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édrale, ils n'offrent rien de vraiment remarquable. Toutes les maisons nt peu élevées, quoique les murailles en soient d'une prodigieuse épaisr; les édifices publics ont des soubassemens énormes, et le fût des coines des églises est hors de proportion avec la longueur, afin de résisplus facilement aux secousses. Les maisons sont bâties en briques séées au soleil, et couvertes en tuiles, et les murs extérieurs sont blanchis. ur intérieur offre les inconvéniens des maisons de l'Europe à l'époque la découverte de l'Amérique. Autour de la cour intérieure des grandes isons règne assez généralement ou une galerie, si l'édifice n'est comé que d'un rez-de-chaussée, ou une terrasse couverte, si la maison a étage. L'escalier est communément en pierres et gothiquement conit. Les places de Bogota sont spacieuses, et toutes sont ornées de fones. Celle de la cathédrale est le lieu où le vendredi se tient le marché, est fréquenté par une foule immense, qui y accourt des environs. trois rues principales sont gaies, assez bien alignées, mais mal pavées. trottoirs y sont plus commodes que dans les autres villes espagnoles, on y marche à couvert de la pluie, parce que le toit des maisons les te presque entièrement.

armi les édifices publics, nous mentionnerons la cathédrale, bâtie en 4; c'est le plus beau bâtiment de Bogota, malgré les défauts qu'on reche à sa façade; les couvens de San-Juan-de-Dios et des Dominicains, remarquables par la solidité de leur construction que par la beauté eur architecture; on prétend que les quatre sixièmes des maisons de ta leur appartiennent; le vaste palais du gouvernement est un bel 1, bâti en 1825 par un riche particulier qui l'a vendu à l'Etat; depuis il est habité par le président et richement meublé : une grande parst occupée par les bureaux des ministres et par la chambre des dépuNous nominerons aussi le palais du Sénat; c'est une aile du couvent Dominicains, où l'on a arrangé assez proprement, et sur le modèle de lle des députés, une chambre dont les murs sont ornés de figures ematiques; enfin la monnaie et le théâtre, qui n'offrent rien de remai quaBogota possède plusieurs établissemens littéraires: nous citerons : versité, qui est la plus fréquentée de la Colombie; l'école normale d'entement mutuel; le musée d'histoire naturelle où des professeurs ensei- . it la botanique, la chimie et la minéralogie; le proto-medicato, où tres enseignent les sciences médicales; et l'académie des avocats où enseigne la jurisprudence; les collèges de San-Bartolomé, du Rosano, an-Tomas et des Ordenandos; la bibliothèque publique ou nationale est la mieux composée de la république ; l'observatoire et le jardin botae; l'académie nationale, qui compte parmi ses membres les citoyens les distingués de toute la Colombie. En 1826, on y publiait six journaux. ota est la capitale de toute la république, le siège du congrès, des deux sidens, de la cour souveraine de justice et de toutes les autorités supéres de l'état. Cette ville est aussi la résidence d'un archevêque. On ne naît pas exactement sa population; il paraît cependant qu'elle s'élève

),000 âmes.

* environs immédiats offrent de jolies promenades entourées de saules et de ro›, sur lesquels grimpent des capucines; mais elles sont peu fréquentées. Plus loin et un rayon de 60 milles se trouvent plusieurs villes et localités remarquables; nous › bornerons à décrire les suivantes: ZIPAQUIRA, petite ville, très vivante, remar

