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es qui s'élèvent entre ces deux grosses bourgades sont couronnées de jolies maisons de mpagne, où se retire la population aisée de la ville, lorsque la fièvre jaune (vomito gro) y exerce ses ravages avec une terrible fréquence; on y a formé plusieurs étassemens de bains alimentés par des sources minérales. MADRUGA, bourgade remarable par ses bains minéraux renommés dans toute l'ile et très fréquentés. PuertoARIEL et BAHIA-HONDA, beaucoup plus petites, mais très importantes par leurs ports erbes. MATANZAS, dans un site pittoresque, quoique marécageux, à l'est de La-Hae. En 1762 ce n'était encore qu'un point sans importance, tant à cause de sa faible sulation, que du peu de commerce qu'elle faisait; mais depuis l'ouverture de son port 1793 et la levée des entraves qui s'opposaient au développement du commerce, Mazas est devenue la seconde place commerçante de l'ile; en 1827 elle a vu s'élever ses sortations à 9,101,939 fr., et ses importations à 7,353,750 fr. Nous nommerons ene l'ILE DE PINOS, à cause de sa grande étendue et parce que dernièrement on y a fondé olonie de la Reina Amalia, et le CAP ANTONIO, auquel les atrocités commises dans ces nières années par des corsaires espagnols et anglo-américains, commandés par Gibbs, donné une triste célébrité. C'est dans le voisinage de cette pointe que ces flibustiers, si intrépides, mais peut-être plus cruels que ceux qui, dans les 17 et 18° siècles, furent erreur de Saint-Domingue, dirigeaient leurs attaques contre les vaisseaux de toutes les ions qui naviguent dans la Méditerranée-Colombienne. C'est sur une espèce de campeat établi sur le cap Antonio, et défendu par une batterie de quatre canons, qu'ils diaient leurs prises et que de là ils faisaient transporter à La-Havanne, sur des navires iers, les marchandises qui en provenaient. Les innombrables ilots situés à l'est de l'ile Pinos et ceux qui forment une grande partie de l'archipel de Bahama au nord de ba, sont d'autres repaires de flibustiers non moins cruels et aussi entreprenans que x du cap Antonio; depuis plusieurs années, ils répandent eux aussi la terreur et la olation dans les mers des Antilles. Gibbs, tombé entre les mains de la justice de Newk, vient de périr à Long-Island, par la main du boureau, après avoir pris, dans l'ese de quatre ans, treize vaisseaux à l'abordage et avoir massacré près de quatre cents ames dans ses terribles exploits.

Jans le DÉPARTEMENT DU CENTRE: PUERTO-PRINCIPE, située dans l'intérieur terres; quoique chef-lieu du département, siège de la Real Audiencia ou cours ppel de l'ile, et renfermant une population de 49,000 âmes, cette ville offre l'aspect lus misérable qu'il soit possible d'imaginer. Ses rues sont étroites, tortueuses et déitantes par leur saleté. Les parties basses en seraient même absolument impraticables, es habitans, en construisant leurs maisons à trois ou quatre pieds au-dessus du sol, ir se garantir de l'humidité, n'avaient eu soin d'y adapter des galeries extérieures, èce de trottoirs, qui, seuls, entretiennent la communication au-dessus des mares intes qui séjournent dans les rues. Puerto-Principe possède une société patriotique, fait assez grand commerce avec l'intérieur de l'ile,mais son commerce extérieur par la e de Nuevitas est de très peu d'importance. Eu 1830 on y publiait une gazette. CoVIA DE SAN-FERNANDO DE NUEVITAS, fondée en 1818 sur la magnifique baie de Nueas, est le chef-lieu d'une des cinq divisions maritimes de l'ile; malgré son importance cherche en vain son nom sur les meilleures cartes et les plus récentes. C'est aussi en n que nous avons cherché la Ciudad de FernaNDINA DE JAGUA, autre colonie fondée puis 1817 sur la baie de Jagua ou Xagua, qui y forme un des meilleurs ports du inde, défendu par le fort de Nuestra-Señora de los Angeles, regardé par des militaires biles comme la meilleure forteresse de l'ile après les fortifications de La-Havane et le orro de Santiago de Cuba; depuis quelques années son commerce a pris un grand acpissement. CIUDAD MARITIMA DE TRINIDAD, ville assez bien bâtie, chef-lieu d'une vision maritime, avec une société patriotique ; c'est une des plus peuplées et des plus mmerçantes de l'ile; en 1830 on y publiait une gazette. Dans ses environs est située superbe baie del Masio. VILLA DE SANTA-CLARA et VILLA DE ESPIRITU SANTO, tites villes, situées dans l'intérieur et remarquables par leur population; la seconde ossède une société patriotique. VILLA DE SAN-JUAN DE LOS REMEDIOs, petite ville, chefu d'une division maritime et importante par la beauté de son port.

