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istral, ce faucon d'un blanc de neige, ces moineaux webongs, ces traquets superbes, ces rruches de toutes tailles et de toutes couleurs, ces bruyaus martins-chasseurs, ce mouerolle crépitant dont le cri imite à s'y méprendre le claquement d'un fouet, et tant d'autres pèces rares et précieuses pour l'ornithologiste et qu'il serait fastidieux de nommer. D'affreux reptiles pullulent aussi dans ces climats; il y en a un grand nombre d'incens, et d'autres dont le subtil venin cause la mort en quelques minutes. La partie inrtropicale partage naturellement les productions de la terre des Papous; aussi trouveon abondamment le crocodile bicaréné des Moluques. De nombreux lézards, diverses peces de scinques et d'agames pullulent dans la Nouvelle-Galles ; les plus remarquables atefois sont le gigantesque scinque noir et jaune et le plus bizarre des lacertains; nous rlons ici de ceux dont la queue est faite en forme de feuille, les phyllures. Quant aux pens ils sont nombreux : ou y trouve des couleuvres et des pythons de grande taille. serpent fil, à peine long de huit ou dix pouces, occasionne, dit-on, la mort en moins de elques minutes; mais l'espèce la plus redoutable, sans contredit, comme la plus comme, est le serpent noir, que son terrible venin nous a fait nommer acanthophis bourreau. te tortue d'eau douce, l'émyde au long cou vit dans les rivières du comté de Cumberd; les tortues franches et de grande taille viennent annuellement pondre dans les sables ilots de toute la portion dit nord; et le caret enfin, dont l'écaille est si précieuse pour le merce, se trouve en abondance dans ces mêmes parages. Les côtes de la Nouvellellande, ses havres spacieux et les rivières qui s'y perdent, sont très poissonneux. Les èces de la partie nord sont celles des mers chaudes et celles de la partie méridionale it pour la plupart les grands poissons voyageurs qui tournent autour du globe dans emisphere sud et qu'on rencontre indicemment à l'extrémité des trois grauds caps; Nouvelle-Hollande toutefois possède ucs espèces qui lui sont propres, et il nous suffira citer parmi les plus remarquables le squale de phillip. C'est de la pêche que les urels tirent leurs principales ressources alimentaires. Les coquillages, varient sur que cote suivant le degré de chaleur des eaux et les profondeurs; ceux du nord u'out n de remarquable; nous citerous ces huitres, petites mais excellentes qui tapissent côtes de la Nouvelle-Galles, ces pirazes baudins, ces haliotides australes, ces parphores du sud, etc. Dans le détroit de Bass naviguent les beaux nautiles à grains de , et les enfoncemens de toute la côte méridionale sont jouchés des espèces les plus es et les plus estimées dans les collections; quelques-unes d'elles servent à faire des oux pour les habitans. Les colons de la Nouvelle-Galles du Sud n'emploient en outre e des coquilles pour faire la chaux, dont ils ont indispensablement besoin dans leurs astructions civiles. Les insectes sont nombreux et curieux, les papillons sont peu riés, mais il n'en est pas de même des coléoptères; la cétoine orphée, si brillante et si lle, vit sur les jeunes eucalyptus, le plus ordinairement par milliers d'individus; des arançons de toutes couleurs, de longs phasmes et des cigales de tailles énormes sont espèces qui frappent le plus communément les regards. On ne doit pas oublier que ille contrée de la terre ne renferme un plus grand nombre de fourmis et de plus osses; l'étude de leurs caractères distinctifs et de leurs habitudes occuperait la vie tière d'un naturaliste; nous ne pensons pas qu'on ait jamais mentionné avant nous une pèce de sangsue, qui vit dans les eaux de la rivière Macquarie et qu'on pourrait utiliser médecine. Parmi les zoophytes nous indiquerons surtout l'holothurie trepang, qu'on ouve sur tous les récifs qui se découvrent à mer basse sur la côte boréale de la Nouvelleollande; célebre sous le nom de priape marin, elle est l'objet d'un immense commerce e toutes les iles Malaisiennes avec la Chine, le Camboge et la Cochinchine. Des centaines e jonques se rendent sur les récifs pour se livrer chaque année à la pèche de cette subance qu'on dit être d'un grand prix pour les Asiatiques, car le pécoul vaut 45 dollars aviron, et elle entre dans tous les ragoûts des geus riches comme stimulant aphrodiaque. Cette holothurie ou sea slugs des Malais est dégorgée avec la chaux de corail, esséchée au soleil, puis expédiée dans des paniers de roseaux. C'est au milieu des écueils ui herissent la mer entre la Nouvelle-Guinée et la Nouvelle-Hollande, que Péron a renontré ces pros malais évoluant en escadrilles pacifiques, occupées à ce genre de pèche crative. Dans ces canaux étroits pullulent les sertulaires aux rameaux grêles, à port 'arbuste délicat et fragile, les méandrines, les caryophillies aux polypes en ventouses, les