quable par sa riche mine de sel gemme qui produit un gros revenu à la république. FUSAGASUGA, gros bourg, remarquable par le voisinage de Pandi, village pres duquel se trouvent les ponts naturels d'Icononzo, sur lesquels on passe le torrent de la Summa Pu. Le premier forme une arche de 14 mètres et demi de longueur sur 12 mètres • continetrs de largeur; son épaisseur, au centre, est de 4 mètres 2 centimètres; la hauteur de pent supérieur au-dessus du niveau des eaux du torrent est de 97 mètres 7 centimetres. Le cond pont, qui est à dix toises au-dessous du premier, est formé par trois énormes masie de rochers tombées de manière à se soutenir mutuellement. M. de Humboldt remarque que la masse du milieu forme la clef de la voûte, accident qui aurait pu faire naitre ats indigenes l'idée de la maçonnerie en arc, inconnue aux peuples du Nouveau-Mat comme aux anciens habitans de l'Egypte. Les deux ponts naturels de la Virgine mentanas à la page 1028; le pont de terre ou Rumichaca, dans la province de los Pastos; cel la Madre de Dios appelé Danto, près de Totonilco au Mexique; la roche percee pro Grandola dans l'Alentejo, et le superbe pont naturel près de Veja, dans le Verones à la page 241, sont les phénomènes géologiques les plus remarquables que l'on con/100 dans ce genre. SOACHA, gros village, renommé par le voisinage de la célebre cakat de Tequendama, formée par le Rio de Bogota dit aussi Rivière de Funza, affluent Magdalena. Cette chute superbe réunit tout ce qui peut rendre un site eminemmer toresque. Elle n'est point, comme on le croit dans le pays, et comme des physierens ¦ so répété en Europe, la cascade la plus haute du globe; la rivière ne se précipite. comme le dit Bouguer, dans un gouffre de 5 à 600 mètres de profondeur, mais de sûrement une des cascades les plus imposantes du monde, parce qu'elle réant i g grande élévation une grande masse d'eau. En effet, dit M. de Humboldt, le Rista qui un peu au-dessus du salto a une largeur de 44 mètres, ce qui est la moite de de la Seine entre le Louvre et l'Institut, à Paris, en conserve encore 12 à l'endro en deux bonds elle se précipite d'une hauteur de 175 mètres. GUATAVITA, marquable par le petit lac de son nom, que nous avons décrit à la page 939.

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Muzo, autre village, auquel le voisinage de sa riche mine d'émeraudes wat vir grande célébrité et une haute importance; car c'est de cette mine et de cle** mondoco, situće plus à l'est, hors du rayon de Bogota et dans le départeme Boyaca, que, selon M. le docteur Roulin, proviennent en grande partie les engers qui se trouvent maintenant en Europe, et mème celles qui existent en Orient; en efti les xvre et xvn° siècles, on en tirait pour l'Asie des quantités considérables de l'Es%" C'est par une méprise semblable à d'autres que nous avons signalées ailleurs, que pierres sont connues sous le nom d'émeraudes du Pérou. Pour donner une idee * quantité d'émeraudes que l'on retira de la mine de Muzo, ce savant naturaliste fait d qu'en 1620, c'est-à-dire 56 ans après sa découverte, elle avait payé en quiat Sa piastres, sans compter ce qui avait été soustrait. La fraudę devint par la suite si exsi rable, que le gouvernement fit fermer la mine, qui resta dans cet état jusqu'à la 29 lution. Depuis quelque temps une commission en obtint du congrès la concession, en a déjà retiré des produits assez considérables. TUNJA, petite ville, capitale du dipa ment de Boyaca, que nous décrirons plus bas. HONDA, petite ville, importante på vå commerce et par sa population qu'on porte encore au-dessus de 5,000 âmes, m désastres qu'elle a éprouvés pendant la catastrophe de 1807, qui l'a presque ente ruinée et ceux qu'elle souffrit pendant la guerre. MARIQUITA, renommée par ses d'or et d'argent d'une exploitation très difficile et exploitées dernièrement par a pagnie d'actionnaires anglais. A l'est de la Cordillère mais toujours dans le rayo. trouve SAN-JUAN DE LOS LLANOS, qui n'offre rien de remarquable, si ce n'estlia plaine herbacée qui s'étend à l'est de son territoire.

