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auteur, sans le citer, des faits qui sont réellement le fruit de nos pr recherches D'ailleurs le lecteur judicieux qui confrontera les deu vrages verra facilement que, riches de notre fonds et des contribu bienveillantes de nos savans collaborateurs, nous n'avions aucune r d'être plagiaires. Et puisque ce mot nous ramène sur un sujet si dé nous saisissons cette occasion de publier une réclamation aussi lég que fondée, réclamation que nos seules occupations nous avaient emj de faire jusqu'à ce jour.

Dès qu'un ouvrage a été publié, l'usage en appartient au public, ce que chacun sait; mais la propriété en reste à l'auteur, c'est ce quelques personnes paraissent ignorer. Si les emprunts avoués sont lui la récompense la plus flatteuse qu'il puisse retirer de ses veille n'en est pas de mème des emprunts clandestins. Ceux-ci tendent n festement à le dépouiller, au profit d'autrui, de ses droits aux suffrag la partie du public, fort nombreuse de nos jours, qui est avide de lumi mais non assez éclairée pour pouvoir connaître et confronter tous les vrages successivement publiés sur la même branche de connaissances n'est-il pas fâcheux pour un auteur consciencieux et original, qui a jours soin d'indiquer les autorités d'après lesquelles il écrit, de se ravir ainsi le fruit de ses veilles par des personnes peu délicates tantôt ne rougissent pas de copier à la lettre ses calculs et ses dé tions, et tantôt, afin de déguiser leurs larcins, dénaturent les faits qu lui ont pris? Absorbé par la quantité innombrable de recherches calculs qu'exigeaient la rédaction de cet Abrégé et celle de nos bleaux de statistique comparée, nous avons eu la douleur de re naître souvent dans des ouvrages de la nature la plus différente le sultats de nos longues veilles, sans qu'on indiquât la source à laquell les avait empruntés, et sans que nous eussions la possibilité de re mer contre cet attentat. Nous avons même vu l'injustice et la mal lance de certains écrivains portée au point d'attribuer nos travaux à auteurs imaginaires pour nous frustrer de l'honneur qui nous était ayant été les premiers à publier des documens officiels jusqu'alors in nus, et dont on savait tirer un si grand parti. Ici nous nous plaiso rendre justice à ces estimables auteurs qui, préférant les progrès d science et la vérité à une gloire usurpée, ont eu la délicatesse de sign toujours les emprunts qu'ils nous ont faits, et que nous regardons co une honorable récompense de nos travaux. Nous nous bornerons à les savans et consciencieux rédacteurs du Companion to the Almanac l'éditeur du Dictionnaire classique et universel de géographie moderne, vrage que, malgré ses imperfections, nous n'hésitons pas à procla comme le meilleur en ce genre, parce que, M. Hyacinthe Langlois a indiqué à la fin de chaque article la source à laquelle il a puisé pou rédaction, ce Dictionnaire offre aux personnes, qui ne sont pas étrang à l'histoire de la science, le moyen d'en apprécier la valeur et l'exa tude. Rentré bientôt dans notre patrie, nous espérons être en mesur suivre les progrès de la géographie, pour tenir toujours notre livr niveau de la science, et en même temps surveiller notre propriété raire. Indépendant de tous les partis, complètement étranger à la p tique, toujours prêt à louer nos rivaux et même nos ennemis, nous a peut-être acquis le droit de compter sur la justice, l'impartialité et

calcence des auteurs des journaux et des revues, qui nous ont donne si souvent de preuves de bienveillance. Nous attendons beaucoup de ces bonus curageux, veritables distributeurs de la gloire, ennemis du charlatansaret de l'injustice, pour conserver les droits imprescriptibles et as de la propriété littéraire. Né sur le sol de l'Italie, nous avons habité Frare darant la meilleure partie de notre vie, et c'est dans sa langue tete publies nos ouvrages les plus importans. En la quittant, nous as youn lui laisser par cet Abrégé un souvenir de notre reconnaissance poble hospitalité qu'elle nous a donnée. Nous mettons ce travail, attant de recherches et de sacrifices ont tendu à rendre digne du but e das lequel nous le rédigions, sous la protection des lois, des mastatis et des magistrats littéraires. Nous sommes persuadé qu'à Tarde er puissante égide, nous n'aurons rien à craindre de ces plapares.de ces contrefacteurs qui déshonorent la republique des lettres, Trois auteurs consciencieux dans leurs travaux et font reculer les is osent s'ériger en maitres.