Dans le DEPARTEMENT ORIENTAL: SANTIAGO DE CUBA, une des plus anciennes

villes de l'Amérique, ayant été fondée en 1514, considérée comme la capitale de fir jusqu'en 1589, et actuellement chef-lieu de ce département, d'une division maritime siege d'un archevêché. Son port, qui est un des plus beaux de l'Amérique, est delma par le fort del Morro. Les constructions intérieures de Cuba, quoique présentant plus de régularité et une meilleure disposition que celles de la plupart des autres villes de l'ile, frent cependant aucun monument remarquable. Dépourvue, pour ainsi dire, d'eau p table, sans cesse exposée à la réverbération du soleil, par la nature crayeuse de san sa et le voisinage des montagnes, l'air qu'on y respire est suffocant. Les miasmes qui s'erba lent des lagunes qui l'environnent, et de la baie au fond de laquelle elle s'éleve en a phithéâtre, rendent son séjour malsain; aussi les habitans aisés, pour respirer un ar plus pur et plus frais, se retirent, de juillet à octobre, dans leurs maisons de campga. Ja plupart situées sur de rians coteaux, au milieu de riches plantations de cannes à s et de caféiers. Depuis 1778, époque de l'ouverture de son port, Santiago a preiz grande extension, et en 1827 elle a vu ses exportations monter à la valeur de 7,63-54 francs et celle des importations à 6,734,105 francs. En 1830 on y publiait une gath CARIDAD DEL COBRE (Villa de Nuestra-Señora de la Caridad del Cobre), tres petite remarquable par son sanctuaire, visité annuellement par un grand nombre de pelera HOLGUIN, et BAYAMO, petites villes de l'intérieur, importantes par leurs population e leur commerce; MANZANILLO est le port de la seconde, et fait un commerce qui a tous les jours. BARACOA, très petite ville; avec un port: c'est le premier etablier que les Espagnols ont fait dans l'ile.

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Mais avant de quitter cette superbe colonie, que des documens officiels que avons sous les yeux nous autorisent à regarder comme la plus riche de toutes les cobr fondées par les Européens, qu'il nous soit permis de nous arrêter un instant pour au lecteur quelques faits relatifs à sa grande importance et à son étonnante prospera L'importance politique et commerciale de Cuba n'est pas seulement fondée sur le due de sa surface, supérieure à celle des autres Antilles, sur l'admirable fertilite de a sol, sur ses établissemens militaires et sur la nature de sa population, composée de cinquièmes d'hommes libres; elle s'accroît encore, dit M. de Humboldt, par les e tages de sa position géographique : sa forme étroite et allongée la rend à-la-fois vas d'Haïti et de la Jamaïque, de la partie la plus méridionale des États-Unis (la Farca et de l'état le plus oriental de la confédération Mexicaine (le Yucatan). » Réduite pr»dant les deux derniers siècles à puiser dans les caisses de la Nouvelle-Espagne, les suara nécessaires pour subvenir aux frais de son administration intérieure et à payer sa breuse garnison, elle s'est vue depuis en mesure de suffire non-seulement à ses par besoins, mais encore de venir au secours de la métropole pendant la lutte of qu'elle a soutenue contre les colonies du continent. Ce changement favorable est ca cipalement à la levée des inconcevables entraves qui arrêtaient le développement de să commerce et de son industrie, à l'introduction de la culture de la canne à sucre de Tabe à la grande population blanche qui s'y est établie pour échapper aux massacres de Sta Domingue, et pour éviter les horreurs inséparables des guerres civiles, surtout de cet a ensanglanté dans ces dernières années les possessions continentales ci-devant Espagne au nouvel essor donné à l'agriculture et au commerce par les colons arrives des Fionde de la Louisiane; enfin à ce grand nombre d'esclaves qui, importés pendant les da z nières années, ont créé tant de nouvelles plantations. Un concours heureux de cres stances politiques, la modération des officiers de la couronne, la liberté des echar> avec les nations étrangères, la conduite prudente des habitans et les nombreuses ess sions de la métropole ont puissamment contribué aux progrès de la population, de, am culture, du commerce et de l'industrie, et ont rendu Cuba, eu égard à son étende à sa population, la plus florissante comme la plus riche de toutes les colonies, nonse lement de l'Amérique, mais de tout le globe. Sa population qui en 1775 n'était qara 170,370 âmes, s'était élevée à 272,140 dès l'année 1791, à 551,998 en 181* ** 730,562 en 1827 ; dans cette dernière somme les esclaves ne figurent que pour 28t 04leur nombre en 1775 n'était que de 44,336 individus. Cet accroissement de populatia même en faisant abstraction de ce qui est dù à l'infâme commerce des negres, est lear ment considérable, qu'on ne saurait le comparer qu'à l'augmentation qui a eu lieu aut

