Tableau du poids des fers ronds, par mètre de longueur.

286. Cuivre. Les planches de cuivre jaune ont 0,66 sur 1",132, et celles de cuivre rouge 1",137 sur 1",407; le poids exprimé en livres donne le numéro des feuilles.

287. Tarif du zinc laminé de la Vieille-Montagne, mis en vigueur à partir du 1er janvier 1876.

Les feuilles n° 1 à 5 ne sont laminées que sur commandes spéciales, à dimensions réduites et à prix débattu.

Les feuilles n° 6 se vendent avec une plus-value de 5 fr. par 100 kilog. sur le cours officiel des numéros du commerce (n° 8 à 26), et le n° 7 avec une plus-value de 2 fr. par 100 kilog.

(1) Un mètre cube de zinc pèse 7000 kilog.; ainsi une feuille d'un mètre carré sur un millimètre d'épaisseur, pèse 7 kilog. On doit admettre une tolérance de 25 décagrammes en moins dans le poids de chaque feuille.

Emploi de divers numéros de zinc.

Nos 1 à 9. Les feuilles en numéros très-faibles, du n° 1 au no 9, s'emploient pour la perforation, pour les cribles, stores et tamis en zinc, et pour le satinage des papiers.

Ils s'emploient encore pour la fabrication des petits objets en zine, tels que miroirs, porte-mouchettes, éteignoirs, tabletteries, et tous autres objets légers désignés sous le nom d'articles de Paris.

No 10 et 11. Ces numéros sont très-employés dans la fabrication des lampes, des lanternes et pour tout ce qui concerne la ferblanterie en général.

Ces numéros s'estampent encore très-facilement en ornements divers pour girouettes, clochetons, etc.

Ils s'appliquent aussi le long des murs pour préserver les appartements de l'humidité, et dans les cabinets comme revêtements.

Nos 12 et 13. Le n° 12 sert à la fabrication des objets de ménage, tels que seaux, brocs, arrosoirs, bains de pieds, etc.

Avec ces numéros se font aussi les descentes d'eau pour les petites constructions, les couvertures de hangars ou ateliers provisoires, des recouvrements de saillics, corniches, etc.

No 14. Le n° 14 est spécial aux toitures; c'est celui qui doit être employé le plus généralement. Avec ce numéro, une couverture bien faite doit donner des résultats toujours satisfaisants, et durer au moins vingt-cinq à trente ans sans réparations. Des numéros au-dessous ne pourraient faire un service convenable.

Nos 15 et 16. Ces numéros, en grandes dimensions, sont employés pour couvertures de monuments, chéneaux, caisses d'eau, bains de siége et fonds de baignoires. En petites dimensions, 0,35 à 0m,40 sur 1",15 à 1,30, ils servent pour doublage des navires aux endroits qui supportent le moins de fatigue.

No 17. En grandes dimensions, ce numéro s'emploie pour les parois de baignoires, et en petites dimensions pour doublage à l'avant des navires, où le frottement de la lame exige du doublage une grande résistance; c'est même pour cela que l'on fait souvent usage des nos 18 à 20.

Nos 18 à 26. On emploie ces épaisseurs pour les pompes, la garniture intérieure des cuves à papeteries, des réservoirs et cristallisoirs divers en usage dans les raffineries, etc.; ils offrent une résistance telle qu'une caisse ainsi doublée doit durer cinquante ou soixante ans.

DEUXIÈME PARTIE.

PHYSIQUE INDUSTRIELLE.

NOMENCLATURE, NOTATIONS ET ÉQUIVALENTS CHIMIQUES.

288. Division des corps en trois grandes classes ou règnes. Les corps, si variés et si nombreux, de la nature se divisent en trois grandes classes ou règnes: le règne minéral, le règne végétal, et le règne animal.

Les minéraux sont formés d'une matière inerte, et sont par conséquent incapables de s'accroître spontanément.

Les végétaux vivent, se développent; mais ils sont dépourvus d'instinct ainsi que de motilité.

Les animaux, en outre qu'ils se développent à la manière des végétaux, possèdent la faculté de se mouvoir, et, de plus, ils sont doués d'instinct, de volonté, d'intelligence.

