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GOUVERNEMENS.

PARTIE CONTINENTALE.
GOUVERNEM. DE SURINAM.

PARTIE INSULAIRE.
GOUV. DE CURAÇAO.

CHEFS-LIEUX, VILLES ET LIEUX LES PLUS REMARQUARI

Paramaribo, Fredensborg; Fiedrich-Wilhelm; Vizion Savanna. Les républiques des Nègres Marons, Aukar () kas), Sarameca (Sarameka ou Saramaca) et Cottica (Cocka

Willemstadt, dans l'île de Curacao; les lles Arula ba) et Aves, sans habitans permanens; l'ile Bonaire bud Ayre), avec des salines et un petit établissement. GOUV. DE SAINT-EUSTACHE. Saint-Eustache (San-Eustaz); l'ilot de Saba, qu'en re

regarder comme une forteresse naturelle presque ime nable; la partie méridionale de l'île de Saint-Martia, ave bourgade de Philisburg, qui est le lieu le plus important le plus peuplé de toute l'ile. Voyez l'Amerique-Franç la page 1163.

PARAMARIBO, chef-lieu de la Guyane, située sur la rive gauche du “ rinam, à une vingtaine de milles de son embouchure; ce beau fleave, ; en cet endroit a un mille de large, y forme une vaste rade constam remplie de barques et de navires que son commerce florissant y at Paramaribo passe justement pour une des plus jolies villes de l'Ameritz Méridionale, et est sans contredit la plus grande et la plus peuplée s seulement de toute l'Amérique-Hollandaise, mais aussi de toute l'im région nommée Guyane. Les rues sont parfaitement alignées et ornest lées d'orangers, de citronniers, de tamariniers qui se couvrent de fe et font de cette ville un séjour délicieux. L'hôtel du gouverneur et l'hé ville sont deux beaux bâtimens, surtout pour ces contrées. Les maso bâties presque toutes en bois, et à deux ou trois étages, ont une bel parence, sont entourées de jardins et généralement meublées avecit élégance. La ville est ouverte, mais le fort Zelandia et plusieurs actión du terrein environnant la protègent suffisamment pour qu'il ne set a facile à un ennemi de s'en emparer. Son commerce, qui autrefois etr beaucoup supérieur à celui de toutes les autres villes de la Guyane, a “ surpassé, depuis quelques années, par celui de Stabroek ou Gesc Town, chef lieu de la Guyane-Anglaise décrit à la page 1149. On s'acc à lui donner de 18 à 20,000 habitans.

Dans les environs immédiats de Paramaribo et dans un rayon de 40 milles on t le FORT AMSTERDAM, regardé comme la meilleure forteresse de la Guyane; il est lau une langue de terre entre le Surinam et la Commewyne. SAVANNA, joli village, at habité exclusivement par des Juifs, sur la rive droite du Surinam ; il possede ur synagogue, une école supérieure et un séminaire. C'est une véritable Nouvelle-Je pour ce peuple partout si opprimé; il y jouit d'une entière liberté, et s'adonne a le

culture et surtout au commerce.

Voici les autres villes les plus remarquables de l'Amérique-Holland

Dans le GOUVERNEMENT DE CURAÇAO : WILLEMSTADT, jolie ville, chest de l'ile de Curaçao et du gouvernement de ce nom, remarquable surtout par la bes et la sûreté de son port, et très importante par son commerce encore florissant, que bien diminué en comparaison de ce qu'il était, lorsque la contrebande faisait gant a sommes énormes à ses négocians par l'introduction des marchandises europeesees 21 l'Amérique ci-devant Espagnole. On avait dernièrement proposé de déclarer We port franc. Des fortifications considérables ajoutent à l'importance de cette ville, der a porte la population à près de 8,000 ȧmes.

SAINT-EUSTACHE.

Dans le GOUVERNEMENT DE SAINT-EUSTACHE ville bien fortifiée, avec un petit port, et très importante par son commerce tres i

t, dû en grande partie à la franchise accordée à son port. On peut regarder cette e comme un entrepôt considérable de marchandises d'Europe, qui sont introduites destinement dans les îles voisines, où elles sont échangées contre des denrées coloes que ses négocians envoient ensuite en Europe. Il parait que sa population actuelle ve à près de 6,000 âmes.

AMÉRIQUE - ESPAGNOLE.

POSITION ASTRONOMIQUE de l'île de Cuba. Longitude occidentale, e 76° et 87°. Latitude boréale, entre 20° et 23°.

