reux climat y attire un grand nombre d'étrangers; un groupe de pet îles plantées d'orangers ajoute à l'agrément de sa situation.

par

AVIGNON, sur la rive gauche du Rhône, au milieu d'une plaine emb des plantations de mûriers, des vergers et des prairies, chef-lieu département de Vaucluse et autrefois du territoire qui appartenait au pa Elle communique avec la rive droite du Rhône par un pont en bois rem quable par sa longueur. Depuis quelques années l'industrie de cette a fait de grands progrès, surtout ses fabriques de florence et taffetas son commerce a pris une grande extension. Parmi ses édifices nous o rons le palais jadis habité par les papes, dont cette ville a été la r dence depuis Clément V jusqu'à Grégoire XI; la cathédrale; la succu des invalides destinée à recevoir tous les militaires dont les blessures besoin d'un climat plus tempéré que celui de Paris; et surtout le the nouvellement construit. Avignon est une des villes de province où imprime le plus; elle est le siège d'un archevêché et possède plusi établissemens littéraires; on doit citer surtout le collège royal, le se naire, la société des amis des arts, celle d'agriculture, le musée d'antiqu et de tableaux, le cabinet d'histoire naturelle, la bibliothèque publique jardin botanique.

Dans un rayon de quelques milles autour d'Avignon se trouvent plusieurs lieu marquables qui méritent d'être mentionnés; nous nommerons les suivans: VACCL joli petit village, dans la romantique vallée de la Sorgue, renommé par la belle fon de Vaucluse qu'a chantée Pétrarque; ORANGE, ville assez industrieuse, jadis ca de la principauté de ce nom, appartenant à la maison de Nassau, remarquable p monumens antiques dont elle conserve les restes, et surtout par l'arc-de-triomph subsiste presque en entier à trois cents pas de la ville; on le connait sous le nom de Marius; elle possède un collège et une société d'agriculture,

GRENOBLE, sur l'Isère, chef-lieu du département de ce nom et a ravant capitale du Dauphiné, ville forte et industrieuse, siège d'un év et d'une cour royale. L'hôtel de la préfecture, le palais de justice et la thédrale sont les bâtimens les plus remarquables de cette ville, don remparts élevés en terrasses dominent une vaste plaine d'une grande tilité. Grenoble est le centre d'une grande fabrication de gants et d queurs qui sont les articles les plus renommés de son commerce éte L'académie universitaire, le collège royal, le séminaire, l'école second de médecine, la société des sciences et arts, l'école de dessin et peint la bibliothèque publique, le musée, le cabinet d'histoire naturelle et d'a quités et le jardin botanique sont ses principaux établissemens littéra

Non loin de Grenoble on trouve le pont de Claix sur le Drac, d'une seule arch 140 pieds d'ouverture d'une coulée à l'autre sur 120 de hauteur; et SASSENAGE, bourg renommé par les excellens fromages qui se fabriquent dans ses environs, e les deux grottes rendues si célèbres par la crédulité populaire qui leur attribuait le voir de présager l'abondance ou la pénurie des récoltes. Beaucoup plus loin et ve nord-est est située la GRANDE-CHARTREUSE, monastere fameux, regardé autrefois co la capitale de l'ordre si riche et si sévère que saint Bruno fonda en 1084; rétablis lear antique demeure, qui fut respectée à l'époque où l'on détruisait les couvens religieux conservent l'ascendant que leur donnent leurs vertus rigides et l'art de se dre utiles, qu'ils tiennent de leurs devanciers.

POSSESSIONS. Quoique les possessions de la monarchie Française de l'Europe ne soient pas de beaucoup aussi étendues qu'elles l'eta

avant le malheureux traité de 1763, il lui reste encore des colonies importantes que le lecteur trouvera décrites dans les articles Asie, Afrique et Amérique françaises.

La surface de tous ces pays, formant la monarchie Française, peut etre evaluée à 188,000 milles carres, et leur population se montait au mencement de 1827 à 32,602,000 habitans.

CONFEDERATION SUISSE.

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude orientale. Entre 3o 43 et 5. Latitude, entre 45° 50' et 47° 49'.

MENSIONS. Plus grande longueur. Depuis la Vattay, dans le can

aud, jusqu'à Martinsbruck, dans le canton des Grisons, 180 milles. Paspunde largeur. Depuis Chiasso, extrémité méridionale du canton du Tessa, jusqu'à Ober-Bargen, extrémité septentrionale du canton de Schafse, 120 milles.

