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ces singuliers bâtimens pouvait contenir, selon M. Stevenson, au moins 5,000 falles. Ce voyageur croit qu'il servait de résidence au chimu de Chicama, lorsqu'il résiit dans l'intérieur de son territoire avant de devenir sujet de l'inca Pachacutec. La ipe, le transport et la mise en place de ces pierres énormes supposent une adresse réme de la part des constructeurs de ce vaste édifice.

Les autres lieux les plus remarquables de ce département sont : MICUIPAMPA, ite ville, importante par ses riches mines d'argent; c'est une des plus hautes du aveau-Monde, étant située à 3,618 mètres au-dessus du niveau de la mer; ETEN, ortante par ses étoffes de coton; LAMBAYEQUE, par son industrie et sa population; ▲, remarquable par sa population et par la bonté de son climat; on la regarde comme lus ancienne ville du Pérou; SECHURA, au milieu du désert, auquel elle donne son ;PAYTA, avec un port, dont les navires font le cabotage entre les ports du Pérou et de Panama et de Guayaquil dans la Colombie.

REPUBLIQUE DE BOLIVIA.

'OSITION ASTRONOMIQUE. Longitude occidentale, entre 60o et Latitude australe, entre 11° et 24°.

ONFINS. Au nord, la république du Pérou et l'empire du Brésil. A , l'empire du Brésil et la confédération du Rio de la Plata. Au sud, ictatorat du Paraguay, la confédération du Rio de la Plata et la répuue du Chili. A l'ouest, le Grand-Océan et la république du Pérou. LEUVES. Le territoire de cette république offre le grand divortia tram, ou la ligne de partage des eaux de l'Amérique-du-Sud et les hautes contrées conuues de tout le Nouveau-Monde. En effet, c'est que l'on trouve les sources du Béni, la branche principale de l'immense zone et celles du Piicomayo, un des principaux affluens du Paraguay, est lui-même une des branches du puissant La-Plata. Depuis la publion des mesures barométriques prises dernièrement par un savant naliste anglais, M. Pentland, c'est la haute vallée du Desaguadero, ongement du bassin du lac Titicaca, si remarquable sous tant de sorts, qu'on doit appeler le Tibet de l'Hémisphère-Occidental. En iral on peut dire qu'un tiers de la population de cette république vit $ des contrées dont le niveau est plus élevé que presque toutes les plus les montagnes de l'Europe; il se trouve au-dessus de la ligne, qui, dans nérique-du-Nord, marque la limite où cesse toute végétation à parité atitude. Comme nous venous de le dire, la pente générale du sol porte resque totalité des eaux qui arrosent la Bolivia à se verser dans l'Océanantique, par les deux grands fleuves, l'Amazone et le Rio de la Plata. utres fleuves, infiniment moins considérables, alimentent le vaste basintérieur du lac Titicaca; le Desaguadero, comme son nom l'indique, est le seul débouché; après avoir traversé la grande vallée longitudie du même nom, il se perd par évaporation au milieu du sol muriare qui forme la partie basse de la province de Carangas. L'étroite ère maritime que la république possède sur le Grand-Océan n'offre quelques petites rivières, perdues pour ainsi dire au milieu des sables des du désert d'Atacama. En rappelant ce que nous avons dit à la page 5, sur le cours de l'Amazone et du Rio de la Plata, il ne nous reste plus, près notre plan, qu'à indiquer les principaux affluens de ces deux grands uves qui arrosent le territoire de Bolivia.

L'AMAZONE, dont la branche principale nommée BENI OU PARO prend sa source dan les montagnes neigeuses au nord de la ville de La-Paz, par le torrent de Choqueapo; b Beni traverse la province de La-Paz, où il coupe la cordillère Orientale au pied de la ma tagne d'Illimaui; ses principaux affluens sur le territoire de la république sont les riviers de Mapiri, de Coroico et de Tipuani. Vient ensuite la Madeira, quiete plus grand des affluens de l'Amazone; il est formé par la jonction de la Marmore la Guapore; la Marmore, dont la branche principale, connue sous les noms de Ats Grande et plus bas de Guapahi on Guapaix, baigne les départemens de Coca bamba et de Santa-Cruz, et traverse les vastes solitudes que parcourent les Moxos; ce grande rivière reçoit à la droite le Parapiti, dont le cours est encore peu connu; le ? + rapiti, après avoir arrosé le département de Chuquisaca et avoir traversé la lagune de Ula prend la dénomination de Sara; c'est sous ce nom qu'il passe par le pays des Moxes