CONFINS de l'île de Cuba. Au nord, le golfe du Mexique, le détroit a Floride, le canal de Bahama. A l'est, ce même canal, ensuite le canommé par les marins Passe-du-Vent, qui sépare Cuba de la république aiti. Au sud, la mer des Antilles qui la sépare de la Jamaïque et de la fédération de l'Amérique-Centrale. A l'ouest, le canal de Yucatan, qui épare de la confédération Mexicaine.

ile de Porto-Rico, située entre l'Océan-Atlantique et la mer des Ans, a, à l'est, les Antilles-Danoises et Anglaises, et à l'ouest, la répuue d'Haïti.

LEUVES. Bien que l'île de Cuba soit la plus grande terre de l'ArchiColombien ou des Antilles, elle n'a pas de fleuves considérables, surtout qu'on veut les comparer à son étendue. Tous ont un cours très borné, plupart de leurs lits sont presque toujours à sec dans les grandes chas. Parmi le très petit nombre de fleuves dignes d'attention, on peut ci

es suivans:

R10-CAUTO; c'est le plus considérable de tous; il prend sa source sur le versant entrional de la Sierra del Cobre. Il doit la longueur de son cours, qu'on estime à de 150 milles, à la direction tortueuse de sa marche. Le Cauto fertilise le départe Oriental et débouche quelques milles au-dessous de Manzanillo.

RIO DE GUINES, remarquable par le projet qu'on a eu en 1798 de l'unir au canal site navigation qui devait traverser l'ile dans le méridien de Batabano.

AY ou RIO DE LOS NEGROS, le plus remarquable peut-être de tout l'archipel par agnifiques scènes agrestes qu'offre son cours. Le Ay s'élance de la caverne del Sumi, par bonds qui forment plusieurs cascades de 60 à 65 varas de hauteur, passe ensous un pont naturel gigantesque, et vient reprendre son cours paisible au-dessous ueblo Viejo.

›IVISION et TOPOGRAPHIE. Après la perte définitive des magnies et vastes possessions que l'Espagne avait sur le Nouveau-Continent, e puissance n'étend plus sa domination que sur les deux îles de Cuba lu Porto-Rico; la première est la plus étendue de l'Archipel-des-Ans; la seconde est la plus petite du groupe des Grandes-Antilles. Ces x îles forment deux capitaineries générales qui offrent différentes subisions, dont les détails sont étrangers à cet ouvrage. Nous ferons cepenit une exception pour l'île de Cuba, à cause de sa grande importance. tableau suivant, rédigé sur des documens officiels, offre les lieux les s remarquables; les chiffres ajoutés après les noms indiquent la popuon de chaque lieu, d'après le recensement de 1827. Pour ménager l'ese, on s'est borné à indiquer en milliers le nombre d'habitans, en exmant en fractions décimales les centaines d'habitans de tous les lieux, it la population est au-dessous d'un millier. Voyez à la page 124.

ILE DE CUBA et dépendances.

DÉPART. OCCIDENTAL. LA-HAVANE (Havana), 112. Guanajay, 2. Jesus-del-Monte. : Madraga, 1. Cano, 1. Calvario, 0.9. Mariel, 0.8. Guatre, & San-Jose de las Lajas, 0.5. Los Quemados, 04. Puenter-Com des, 0.3. Gibacoa, o.3. Matanzas, 14. Seiba-Mocha, 3. Pus del Rio, 0.3. Santiago, 0.2. Batabano, o.3. L'ile de Pins 201 la colonie Reina-Amalia, 0.2. Jaruco, 0.9. Santa-Maria de' A sario, 1. Bejucal, 2. Guanabacoa, 5. Guines, 3. Filla de Sarh tonio, 3. Caimito, 0.3.

DÉPART. DU CENTRE... Puerto-Principe (Ciudad de Santa-Maria de Puerto-P cipe), 49. Colonia de San-Fernando de Nuevitas, 0.7. Cabins, Guaimaro, 0.3. Sibanicu, 0.4. Guanaja, 0.050. Trinidad Gua Maritima de Trinidad), 13. Curacucey,? Villa de Santa-Car La Puerta del Golfe (Nuestra Señora de la Esperanza), & gua-la-Grande (El-Embarcadero), 0.5. Colonia de Santo Domi go, 0.8. San-Narciso de Alvarez, 0.3. Quemado de Guas, & Villa do Espiritu Santo, 11. Moron, 0.7. Villa de San Juan bi Remedios, 5. San-Agustin de Mayagigua, 0.2. Ciudad Fernaut de Jagua, 0.8

DÉPART. ORIENTAL.. Santiago de Cuba (Ciudad Maritima de Santiago de Caha San-Luis del Caney, 0.5. Caridad del Cobre (Villa de Nut Señora de la Caridad del Cobre), 0.6. San-Gregorio de May Sagua, 0.4. Villa de Bayamo, 7. Manzanillo, 3. Canto de I barcadero, 5. San-Geronimo de las Tunas, 2. Liguany Y Pablo de Jiguani), 2. Holguin (Ciudad de San-Isidera et k guin), 8. Puerto de Gibara, 0.3. Baracoa (Ciudad y Pue Nuestra Señora de la Asumpcion de Baracoa), 3.