ts-Unis et dans le Canada, les pays de l'Amérique qui sous ce rapport se présent sous le jour le plus favorable. L'agriculture a fait des progrès encore plus rapides; portation du sucre, qui de 1790 à 1800 n'était, année moyenne, que de 110,091 ses, s'est élevée de 1800 à 1820 à 207,696 caisses, et de 1820 à 1825 à 250,384 ses; celle du café, qui en 1804 n'était que de 50,000 arrobas, monta à 320,000 bas en 1809, et à 1,221,609 arrobas en 1826. La douane de La Havanne, qui en 7 ne rapporta que 2,110,000 piastres, en rapporta 3,733,000 en 1826 et 4,389,262 827. Dans la même année le mouvement général de tous les ports de l'île a été de ¡ navires entrés et 1,649 sortis. A la même époque, le montant des importations, rès les relevés de la douane, s'est élevé à 17,352,854 piastres, et celui des exportas à 14,286,192 piastres, dans lequel la valeur des produits indigènes figurait pour somme de 10,724,577 piastres. Ces chiffres, au reste, ne doivent être considérés comme le minimum de la valeur des importations et des exportations; car, d'un , les estimations de la douane, en général au-dessous de la valeur réelle des mardises, et de l'autre, les entrées et les sorties frauduleuses qui ont lieu en grand bre, doivent nécessairement rehausser les sommes que nous venons d'indiquer. Enfin evenus de l'île qui en 1778 ne montaient qu'à 885,358 piastres, et qui ne s'étaient re élevés en 1794 qu'à 1,136,9:8 piastres, ont été de 8,469,973 piastres en 1827, i fait près de 45,000,000 de francs. Maintenant si l'on voulait comparer cette coavec d'autres regardées comme les plus riches, nous verrions que, d'après M. de boldt, le Mexique en 1804, avec une population de 5,800,000 d'âmes, rappor10,000,000 de piastres; toutes les Possessions Anglaises en Asie, dont la population estimée à la même époque à 32 millions, offraient une recette brute de 43,000,000 iastres; la magnifique ile de Java, la contrée la plus riche et la plus peuplée de anie, avec une population d'environ 6,000,000 d'ames, ne rapportait en 1822, t le commencement de la guerre qui a ralenti sa prospérité, que 63,900,000 francs. n voulait pousser plus loin ces rapprochemens et comparer les revenus de l'ile de Cuba les revenus des principaux états de l'Amérique indiqués à la page 1184, on verrait a recette brute de Cuba dépasse de beaucoup celle de tous les états du Nouveau-Monde, à eption des confédérations Anglo-Américaine et Mexicaine, de l'empire du Brésil et de publique de Colombie. Si on voulait faire la comparaison avec les états de l'Europe, nous avons donné les revenus aux pages 594 et 595, on trouverait que la recette › de cette colonie dépasse la recette correspondante de tous les États de cette partie du le, celles des grandes puissances et de quelques monarchies du second ordre seules exes; que son revenu est de peu inférieur à la recette de la monarchie Portugaise, et preségal à celle des royaumes réunis de Wurtemberg et de Hanovre, ou à la somme des les du royaume de Saxe et du graud-duché de Bade; que son revenu est supérieur à des deux grands-duchés de Bade et de Hesse réunis à la Hesse-Electorale; qu'il égale de l'Etat du Pape, qu'il dépasse le revenu des royaumes de Suède et de Pologne lui de la monarchie Danoise! Telles sont les immenses ressources de cette colonie, est exempte de toute espèce de dette. Elles étonnent d'autant plus que des documens iels prouvent qu'elles ne proviennent que de la septième partie de son territoire; serait-ce si toute l'ile était mise en culture! « Bien plus florissante, dit M. Galibert, la plupart des nouveaux états indépendans de l'Amérique, obérés déjà par leurs emits, elle voit tous les jours accroître sa prospérité, saus compromettre son avenir. » Yous avons déjà dit que l'îLE DE PORTO-RICO est la moins étendue des ndes-Antilles. Quoique sur une moindre échelle, les progrès de sa poation, de son agriculture et de son commerce, furent aussi considéles que ceux de Cuba. Sa population, qui en 1778 était estimée à 80,650, eva, en 1827, à 288,473 âmes; dans ce nombre, 28,408 seulement ient esclaves; 101,749 étaient laboureurs. Voici les villes et les lieux les s remarquables de cette importante colonie, à laquelle un terrible ouan causa des pertes énormes le 26 juillet 1825:

