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combustible pourrait être perdue à chauffer simplement les annexes du générateur lui-même.

Les nouveaux essais confirment pleinement la loi posée dès 1856 par M. Hirn, que moins on consomme de houille par mètre carré de surface de chauffe, et plus le rendement est élevé. Voici les résultats fournis par ces essais :

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Des essais récents faits par la Société de Mulhouse, sur une chaudière ordinaire à bouilleurs, dont la surface de chauffe avait été augmentée par la superposition d'un corps cylindrique, ont prouvé que par ce fait seul le rendement a augmenté de 15 p. 100, toutes choses d'ailleurs étant restées les mêmes, et, chose curieuse, le pouvoir de vaporisation a atteint celui de la chaudière Fairbairn, lorsque la consommation de houille par heure et par mètre carré de surface de chauffe a été la même que dans les premiers essais.

Expériences entreprises à Mulhouse en 1874. Tableau des moyennes.

BONCHAMP (forte charge).

BONCHAMP (faible charge).

SAARBRUCK.

MOYENNES GÉNÉRALES.

Chaudière :
Moyenne de :

Lancash. Bouilleurs Fairbairn 9 jours. 6 jours. 5 jours.

Lancash. Bouilleurs Fairbairn Lancash. Bouilleurs Fairbairn 3 jours. 3 jours. 3 jours. 3 jours. 3 jours. 3 jours.

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374. Incrustation des chaudières à vapeur, Eau d'alimentation. Par suite de l'évaporation, les matières tenues en suspension ou en dissolution dans l'eau se déposent sur les parois de la chaudière (200). L'espèce de tartre solide qui en résulte nuit non-seulement à la vaporisation, mais aussi à la conservation de la chaudière et de la machine; en effet, en outre qu'il diminue la transmission de la chaleur, il rend la chaudière plus sujette aux coups de feu, et en pénétrant jusque dans le cylindre et le condenseur, il y forme des dépôts qui usent les parties frottantes. Une épaisseur de 3 à 4 millimètres de tartre solide adhérente aux parois de la chaudière peut réduire de 15 à 20 p. 100 la production de vapeur.

Les sels que l'eau contient ordinairement en dissolution sont le car bonate et le sulfate de chaux.

Lorsque les dépôts sont en boue plus ou moins épaisse, on les enlève facilement en lavant la chaudière. Mais des eaux, même limpides, peuvent laisser déposer sur les parois de la chaudière un tartre cristallisé, que sa dureté rend très-difficile à détacher, même avec le burin et le marteau; on conçoit l'importance qu'il y a d'éviter la formation de tels dépôts.

L'argile que l'eau contient quelquefois en suspension ne donne pas d'incrustations; elle a au contraire l'avantage d'empêcher l'adhérence des dépôts que forment les sels dissous.

Les moyens employés pour éviter les incrustations sont chimiques, physiques ou mécaniques.

Les moyens chimiques ont pour effet de précipiter immédiatement une partie des sels dissous. Ainsi un sel de soude précipite le carbonate de chaux, et la matière insoluble qui en résulte empêche l'adhérence à la manière de l'argile. On peut précipiter le sulfate de chaux avec la baryté; mais cette substance est assez coûteuse.

Moyens physiques ou mécaniques. En délayant avec soin dans l'eau, comme l'a proposé Pelouze en 1824, environ un kilogramme d'argile par cheval pour 15 jours, cette argile s'interpose entre les cristaux et empêche l'incrustation. Mais comme l'argile est lourde, elle tombe au fond quand la chaudière est au repos, et à la reprise du feu il peut y avoir brûlure du métal. L'argile a de plus le grave inconvénient d'être entraînée jusque dans la boîte à tiroir, le cylindre et le condenseur, dont elle use les parties frottantes.

Ce dernier inconvénient est plus grave encore avec le verre pilé, qu'on a proposé, et qui prévient bien les incrustations. Les coquilles d'huîtres ont paru donner un meilleur résultat. Les copeaux de fer, les rognures de tôle et les tessons de bouteilles peuvent prévenir les incrustations; mais ils sont difficiles à retirer de la chaudière, et l'on a à craindre encore que les petits fragments ne soient entraînés entre les parties frottantes plongées dans la vapeur.

La pomme de terre râpée, à raison de 1 litre environ par force de cheval et par mois, en lubrifiant en quelque sorte les parois de la chaudière, empêche les molécules salines d'y adhérer et aussi de faire

corps entre elles; mais il se produit à la surface de l'eau une mousse abondante qui augmente la quantité d'eau entraînée par la vapeur. La dextrine et l'amidon agissent à la manière de la pomme de terre, et ont comme elle l'inconvénient de rendre l'eau visqueuse. Le goudron de houille, qu'on dit employé en Amérique, agit sans doute aussi à la manière des corps précédents.

Une classe de corps antiincrustants comprend le tan, le cachou, le chêne, les sarments de vigne, l'acajou, la plupart des bois de 'teinture, notamment le campêche, et en général toutes les matières contenant de l'acide tannique. Ces substances s'emploient, soit en nature, soit en sciure renfermée dans des sacs de toile, soit en décoction concentrée. Une autre nature d'ingrédients, qui a donné lieu à une foule de recettes brevetées, comprend les compositions alcalines de soude et de 'potasse mélangées ordinairement de dextrine, 'd'amidon, d'acide tannique et d'acide chlorhydrique.

