dent même une école dirigée par un missionnaire méthodiste. Nous renvoyons au chapitre de l'Amérique - Indépendante et au long article de l'ethnographie pour tout ce qui concerne les principaux peuples qui, quoique vivant sur un sol que les Anglo-Américains regardent comme leur teritoire, n'en conservent pas moins leur entière indépendance. Mais il faut jouter que depuis quelques années surtout les peuples sauvages tendent se retirer tous à l'ouest du Mississipi. Le gouvernement leur achète les erres sur lesquelles ils sont campés, en leur payant de fortes sommes en archandises ou en argent comptant, ou en leur accordant une somme nnuelle aussi long-temps que chacun de ces peuples continuera à subsister omme nation. Pendant l'année 1831 le gouvernement fédéral a acquis 34,776 acres de terre, dont 162,216 lui ont été vendus par les seuls yandots. Par un autre contrat précédent, les Winebagos toucheront muellement, pendant 30 ans, la somme de 18,000 dollars et les Potwatamis jouiront d'une somme annuelle de 15,000 dollars tant qu'ils bsisteront en corps de nation.

RELIGION. Il n'y a pas de religion dominante aux Etats-Unis ; la lirté de conscience y existe dans toute sa plénitude; on peut même dire e toutes les croyances religieuses de l'Europe y ont des représentans. ais les géographes et les statisticiens ont partagé et partagent encore, ne manière très erronée, les habitans de cette confédération, d'après les igions qu'ils professent. Les faits suivans, que nous empruntons à notre bleau Physique, Moral et Politique des cinq parties du Monde, peuvent * regardés comme aussi exacts que le sujet le comporte; ils sont le rétat des longues recherches auxquelles nous nous sommes livré, et $ lesquelles l'American Almanac, un des meilleurs ouvrages que l'on encore publié dans ce genre, et le Quarterly Register of the American ucation Society, nous ont été d'un grand secours. Ces faits offrent la tribution de la population d'après les six religions prépondérantes, indiquent les autres sectes qui comptent le plus grand nombre de tisans. Les baptistes (calvinistic baptists), les épiscopaux méthodistes thodist episcopal church), les presbytériens et les congrégationalistes, se tagent entre eux seuls plus des 8 treizièmes de la population des Etatsis. Les baptistes sont prépondérans dans le Maine, dans le Rhode-Island, as la Virginie, les deux Carolines, la Géorgie, l'Alabama, le Mississipi, Tennessee, le Kentucky, l'Indiana, l'Illinois, le Missouri, le district de lombie et le territoire de Michigan. Les méthodistes ont la prépondece numérique dans le Delaware, et on les trouve en très grand nombre is tous les autres états et territoires. Les presbytériens sont prépondéis dans le New-York, le New-Jersey, la Pennsylvanie et l'Ohio; ils sont outre très nombreux dans le Delaware, le Maryland, la Virginie, les Ix Carolines, le Tennessee, le Kentucky, etc. Les congrégationalistes it prépondérans, dans le New-Hampshire, le Vermont, le Massausetts, le Connecticut, et sont aussi très nombreux dans le Maine, le tode-Island et la Pennsylvanie. Les autres religions qui comptent le plus croyans sont: l'église épiscopale protestante (protestant episcopal church); rencontre ses disciples surtout dans le New-York, la Pennsylvanie, le onnecticut, le Maryland, la Virginie, la Caroline-Méridionale, le Maschusetts, le New-Jersey, etc.; et l'église catholique, dont les membres it la prépondérance numérique dans la Louisiane et le Maryland, et