Jesusisons d'autant plus sur ce sujet que ce n'est point ici notre profeue nous defendons : n'est-elle pas celle de l'editeur consciendelictaire qui nous a si génereusement offert son concours, et qui, ne

devant des sacrifices saus nombre, ni devant les lenteurs insepredere semblable entreprise, a consacre malgré les temps les plus Erands capitaux à l'exécution de cette œuvre? N'est-elle pas de de nos nombreux collaborateurs, qui ont mis généreusement à St Gisposition les précieux documens qu'ils avaient recueillis soit dans vages, soit dans leurs études? Or, celui qui emprunte des fragmens tre ouvrage sans le citer, commet souvent un double plagiat, parce stre a-la-fois et l'auteur qui a fourni ses observations et celui qui lordonnées, en même temps qu'il prive le public des moyens de recourir aux sources primitives. Cette derniere circonstance est cent importante en géographie, que presque tout ce qui n'est pas ape par des temoignages authentiques ou par des auteurs assez renompour faire autorite, n'a droit à aucune confiance. Que l'on ne trouve pas etrange que celui qui a si long-temps medite sur cette branche dassances humaines insiste sur ce point. Nous défendons à-la-fois collaborateurs, l'intérêt de la science et la seule proprieté Balent créée nos longues veilles; car, comme Bias, nous pouvons equitant la France, omnia mecum porto; en effet, nous ne roude l'avouer, la réputation que nous ont value nos ouvrages tout ce que nous possedons après avoir consacre notre vie entière à de, et avoir employé dix ans à élever, aux dépens de notre sante, *dre lortune et de notre carrière civile, l'édifice geographique que

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pas

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public.

DE GÉOGRAPHIE

D'APRÈS

LES DERNIERS TRAITÉS DE PAIX

ET LES DÉCOUVERTES LES PLUS RÉCENTES.

PRINCIPES GÉNÉRAUX DE GÉOGRAPHIE.

Lphie nous enseigne à connaître la terre que nous habisele genre humain dont nous faisons partie. Pour étudier avec int les élémens d'une science si nécessaire, il faut avant tout emprattera astronomie quelques vérités qui sont indispensables pour eter une idée claire et exacte des rapports de la terre avec les corps celestes, et pour faire comprendre ce qui forme le sujet de cette importante partie qu'on appelle géographie mathématique.

CHAPITRE I.

Du système de l'univers.

pendant une belle nuit, nous portons nos yeux vers l'immensité de l'espace que preeapparente du firmament, nous y voyons les étoiles, dont, au premier coup-d oil, paraitres grand, mais qui se réduit à environ deux mille, lorsqu'on veut les comp Kakaous armons nos yeux d'un telescope, ce nombre augmentera en raison de la force pate de cet instrument, de manière que nous parviendrons à en apercevoir plusieurs Des qu'on puisse dire jusqu'à quel degré ce nombre s'accroîtrait, si nous pouTato da er des instrumens encore meilleurs. Tous ces astres ne sont que des corps lumiata, rinde notre soleil, luisent d'une lumière qui leur appartient; l'analogie in

te sont autant de soleils, autour desquels, comme autour du notre, se meuvent res mondes ou planctes. De cette hypothese si probable de l'astronomie, nait parte idee que l'homme puisse concevoir de la toute-puissance du créateur et de

sagesse de l'auteur d'un ouvrage si bien ordonné, si magnifique et si étendu. Les systeme que les astronomes soient parvenus a connaitre avec certitude est celui are soleil est le centre, et qu'ils appellent pour cela système solare Placé pres du de gravite des corps qui forment son systeme, cet astre lumineux compte 11 plasatelites et un nombre indéterminé de comètes qui tournent autour de lui par Te de la gravitation, en recevant de cet astre la lumiere et la chaleur.

L

de la révolution que parcourent tous ces corps opaques, c'est-à-dire obscurs ees, soit autour du soleil, soit autour des planetes principales, s'appelle orbite. Les petes et leurs satellites ont une figure sphérique, et tournent sur leur axe pendant quelles fectuent leur révolution autour du soleil ou autour de leur planète principale. La Terre, que nous habitons, est une de ces planetes. Elle est animée comme les autres

ouvemens. Nous devons à celui de rotation, qu'elle exécute en 23 heures 56 mi

nutes et 4 secondes, le mouvement apparent du soleil, qui produit l'alternative du jo de la nuit; nous devons à celui de projection autour du soleil, ou à son mouvemen nuel, qu'elle opère en 365 jours 5 heures 48 minutes et 45 secondes, le mouvement rent annuel du soleil, qui produit l'alternative des saisons.