CONFINS. Au nord, la monarchie Française, le grand-duché de Bade, me de Wurtemberg, et le Tyrol dependant de l'empire d'Autrialt, le Tyrol et le royaume Lombard-Vénitien, dependant de ape d'Autriche; au sud, les royaumes Lombard-Vénitien et Sarde; , la monarchie Française, savoir les départemens de l'Ain, du , de Doubs et du Haut-Rhin.

PAYS. La Confederation actuelle se compose de presque tous les pays maient l'ancienne, moins quelques-uns qui ont ete détaches en 1803, quelques autres qui, à la même époque, y ont été ajoutės. Voyezle details à l'article Gouvernement.

MONTAGNES. La Suisse n'est à proprement parler qu'un plateau très sané de plusieurs chaînes de montagnes qui appartiennent toutes STE ALPIQUE. Leurs points culminans sont: le Monte-Leone ou Simevé de 1805 toises dans la chaîne Principale; la Finster-AurBm, haut de 2206, dans la chaine Septentrionale ou Alpes Berle Recullet de 880, dans celle du Jura. Voyez l'article Montapages 86, 87, 88, et 89.

LAC Parmi les nombreux lacs de la Suisse il faut distinguer: ceux de Constance Boden-See), de Genève (Genfer-See), le Majeur Maggiore Langen-See) et de Lugano, dont une partie seulement lui appartient; des laes de Neufchátel (Neuenburger-See), de Morat (Murtner-See), de ce Bieler-See), de Zurich (Zurcher-See), des Quatre-Cantons Vierstaetter-See) appele aussi lac de Lurerne; de Zug Zuger-See), de Warnstadt Wallen-See), de Brienz (Brienzer-See), de Thun Thunerde Sempach (Sempacher-See), qui lui appartiennent entièrement. Les Constance, de Genève, de Neufchátel, de Zurich et de Lucerne et lele Majeur sont les plus grands.

VES. Toutes les eaux qui arrosent la Suisse appartiennent à quatre leaves, le Rhin, le Rhône, le Pó et le Danube, qui aboutissent à On-Atlantique, à la Méditerranée, à l'Adriatique et à la mer Noire. LOCEAN ATLANTIQUE ou la MER DU NORD reçoit :

Le Baty qui est forine dans les Grisons par la réunion de trois branches, le RHINAmica Vorder-Rhein), le RAIN-DU-MILIEU (Mittler-Rhein ) et le RAIN-POSTÉRIEUR

e

( Hinter-Rhein), traverse le canton des Grisons, sépare celui de Saint-Gall du Tyrol, verse le lac de Constance, le canton de Schaffouse et touche la frontière de ceux de Zur d'Argovie et Båle. Après avoir traversé la capitale de ce dernier, le Rhin poursuit sonc entre la France et l'Allemagne, pour se rendre ensuite à travers les Pays-Bas dans la du Nord. Ses principaux affluens dans la Suisse sont : la Thur, qui traverse les can de Saint-Gall et de Thurgovie et est grossie à la droite par la Sitter; l'Aar, qui plus grand courant d'eau qui appartienne entièrement à la Suisse; il prend sa source le canton de Berne, où il traverse l'Oberhasli, les lacs de Brienz et de Thun, passe Thun, Berne et Arberg; traverse les cantons de Soleure et d'Argovie en passant pa villes de Soleure, Aarau et Brugg. L'Aar reçoit à la gauche la Sarine ( Saane), qui verse le canton de Fribourg, et la Thiele, qui décharge les lacs de Neufchâtel, de Bi et de Morat. Les principaux affluens de l'Aar à la droite sont : la Grande-Emmen (G Emmen), qui traverse les cantons de Berne et de Soleure; la Reuss, qui nait au mont S Gothard, traverse le canton d'Uri, le lac de Lucerne, baigne cette ville et traverse le ca de ce nom et l'Argovie; la Limmat, nommée Linth dans la partie supérieure de cours, baigne les cantous de Glaris, Saint-Gall, Schwiz, Zurich et Argovie, en pas par Glaris, Zurich et Baden, et en traversant le iac de Zurich; son embouchure es peu au-dessous de celle de la Reuss.

La MÉDITERRANÉE reçoit :

Le RHÔNE, qui prend sa source au mont de la Fourche dans le Valais, traverse ce ton ainsi que le lac de Genève et le canton de ce nom, en passant par Brigg, Martign Genève; ensuite il entre en France. Aucun de ses affluens n'est assez considérable être décrit.

L'ADRIATIQUE reçoit

Le Pò, qui est le plus grand fleuve de l'Italie, reçoit à la gauche le Tessin cinio). Celui-ci nait au pied du Saint-Gothard, traverse le canton auquel il donn nom ainsi que le lac Majeur et aboutit au Pò dans le royaume Lombard-Vénitie Maggia et autres rivières entrent dans le lac Majeur à droite, tandis que la Tresa charge à la gauche le lac Lugano.

