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tièrement déchue, par la retraite du Yaque qui y avait autrefois son embouchure. VEGA, petite ville, que nous nommons pour mentionner les ruines de la Concep on de la Vega situées dans les forêts de son territoire; cette dernière a été la s florissante ville de Saint-Domingue jusqu'en 1564, époque où un tremblement terre l'a tellement ruinée que ses habitaus prirent le parti de l'abandonner; elle posait un hotel de monnaie, où l'on frappait des pièces avec l'or retiré des mines et des ages de cette ile. Corcy, très petite ville, très ancienne, qui n'a jamais été importe, malgré le voisinage des riches mines d'or qu'on y a exploitées jusqu'en 1747; il y a aussi de cuivre aurifere et de fer. Les fameuses MONTAGNES du CIBAO appartiennent e département, et malgré le jugement défavorable que les agens de la Compaguie laise des mines en ont porté dernièrement, M. Mackenzie croit pouvoir affirmer lles recelent beaucoup d'or, qui pourrait fournir au moins de riches lavages de ce al; il ajoute à ce propos que la monnaie de la Concepcion de la Vega frappa ,000 couronnes (crowns) dans une seule année avec l'or provenant de ses mines. ans le DÉPARTEMENT DU SUD-EST SAINT-DOMINGUE, jadis capitale de toute irtie espagnole, assez grande ville, située non loin de l'embouchure de l'Ozama, qui rme un beau port défendu par plusieurs ouvrages. On la regarde communément me la première ville bátie par les Espagnols dans le Nouveau Monde; mais M. Molhous fait observer que c'est à la Nueva-Isabella, bâtie en 1494 sur la côte septentale de l'ile, que cette qualification doit appartenir. Détruite presque entièrement en - 1 par un ouragan, Saint-Domingue fut rebatie sur le bord occidental de l'Ozama. Percée es larges et bien alignées, elle a des maisons construites dans le genre de celles de et généralement solides et bien proportionnées, et quelques édifices remarquables. Sommerons surtout la cathédrale, beau bâtiment gothique d'une grande solidité; inte la hardiesse de sa coupole; l'arsenal, qui est un des plus grands de l'Améune partie a été changée en casernes; le palais où résidait le gouverneur espagnol; du cabildo ou de la municipalité; le ci-devant collège des jésuites, transformé en sin militaire; la coupole et le maître-autel de son église son remarquables. Le xvi a été l'époque brillante de Saint-Domingue; depuis lors cette ville a toujours vu itre son commerce et avec lui ses richesses et sa population, qu'on n'estime plus environ 10,000 habitans. Elle est encore le siège d'un archevêché, d'un tribunal d'un tribunal de commerce et est le chef-lieu de l'arrondissement militaire et fier de son nom. Quelques établissemens littéraires peu considérables remplacent son ne université; le gouvernement y possède une imprimerie; la gazette qu'on y pua déjà cessé.

Nous nommerons encore: SAINT-CRISTOPHE, dans les environs de Saint-Domingue, ses florissantes plantations et les fortifications que le général Borgella y a élevées ièrement. HIGUEY, très petite ville, renommée dans toute l'ile par son célébre uaire de Notre-Dame, visité annuellement par un grand nombre de dévots; c'est prete de Haiti. SAMANA, très petite, située sur la grande baie, à laquelle elle donne m; quoique on la représente à tort comme une place commerçante, nous ne la reerons avec M. Mollien que comme le bagne d'Haïti. L'ile SAONE, habitée temporaint par des pêcheurs.

AMÉRIQUE-INDigène indépeNDANTE.

ious comprenons sous cette dénomination un grand nombre de petits s formés par les nations qui, quoique vivant éparses sur les vastes sodes que les puissances européennes et les nouveaux états de l'Amérique ardent comme des parties intégrantes de leurs territoires respectifs, n'ea servent pas moins leur indépendance. La geographie physique des ́s occupés par ces nations a déjà été donnée dans la description des ts dont elles sont censées faire partie, et leur population et leur super

ficie figurent avec la superficie et la population correspondantes de os mêmes états. Nos recherches sur ce sujet nous ont engagé à estimer à a viron 6,000,000 de milles carrés la superficie des terres où sont dissem nées les nations indigènes indépendantes, et à porter tout au pha 1,300,000 âmes leur population collective. Pour éviter des répet? « inutiles, nous renvoyons aux pages 970-981, où l'on a classe, d'ari les langues, toutes ces petites nations, dont quelques-unes se trouve partagees entre plusieurs états. Le signe ** qui précède le nom de certain peuples signale ceux qui, étant indépendans, appartiennent à cette section Comme l'extrémité de l'Amérique-du-Sud, que les géographes i cordent depuis quelque temps à nommer Patagonic, n'a encore ète cupée par aucune puissance, et que les prétentions des Espagnols sur u vastes solitudes sont loin d'être reconnues par les puissances europecias nous croyons qu'il est plus convenable de donner ici, plutôt que partailleurs, la description de cette partie du Nouveau-Monde. Nous y r chons les îles les moins éloignées qui en dépendent géographiqueme