alcyons si richement peints, les éponges si diversiformes, s'élevant du sein des eaux, tantôt en soucoupes sveltes, tantôt en tubes rameux, bizarres, mais toujours gracies. POLYNÉSIE. A mesure qu'on s'élance sur le grand Océan pour aborder es is plates et basses jetées en bandelettes découpées et verdoyantes sur la nappe azurée de la mer dite Pacifique, où s'élèvent les forêts de cocotiers au faisceau de palmes en params, ondulées par les brises régulières de mer et de terre, ou bien lorsqu'à l'horizon s'élève le cone vert de quelque grande île volcanique dont les pieds reposent sur les chaines soun rines, on s'étonne de la notable diminution des êtres animés. Leurs espèces rares et pa nombreuses semblent confinées dans un isolement fatal à la multiplication de leurs miz Les mammifères y ont quelques représentans. Le chien, ce compagnon docile de l'home et qui s'attache à ses pas comme l'ombre le fait au corps dont elle est l'image. L comme commensal des deux races jaunes qui se sont partagées ce système d'iles. Maske cochon n'existe que sur les iles où vit la race océanienne pure; ainsi on l'a trance an Sandwich, aux îles des Amis, d'O-taïti et de la Nouvelle-Zélande, mais il était imens aux Carolines et au groupe des Mariannes avant l'arrivée des premiers navigdes Quelques grandes chauves-souris frugivores s'avancent dans l'archipel des Carulite. Qualan, à Ticopia, et quelques vespertilions de petite taille sont disséminés aux Sandward et aux iles de la Société.

Les oiseaux forment quelques-uns de ces petits genres qui tiennent aux phili langue en pinceau de la Nouvelle. Hollande, et c'est ainsi qu'aux Sandwich vivente riches mohos au plumage vivement peint, et des héorotaires, dont un par le rouge de son plumage et par son étonnante multiplication, a vu ses races presque étaie faire avec ses plumes les manteaux des rois; à O-taïti roucoulent ces belles tour! kurukuru, offrant dans chaque ile de la mer du Sud des variétés élégantes et bien d tes. Des merles, des coucous, des colombes de grosse taille, des poules domes oiseaux de rivages, pélerins toujours en quête sur les grèves d'une subsistan cueillent sans efforts, forment à-peu-près le monde volatile de la Polynésie, sous ce rapport du grandiose des terres placées plus à l'ouest.

Les reptiles et surtout les voraces et gigantesques crocodiles ne sont ni nombreus tipliés sur ces terres à peine sorties du sein des eaux; le crocodile à deux arètes, porté par les courans s'est présenté très accidentellement sur les îles les plus orcidentale et l'on ne cite guère qu'un grand tupinambis et une longue couleuvre, comme propres a archipels avoisinans le prolongement de la Malaisie. Les tortues marines, la france caret pullulent sur tous les bas-fonds de la Polynésie. Leur chair et leurs écailles saat més des naturels, qui font avec ces dernières parties leurs hameçons de pèche. Qu geckos, quelques scinques aux vives couleurs se rencontrent sur toutes ces iles; on n'y aucun crapaud, grenouille ou rainette, en un mot nuls batraciens, mais de dangere hydrophis, à venin mortel, nagent autour des motous coralligènes baignés par les