Le RIO DE LA PLATA reçoit à la droite de sa branche principale, nommée Paniy le Paraguay, auquel le Pilcomayo et le Rio Grande ou Vermejo qu tent le tribut de leurs eaux; ce dernier traverse le district de Tarija; l'autre prend source dans le versant oriental des Andes dans la province de Potosi et, apres læ traversée de l'ouest à l'est, il entre dans les solitudes du Grand-Chaco, vaste pays regra comme faisant partie du territoire de la Confédération du Rio de la Plata; le Pie est grossi à la gauche par deux grandes rivières, la Paspava, au bassin de laquele a partient la ville de Potosi, et le Cachamayo, dont un des affluens a sa source pres del Plata ou Chuquisaca.

DIVISION et TOPOGRAPHIE. Le territoire de cette république, taché en 1778 de la vice-royauté du Pérou pour former partie de la pa velle vice-royauté du Rio de la Plata, suivit le sort de cette der s'insurgeant plusieurs fois contre les Espagnols. Délivré du jong desa niers à la suite de la victoire gagnée par le général colombien S, a Ayacucho le 10 décembre 1824, le congrès, rassemblé à Chuquista, de clara l'indépendance de la république le 6 août 1825. Quelques jours apps, il décréta que la république prendrait le titre de Bolivia, en l'honne Bolivar, qui avait tant contribué à son indépendance, et que l'on fonder une ville qui porterait le nom de Sucre, en l'honneur du vainqueur day cucho; c'est cette ville qui doit être par la suite la capitale de la re blique; en attendant sa fondation, Charcas ou Chuquisaca a éte deciTM la capitale de l'état. Toute la république est partagée en 6 departe. subdivisés en provinces et districts. Le tableau suivant offre les divisa actuelles de la république. Nous le devons à l'obligeance de M. Pentia qui, en outre, a bien voulu nous aider de ses conseils et remplir en pas les lacunes qu'offre encore la description de cette région si peu coli 3. quoique une des plus intéressantes de tout le globe. On a placé la pr de Tarija à la fin du tableau, parce qu'elle n'a pas encore été rent aucun des six départemens. Cette province, détachée en 1809 du h Pérou pour la réunir à celle de Salta, s'en est détachée pour se · joinár » la république Bolivienne; cette séparation a donné lieu à de fortes reca mations de la part du gouvernement de Buenos-Ayres. Les vastes pays Moxos et des Chiquitos, qui forment les deux provinces de ce na de le département de Santa-Cruz, sont composés de missions fondees pat ir Jésuites avant leur expulsion en 1750; quelques hordes nomades son: vages et conservent leur indépendance; un grand nombre, converts & christianisme, vivent dans les vingt-trois missions.

OMS DES DÉPARTEMENS. CHEFS-LIEUX, VILLES ET LIEUX LES PLUS REMARQUABLES. CarQuisaca (La Plata, Charcas); Laguna ; Cinti; Yamparaes; Tupisa.

EQUISACA.

.Paz.

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BABAMBA.

La Paz d'Ayacucho (Nuestra Señora de la Paz); Tiahuanacu (Tiaguanaco); l'ile de Titicaca; Sorata (Zarata); Calamarca; Sicasica.

Oruro; Carocollo; Paria; Carangas.

Potosi; Porco; Cotagayta; Chayanta; Atacama; Puerto-de-
Lamar (autrefois Cobija ou Cebija).

Cochabamba; Mizque; Tapacari; Arque.

TA-CRUZ DE LA SIERRA. Santa-Cruz de la Sierra (San-Lorenzo de la Frontera). Les Pays des Moxos et des Chiquitos.

VINCE DE TARIJA.... Tarija.