La MER NOIRE reçoit :

Le DANUBE, dont le cours supérieur appartient à l'Allemagne, reçoit à la g T'Inn, qui prend sa source dans les glaciers de la Maloya, traverse la Haute et la i Engadine dans les Grisons et entre dans le Tyrol, où il poursuit son cours pour se jo au Danube dans le royaume de Bavière.

CANAUX. La Suisse n'en manque pas, quoique les géographes gar presque tous le silence sur leur compte. A la verité ils ne sont pas gra mais ils sont trop importans pour ne pas être mentionnés. Les plus co dérables sont les canaux de la Linth, dont l'un, de 5292 mètres, con cette rivière depuis Mallis jusqu'au lac de Wallenstadt; l'autre, de 16, mène cette même rivière, réunie à la Maagh, du lac de Wallenstadt à c de Zurich. Ces travaux hydrauliques ont coûté près de 1,300,000 fra fournis par le patriotisme désintéressé de plusieurs Suisses. Viennent ens les travaux hydrauliques de la Kander et la partie de l' Aar comprise e le lac de Thun et la ville de Berne dans le canton de ce nom; de la Rengb dans celui de Lucerne, et du Glatt dans le canton de Zurich. On se pose aussi de corriger les défauts des lits actuels de la Thill inférieur de l'Aar, pour baisser de 3 ou 4 pieds le niveau moyen des lacs de Ne châtel, de Bienne et Morat, ainsi que de reprendre les travaux comme vers la moitié du XVIII° siècle pour faire communiquer le lac de Neufch avec celui de Genève.

ETHNOGRAPHIE. Tous les habitans de la Suisse appartienne deux souches principales: à la GERMANIQUE et à la GRECO-LATINE. première comprend les Suisses Allemands, qui vivent dans les canton

Zurich, de Lucerne, d'Uri, de Schwitz, d'Unterwald, de Glaris, de Zug, d'Appenzell, de Saint-Gall, de Thurgovie, de Schaffouse et d'Argovie; dans la plus grande partie des cantons de Berne et de Bâle; dans une pare assez considerable de ceux de Soleure, de Fribourg, du Valais et des Grisons, dans quelques communes de celui de Vaud, et dans celle de Bosco dans le canton du Tessin; ils forment presque les 14 vingtièmes de a population totale de la Confédération. La souche GReco-Latine comread: les Français, qui vivent dans les cantons de Neufchâtel et de Geneve; dans presque tout celui de Vaud; dans une partie des cantons de Soleure, de Fribourg et du Valais, et dans les pays du Jura qui appartennent à ceux de Bâle et de Berne; ils forment un peu plus des 4 vingenes de la population totale de la Suisse. Les Italiens sont beaucoup

nombreux; ils n'habitent que le canton du Tessin, quelques vallees des Grisons et quelques localités du Valais, sur le Simplon et la belle route qui y mene. Les Romans ou Rhétiens sont encore en moindre nompre que ces derniers; on ne les trouve que dans les Grisons, dans l'Oberand, vers les sources du Rhin, et dans les deux Engadines. La SOUCHE

QUE ne compte que quelques centaines de Juifs, dont la plupart vita l'Argovie. Nous croyons devoir faire observer que la langue allemande est employée dans les affaires generales de la Confederation, ainsi dans les affaires particulières de tous les cantons, excepté ceux du Tea, de Vaud, de Neufchâtel et de Genève; que cette langue ne compte moins de trente-cinq dialectes principaux; qu'on en distingue quinze de la française; et que l'italienne et la romane en ont deux chacune. RELIGIONS. Le calvinisme et le catholicisme se partagent inegalement ta population Suisse: appartiennent au premier l'Appenzell Extérieur, la ps totalite des cantons de Zurich, Berne, Båle, Schaffouse, Vaud Nestel; la plus grande partie de ceux de Glaris, des Grisons, d'Are. de Thurgovie et de Genève; et la minorité des habitans de Fribourg, Soleure et Saint-Gall. La religion catholique est professee par tous les habitans des cantons de Lucerne, Uri, Schwitz, Unterwald, Zug, Appenzell-Intérieur, Tessin et Valais; et par la plus grande partie de ceux de Fribourg, Soleure et Saint-Gall; ensuite par la minorité dans les aures cantons. Environ 12 vingtièmes de la population suisse sont calvinistes; le reste est catholique.