Le soleil surpasse de beaucoup en masse et en volume la totalité du volume et de la 1 des corps qui tournent autour de lui.

Les planètes peuvent être divisées en deux classes: les apparentes et les télescopi Les premières sont visibles à la vue simple, et ont été connues dès la plus haute antiq les secondes ne peuvent être vues qu'avec le secours des télescopes, et n'ont été d vertes que depuis peu. Ces dernières sont: Uranus, découvert par Herschel en 1781 rès, par Piazzi en 1801; Pallas, par Olbers en 1802; Junon, par Harding en 180 l'esta, par Olbers en 1807.

Voici les noms des II planètes, énoncées d'après l'ordre de leur distance du soleil: cure, Vénus, la Terre, Mars, Vesta, Junon, Cérès, Pallas, Jupiter, Saturne et Ura Toutes ces planètes, ainsi que nous l'avons déjà indiqué, sont autant de corps opa qui ne sont visibles que parce qu'ils réfléchissent la lumière du soleil; tous se meuver fou de cet astre, d'occident en orient, dans des orbites presque circulaires et très pe clinées sur le plan de son équateur. Il n'y a que les 4 planètes découvertes récemr Cérès, Pallas, Junon et Vesta qui s'écartent de la ligne de l'écliptique de plus de 9o, à-dire qui dépassent les bornes du zodiaque. (On désigne les degrés par placé à la c et un peu au-dessus du chiffre qui en exprime le nombre; les minutes par et les sect par ". Cette remarque doit s'étendre à tous les passages de cet abrégé où il sera que de degrés et de leurs subdivisions.)

Les orbites des planètes n'étant pas exactement circulaires, mais elliptiques, il e sulte qu'une planète n'est pas toujours à la même distance du soleil. On appelle dis moyenne celle qui tient le milieu entre la plus grande et la plus petite.

Il faut aussi remarquer que les planètes primaires, qui sont les plus rapproché soleil, telles que Mercure, Vénus, la Terre et Mars, effectuent leur mouvement de rot dans l'intervalle d'à-peu-près 24 heures, tandis que Mars, Jupiter et Saturne, et peu aussi Uranus, qui sont plus éloignées, n'emploient qu'environ 10 heures pour acl leurs révolutions diurnes.

Dix-huit globes plus petits que les planètes primaires circulent autour de 4 de ces nières, et roulent aussi sur eux-mêmes, mais très lentement. Les astronomes modern ont appelés satellites ou planètes secondaires.

Les anciens ne connaissaient qu'un seul satellite: c'était la Lune, qu'ils regardai tort comme une planète principale. Les modernes ont découvert les 17 autres. Jupiter e qui circulent autour de lui; Saturne en a 7, et Uranus 6. Toutes parcourent leur o dans un plan très peu incliné sur celui de la planète dont ils suivent les lois, et circ autour d'elle dans le sens de son mouvement de rotation. Les astronomes ont aussi de vert que tous les satellites sont doués d'un mouvement de rotation sur leur axe, mais lent en comparaison de celui dont est animée leur planète principale. Ce mouvemen précisément égal à la durée de leur révolution autour de cette dernière, en sorte Jui présentent constamment la même face et ont des jours égaux au temps de leur ré tion entière. Saturne, outre ses 7 lunes, est entouré d'un anneau immense, qu'on cru d'abord unique, qu'Herschel a prouvé être double, et qu'on soupçonne mainte être une série de lames annulaires dont on ignore le nombre; elles sont placées à de petites distances les unes des autres, et sont peut-être douées de mouvemens indépen Quoi qu'il en soit sur la composition de cet anneau, il est démontré qu'il tourne s même axe que la planète, mais un peu plus lentement: par sa position inclinée donne une figure allongée, et souvent il la fait paraître comme au milieu de deux an La troisième classe des corps opaques, qui appartiennent au système solaire, sont le mètes. Ces corps, qui ont été dans tous les temps le sujet de la terreur du vulgaire, qu considérait comme des présages de guerre, de peste ou d'autres grandes calamités, les moins connus des corps célestes de notre système. Il paraît qu'ils se meuvent tous tour du soleil dans une courbe particulière, dont cet astre occupe le foyer et que courbe est une ellipse très excentrique, qui coupe l'écliptique, ou l'orbite de la

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