HUQUISACA OU CHARCAS, dite aussi LA PLATA, située près des sources a des affluens du Cachimayo, à la hauteur de 2,844 mètres au-desdu niveau de la mer, dans une plaine qui forme le divortia aquarum Rio-Grande et du Paraguay, et environnée de campagnes riantes ssez bien cultivées. Elle est assez bien bâtie et une des villes les plus ennes de l'Amérique, ayant été fondée en 1538 sur l'emplacement 'ancienne ville péruvienne de Chuquisaca, nom qu'elle changea enavec celui de La-Plata, à cause d'une riche mine d'argent que les agnols découvrirent dans son voisinage. Parmi ses édifices, nous ne amerons que la cathédrale, le batiment du collège, plusieurs couvens et alais du gouvernement. Chuquisaca est le siège d'un archevêché, et, ele collège, elle possède une université, qui, à cause de la tranquillité on jouissait dans cette ville, était même fréquentée par la jeunesse de la vice-royauté. On nous assure que sa bibliothèque est une des plus s de l'Amérique-du-Sud. On porte à 12,000 âmes sa population. pici les autres villes et lieux les plus remarquables ranges dans l'ordre i dans le tableau des divisions administratives:

ins le DÉPARTEMENT DE LA-PAZ: LA-PAZ D'AYACUCHO, assez grande ville opale, à laquelle M. Pentland accorde 40,000 âmes; elle est située dans une vallée ade creusée par le torrent de Choqueapo; elle possède un collège et est la plus sante de la république. Le niveau du sol sur lequel elle s'élève élant à 3,717 es au-dessus de la mer dépasse en élévation les plus hautes cimes des Pyrénées. C'est lques milles à l'est-sud-est de cette ville que s'élève le Nevado - d'Illimani, qui & plus haute montagne mesurée de tout le Nouveau-Monde après le pic de Sorata. UANACU, village situé près du lac de Titicaca; il est célèbre dans le pays par les es dont il est environné; ce sont les restes des gigantesques monumens élevés par un sle antérieur à la domination des Incas. Voici de quelle maniere en parle Garcilasso itant Pedro de Cieça de Leon qui les avait visités. Le plus admirable chef-d'œuvre out ce pays est un coteau, ou si vous voulez un tertre fait de main d'homme, qui est ut qu'il n'est pas possible de le croire. Les Indiens, qui semblent avoir voulu imiter ature dans la structure de ce mont, y avaient mis pour fondemens de grandes masses ierres, fort bien cimentées, pour empêcher que ces prodigieuses terrasses entassées les s sur les autres ne s'éboulassent; mais on ignore dans quel dessein ils avaient fait ce merleux bâtiment. D'un autre côté, assez loin de là, on voyait deux géans taillés en pierre. avaient des habits qui leur trainaient jusqu'à terre, et un bonnet à la tête, le tout usé le temps, et qui sentait son antiquité. On remarque encore là une muraille fort longue, lont les pierres étaient si grandes qu'on ne pouvait comprendre comment des hommes ient en assez de force pour les y transporter, car il est certain que dans cette étendue terre il n'y avait que bien loin de là ni carrières ni rochers, d'où l'on put avoir tiré le cette masse énorme de pierres. L'on y voyait aussi en d'autres endroits quantité de imens extraordinaires entre lesquels étaient remarquables de grandes portes dressées

en divers lieux et dont la plupart étaient dans leur entier, qui n'avaient aux quatre qu'une seule pierre dans leur structure; et ce qu'il y avait de plus merveilleux. qu'elles étaient presque toutes posées sur des pierres d'une grandeur incroyable; y en avait de 30 pieds de long, 15 de large et 6 de front. Toutes ces pierres at portes étaient d'une seule picce, mais il n'est pas possible d'imaginer avec quels elles pouvaient avoir été taillées. D'ailleurs, il fallait nécessairement qu'elles fuss comparablement plus grandes, avant que d'être mises en œuvre. Ce sont ces bi qui servirent de modèle aux Incas pour construire l'étonnante forteresse de Cuz nous avons décrite à la page 1098. » Garcilasso ajoute ensuite d'après les mémon lui avait fournis Diego d'Alcobaça, ancien vicaire et prédicateur, autre témoin o de ces monumens des environs de Tiahuanacu: « On y voit des édifices fort gri entre autres une cour de 15 brasses en carré et de deux étages de hauteur. A l'un de de cette place il y a une salle de 45 pieds de long sur 22 de large, couverte de e comme sont les appartemens de la maison du soleil à Cuzco. La place, dont je v parler, les murailles, la salle, le plancher, le toit et les portes, sont tous d'em pièce qu'on a pris et taillé dans le rocher. Les murailles de la cour ont trois an paisseur, et bien que le toit de la salle soit de pierre, il semble néanmoins étre de d Ce que les Indiens ont fait exprès, afin de le faire mieux ressembler à leurs log qu'ils ont coutume de couvrir de paille. Le marécage ou lac joint un des bords de raille, et ceux du pays croient que ces bâtimens sont dédiés au créateur de l'univa a la tout contre quantité d'autres pierres mises en œuvre, qui représentent diva gures d'hommes et de femmes, faites si au naturel, qu'on les croirait en vie. Les un nent des vases en main, comme si elles voulaient boire, les autres sont assises, ies debout, et d'autres semblent vouloir passer un ruisseau qui coule à travers cela Outre cela on voit des statues qui représentent des femmes et des enfans qu'es leur sein ou à leur côté, ou qui les tiennent par le pan de la robe, sans compra sieurs autres de toute façon.