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude occidentale, entre le 5% # le 78". Latitude australe, entre le 36° et 56°, en y comprenant l'are de Magellan, à cause de sa grande étendue et de sa grande proxin CONFINS. Au nord, la confédération du Rio de la Plata. A l'es, céan-Atlantique. Au sud, l'Océan-Austral. A l'ouest, le Grand-0cc, « république du Chili et l'Araucanie proprement dite, à l'ouest de la cordillière des Andes.

FLEUVES. Il n'y a que les fleuves qui se rendent dans l'Oc tique qui, par la longueur de leur cours, méritent d'être mentione

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Le RIO-NEGRO, qui sépare la Patagonie du territoire de Buenos-Ayres. IIII nous avons déjà dit tout ce que la géographie offre de moins vague sur a lon qui est le courant principa! de ces vastes solitudes.

Le RIO-CAMARONES (Fleuve des Homards). Après avoir traversé la partie mérive de la Patagonie que les géographes espagnols nomment Comarca-Desierta (prevzava serte), ce fleuve se rend à l'Atlantique dans la baie à laquelle il donne son nom.

Le RIO-GALLEGO; son cours est beaucoup plus borné que celui des précedens, 1 est remarquable par la rapidité et le volume de ses caux, et parce qu'il est le plus d dional de tous les fleuves principaux qui arrosent la partie continentale du Nevis Monde. Nous ajouterons que d'après l'exploration que les Anglais viennent de far marce y monte jusqu'à 46 pieds anglais, élévation que nous signalons comme a grande que l'on ait encore observée à de si hautes latitudes australes.

DIVISIONS et TOPOGRAPHIE. Ces vastes solitudes, dont le généralement parlant, est aride, manquant de bois et d'eau douce, 3a auquel la haute taille observée parmi quelques-unes des tribus qui courent a donné depuis trois siècles une grande célébrité, sont la p des Patagons, des Chunchi, des Puelches et d'autres peuples indige crits dans l'article de l'Ethnographie aux pages 970 et 971. Les &que nous en avons donnés sont les sculs que comporte le cadre d'un A Nos lecteurs ont déjà vu dans l'article des Iles, aux pages 941 et 943 que les terres qui dépendent de la Patagonie offrent de plus remarq Ils trouveront d'autres détails sur les nations indigènes independantes d~ la description des différens états de cette partie du monde. Mais nous vons dire un mot sur le pays des Arguèles ou Césarcs et sur quelques placemens très remarquables, afin de détruire des erreurs récemmen

duites par des noms imposans, et pour signaler au lecteur des points s importans sous plus d'un rapport, mais que les géographes négligent ièrement et que l'on cherche en vain sur les cartes générales, surchars cependant d'une foule de noms inutiles ou d'une beaucoup moindre

Jortance.

alkner, dans sa description de la Patagonic, a déjà relégué avec raison parmi les es l'existence de la prétendue COLONIE DES ARGUELES OU CÉSARES, dont le père Feuillée unce une description remplie de détails imaginaires. Selon les uns cette colonie audu sa naissance aux équipages des quatre vaisseaux espagnols naufragés en 1540 le détroit de Magellan, et qui se seraient établis dans l'intérieur du continent entre et le 44° parallele; selon d'autres elle se serait formée des descendans des Árau, qui après avoir détruit en 1599 la ville d'Osorno dans le Chili et en avoir emmené emmes, se seraient retirés dans ce même emplacement.