On a eu l'idée d'enduire de graisse la surface intérieure des chau'dières marines; mais comme dans ces chaudières une partie de la cheminée se trouve dans la vapeur, la graisse peut se décomposer et donner naissance à de l'hydrogène carboné, et par suite à des explosions.

M. Babington a proposé de souder à l'intérieur de la chaudière une feuille de zinc égale en surface au quinzième de la surface mouillée de la chaudière, de manière que les deux faces du zinc soient en contact ́avec l'eau. Il se produit, dit l'auteur, une action voltaïque très-efficace pour empêcher les incrustations.

MM. Holcroft et Hoyle ont disposé dans la chaudière, à'0,08 ou30TM,10 du fond, un collecteur en tôle mince concentrique à ce fond. Le tartre se dépose sous forme de boue dans cette espèce d'auge où l'eau est suffisamment tranquille, et un robinet permet d'en faire la vidange. Comme cette auge rend le nettoyage de la chaudière difficile, M. Duméry la remplace par un vase métallique dans lequel un tuyau amène de l'eau prise dans la chaudière près de la surface liquide; par un autre tuyau l'eau se rend du vase dans l'un des bouilleurs. Comme l'eau dans son circuit éprouve un repos relatif dans le vase, elle y laisse des dépôts, qu'on enlève de temps en temps à l'aide d'un robinet placé au sommet du cône qui termine inférieurement le vase. Cet appareil est peu employé, et ne paraît présenter quelque avantage que pour les eaux très-séléniteuses.

Le moyen le plus sûr d'éviter les dépôts et les incrustations dans ies chaudières est de faire usage d'eau pure pour l'alimentation. Si l'on n'en a pas naturellement dans la localité, on peut recueillir de l'eau de pluie.

La vapeur condensée dans les tuyaux de chauffage ou dans les condenseurs à surface est convenable pour l'alimentation des chaudières. On reproche cependant à l'eau distillée l'inconvénient d'attaquer les chaudières en produisant une sorte de vermoulure à la surface.

En se procurant une certaine quantité d'eau pure pour remplir la chaudière et pour desservir le condenseur à injection pendant un certain temps, on peut se servir toujours de la même eau en la laissant refroidir à sa sortie du condenseur.

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On peut encore se procurer de l'eau pure en purifiant celle qu'on a à sa disposition. Si l'eau n'est que boueuse, par une filtration ou simplement par un séjour dans un réservoir, on la débarrasse suffisamment <des corps en suspension pour éviter des dépôts trop rapides dans les chaudières.

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Pour purifier l'eau des sels calcaires qu'elle contient en dissolution, M. Knabb y agite du lait de chaux ou de la baryte; le premier de ces corps pour précipiter les carbonates et le second les sulfates. Comme la manœuvre de l'agitateur et la précipation demandent un certain temps, on emploie un double réservoir, que du reste on peut faire servir comme réservoir d'alimentation. C'est ainsi qu'à une certaine époque son a traité l'eau par la baryte dans les ateliers de M. Cail, à Paris. 'Le procédé de M. Knabb a été aussi appliqué dans les ateliers d'Oullins, près Lyon, et dans ceux du chemin de fer d'Orléans, à Ivry.

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Comme en chauffant l'eau à 100° on précipite le carbonate de chaux et qu'en la chauffant à 140 ou 150° on précipite les autres sels de chaux, et entre autres le sulfate, M. Cousté a proposé d'utiliser cette propriété (Annales des mines, 1854) en plaçant dans le canal de fumée, à la suite de la chaudière, un cylindre métallique vertical terminé haut et bas par une calotte sphérique. M. Wagner fixe dans la hauteur du cylindre six vases métalliques équidistants ayant pour fond un cercle dont il manque un segment. Le segment de chaque vase correspond au côté opposé du vase placé immédiatement au-dessous; 'de sorte que le cylindre et les vases ayant le même diamètre, toute l'eau passe successivement sur tous les vases et y dépose les sels précipités, que l'on retire de temps à l'autre par des ouvertures latérales pratiquées dans les parois du cylindre. A la suite de l'appareil un filtre retient la plus grande partie des matières que l'eau peut encore contenir en suspension. Cet appareil, malgré ses bonnes dispositions, n'enlève guère que 50 p. 100 des matières dissoutes dans l'eau, et quelquefois beaucoup moins.

Dans les chaudières à tubes réchauffeurs, quoique l'eau prenne dans ces tubes une température à peu près égale à celle de la chaudière, une partie des sels n'en va pas moins se déposer dans cette dernière. Cela est dû à ce que l'eau ayant un certain mouvement dans les tubes, elle ne s'y dépouille pas entièrement des matières en suspension.

On réduit autant que possible l'accumulation des dépôts :

1° En empêchant l'eau de la chaudière de se saturer des sels qu'elle contient. Ce que l'on fait en donnant de temps en temps, par le robinet de vidange, qui puise au fond de la chaudière, écoulement à une certaine quantité d'eau, qu'on remplace par de l'eau foulée par l'appareil d'alimentation. (Voir chaudières de bateaux à vapeur. Troisième partie.) 2° En évitant que les eaux fortement salines ne se refroidissent dans la chaudière. En marche, l'agitation s'oppose à la cristallisation, et les dépôts, qui ne sont que boueux,, partent avec l'eau par le robinet de vidange.

3o En lavant souvent la chaudière. Les locomotives se lavent en moyenne tous les trois jours. Les chaudières de machines fixes ou ma

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