QUITO, grande ville, capitale du département de l'Equateur, située à toises au-dessus du niveau de la mer, dans un ravin, ayant à l'ouest leve Pichincha, à l'est un rang de collines appelé Panecillo, et au nord et a une plaine. Toutes les rues, excepté les quatre qui aboutissent à la gran place (plaza mayor), sont tortucuses et construites sans ordre; la p sont percées par des crevasses, dont les maisons occupent les parois ir

ières. Il n'y a que les rues principales qui soient pavées. Les maisons apartenant aux principaux habitans ont en général un premier étage, mais elles des classes inférieures n'ont ordinairement qu'un rez-de-chaussée; lles sont pour la plupart construites en adobes ou briques cuites au soil, ou bien en pierres et couvertes de tuiles. Les principaux édifices de uito sont: le palais du ci-devant président, bâtiment d'un aspect sombre, ont la façade est en pierre; le palais de l'évéque, et la cathédrale qui est in d'être la plus belle des églises de Quito; ces trois bâtimens se trount sur la grande place, au centre de laquelle s'élève une belle fontaine cuivre. Parmi les églises, celle du ci-devant collège des jésuites est gardée comme la plus belle; sa façade est en pierre et du travail le us exquis; les piliers, d'ordre corinthien, ont 30 pieds de haut, et acun est taillé d'un seul bloc de pierre blanche; plusieurs sculptures in grand mérite ornent cet édifice, dont l'intérieur a été construit sur modèle de l'église de Jésus à Rome; sur un des murs, on voit l'inscripn en marbre laissée par les académiciens français envoyés au Pérou en 36 par l'Académie des sciences de Paris pour mesurer un degré du ridien. Viennent ensuite l'église du Sagrario et celle du monastère de inte-Claire; cette dernière est surtout remarquable par son beau dôme yptique. On doit aussi nommer le couvent de San-Francisco, pour son mense étendue et sa belle église; le couvent de San-Diego, remarquable sa situation délicieuse, qui rend cette retraite une des plus romanties; enfin le grand hôpital, à cause de son architecture et de ses vastes dinsions. Quito a toujours été un lieu célèbre dans l'Amérique-Méridionale-Espagnole, par le grand nombre d'étudians qui s'y rendaient et rendent encore pour étudier à son université. Après cet établissement anent l'école normale d'enseignement mutuel, le collège, le séminaire, bibliothèque publique du ci-devant collège des jésuites, regardée comme plus riche de toute la Colombie. En 1826, on publiait trois journaux us cette ville. Sous le régime espagnol, Quito était la résidence d'un amandant général; actuellement elle est le siège d'une cour supérieure justice, d'un évèché et d'autres autorités du département. Les princiIx produits de ses manufactures consistent en étoffes de coton et de ne, en beiges, flanelles, ponchos, bas, dentelle, fil, ruban de fil et au$articles de moindre importance. On ne connaît pas exactement sa polation; mais tout porte à croire qu'elle s'élève à 70,000 âmes; ce qui ad cette ville la plus peuplée de toute la république.

Lorsqu'on a vécu, dit M. de Humboldt, pendant quelques mois sur ce plateau élevé, le baromètre se soutient à om., 54, ou à 20 pouces de hauteur, ou éprouve irrésistiment une illusion extraordinaire: on oublie peu-à-peu que tout ce qui environne servateur, ces villages annonçant l'industrie d'un peuple montaguard, ces pâturages werts à la fois de troupeaux de lamas et de brebis d'Europe, ces vergers bordés de es vives de duranta et de barnadesia, ces champs labourés avec soin et promettant riches moissons de céréales, se trouvent suspendus dans les hautes régions de l'atmoère; on se rappelle à peine que le sol que l'on habite est plus élevé au-dessus des es voisines de l'Océan-Pacifique, que ne l'est le sommet du Canigou au-dessus de la diterranée. » L'espace nous manque pour signaler au lecteur tous les lieux et les objets narquables qui, dans un rayon de 60 milles, mériteraient de fixer son attention; us nous bornerons aux suivans qui nous paraissent mériter la préférence. Nous commencerons d'abord par mentionnner quelques-uns des majestueux colosses i couronnent la haute vallée de Quito, en nommant le VOLCAN DE PICHINCHA, dans les