Les poissons de la Polynésie sout peu variés; ce sont ceux de la Malaisie et des gra continens placés sous l'équateur entre les deux tropiques. Cependant on y trouve de bes espèces et des plus vivement peintes dans les labres, les girelles, les alutères, les ba les chaetodons, les holacanthes. De grands squales, d'innombrables variétés de marenă--au nager vacillant et serpentiforme, fréquentent les rivages.

Les insectes terrestres n'y comptent point de genres ni d'espèces remarquables. Que ques papillons, des truxales, de longs phasmes verts, des coléoptères bruns et de pe taille ne présentent rien de bien piquant pour l'amateur. Seulement sur toutes les latitudes entre les tropiques pullule le singulier insecte marin nommé velia oceanica, et qui sur les eaux dans le temps de caime à des distances inouïes de toute terre.

Sur ces plages à demi découvertes par la mer, les mollusques marins doivent tiplier dans les circonstances les plus favorables; aussi les porcelaines tigres, les us. mitres, les cérithes et mille autres toutes bien connues s'y présentent à foison Lis contrent ces belles huitres, objet de pèches lucratives, et dont les perles sont échange par les habitans ou servent à orner leurs oreilles. Là vivent ces holothuries qu'est tous les Malais, ces belles dolabelles, ces aplysies baveuses, ces ochotesmes charnus béroes gigantesques, ces méduses peintes comme à plaisir et qui forment une brauche iche et encore si neuve de l'étude des zoophytes. Dans ces archipels dus aux corallige,

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madrépores semblent être pour la nature une mine inépuisable de fécondité. Ce sont barrières de fer, des murs où se brisent comme une débile coquille les vaisseaux des igateurs, et cependant sur ces pierres compactes, unies entre elles par une cohésion ssante, saillent des gerbes de fleurs animalisées, des polypes bleu, azur, rouge de feu, e d'or, qui semblent decomposant les rayons de la lumière, se les approprier pour ir des pelouses animées, à l'homme qui se croit le maître de la nature, et qu'elle y e par d'inopinés naufrages, pour y trouver la mort,

GÉOGRAPHIE POLITIQUE.

UPERFICIE. Un peu plus grande que l'Europe et beaucoup plus ite que toutes les autres parties du monde, la surface de l'Océanie t être évaluée à 3,100,000 milles carrés.

POPULATION, Nous avons vu dans le chapitre VIII des principes éraux, que la population absolue de cette partie du monde peut être, mée approximativement à 20,300,000 âmes. Ce nombre, divisé par les 00,000 milles carrés qui représente sa surface, donne une population tive de 6.5 habitans par mille carré. L'Océanie est donc une fois plus plée que l'Amérique; elle est presque aussi peuplée que l'Afrique, enon quatre fois moins que l'Asie et dix fois moins que l'Europe. Si l'on lait étendre ces comparaisons, on trouverait que la population totale 'Océanie non-seulement est inférieure à celle de l'empire d'Autriche, a France et du Royaume-Uni, mais qu'elle n'égale pas même celle de lie, dont la superficie n'est pas même un trente-deuxième de la surtotale du Monde-Maritime.

THNOGRAPHIE. Les innombrables petites tribus, qui habitent le tinent et les terres du Monde-Maritime, considérées sous le rapport langues qu'elles parlent, peuvent être rangées en deux classes diffétes: les tribus de la race Malaisienne et les tribus de la race Négroanienne. A part quelques exceptions produites par des mélanges entre deux classes de peuples très différens, on peut dire que la classificad'après les langues correspond parfaitement à celle des variétés de pèce humaine. En effet, toutes les tribus qui parlent des idiomes com s dans la souche que l'Atlas Ethnographique appelle Malaisienne, aptiennent à la variété que plusieurs célèbres naturalistes appellent vaté Malaise, et diffèrent entièrement des peuplades Nègres, soit par la leur et par les formes de leur corps, soit par la différence énorme 'on observe dans leur civilisation. Outre ces deux souches principales xquelles appartiennent tous les peuples que l'on regarde comme indides de l'Océanie, il y a une troisième classe dans laquelle on doit ranger nations étrangères, que la religion, le commerce et la politique ont gagées à s'y établir. Le tableau suivant offre les peuples principaux de céanie, rangés d'après leurs langues et subdivisés dans les trois classes e nous venons d'indiquer.