sont très nombreux dans l'Ohio, le Missouri, le Kentucky, le district de Colombie, le territoire de la Floride, etc. Viennent ensuite les luthéries proprement dits, répandus surtout dans les états du Centre et dans l'Ohio; les chrétiens proprement dits (christians); les allemands réformés (Ger man reformed); les quakers, qui habitent surtout les états du Centre et Rhode-Island; c'est dans la Pennsylvanie qu'on les trouve en plus gram nombre; les unitaires (unitarians, ou congregationalists); les methodists proprement dits; les baptistes libres ou baptistes proprement dits free will baptists); les arminiens (dutch-reformed); les mennonites. Vienne ensuite plusieurs autres croyances, dont les partisans sont beaucoup me nombreux, parmi lesquels nous nommerons cependant, à cause de lew célébrité, les Frères Moraves, qui ont des établissemens à Bethlehem et a Nazareth en Pennsylvanie, et à Bethabara, Salem et autres lieux sur les 2fluens du Yadkin, dans la Caroline-Méridionale. Nous ajouterons d'après M. Constancio que, quoiqu'il n'y ait point de culte favorisé par les const tutions des états, les protestans exercent une influence prépondera Dans le Massachusetts, le Connecticut, le New-York, la Pennsylvanie, e le dimanche est observé avec la même rigueur qu'en Angleterre et Ecosse. A Philadelphie et dans plusieurs autres villes on tend des cha dans les rues pour empêcher les voitures de circuler pendant le servi divin; à New-York il a fallu un soulèvement du peuple pour s'oppo la tentative des prêtres, qui voulaient interdire le départ des bate vapeur le dimanche; et dans quelques états on est allé jusqu'à défene voyager dans les jours de fête. Cependant il y a des états où l'on 22mence à être plus tolérant. La plupart des indigènes indépendans encore en proie aux superstitions les plus absurdes et par fois les p cruelles. Nous en avons déjà parlé dans l'article qui les concerne, aux pa 982, 983; cependant quelques tribus ont été converties dernièrement.

GOUVERNEMENT. Chacun des 24 états forme une république p ticulière et indépendante des autres pour tout ce qui regarde les affare qui sont purement locales; elle est administrée par un gouvernez électif et une assemblée législative composée de deux chambres, dont membres sont choisis par le peuple. Les 24 états réunis forment la repa blique fédérative nommée les Etats-Unis, la confédération Anglo-A caine ou simplement l'Union. L'acte fédéral arrêté à Philadelphie 1787 fixe les rapports de ces différens états entre eux et détermin prérogatives dont doit jouir le gouvernement général, auquel sont c la défense du pays, les réglemens relatifs au commerce et tous les i généraux qui touchent la confédération générale. Tous les pouvoi gislatifs résident dans un congrès qui siège à Washington, et se comp d'un sénat et d'une chambre de représentans; ces derniers élus tous deux ans par le peuple, à raison d'un pour 40,000 habitans, doivent ava au moins 25 ans. Dans les états qui ont des esclaves, cinq individes de cette classe sont considérés comme équivalant à trois hommes libres; sur cette base qu'on rédige les tableaux de la population sur lesquels & règle la nomination des représentans. Les sénateurs sont nommes à rais de deux par législature de chaque état pour le terme de six ans; ils s divisés en trois series qui se renouvellent tous les deux ans : post tr sénateur il faut avoir atteint l'âge de 30 ans.

Le pouvoir exécutif est confié à un président et à un vice-président ens

pour quatre ans, et nommés par un nombre d'électeurs égal à celui des senateurs et des représentans réunis, et que chaque état envoie au congrès à cet effet. Le président doit être citoyen né des Etats-Unis, avoir atteint l'âge de 35 ans, et avoir résidé 14 ans dans le pays; il est comnandant en chef de l'armée, de la marine et de la milice; il a le pouvoir, e concert avec le sénat, de conclure des traités, de nommer les amassadeurs, les autres ministres publics, les consuls, les juges de la cour prême et les principaux officiers du gouvernement; son traitement est e 125,000 francs par an; celui du vice-président est de 30,000 francs. e sénat est présidé par le vice-président, qui n'a droit de suffrage que rsque les votes sont partagés Le congrès s'assemble au moins une fois us les ans, ce qui est ordinairement au premier lundi de décembre; les embres reçoivent une indemnité du trésor, mais ils ne peuvent occuper cun emploi du gouvernement.

Tous les bills d'impôt doivent prendre naissance dans la chambre des reésentans; le sénat peut y faire les changemens qu'il juge convenables. ut bill doit être signé du président pour avoir force de loi; si le présint n'approuve pas un bill, il doit le renvoyer avec ses objections à la ambre qui l'a proposé; si ensuite ce bill passe dans les deux chambres à emajorité des deux tiers des membres, il a dès ce moment force de loi. en est de même lorsque le président ne le renvoie pas au congrès dix irs après sa présentation. Le congrès impose et fait percevoir les taxes droits, négocie des emprunts, règle le commerce, declare la guerre, e et maintient des armées de terre et de mer, assemble la milice, et l'emie à faire exécuter les lois et la défense commune, fait battre mone, etc., etc. Il propose des amendemens à la constitution, toutes les i que les deux tiers des membres des deux chambres le jugent nécesre, ou à la demande des deux tiers des législatures des divers états. Le pouvoir judiciaire réside dans une cour supréme et dans des cours infeures, dont les membres sont inamovibles, et reçoivent un traitement réier; la cour suprême siège à Washington, et est composée d'un juge en ef et de six juges adjoints.