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« Les monumens gigantesques de Tiaguanaco, nous dit M. Pentland qui vist visiter, ont souffert de très grandes dégradations depuis le temps de l'inca Garcia y reconnaissait encore (en 1827) les pierres énormes dont il parle, dont quelque pèsent 80 tonneaux, les grandes portes qui étaient toutes dans un seul bloc de tradi les énormes massifs sur lesquels elles étaient posées; les grandes cours, dont parle Gar existent aussi, et sont des quadrilatères placés sur des tertres ou pyramides artiáne terre (avec des passages souterrains à l'intérieur). Ces quadrilatères, qui ont du de côté, sont formés de blocs énormes de trachyte et de grès rouge, et paraissent a recouverts par un architrave, une frise et autres ornemens. Les sculptures qui rest très petit nombre sont fort grossières et en bas-reliefs peu saillans, representant sa femme, le soleil sous plusieurs formes, et la tête d'un oiseau de proie, qui ue le condor et dont je n'ai pas pu déterminer l'espèce. Un fait très remarquable ( ces restes célèbres, si l'on peut se rapporter à la relation de Garcilasso, c'est que le l Titicaca ou de sa partie méridionale, dite d'Unamarca, dont les eaux se trouvand cher les murailles de ces monumens il y a 300 ans, en sont aujourd'hui assez elva” et à 100 pieds au-dessus du niveau actuel des eaux du lac. »

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Dans ce département nous nommerons encore SORATA, village remarquable w voisinage du Nevado de Sorata, qui est la plus haute montagne connue de Nouveau-Monde; sa hauteur, mesurée dernièrement par M. Pentland, n'est depasser tout le reste du globe que par quelques pointes de l'Himalaya. Voici quelques a l'appui de ce que nous venons de dire; nous les puisons aux tableaux des points es nans des cinq parties du monde donnés dans cet ouvrage; le lecteur pourra s'il le juge convenable. La hauteur du Nevado de Sorata est de 3,948 toises; cele do vado d'Illimani, de 3,753; du Chimborazo, de 3,350; du Tchhamoulari, sur les ins du Boutan, de 4,400? du Dhawalagiri, sur les limites du Nepal, de 4,390; du aussi dans l'Himalaya, de 4,026; du Mont Muria, dans la Cambambe, le plus bavi p mesuré de l'Afrique, de 2,600; du Mont-Blanc, la plus haute montague de l'Europ 2,460; du Mauna-Roa, dans l'ile d'Hawahii, point culminant connu de toute l de 2,483, Nous ajouterons aussi l'ilot de TITICACA, parce qu'il donne le nom au lac que m