PUERTO-DESEADO (Port-Desiré) au sud du cap Blanco, découvert par Magellan en et visité après lui par plusieurs navigateurs, et dernièrement par un grand nombre fimens qui fréquentent ces parages pour y faire la pêche. Le PUERTO DE San-Ju(Port de Saint-Julien), meilleur que le précédent et visité également par Magellan et 'autres navigateurs, et de nos jours à cause de la pèche. Le PORT-FAMINE, Sur un cement formé par la péninsule de Brunswick, qui se projette dans le détroit de llan. C'est l'emplacement de la Crudad Real de FELIPE ou de FILIPPOLI, fondée 82 par Sarmiento par ordre de Philippe II, dans le but d'assurer à l'Espagne la ssion du passage de ce fameux détroit; c'était une citadelle de quatre bastions garnie elques pieces d'artillerie, et ayant à ce qu'on prétend 400 habitans. C'était sans dit la forteresse la plus australe de tout le globe; on peut même ajouter qu'aucune ation permanente n'a jamais été construite à de si hautes latitudes. Des mesures imantes et l'anarchie firent bientôt périr cet établissement, où Cavendish en 1586 uva plus qu'un seul habitant. L'aspect des environs rend tout-à-fait improbable ion généralement adoptée que cette colonie soit périe de faim. Cet emplacement a sisi dernièrement par le capitaine King pour faire ses observations météorologiques février jusqu'à juillet inclusivement.

jur la côte occidentale nous nommerons le GOLFE DE LA TRINITÉ, remarquable par its établissemens que l'amiral Sarmiento y fonda, et qui éprouvèrent le même sort ilippoli.

AMÉRIQUE DANOISE.

>SITION ASTRONOMIQUE de la partie principale. Longitude octale, entre 17° et 78°. Latitude boreale, entre 59° et 76°. INFINS de la partie principale. Au nord, la partie encore non exe du Groenland et l'Océan Arctique. A l'est, l'Océan-Arctique. Au ce même Océan et l'Océan-Atlantique. A l'ouest, la Méditerranéeque et la mer de Baffin, qui en est une dépendance. Voyez à la 929.

's Antilles-Danoises, dans la mer des Antilles, sont environnées des issemens Anglais et Espagnols situés dans cette mer, que nous avons être une dépendance de la Méditerranée-Colombienne. Voyez à la 930.

LEUVES. La configuration de la partie connue de ces régions boréales omporte aucun grand fleuve. Ceux de l'Islande sont les plus connus 3 plus remarquables. Nous citerons au sud : le HVITAA, qui passe par holt, le THIORSAA et l'HOLMSAA; à l'est le LAGARAA et le BRUAA; au

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nord: l'OEXARAA et le SKALFANDEAA, qui semblent être les plus longs; l'OEXNADALAA et le KOLBEINSDALSAA, qui paraissent avoir une source con mune, et qui, dans la plus grande partie de leurs cours connu, formen un delta aussi remarquable par son étendue que par les groupes de moragnes qu'il renferme; enfin à l'ouest : le HVITAA, nommé aussi BORGARM, qui longe Borg.

DIVISIONS et TOPOGRAPHIE. D'après les importantes découver faites dernièrement dans les mers Boréales par les navigateurs Anglais, ki je raît hors de doute que le Groënland n'est pas une péninsule du Nouve Continent, comme on le croit généralement, mais un groupe de deux trois grandes îles environnées de plusieurs autres beaucoup moins etend Les Danois ue possèdent donc plus rien sur le Continent-Américain. To leurs possessions, dans cette partie du monde, forment trois groupe tincts qui correspondent aussi à leurs divisions administratives; ce sat le Groupe du GROENLAND, l'ISLANDE et les Antilles-Danoises; mas ca trois groupes diffèrent considérablement sous le rapport du mode de rem administration; car les Antilles sont régies comme des colonies; le 6 land est pour ainsi dire gouverné par les missionnaires; l'Islande, en trois baillages, offre l'administration régulière du Danemark pa ment dit. Le tableau suivant présente les villes et lieux les plus rece bles de ces trois grandes divisions. Nous y avons ajouté le résa'z – découvertes les plus récentes sur le Groenland-Occidental et sur ses land-Oriental.

CONTRÉES ET DIVISIONS

ADMINISTRATIVES.

ISLANDE.

SONDERAMTEL.

(baillage du Sud). VESTERAMTEL.

(baillage de l'Ouest).

NORDER OG ÚSTERAMTEL.. (baill. du Nord et de l'Est). GROUP. DU GROENLAND.

CHEFS-LIEUX, VILLES ET LIEUX LES M
REMARQUABLES.

REIKEVIG (Reikiavik); Bessestad; Skalhḍı.

Stappen; Hraundalur.

Mádruval; Skagastrand; Holum; Eskefiord

INSPECTORAT DU SUD. . . . Julianeshaab; Staatenhuk sur une île; Godias! Herrnhut (Nouveau-Herrnhut); Liechtenfels. INSPECTORAT DU NORD... Egedesminde? Umanak; Upernavik; l'archipel de Det GROENLAND-INDEPENDANT. Le Haut-Pays Artique (Artic Highland), sur la côte voren

ANTILLES DANOISES.