'ORTO-RICO ou San-JUAN DE PORTO-RICO, ville assez grande et assez bien bâtie sur

une presqu'ile de la côte septentrionale, su milieu d'une vaste baie, communiqunt à la terre ferme par un isthme d'une longueur considérable; cette position et les impa tans travaux qu'on y a faits, l'ont rendue une des plus fortes places de l'Amérique. S part est sûr, spacieux et profond. Porto-Rico est la résidence du capitaine general dua eveque. Son commerce est florissant et sa population est estimée à près de 3em Àmes. Aracas et GUAYAMA, bourgades importantes par leur population considerably Chow, are remarquable par ses eaux thermales sulfureuses; SAN-GERMAN, pe wilt, bt-deu de la seconde division administrative de l'ile: elle a été bâtie en 15m Yuxins, bourgade à laquelle la tentative de Ducoudray a donné de nos jours ram cerite. En 1822 un parti de pirates ou flibustiers commandé par cet avst ver sempara de son port, y fit paraître une proclamation pour annoncer l'indépend de oue ie sous le titre de république de Boiqua; battus par les Espagnols ils farst Jonges d'evacuer l'ile, mais leur tentative, dit M. Buchon dans son Atlas Geographi Sausaque et Historique des Deux-Amériques, et leur proclamation n'est pas un des p souses avuls curieux de cette époque historique. CABO-Roxo, village près du capdr no mportant par ses salines qui fournissent cette denrée à une grande partie de l' Poses, Jourgade florissante par ses plantations. Les ilots qui dépendent de Porte-la nirent rien de remarquable. Nous ferons seulement observer que celui de Brequest beaucoup le plus grand de tous, et qu'il égale en étendue la florissante ile dandi Santa-Cruz qui ea est voisine.

AMÉRIQUE SUÉDOISE.

La Suède ne possède, dans le Nouveau-Monde, que la petite le Saint-Barthelemy, que la France lui a cédée en 1784. C'est la pl petite des divisions politiques de l'Amerique. Environnée par des îles o pées par les Hollandais, les Français, les Anglais et les Danois, elle es assez importante par l'état florissant de son agriculture; mais son com merce a beaucoup perdu depuis la cessation de la guerre maritime, per dant laquelle son port, ouvert à toutes les nations, faisait d'immenses al faires. GUSTAVIA (longitude occidentale 65° 10'; latitude boreale 1 est la résidence du gouverneur; c'est une petite ville, assez bien bâtie, a un port franc, fréquenté par un assez grand nombre de navires; c'est e core un des principaux entrepôts du commerce des Petites-Antilles; porte à 10,000 le nombre de ses habitans.

TABLEAU STATISTIQUE DE L'AMÉRIQUE.