TABLEAU

DE LA CLASSIFICATION DES PEUPLES DE L'OCÉANIE D'APRÈS LES LANGUES.

UPLES MALAISIENS. Dispersés sur plus d'un tiers de la circonférence du globe et séparés es ans des autres par de vastes mers et par tout le Continent-Austral, les peuples de race alaisienne parlent tous des langues évidemment sœurs, tandis que plusieurs d'entre elles possèdent depuis un temps immémorial des alphabets, dont les caractères different au

tant les uns des autres que les lettres grecques different de celles des alphabets sta et coréen. Des nuances presque infinies de civilisation et de barbarie, de douceur et s férocité; une foule d'usages communs à un grand nombre de tribus séparees par d'a menses intervalles, ainsi que des pratiques singulières propres à quelques autres seve ment; les superstitions les plus absurdes, accompagnées de mutilations cruelles et ac sacrifices humains; des mœurs douces unies a l'usage horrible de l'infanticide et de în thropophagie; des traits sublimes d'héroïsme à côté des excès épouvantables et mou. ailleurs de la vengeance: voila les traits les plus caractéristiques des peuples ce dans la grande famille Malaisienne. Parmi les 78 peuples, dont nous avons classes a idiomes dans l'Atlas Ethnographique du Globe, nous choisissons les suivans, qual trop importans pour n'être pas admis dans cet ouvrage, malgré son cadre borne Les Javanais, ils nous paraissent être la nation la plus nombreuse du Monde Marac connu, puisqu'ils forment plus que les deux tiers de la population de l'ile de lava peut regarder les Javanais comme le peuple le plus police de toute l'Océanie, et sa rature comme la plus riche et la plus importante de tout le Monde-Maritime. Le lis nais ont été a trois époques différentes la nation prépondérante dans la Malaisie (Arc Indien); d'abord sous le règne d'Alit Widjiaya, vers la seconde moitié du xv lorsque l'empire de Madjiapalit embrassait presque toute l'ile de Java, le roy Palembang dans celle de Sumatra, les petits royaumes de la partie meridionale de Bornéo et l'ile de Bali; ensuite dans la première moitié du xve siècle, sous le r de l'empereur Augka Widjiaya, lorsqu'il étendait sa domination non-seulement presque totalité de Java, mais aussi sur les états de Sabrang, Goa, Macassar, etc., File de Celebes, sur les iles Banda, Sumbava, Ende, Timor, Soulou, Ceram, une p de celle de Bornéo et-sur le royaume de Palembang dans Sumatra; enfin, dass je mière moitié du XVIIe siècle, sous le règne du grand-sultan, lorsque l'empare à tarem égala presque celui de Madjiapahit.

