désunir ceux que vous devriez chercher rapprocher; vous exaspérez de plus en plus des hommes qui ne veulent que la concorde; vous ne faites pas savoir au prince, que dans le cœur d'un roi, les intérêts de la grande famille doivent l'emporter sur toutes les affections privées. Avez-vous déjà oublié que Napoléon n'est tombé de si haut, que parce qu'il n'a jamais voulu permettre qu'on lui dît la vérité, ni qu'on la dit à la nation française? Est-il de la dignité du prince de chicaner sur quelques expressions obscures de la Charte constitutionnelle, comme s'il en était déjà au regret de nous l'avoir donnée ? et dans le cas d'un doute, ces expressions qui sont de lui ne doivent-elles pas toujours être interprétées de la manière la plus libérale? Un roi ne doit-il pas aller au delà plutôt que de rester en deçà de ce qu'il a promis? et ne devriez-vous pas lui rappeler sans cesse ce passage sublime de la proclamation de son aïeul Henri IV, n'étant encore que roi de Navarre :
« Qui peut dire au roi de Navarre qu'il ait jamais manqué à sa parole ? »
FIN DU VOLUME QUARANTIÈME ET DERNIER.