ns décrit à la page 939, et parce que ce fut dans cette petite île que Manco-Capac pre · dit avoir reçu sa vocation divine pour être le législateur du Pérou. Les Péruviens relerent Titicaca comme un lieu sacré, et les Incas y bâtirent, en l'honneur du Soleil, temple qu'on dit avoir été tout recouvert de lames d'or. Ils accouraient chaque année ous les points de l'empire pour y apporter de riches offrandes en or, en argent et en reries; on y célébrait le même service qu'à celui de Cuzco. Le père Blas-Valera rap e que, lors de l'arrivée des Espagnols, les habitans jeterent toutes ces immenses rises dans le lac; on nous assure qu'on voit encore les ruines de ce temple célebre. ans le DÉPARTEMENT D'ORURO: ORURO, petite ville, non loin du Desagua, importante par les mines d'argent de son district; on lui accorde de 4 à 5,000 habi Cette contrée est ce qu'on pourrait appeler le Tibet de l'Hémisphère-Occidental. ans le DEPARTEMENT DE POTOSI : Porost, grande ville, tres déchue, située ied du Cerro de Potosi, renommé par la prodigieuse masse d'argent, que depuis jusqu'à nos jours on a tirée de ses entrailles. Ses rues sont étroites et irrégulières, et aisons d'une mesquine apparence. Elle possede un collège et un hotel de monnaie, na frappé une énorme quantité de piastres. Potosi est une des villes les plus hautes onde; sa grande place étant à 4,058 mètres au-dessus du niveau de la mer et sa la plus haute à 4,166, il en résulte que cette ville est à la même hauteur du pie ng-Frau, une des plus hautes cimes des Alpes. Les mines, auxquelles Potosi doit ébrité, se trouvent dans le Cerro de Potosi, qui est percé dans toutes les directions. scubridora, nommée par la suite Centerio, la mine del Estaño, la Rica et la Mensont les quatre mines principales. En outre, selon le Guia de foresteros del vireyde Buenos-Ayres, publié en 1803, il y en avait une multitude d'autres plus petites, avait fait jusqu'à cette époque plus de cinq mille ouvertures, dont un petit nombre ment fut exploité; dans cette même année, il y avait en tout 97 places où l'on trat. D'après la mesure de M. Pentland le sommet de cette fameuse montagne métallifere élevé de 4,888 mètres, et le plus haut point où les mines sont exploitées serait à melres; par conséquent les mineurs travaillent à une hauteur supérieure à celle du Blanc ! Les exagérations extraordinaires qu'on trouve dans tous les ouvrages de géoBet dans les livres de voyages sur la masse d'argent tirée de cette montagne, nous mt à offrir ici le résultat des savantes recherches de M. de Humboldt sur ce sujet ; erviront à rectifier les jugemens erronés répétés aussi par quelques naturalistes. La gne de Potosi, dit M. de Humboldt, a fourni à elle seule, et en ne comptant que i dont on a payé les droits royaux, depuis sa découverte en 1545 jusqu'à nos une masse d'argent qui équivaut à 5.750 millions de livres tournois. Dans ce calcul jeté les exagérations de Sandoval, qui estimait le produit des onze anuées de 1545 6, sur lesquelles on n'a pas de documens officiels, à la somme énorme de 613 milde piastres ou 72,000,000 de mares, ce qui fait année commune 55,726,000 es, équivalant à 6,556,000 marcs. « Ce résultat, ajoute M. de Humboldt, très rdinaire sans doute, n'offre cependant rien que l'on puisse considérer comme inle. On pourrait être surpris de voir qu'une seule montagne du Pérou ait pu donner trois fois plus d'argent que toutes les mines réunies du Mexique; mais les idées hesse ne sont que des idées relatives. Il serait possible que l'on découvrit un jour, le centre de l'Afrique, des montagnes qui, sous le rapport de leur abondance en x précieux, seraient aux Cordilleres ce que celles-ci sont aux montagnes de l'EuLa mine de Valenciana fournit annuellement six à sept fois plus d'argent que la entière, et le seul filon de Guanaxuato, travaillé dans toute sa longueur, serait at d'offrir par an plus de deux millions de marcs d'argent. Nous avons observé plus que l'on a extrait du filon de la Veta-Negra de Sombrerete, sur une étendue de * metres, en cinq mois, plus de 700,000 marcs. En se rappelant les masses d'argent , rouge et sulfuré, découvertes de nos jours à Huantajaya, au Pérou, ainsi qu'à Bais et à Real del Monte, au Mexique, on conçoit quelle prodigieuse quantité d'argent fournir un gite de minerai dans les Cordilleres des Andes, lorsque l'abondance des uits se trouve réunie à la richesse intrinsèque. Ce n'est donc pas l'énorme quantité ent que l'on suppose avoir été retirée pendant les premieres onze années, qui me évoquer en doute le témoignage de Sandoval, c'est la contradiction qui se trouve

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