Un territoire ne peut être admis dans l'union s'il n'a 60,000 habitans. $ territoires, non encore constitués en états de la fédération, sont sousà une forme de gouvernement particulière; les habitans n'y jouissent & des droits politiques, et l'administration en est confiée à des gouverurs nommés par le président des États-Unis.

Chaque état et chaque territoire se divise en comtés, excepté l'état de uisiane, dont les divisions prennent généralement les noms de paroisses, l'état de la Caroline-du-Sud, qui se partage en districts.

INDUSTRIE. L'agriculture forme la principale occupation des habins; elle est encouragée par la fertilité du sol et par la grande facilité avec quelle on en acquiert la propriété. Ses progrès ont marché de pair avec eux de la population. Le vaste territoire de l'Union produisant presque utes les matières premières qui alimentent les manufactures, il n'a fallu ux citoyens des États-Unis que la paix pour développer leur industrie et eur commerce: aussi, depuis la dernière guerre avec l'Angleterre, ces leux branches ont-elles fait des progrès immenses. En 1803, il n'existait lans toute l'Union que 4 filatures de coton; en 1811, il y avait déjà 80,000 nachines à filer; on estime actuellement leur nombre peu au-dessous d'un

million. Depuis l'introduction des mérinos, la laine américaine s'est beaucoup améliorée dès l'année 1815, on comptait 10 filatures de laine; leur nombre s'est depuis augmenté, et leurs produits rivaliseront un jour avec ceux des manufactures de l'Europe, surtout lorsque la main-d'œuvre sera moins élevée. Le Rhode-Island, le Massachusetts, le Connecticut, la Pennsyl vanie, le Delaware, le New-York, le New-Jersey et l'Ohio, sont les etats oi l'industrie a fait le plus de progrès. Partout on rencontre des moulins à fonlon, des machines à carder, des fourneaux, des forges, des fonderies, des moulins à poudre, des raffineries de sel et de sucre, des manufactures de ta bac, de chandelles et d'huile de baleine; des distilleries, des brasseries, des clouteries, des chapelleries, des tanneries, des verreries, des plomberies, des marbreries, des corderies, des papeteries, des fabriques de poterie et d'objets en bois, enfin plusieurs autres de différentes espèces. Les fonde ries de caractères et la confection des presses, les forges et les fonderies de canons, la fabrication des machines à vapeur, la construction des vas seaux, l'exploitation des mines de fer, de plomb et de charbon, occupa depuis quelques années un grand nombre d'individus. Les tanneries et les mégisseries se perfectionnent, et les premières sont même très nombreuses et très florissantes, et on a vu s'élever dernièrement un nombre immer de vastes et beaux moulins à eau pour usines et pour moudre le ble. Pennsylvanie, en Delaware, en Virginie, et surtout dans les environs Baltimore dans le Maryland. La librairie a pris un essor extraordinaire." les produits de la presse périodique se sont accrus dans des propers que n'ont pas encore pu atteindre les états les plus polices du glob culture du murier et la propagation du vers à soie commencent à faire progrès dans plusieurs états de l'Union. Les villes qui se distinguer plus par leur industrie, outre les grandes places de commerce de York, Philadelphie, Boston, Baltimore, Nouvelle-Orléans, etc., sont" Pittsburgh, Cincinnati, Rochester, Troy, Utica, Albany, Patterson, etc., (4% COMMERCE. Les États-Unis sont la seconde puissance du monde, surtout pour tout ce qui regarde le commerce maritime, t leur marine marchande n'est inférieure qu'à celle de l'Angleterre. On pest même dire que, sous le rapport de la navigation intérieure, aucun etat ** monde n'offre des lignes navigables aussi longues et aussi faciles que ce que présente le territoire de l'Union. Depuis l'ouverture des magnits canaux qui mettent en communication les bassins de l'Hudson, du Dea ware et du Susquehanna entre eux et avec les immenses bassins du Sam Laurent et du Mississipi, Montréal et Quebec dans le Canada, et New-Yes Philadelphie, Baltimore, Pittsburgh, Cincinnati, Saint-Louis et la Nou Orléans dans les États-Unis, communiquent ensemble sans être forces de s'exposer aux dangers de la nier. Un réseau immense de chemins en fer a mente encore tant de facilités offertes au commerce intérieur par la 115gation sur les canaux et sur les fleuves que sillonnent dans tous les sens » nombreux bateaux à vapeur. Les progrès du commerce americain on assez lents jusqu'en 1802; mais les négocians des Etats-Unis ont su ba lement profiter de l'état auquel la guerre avait réduit les puissances cantiles de l'Europe, pour étendre leurs relations dans toutes les parte du globe. Depuis cette époque jusqu'en 1812, ils sont devenus les fact de presque tout le monde commerçant, et le commerce américam pr tout-à-coup un essor extraordinaire. La guerre contre l'Angleterre