ILE DE PORTO-RICO. SAN-JUAN (San-Juan de Puerto-Rico); Manaty; Arecive; Ca Guayama, San-German; Mayaguez (Magagua; Miagari Cabo-Roxo; Ponce. Dans le groupe des Vierges, les des C

et Petit-Passage, Colubra (Serpent), Bieque (Boriques; ta ou Krabben).

LA-HAVANE, grande ville, très forte et très peuplée, située sur la septentrionale de l'île de Cuba, qui y forme un des plus beaux por monde. C'est la résidence du capitaine général, de l'intendant ou got neur civil du département Occidental et d'un évèque, qui jouit d'u! venu estimé à 110,000 piastres. «Vue de l'entrée du port, dit M. Gale La-Havane offre un des coups-d'œil les plus rians et les plus pittores dont on puisse jouir sur le littoral de l'Amérique-Equinoxiale. Ses ez rons, sans avoir la sauvage majesté des côtes du Brésil, réunissent, a grâce des scènes de la nature cultivée de nos climats, la vigueur organ qui caractérise les productions végétales de la zone torride. Les char forts qui couronnent les rochers à l'est du port, son bassin entor villages, et dans lequel se déploient les brillantes couleurs des pavi de diverses nations, les flèches pyramidales d'un grand nombre de a chers qui se confondent, tantôt avec la cime panachée du palmier r tantôt avec la mâture des vaisseaux, la couleur verdoyante des jardim térieurs, le faîte rougeâtre des maisons, présentent, par un beau soies. spectacle le plus ravissant. Mais l'intérieur de la ville est loin de repos. à ce premier coup-d'œil. A l'exception de la douane, de l'hôtel des på " du palais du gouverneur, de la manufacture des tabacs et de quelques. tels de la noblesse, on ne voit partout que maisons basses, constru:tes, est vrai, avec solidité, mais encombrées de balles, de caisses, de tonner" Dans ses rues, presque toutes étroites et mal pavées, où l'on est suffa par l'odeur du tasajo (viande salée), on ne rencontre que portefaix de claves chargés, que charrettes, que volantes (espèce de chaise de pe

gens d'affaires, cabriolets sans ressorts, qui, dans leur marche rapide, ulèvent des flots de boue ou des nuages de poussière. Dans le port, sur quais, à l'intérieur de la ville, tout respire l'activité et le mouvement, is sans ce luxe, sans cette recherche, sans ce comfort que l'on trouve ns la plupart des villes commerçantes de l'Europe. Le soir seulement, délicieuses alamedas (promenades) sont envahies par un concours varié promeneurs des deux sexes, dont l'élégance et la toilette pourraient riiser avec celle de nos fashionables; et lorsque, au théâtre, qui est assez te pour admettre 1,800 spectateurs, on représente un opéra de quelmaestro fameux, on est sûr de pouvoir y admirer les grâces et la uté piquante des Havanaises de distinction. >>

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Parmi les belles maisons de La-Havane, dit un jeune voyageur qui l'a tée dernièrement, et qui confirme la peinture que nous en avons donon remarque celle du comte de Fernandina, qu'il a payée 1,500,000 es; il y en a sept ou huit dans la ville qui ont coûté cette somme; on peut se figurer le luxe déployé par les nobles habitans de ces palais. plaza de armas, qui est la place principale de La-Havane, est ceinte le palais du gouverneur et par celui de l'intendant; elle est ornée de ues, de vases, de fleurs, de plantes indigènes et exotiques, coupée de es allées sablées, et entourée de bancs de pierre avec des dossiers en le soir elle est très bien éclairée. Vis-à-vis le palais du gouverneur, M. Eugène Ney, est une chapelle élevée en mémoire de la première se, qui, à la découverte de l'île, se célébra dans cet endroit, à l'ombre 1 immense ceiva, qui existait encore il y a peu d'années. Les ouvrages font de La-Havane une des plus fortes places du monde, méritent mention particulière par leur importance, leur solidité et par les mes dépensées pour leurs constructions: le seul ancien chemin couvert comte de Santa-Clara a coûté 700,000 piastres; le Morro, qui avec le de la Punta défend l'entrée du port, exige 800 hommes de garnison; Cabaña, qui en demande 2,000, est une superbe citadelle, avec de es casemates; le Fort situé à l'est de la Cabaña; les châteaux de Ataet del Principe, et la batterie de Santa-Clara, sont les autres ouvrages plus importans. On ne doit pas oublier l'arsenal, qui doit être rangé à des principaux établissemens de ce genre que possède l'Amérique. On construit de superbes vaisseaux qui, dit M. de Humboldt, sont plus rs sans doute que les vaisseaux des chantiers d'Europe; mais ils ont sur derniers, par la nature des bois des tropiques, l'avantage d'une longue ée. Depuis 1778 jusqu'en 1827, cet arsenal a fourni à la marine milie de l'Espagne 22 fregates, 7 paquebots, 9 brigantins, 14 goëlettes et petits navires.