Les Montagnards des régences de Bantam, Batavia, Buitenzoorg, Preangan et Cheris ils occupent un vaste espace de la partie de Java, nommée Sunda par les pagas Les Insulaires de Bali; c'est un des peuples les plus polices de l'Océanie, qu térature originale. Sa religion et ses institutions nous retracent fidèlement en minaient autrefois sur toute la Malaisie civilisée et surtout à la cour de Ma Les Malais proprement dits. C'est la nation la plus répandue de toutes celles qui cette famille ethnographique, et en même temps un des peuples les plus a commerce de toute l'Océanie. Ils occupent le ci-devant empire de Menangi royaumes de Siak, de Palembang et autres dans l'ile de Sumatra, les iles de Laga" de Bintang, la plus grande partie des côtes de Borneo, entre autres les roya Pontianak, de Sambas, de Bornéo et de Banjarmassin, et une grande partie de crie 21 iles principales des l'archipels des Moluques et de Sumbava-Timor. Les Malas në littérature aussi riche que celle des Javanais, quoique moins originale. Outre l'estMenangkabou, qui embrassait ancienuement la plus grande partie de l'ile de cette nation a possédé un autre empire non moins puissant mais plus célebre, e Malacca, qui vers la fin du XIIIe siècle, sous le règue brillant du sultan Moy Chah, embrassait presque toutes les côtes de la péninsule de Malacca, les îles Lingus Bintang, et les districts de Campar et d'Arou dans Sumatra. Les Battaks ou Battas, qui occupent le pays de ce nom daus l'ile de Sumatra. Ils peut-être le mélange le plas extraordinaire que l'on ait encore observé des men /peuple doux et assez civilisé, pratiquant des usages qu'on rencontre a peine pa nations les plus féroces et les plus barbares. Depuis un temps immémorial ils ecriven langue dans un alphabet particulier; le nombre de ceux qui savent lire et écrire pe eux est de beaucoup plus considérable que celui des individus qui l'ignorent, eti sèdent une littérature originale qu'on dit assez riche, mais qui est la moins cont toute l'Océanie. La singularité de trouver l'anthropophagie, exercée legalement cher peuple civilisé avec des circonstances extraordinaires, nous engage à repeter of q recueils périodiques anglais et français ont publié depuis quelque temps sur ce s d'autant plus que ce sont des faits, dont on ne peut plus révoquer en doute la ven l'exactitude. Les Battas ont un code de lois d'une haute antiquité; c'est par respect ja ces lois et pour les institutions de leurs ancêtres qu'ils sont anthropophages. Ce condamne à être manges vivans: 1o ceux qui se rendent coupables d'adultere; 2 qui commettent un vol au milieu de la nuit ; 3° les prisonniers faits dans les guerms an portantes, c'est-à-dire dans les guerres d'un district contre un autre; 4o ceux qu, «* de la même tribu, se marient ensemble, union sévèrement défendue, parce que les c-*** tans sont censés descendre des mèmes père et mère; 5° enfin, ceux qui attaquent tra sement un village, une maison ou une personne. Quiconque a commis nu de ces criar jugé et condamné par un tribunal compétent. Après les débats, la sentence est prof

