, des Philopomens, et des Nicetas;

7. Considérant que le Gouvernement de la Grande Bretagne, heureux de conduire un Peuple libre, est le seul qui observe une stricte neutralité, sans daigner suivre l'exemple des violations manifestes et de ces distinctions si contraires à la raison, que d'autres n'ont pas cessé de pratiquer en Grèce, à Constantinople et en Egypte;

8. Considérant que la neutralité du Gouvernement Britannique ne suffit pas pour balancer les persécutions que d'autres exercent contre la Grèce, et auxquelles ils donnent tous les jours une nouvelle extension;

9. Considérant que si la Grèce n'a pu jusqu'ici prévenir les entreprises des ennemis, ni prendre l'offensive, ce n'est point à cause d'une diminution de ses forces, ni par un affaiblissement de sa première résolution, mais bien par les motifs "ci-dessus mentionnés, et parce que le Gouvernement n'est pas encore parvenu à dominer et à subjuguer entièrement toutes les passions particulières;

10. Considérant que, dans cette lutte extraordinaire, les Grecs doivent sortir victorieux, ou s'ensevelir sous les ruines de leur Patrie, à cause des suites déplorables que la nature de cette lutte a entrainées avec elle, et de sa longue durée, deux causes qui ont rendu cette alternative inévitable;

11. Considérant enfin que, puisqu'une faveur particulière de la Providence a placé les forces de la Grande Bretagne si près de nous, la Grèce doit en profiter à tems, en fondant ses espérances sur la justice et l'humanité qui animent cette grande Puissance;

12. Pour ces motifs, et dans l'intention de mettre en sûreté les droits sacrés de la liberté de l'Etat et de notre existence politique suffisamment consolidée, la Nation Grecque prescrit, arrête, décrète et agrée la Loi qui suit:

Art. 1er. En vertu du présent Acte, elle place volontairement le dépôt sacré de sa liberté, de son indépendance nationale, et de son existence politique, sous la défense absolue de la Grande Bretagne.

2. Cet Acte Fondamental de la Nation Grecque sera accompagné d'un Mémoire explicatif adressé, en duplicata, au Gouvernement de Sa Majesté Britannique.

COLOCOTRONI. MIAULIS. &c., &c.

SPEECH of The King of The Netherlands, on the Opening of the States-General, 17th October, 1825.

NOBLES ET PUISSANS SEIGNEURS,

DEPUIS votre dernière Session, le mariage de Mon bien-aimé Second Fils s'est accompli; l'arrivée de sa digne Epouse au milieu de nous a été accueillie par les plus cordiales félicitations; ce sentiment unanime a particulièrement augmenté la satisfaction que Ma Maison a ressentie de cet heureux événement.

Je ne cesse de recevoir de toutes les Puissances les assurances les moins équivoques de bienveillance et d'amitié ; l'espoir de fortifier ces relations réciproques par des Traités de Commerce se présente de plas d'une part; les Négociations entamées à cet effet seront suivies avec toute la sollicitude que les intérêts et la prospérité de Mon Peuple m'inspirent; c'est cette même sollicitude qui m'a dirigé dans les mesures que j'ai prises pour faciliter les relations de Commerce de Mes Sujets dans les différentes Parties du Monde.

L'exposition qui a eu lieu à Haarlem a offert un spectacle bien flatteur pour l'orgueil national, bien honorable pour notre industrie, bien rassurant pour la prospérité publique; là se sont montrés les produits divers d'une industrie qui a prévu tous les besoins de l'homme, depuis ses plus humbles nécessités jusqu'à ses plus grandes, ses plus difficiles exigeances; là le Belge a pû se convaincre que de ce chef aussi, il n'avait rien à envier à l'étranger.

L'attention générale est fixée sur les moyens que la situation géographique et l'état commercial de plusieurs Pays semblent offrir au développement de notre industrie; ces moyens pourront, je l'espère, augmenter les débouchés que les entreprises de la Société de Commerce ont déjà ouverts aux productions de notre sol et de notre industrie.

L'esprit d'association, si fécond en grands résultats, se répand et se dirige de plus en plus vers des objets utiles; des capitaux considéra

bles, appliqués à la régénération de nos chantiers, ont déjà créé d'importans établissemens de ce genre, que des carènes nombreuses commencent à couvrir.

Si des espérances qui semblent fondées se réalisent, la grande pêche qui, dans les dernières années n'a été exercée qu'avec des pertes considérables, offrira cette fois des résultats avantageux.

Il n'en est pas de même de la pêche de la baleine; les Belges participent à cet égard aux résultats défavorables qu'elle présente généralement.