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environs immédiats de Quito, remarquable par son activité et par la fameuse croir éleve
sur une de ses cimes, qui a servi de sigual aux académiciens français lors de la mesze
de la méridienne; le CAYAMBE (Cayambé-Urcu ou Altar), dont le sommet majestueux et
traversé par l'équateur; on peut, dit M. de Humboldt, considérer cette montague, qu
est une des plus belles qu'on puisse voir et une des plus hautes du monde, comme un
ces monumens éternels, par lesquels la nature a marqué les grandes divisions du g
terrestre; l'ANTISANA, qu'à la page 954 nous avons vu être le plus haut de tous les vol
cans du globe; sur ses flancs même, à la hauteur de 4,101 mètres, est située la meteine
d'Antisana; on la regardait il y a quelques années, avant que l'on connat la hauter
plateau de Titicaca, comme le lieu habité le plus haut de tout le Nouveau-Monde; ʼn
COTOPAXI, qui est le plus redouté de tous les volcans du ci-devant royaume de Qui
En 1738 ses flammes s'élevèrent au dessus du bord du cratère à la hauteur de gov
tres; en 1748 ses mugissemens furent entendus jusqu'à Honda à une distance de 204
lieues communes. La quantité de cendres qu'il vomit en 1768 fut si grande, que dans la
villes de Hambato et de Tacunga, la nuit se prolongea jusqu'à trois heures du soir, et
les habitans furent obligés d'aller avec des lanternes dans les rues. Sa hauteur est da
de celle du Canigou; elle surpasse par conséquent de 800 mètres celle qu'aurait b
Vésuve s'il était placé sur le sommet du pic de Ténériffe. Sa forme est la plus belle
plus régulière de toutes celles que présentent les cimes colossales des Hautes-Anas
C'est, dit M. de Humboldt, un cône parfait qui, revêtu d'une énorme couche de ne
brille d'un éclat éblouissant au coucher du soleil et se détache d'une maniere pittoresce
de la voûte azurée du ciel. La fonte subite de cette immense calotte de neige, da
terrible éruption de 1803, causa des dégâts affreux dans le pays qui l'environue. Exe
I'ILINISSA, une des cimes les plus majestueuses et les plus pittoresques, dont le
mesurées trigonométriquement par Bouguer, tant au-dessus du plateau de la ville de
qu'au-dessus des côtes de l'Océan, servit à déterminer la valeur approximative da c
barométrique, et doit être par conséquent placé par les physiciens à côté du Puy
où Perrier, guidé par les conseils de Pascal, tenta le premier de mesurer l
des montagnes à l'aide du baromètre.

Parmi les villes les plus considérables qu'on trouve dans le rayon de Quit
nommerons au nord de l'équateur : IBARRA, qui n'offre rien de remarquable, mais d
porte la population à environ 10,000 âmes; OTAVALO, parce qu'on vante la beauté 27 *
habitans, qu'on estime de 15 à 16,000. Au sud de l'équateur: LATACUNGA, asses fr
ville, qu'on nous assure avoir une population de 17,000 âmes, malgré les grandes per
qu'elle a éprouvées par les terribles éruptions du Cotopaxi, qui plusieurs fois l'ont p
entièrement détruite. C'est dans le voisinage de cette ville que se trouvent deux me
mens remarquables: la maison de l'Inca à Callo, et le Panecillo ou Pain-der
dans ses environs. Ce dernier est une butte conique d'environ 80 metres d'elem
couverte de petites broussailles; les naturels la regardent comme un tumulus éleve på
servir de sépulture à un personnage distingué; Ulloa le croit un monument ***
il paraît probable que cette colline doit, sinon en tout, du moins en partie,
tence à la main des hommes. La maison de l'Inca, située un peu au sud-ouest du P
cillo, est un édifice de forme carrée, dont chaque côté a 30 mètres de longueur.
tingue encore quatre grandes portes extérieures et huit chambres dont trousse
conservées. Les murs ont à-peu-près 5 mètres de hauteur sur 1 metre d'épaisser lo
portes semblables à celles des temples égyptiens, les niches, au nombre de 18 a
chaque division, distribuées avec la plus grande symétrie; les cylindres
suspendre les armes; la coupe des pierres, dont la face extérieure est convexe et comput
en biseau, tout rappelle l'édifice du Cañar. M. de Humboldt appelle l'attention sur
naute conformité de construction qu'offrent tous les monumens péruviens repardss
une ligne de plus de 450 lieues, depuis 1,000 jusqu'à 4,000 mètres d'élévation an-
du niveau de l'Océan; on dirait qu'un seul et même architecte les a tous construits.