oncurrence avec les nations de l'Europe, qu'il eut à soutenir après 1815, minuèrent beaucoup ses profits; mais il ne tarda pas à se relever, et il evient tous les jours plus florissant.

Les EXPORTATIONS consistent en produits indigènes et en produits étran rs; les premiers sont principalement le coton, le blé en grain et en fae, le riz, le maïs, le tabac, la graine de lin, le bois de charpente, le rrain, la potasse, le poisson salé, la viande salée de cochon et de uf, les peaux et diverses autres productions animales; les produits angers sont des denrées coloniales, comme thé, sucre, café, coton, ca, indigo, poivre, etc., etc. Les États-Unis exportent depuis quelques ées des produits de leurs manufactures pour des valeurs considérables; sont la poudre à tirer, des meubles, des étoffes grossières de coton, chapeaux, des ouvrages en cuir, des livres, des armes, etc. Outre les rées coloniales sus-mentionnées et parmi lesquelles le sucre et le thé nent le premier rang, les principaux articles d'IMPORTATION sont : l'eauvie, le sel et le vin; viennent ensuite une foule d'objets provenant des iques et manufactures de l'Europe et ceux provenant de l'Inde, de la ne et des importantes pèches que les Anglo-Américains font dans l'Atique et dans les mers Australes. A tout cela il faut ajouter le commerce hange assez important fait avec les indigènes, et dont les principaux ard'exportation sont des chemises, de gros draps, des ornemens d'artet de cuivre, des fusils, des tomawhauks ou haches de guerre, des muns, des pièges d'acier pour prendre les animaux à fourrures et divers ts de quincaillerie; les Anglo-Américains reçoivent en échange des x de bisons, d'élans, de daims et de castors, du suif et des nattes. On ajouter que les plus grandes affaires commerciales se font avec l'Anrre et ses colonies, ensuite avec la France. Viennent après, celles avec hine, l'ile de Cuba, la confédération Mexicaine, les Pays-Bas, $ Hanséatiques, le Danemark et le Brésil.

les

es principales villes commerçantes de l'Union sur la mer sont : Newk, Philadelphie, Boston, Baltimore, la Nouvelle-Orléans, Charles(dans la Caroline-du-Sud), Providence (dans le Rhode-Island), Sa(dans le Massachusetts), Portland (dans le Maine), Norfolk (dans la ginie), Savannah (dans la Géorgie), Brooklyn (dans le New-York), et xandrie (dans le district de Colombie). Les principales places commertes dans l'intérieur sont: Albany, Troy, Utica, Rochester et Buffalo, sle New-York; Pittsburgh et Lancaster, dans la Pennsylvanie; Richid, dans la Virginie; Cincinnati, dans l'Ohio; Louisville, dans le Keny; Saint-Louis, dans le Missouri, etc., etc.

MIVISION. Un des géographes les plus distingués de l'Union, M. Tan, remarque judicieusement que cette confédération offre l'anomalie graphique d'une immense contrée sans nom propre. En effet, on trouve Etats-Unis en Europe dans les îles Ioniennes; des États-Unis dans mérique-du-Nord, dans les Confédérations Mexicaine et de l'Amériquerale; des États-Unis dans l'Amérique-du-Sud, dans la ci-devant viceauté du Rio de la Plata, et nous sommes sur le point d'en voir naître utres par la scission de la république de Colombie. Depuis long-temps us avions fait la même remarque; aussi depuis quelques années avonsus proposé les noms de Confédération Anglo-Américaine et d'Anglo-Améains pour désigner le sol et les habitans de cette importante partie du