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t les chefs boivent chacun un coup: cette formalité équivaut à celle de siguer, chez nous, n jugement. On laisse ensuite passer deux ou trois jours pour donner au peuple le temps e s'assembler. En cas d'adultère, la sentence ne peut être exécutée qu'autant que les arens de la femme coupable se présentent pour assister au supplice. Le jour fixé, le risonnier est amené, attaché à un poteau les bras étendus ; le mari ou la partie offensée avance et choisit le premier morceau, ordinairement les oreilles; les autres viennent asuite, suivant leur rang, et coupent eux-mêmes les morceaux qui sont le plus à leur oût. Quand chacun a pris sa part, le chef de l'assemblée s'approche de la victime, lui onpe la tête, l'emporte chez lui comme un trophée, et la suspend devant sa maison. La ervelle appartient à ce chef ou à la partie offensée; on lui attribue des vertus magiques, assi est-elle ordinairement conservée avec soin dans une bouteille. On ne mange jamais s boyaux; mais le cœur, la paume des mains et la plante des pieds sont réputés les orceaux les plus friands. La chair du criminel est maugée, tantôt crue, tantôt grillée jamais ailleurs que sur le licu du supplice, où l'on a soin de tenir prêts pour l'assaionner des citrons, du sel et du poivre; on y ajoute souvent du riz. Jamais on ne boit a vin de palmier, ni d'autres liqueurs fortes dans ces affreux repas; quelques individus pportent des bambous creux et les remplissent de sang qu'ils boivent. Le supplice doit re public; les hommes seuls y assistent, la chair humaine étant défendue aux femmes. ependant on prétend que celles-ci s'en procurent de temps à autre à la dérobée. On les Battas préfèrent la chair humaine à toute autre; mais malgré ce goût prononcé, a n'a pas d'exemple qu'ils aient cherché à le satisfaire hors des cas où la loi le permet. aelque révoltantes, quelque monstrueuses que puissent paraître ces exécutions, dit auteur auquel nous empruntons cette notice, et qui en a été dernièrement témoin ocuare, il n'en est pas moins vrai qu'elles sont le résultat des délibérations les plus calmes, trarement l'effet d'une vengeance immédiate et particulière, excepté pourtant quand s'agit de prisonniers de guerre. Ceux-ci on ne se contente pas de les manger vivans, a les mange encore lorsqu'ils sont morts, et même enterrés. Autrefois les Battas, ainsi ue les Bhinder was mentionnés à la page 694 et autres peuples, étaient dans l'usage de anger aussi leurs parens, quand ceux-ci devenaient trop vieux pour travailler. Ces vieilrds choisissaient alors tranquillement une branche d'arbre horizontale, et s'y suspenient par leurs mains, tandis que leurs enfans et leurs voisins dansaient en rond autour eux, en criant: quand le fruit est múr, il faut qu'il tombe. Cette cérémonie avait lieu ins la saison des citrons, époque où le sel et le poivre sont aussi en abondance. Dès de les victimes fatiguées, ne pouvant plus se tenir ainsi suspendues, tombaient par terre, us les assistans se précipitaient sur elles, les mettaient en pièces et dévoraient leur air avec délices. Cette horrible pratique, que des géographes célèbres nous représentent acore comme subsistante parmi ce peuple extraordinaire, a déjà cessé depuis longmps; il faut espérer qu'il renoncera aussi à celle de dévorer les criminels et les prisouiers de guerre. On a calculé que le nombre moyen des personnes mangées en temps de aix était de 60 à 100 par an.

Achinais, dans le royaume d'Achem, dans l'île de Sumatra. Vers la fin du xvre siècle et usques à la moitié du xvII, particulièrement sous le long règne du sultan Iscanderdanda ou Paduka-Sri, les Achinais étaient la nation prépondérante de la Malaisie, étant thes ou amis de toutes les nations commerçantes depuis le Japon jusqu'à l'Arabie. A cette poque brillante, où sa marine comptait prés de 500 voiles, l'empire d'Achem comprenait, utre son territoire actuel, les états d'Arou, de Dilly, de Siak sur la côte orientale de Sumatra, de Barus, Passaman, Tiku, Sileda et Priaman sur l'occidentale, et ceux de ohor, de Padang, de Keda et de Perak dans la péninsule de Malacca. Quoique les Achiiais soient bien déchus de leur ancienne puissance, depuis la fin du xvII' siècle, ils sont encore un des peuples de la Malaisie les plus adonnés au commerce et à la navigation. 5 Bima, qui occupent la plus grande partie de l'ile Sumbava, dont ils sont le peuple Jominant. Ils sont aussi la nation la plus policée de l'archipel de Sumbava-Timor. Bellos et les Haïkenos, qui, selon M. de Freycinet, se partagent la plus grande partie de l'ile de Timor.

s Bouguis (Wugi ou Bugis), qui sont maintenant la nation la plus puissante de l'ile Celebes et la plus adonnée au commerce et la navigation de toute l'Océanie; ils forment presque tous les équipages des prahus employés dans le commerce maritime de la Malaisie. Les Bouguis possèdent aussi une littérature. M. de Rienzi les considère comme la souche des Malais et des Javanais.

& Macassars on Mangkasara, qui occupent la péninsule sud-ouest de Celebes et dont le royaume de Macassar est l'état principal. Les Macassars ont été pendant quelque temps, dans le xvi1 siècle, la première puissance maritime de la Malaisie; les rois de Goa dominaient non-seulement sur l'état de Boni, mais ils exerçaient la suprématie politique sur presque toute l'ile de Celebes, et possédaient en outre les iles Boutong, Bongai, Baru,

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