Les végétaux et les animaux prennent le nom général de corps organisés, par opposition aux minéraux, que l'on appelle corps inorganiques.

289. Différents points de vue sous lesquels on peut étudier les corps. Les corps, quel que soit le règne auquel ils appartiennent, peuvent être étudiés sous trois points de vue distincts:

1. Sous le point de vue descriptif, en les prenant d'abord un à un pour en examiner les propriétés extérieures, telles que la couleur, la forme, la densité, la fusibilité, la volatilité, etc., s'ils appartiennent au règne minéral, ou bien leur structure, la forme et la disposition de leurs organes, s'ils font partie du règne végétal ou du règne animal; puis en les classant d'après leurs affinités, leurs ressemblances, et suivant des caractères pris dans leurs organisations intérieure et extérieure.

L'étude des corps sous ce premier point de vue constitue l'Histoire naturelle, qui se divise: 1o en Minéralogie, ou histoire des minéraux; 2o en Botanique, ou histoire des végétaux; 3° en Zoologie, ou histoire

des animaux.

L'étude du mode de conformation des organes d'un animal ou d'un végétal constitue la branche de l'Histoire naturelle connue sous le nom d'Anatomie. L'étude des fonctions de ces êtres porte le nom de Physiologie. Ainsi l'Anatomie est la science qui traite de la structure des corps organisés, et la Physiologie est la science de la vie.

2. Sous le second point de vue, on étudie les corps d'après la nature et les proportions des éléments qui les composent. Cette étude des propriétés intimes de la matière constitue la Chimie. Elle oblige de faire

agir sur le corps qu'on étudie un autre corps qui modifie sa composition, ou des forces ou agents tels que la chaleur, l'électricité, la lumière, etc., qui modifient également sa composition, en donnant naissance à un nouveau corps connu qui fait connaître le premier.

3o. Ces forces ou agents, indépendamment des effets chimiques, c'està-dire des changements de composition des corps, produisent d'autres phénomènes, qui ne dépendent pas des premiers, et qui se manifestent le plus souvent seuls. L'étude de ces phénomènes, ou mieux des causes, c'est-à-dire des forces ou agents qui les produisent, constitue la science appelée Physique. C'est, comme on le voit, un troisième point de vue sous lequel on étudie les corps.

En chauffant un prisme de fonte, il se produit un premier effet, c'est celui de dilatation; en portant la température à un degré plus élevé, l'effet de fusion se produit. L'action de la chaleur cessant, la fonte se solidifie, et on peut même la mouler suivant sa forme primitive. Après le refroidissement complet, le prisme a repris ses dimensions premières, avec toutes ses autres propriétés; son poids et sa composition n'ont pas changé; le corps n'a subi que des effets physiques.

En chauffant un prisme de craie, le phénomène de dilatation se manifeste d'abord seul; mais en portant et maintenant la température à un degré plus élevé pendant un certain temps, puis laissant refroidir, quoique le prisme reprenne son aspect primitif, il est loin d'avoir conservé sa composition et ses propriétés primitives. Il a perdu son acide carbonique, en passant de l'état de carbonate de chaux à celui de chaux vive, qui a des propriétés bien différentes; son poids a diminué. Il s'est produit dans ce cas un effet chimique.

290. Corps simples. Corps composés. Métaux. Métalloïdes. Les corps pesants, qui sont les seuls qu'on étudie en chimie, se divisent en corps simples et en corps composés.

Les corps simples sont ceux qui, soumis à l'analyse, n'ont donné jusqu'à présent que des produits parfaitement homogènes, jouissant de toutes les propriétés du corps étudié, et uniquement de celles-là.

Les corps composés soumis à l'analyse se séparent en plusieurs autres corps composés ou simples, qui étaient unis entre eux d'une manière intime, et qui maintenant jouissent chacun de propriétés distinctes.

Les corps simples se divisent en métaux, dont les caractères sont familiers à tout le monde, et en métalloïdes, qui sont dépourvus des propriétés physiques des métaux. On distingue 15 métalloïdes et 50 métaux, et en outre le gallium, que vient de découvrir M. Lecoq de Boisbaudran.

Tableau des corps simples, par ordre alphabétique, et des symboles à l'aide desquels on les représente dans les formules chimiques.