Nos lecteurs connaissent déjà les difficultés sans nombre qui s'opposes à une appréciation exacte des forces et des ressources des états, ains les principes qui nous ont guidé dans ces recherches difficiles. Dans In troduction au tableau statistique de l'Europe, nous leur avons me exposé nos doutes relativement à plusieurs points de la statistique de principaux états de l'Amérique. Mais quelques remarques nous paraisses core nécessaires pour justifier des changemens importans que nous ar

r aux résultats statistiques admis dans la Balance Politique da G
il est bon de signaler les limites au-delà desquelles toute app
on voudrait faire à d'autres états des élémens contenus dan

ableau statistique que nous allons offrir, donnerait des résultats erronés. ¿UPERFICIE. Aux pages 557, 561, 1143, 1145, 1165, etc., nous avons à signalé les doutes que le géographe a encore sur certains pays, et les ses qui ne peuvent manquer de produire une grande différence dans l'esation de la superficie des possessions des Anglais, des Français et des glo-Américains dans cette partie du monde. Aussi nos évaluations ne sont ées que sur les limites que leur accordent les meilleures cartes, et surt celles que M. Brué a publiées dernièrement. La contradiction appate qu'offre l'évaluation de la surface du Brésil donnée par la Balance c celle que nous avons adoptée dans le tableau que nous allons donner, at de ce que, à l'époque de la publication du premier ouvrage, toute uperficie du Nouvel-Etat-Oriental de l'Uruguay, formant alors par de la province Cisplatina de l'empire du Brésil, devait être nécessaireit comptée dans la surface générale de cette vaste monarchie. !OPULATION. Dès l'année 1808, dans notre Prospetto politico geofico dello stato attuale del globo sopra un nuovo piano, nous avons fait naitre les exagérations des géographes sur la population du Nouveauade. Dans cet ouvrage, nous la portions à 27,400,000, d'après les rennemens les plus positifs qu'on pouvait avoir à cette époque. Les recher s que nous avons faites, et les travaux géographiques publiés depuis sur les principales régions de ce continent, nous ont engagé à porter population, d'après les sommes spéciales de ses differentes parties, à 300,000 en 1816, et à 36,000,000 en 1819. Mais ces calculs avaient bed'une rectification.

le nous étant pas encore livré à des études sur les langues de l'Améle, nous n'avions aucun moyen de corriger les exagérations des géophes et des voyageurs sur le nombre des Indiens sauvages ou indépens. Quelques écrivains, même parmi ceux que la renommée place au nier rang, avaient augmenté extraordinairement, et continuent à augiter leur nombre. Le savant géographe Morse portait encore, en 1812, 000,000 les sauvaves indépendans de l'Amérique, lorsque l'ingénieux ney, dès l'année 1804, avait tâché de prouver qu'ils ne sauraient être més au-delà de 1,639,000. L'éditeur de la Grammar of general geograof Goldsmith ne tenant aucun compte des estimations de Morse et de ney, publiait encore à Londres, en 1822, que les sauvages indépendans Nouveau-Monde s'élèvent à 12,000,000, dont 5,000,000 vivent dans nérique-du-Nord, et 7,000,000 dans celle du Sud! Un voyageur très ruit, M. Buchanan, estimait, en 1824, à 2,000,000 ceux qui errent re l'itshme de Panama et l'Océan-Glacial-Boréal. Hassel, dans une Disation sur le nombre d'habitans de l'Amérique, insérée dans les Éphé ides géographiques de Weimar, croyait pouvoir évaluer tous les saues du Nouveau-Monde à environ 2,500,000 en 1825. Dès l'année 1816, près un premier examen sur ce sujet difficile, nous avions cru pouvoir réduire à ce nombre dans notre Compendio. Mais les études de M. de mboldt sur ce même sujet, les faits que M. Gallatin a consignés dans mémoire manuscrit, dont nous devons la communication à l'obligeance premier, ainsi que les détails multipliés que nous avons rassemblés sur nombre des Indiens sauvages, en rédigeant l'Atlas ethnographique du ›be, nous ont engagé à diminuer de moitié notre première évaluation. ant publié dernièrement, dans le xxxvIII" volume de la Revue Ency

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