a-Havane possède plusieurs institutions scientifiques et littéraires, , en rehaussant les facultés de l'homme, concourent à le faire avancer idement vers un état de civilisation plus perfectionné, qui distingue ntageusement cette ville de plusieurs autres grandes capitales de l'Amée ci-devant Espagnole. « L'université, dit M. de Humboldt, avec ses ires de théologie, de jurisprudence, de médecine et de mathématiques, lies depuis 1728 dans le couvent des Padres Predicatores; la chaire onomie politique, fondée en 1818; celle de botanique agricole; le musée école d'anatomie descriptive, due au zèle éclairé de don Alexandro Raez; la bibliothèque publique, l'école gratuite de dessin et de peinture,

l'école nautique, les écoles lancastriennes et le jardin botanique, sont de institutions en partie naissantes, en partie vieillies. Elles attendent, le unes, des améliorations progressives; les autres, des réformes totales, propres à les mettre en harmonie avec l'esprit du siècle et les besoins de la société. » Depuis 1793, La-Havane possède une société patriotique, d'a dépendent celles de Santo-Espiritu, de Puerto-Principe et de Trinidad et depuis quelques années elle se distingue aussi favorablement par l'art vité de la presse périodique; en 1830, on y publiait sept journaux, dai un en anglais et un mensuel; ce dernier, qui paraît sous le titre d'Athé * de Ciencias, est rédigé par M. Ramon de la Sagra; il traite de l'agres ture, du commerce et des arts, et a déjà enrichi la géographie et la sal► tique de documens précieux, qui ont rempli bien des lacunes qu'offrate ces deux sciences dans la description des îles de Cuba et de Porto-Ric A la demande de M. de Humboldt, la Société patriotique a ordona- a construction d'une maison magnétique pour y faire annuellement, d'har en heure, et pendant un jour et demi, des observations sur les variati horaires de la declinaison magnétique ainsi que sur tout ce qui est relatif... déclinaison et l'inclinaison absolues et à l'intensité magnétique. De segur bles établissemens ont été fondés d'après le plan formé par ce savart, Pekin, à Kazan, à Pétersbourg, à Nicolajev dans le gouvernement de ÃTM son, à Berlin, à Freiberg, à Paris, de manière que, sur une longuer i 198° meridiens, depuis l'Amérique-Centrale jusqu'à l'extrémité de la depuis les tropiques jusqu'au 60° parallèle boréal, et dans les profondor des mines comme sur le sommet de hauts plateaux, on exécute un șitème d'observations simultanées et correspondantes, au moyen d'istmens de même construction. Ces observations, continuées pendar: « temps suffisant, conduiront sans doute à la connaissance des lois de gnétisme terrestre dans ses divers élémens, magnétisme qui joue un si gr rôle dans les phénomènes naturels, et qui, depuis quelque temps, a excité l'attention des naturalistes, des physiciens et des géographes.

La-Havane est, sans contredit, une des villes les plus riches et les pir peuplées du Nouveau-Monde; son heureuse situation, la sûreté et le due de son port, la variété et l'abondance des produits qu'elle offre àïs portation, l'accroissement successif de sa population, la prudence esagacité de ses commerçans, lui donnent sur les autres places, ses rivar des avantages immenses. Sa population, tant dans la ville propremen! que dans les faubourgs, s'est élevée, en 1827, à 112,023 åmes; date i nombre, 22,830 étaient esclaves. A la même époque, on n'y compta moins de 2,651 voitures de maîtres ou de louage; on estimait le mental annuel de ses importations à 60,000,000 francs, et celui de ses exportatium à 50,000,000 francs, et le mouvement de son port égalisait ou meme ser passait celui de Bristol, de Nantes, de Bordeaux, d'Anvers, de Riga, dessa, de Porto, de Boston, de Philadelphie et de Baltimore, places na times toutes justement renommées par le grand nombre de navires qm* ** fréquentent et dont la valeur des importations et des exportations inférieure à celle de La-Havane.

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Voici les autres villes et lieux les plus remarquables de l'île de Cida d'après les divisions administratives auxquelles ils appartiennent. DANS le DÉPARTEMENT OCCIDENTAL : REGLA et Guanabacoa, situres <** ie méridionale et orientale du beau bassin qui forme le port de La Havane, les

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