ILE DE SAINTE-CROIX
ILE DE SAINT-THOMAS.

tale; la Terre de Jameson (lat. 71°), découverte par 2 **
taine Scoresby fils; Nugarbik (lat. 63° 22′), station of
pitaine Graah a hiverné en 1829-1830 pour contur*
mémorable exploration de la côte orientale du Gran
où déjà le 28 juillet il avait pénétré jusqu'à une it
la latitude de 65° 18'.

CHRISTIANSTED; Fredericksted.
Saint-Thomas.

ILE DE SAINT-JEAN. . . . . Il n'y a aucune ville.

L'Amérique Danoise, ainsi que les extrémités boréales de l'Amen ·* Anglaise et de l'Amérique-Russe, n'offre, dans son immense eten que des contrées affreuses, où nul arbre n'ombrage le sol, où la ver de quelques mousses et d'un petit nombre de plantes rabougries et seule végétation dont elle peut se parer, et où l'homme abruti na. Just plusieurs endroits, d'autre abri qu'une caverne, que souvent il est st le se creuser au milieu de la neige. Les seules exceptions qu'on dou

ce triste tableau, sont la lisière maritime de l'Islande dans ses parties moins pauvres d'habitans, quelques fractions du Groënland-Méridio1, et, comme il est presque inutile de le remarquer, les Antilles, qui issent des avantages que la nature a prodigués aux régions équatoles. Mais ces contrées polaires, que sans exageration on pourrait nomr l'asile de l'hiver et le séjour privilégié des bourrasques et des frimas, lgré le petit nombre de leurs habitans et l'état abruti où vivent encore elques tribus indépendantes, n'inspirent pas moins d'intérêt que bien d'auregions autrement favorisées de la nature. Elles offrent au géographe les trées constamment habitées les plus boréales de tout le globe et le théâtre des quêtes paisibles et désintéressées de ces pieux missionnaires qui, malgré rigueurs de ces climats affreux et les privations qu'ils imposent, n'ont craint d'apporter à leurs sauvages habitans les lumières et les bienfaits évangile. C'est sur la côte occidentale du Groënland que, dans l'HighArctique, vit cette intéressante tribu d'Esquimaux, que nous avons tionnée à la page 981, et qui vécut pendant tant de générations ignode ses voisins et se croyant les seuls habitans de l'univers. C'est dans le enland-Méridional qu'ont fleuri, dans le moyen âge, les établissemens és par les audacieux Scandinaves, établissemens qui, avec ceux de inde, doivent être regardés comme les premières colonies, fondées des Européens en Amérique, dont l'histoire fasse mention; ils précéat de plusieurs siècles ces établissemens immenses qui, à la suite des uvertes de l'immortel Colomb, devaient s'étendre d'un bout à l'autre ouveau-Monde. C'est dans la Méditerranée-Arctique et ses dépenes, qui baignent ces contrées, que l'on pêche le narwal, dont la corne long-temps l'objet d'un respect superstitieux, à cause du prétendu de universel qu'on en retirait. Un grand nombre de navires viennent les ans y pêcher les phoques et ces prodigieux colosses qui peuplent bimes, et qui sont si utiles pour ne pas dire indispensables à l'existence abitans de ces contrées, auxquels leurs dépouilles fournissent nonment la nourriture, le vètement, des ustensiles et des meubles, mais re la lumière, le feu, la couverture de leurs tentes et les matériaux construire leurs pirogues et leurs cabanes. Ces solitudes glacées ofau physicien la température moyenne la plus basse que l'on ait enobservée sur tout le globe, et ces prodigieux amas de rochers entres d'immenses blocs de glace, qui lui retracent l'image du chaos et de er. L'image de la lune s'y présente souvent entourée d'anneaux colo'un rouge vif; et celle du soleil ornée de couronnes qui réfléchissent ives couleurs de l'arc-en-ciel; il admire le spectacle non moins frét mais encore plus imposant de l'aurore boréale, dont les lueurs ne nulle part plus brillantes que dans ces contrées. Le naturaliste trouve l'Islande des basaltes disposés en piliers aussi réguliers que ceux de meuse chaussée des Géans, que nous avons mentionnée à la page 457; serve dans cette île une double chaîne volcanique, aussi terrible par réquentes éruptions qu'intéressante par les phénomènes extraordinaires es accompagnent; il y admire le célèbre Geyser, étonnante masse d'eau llante, qui s'élève majestueuse en forme de colonne de 15 à 18 pieds iamètre sur une hauteur variable qui atteint quelquefois 1 20 pieds, et le lieutenant Olafsen assure avoir vue monter une fois jusqu'à 212. e même île, suspendue pour ainsi dire sur les abîmes creusés par ses

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