L'instruction primaire est à peu-près universellement établie dans le Royaume; déjà ses effets salutaires se font ressentir là même où elle est le plus nouvellement introduite.

L'enseignement supérieur, récemment augmenté de quelques branches, offre maintenant aux études le faisceau des différentes connaissances humaines.

Une Institution que réclamaient depuis longtems les besoins de Mes Sujets Catholiques Romains, donnera aux jeunes gens qui se destinent au Ministère des Autels, le moyen d'acquérir ces connaissances générales que l'état actuel de la civilisation rend indispensables; j'en attends les plus heureux résultats pour la splendeur de l'Eglise Catholique Belge.

La générosité de la Nation, la coopération efficace de Vos Nobles Puissances, le zèle louable des Autorités et des Fonctionnaires, ont déjà considérablement adouci les maux causés par les dernières inondations; bientôt toutes les digues auront été remises en bon état de défense.

La Commission que j'ai chargé de l'examen des meilleures dérivations des rivières, a achevé son importante tâche: dans peu elle me soumettra son travail.

L'amélioration des communications existantes et l'établissement de voies nouvelles se poursuivent avec vigueur.

Le système adopté pour les prisons se développe et sera bientôt complettement établi.

Les réglemens sur l'organisation des Etats Provinciaux et sur l'Administration des Villes et du Plat Pays, ont été soumis à une révision, les dispositions de ces réglemens concernant le droit de voter et l'admissibilité dans les Administrations provinciales et locales, devaient à l'expiration de la dixième année après la promulgation de Notre Loi Fondamentale, en faire partie intégrante; il était ainsi essentiel d'apporter à tems dans ces dispositions les améliorations dont l'expérience avait démontré l'utilité.

Nos Possessions d'outre-mer sont l'objet de ma sollicitude particulière; le but de mes efforts est de favoriser leur prospérité intérieure, et d'en obtenir en même tems le plus d'avantages qu'il est possible

pour la Mère-Patrie et pour l'industrie Nationale; dans quelques unes de ces Possessions les dépenses, par suite de guerres et de mesures dispendieuses de l'Administration, se sont élevées à une hauteur qui a exercé une influence désavantageuse sur l'état de leurs finances; j'ai ordonné d'abord des dispositions qui tendent à la diminuer, et j'ai de plus jugé utile d'y envoyer un Commissaire Spécial, afin d'assurer dans leurs détails, le maintien des mesures d'ordre et d'économie que j'ai prescrites. Quoiqu'on puisse espérer ainsi que cette influence pourra disparaître entièrement, il sera cependant nécessaire, que la MèrePatrie vienne, au moyen de son crédit, prêter à ces Contrées un utile appui; je compte avec confiance sur la coopération de Vos Nobles Puissances.

Les différentes branches des revenus de l'Etat ont, en général, pourvu aux besoins d'une manière satisfaisante; les changemens récemment introduits dans les impositions indirectes, répondent à l'attente et augmentent le produit, nonobstant les allégemens réels qu'ils assurent en même tems à l'agriculture et au commerce; l'expérience a fait à peu-près disparaître les difficultés, que le recouvrement de la contribution personnelle et la perception des accises avaient éprouvées; elles étaient inséparables de l'introduction d'un système nouveau; toutefois leur aplanissement a été l'objet de mes soins constans. C'est aussi dans cette intention, qu'après avoir consulté les Etats Provinciaux, usant de la faculté qui m'a été attribuée par la Loi, j'ai introduit plus généralement l'amodiation de l'impôt sur la mouture; la manière dont cette mesure a été accueillie m'autorise à espérer que sous tous les rapports, elle répondra à mes vues.

Il m'est doux de pouvoir offrir à Vos Nobles Puissances un tableau non moins favorable de la situation Financière du Royaume. Malgré les dépenses extraordinaires, suite inévitable de la calamité qui nous a frappés au commencement de cette Année, le montant du Budget, qui sera incessamment présenté à votre Assemblée, me mettra à même d'apporter de nouveau quelque diminution dans les charges de Mes Sujets bien-aimés.

Les opérations du Syndicat d'Amortissement permettront en même tems de continuer, avec quelque latitude, le remboursement et l'amortissement de la dette.

Le système monétaire des Pays-Bas s'introduit avec régularité; l'échange et la mise hors de circulation des monnaies Françaises ont été opérées, aux termes des dernières dispositions législatives, sans donner lieu, sur aucun point, à des plaintes essentielles ; la fabrication de nouvelles monnaies se poursuit sans interruption, et d'après un désir assez généralement manifesté, je me propose, pour faciliter les opérations journalières, de soumettre à Vos Nobles Puissances un Projet de Loi, pour ajouter une pièce au nombre de nos monnaies d'or.

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