GOUVERNEMENT. Avant 1798 la Suisse formait une confédération poste de trois parties très distinctes: les treize Cantons, les sujets ou az des treize Cantons et les alliés des treize Cantons.

LesTREIZE CANTONS formaient quinze républiques. Huit étaient démoques, savoir: Uri, Schwitz, Haut et Bas-Unterwald, Glaris, Zug et ell-Intérieur et Extérieur. Quatre étaient aristocratiques, savoir: Land, Lucerne, Bále et Schaffouse; et les trois de Berne, Fribourg et Se etaient oligarchiques. Leur population était estimée à 1,000,000 d'habitans.

Les sujets ou vassaUX DES TREIZE CANTONS étaient des pays possedés en commun par plusieurs cantons. Au nord et à l'est on trouvait erente de Bade avec Bade; les Offices libres avec Bremgarten et Muri; Thurgovie avec Frauenfeld, le Rheinthal avec Reineck; le comté de Sargans avec Sargans; le Gaster avec Utznach et la ville de Rapperschwyt sur le lac de Zurich. A l'ouest on trouvait les bailliages de Morat, de

Granson, d'Orbe et de Schwarzembourg, avec les villes du même no Au sud, il y avait les gouvernemens de Lugano, de Locarno, de M drisio et de l'almaggia, et les trois bailliages de Bellinzona, de Val-Breg et de Riviera. La population de tous ces pays était estimée à 300,000 âm Les ALLIES DES TREIZE CANTONS étaient associés à la confédération sous sa protection. C'étaient les républiques aristocratiques de Saint-Gall, Bienne et de Mulhausen ; les républiques démocratiques du Haut-Vala dont dépendait le Bas-Valais; de Gersau sur le lac de Lucerne, et des tr ligues des Grisons; la république démocratique représentative de Gene l'évêque de Bale, l'abbé de Saint-Gall et celui d'Engelberg, qui étai souverains absolus; l'évéque de Sion, qui commandait à la ville de ce n et à d'autres endroits du Valais; enfin la principauté de Neufchâtel, dép dant du roi de Prusse et régie constitutionnellement. On portait la pop lation de tous ces pays à environ 500,000 ames.

En 1798 la Suisse changea sa constitution et subit quelques démemb mens l'evéché de Bâle, les républiques de Genève et de Mulhaus furent réunis à la France, et elle devint le théâtre de la guerre puissances étrangères et de plusieurs désordres. En 1803, par l'acte médiation, la Suisse se forma en confédération composée de dix-neuf canto savoir les treize anciens auxquels on ajouta ceux des Grisons, sans la V telline, d'Argovie, avec le Frickthal, de Vaud, de Saint-Gall, de Th govie, et du Tessin: la Valtelline avec les comtés de Bormio et Chiaver qui dépendait des Grisons fut réunie au royaume d'Italie, et les autres p furent à différentes époques incorporés à l'empire Français. Le Frickil les deux villes ci-devant forestières Lauffenbourg et Rheinfelden, et seigneuries de Trasp et Rezüns (dans la Basse-Engadine et dans la Lig Grise), pays jadis possédés par l'Autriche, furent les seuls dedomma mens à tant de pertes.

A la chute de Napoléon et par un acte du congrès de Vienne en 18 la Suisse reprit non-seulement toutes les cessions faites à la France l'exception de Mulhausen, mais elle acquit aussi une fraction du pays Gex et de la Savoie, qui servirent à arrondir le nouveau canton de Gene Elle forma de la sorte une confédération de vingt-deux cantons.

Par l'acte fédéral du 7 août 1815, les vingt-deux cantons se réuniss en confédération pour le maintien de leur liberté et de leur indépendan La diète (Tugsatzung) dirige les affaires générales de la confederati elle se compose des députés des vingt-deux cantons qui votent d'après instructions de leurs gouvernemens respectifs. Chaque canton a une vo Elle se réunit alternativement deux ans de suite dans le chef-lieu du can directeur. Le président de la diète, qui est censé être le chef de la con deration, a le titre de landmann. La diète a scule le pouvoir de faire traités de paix et d'alliance; mais elle ne le peut qu'avec les trois qua des voix; elle seule conclut des traités de commerce. Les cantons peuv traiter en particulier avec les gouvernemens étrangers pour des capitu tions militaires ainsi que pour des objets economiques et de police; m ces conventions ne doivent blesser en rien ni le pacte fédéral ni les dr constitutionnels des autres cantons. La diète nomme et révoque les ag diplomatiques; elle prend toutes les mesures nécessaires pour la sur intérieure et extérieure de la Suisse; elle règle l'organisation du conting des troupes et en nomme le général. Lorsque la diète n'est pas réunic