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CARACAS, autrefois capitale de la capitainerie générale de ce no. maintenant du département de Venezuela. Avant le tremblement de te qui en 1812 la ruina presque entièrement, cette ville se distinguait par

usieurs beaux édifices et par une population qui s'était élevée au-dessus 45,000 âmes. Bâtie dans une vallée délicieuse, à 454 toises au-dessus niveau de la mer et au pied du pic de la Silla, baignée par quatre pe's rivières, elle avait auparavant des rues bien alignées et des maisons s belles. Caracas est le siège d'un archevêché et s'est relevée en partie de ruines; mais la guerre et les maux qui l'accompagnent l'ont empêchée se rétablir entièrement. Cette ville a été le théâtre de plusieurs grands nemens, depuis la guerre de l'indépendance, et a fait plusieurs efforts ir se séparer de la Colombie, afin de former un état entièrement séparé. près les dernières nouvelles qui ont annoncé la scission de la Cobie en différens états fédérés, Caracas serait la capitale d'un de ces 3, ainsi que Bogota et Quito le seraient des deux autres. Sous le rapt littéraire, Caracas rivalise avec ces deux grandes villes, étant le siège e université de premier rang, d'une école normale d'enseignement mud'un collège, d'un séminaire et de plusieurs autres établissemens litires. Elle est aussi le centre d'un grand commerce avec les vastes con$ qui forment le département, dont elle est le chef-lieu.

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ins ses environs immédiats nous citerons: LA GUAYRA, petite ville de près de 4,000 avec un mauvais port et dans un climat très malsain, mais très importante par son nerce, étant le port par lequel Caracas fait ses expéditions maritimes. Plus loin et un rayon de 60 milles nous nommerans: LA VICTORIA, petite ville, assez florisqu'on nous assure être la plus peuplée du département après Caracas. MARACAY, village, dans une position délicieuse, dans la vallée d'Aragua, près du beau lac Taa ou de Valencia; on regardait, il y a quelque temps, son église comme la plus belle province.

oici les autres villes les plus remarquables de la Colombie; nous les Juons en suivant l'ordre adopté dans le tableau des divisions adminis

ves.

ns le DÉPARTEMENT DE CUNDINAMARCA, outre les villes de Bogota et 3 lieux que nous avons décrits dans les environs de la capitale, aux pages 1081 et on doit encore nommer: IBAGUE, très petite ville, importante par son collège. ELLIN, petite ville, chef-lieu de la province d'Antioquia, importante par sa popupar son collège et plus encore par son commerce. ANTIOQUIA, petite ville, siège évèché et jusqu'en 1825 chef-lieu de cette province. SANTA-ROSA DE Osos, remarle par sa situation élevée et par ses riches lavages d'or. RIO-NEGRO, la plus importante province sous tous les rapports après Medellin. Mais avant de quitter la province tioquia nous devons signaler la maniere singulière d'y voyager. Hérissée et environnée us côtés de montagnes difficiles à franchir, les personnes aisées ont l'habitude de se porter par des hommes, qui ont une chaise liée sur le dos; c'est ce que les habitans aller à dos d'homme (andar en carguero), comme on dit aller à cheval. Aucune idée iliante n'est attachée au métier des cargueros. Les hommes qui s'y livrent ne sont pas ndiens, mais des Métis, quelquefois même des Blancs. Les cargueros portent commuent 6 à 7 arrobas ou 75 à 88 kilogrammes; il y en a de très robustes qui portent jusarrobas. Quand on réfléchit, dit M. de Humboldt, sur l'énorme fatigue à laquelle malheureux sont exposés en marchant huit à neuf heures par jour dans un pays tueux, quand on sait qu'ils ont quelquefois le dos meurtri comme des bêtes de ne, et que des voyageurs ont souvent la cruauté de les abandonner dans la forêt, qu'ils tombent malades; quand on pense qu'ils ne gagnent, dans un voyage d'Ibague artago, que 12 à 14 piastres ou 60 à 70 francs dans l'espace de quinze jours, quellois même de vingt-cinq ou trente jours, on a de la peine à concevoir comment ce ier de cargueros, un des plus pénibles de ceux auxquels l'homme se livre, est emsé volontairement par tous les jeunes gens robustes qui vivent aux pieds des mon

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