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L'EMPIRE DE BORNOU. Cet état, qui paraît avoir étendu jadis sa domination sur tout le soudan-Oriental et sur une grande partie du Soudan-Central, se trouve aujourd'hui très esserré dans ses frontières. Peu de temps après la conquête du Bornou par les Fellatah, e cheikh El-Kanemy, à la tête des belliqueux habitans du Kanem, réussit à les chasser tadélivrer entièrement sa patrie du joug étranger. Depuis lors ce chef, aussi brave que rudent, peut être regardé comme le souverain de fait, tandis que le véritable empereur l'est que de nom. Ce dernier continue à jouir de tous les honneurs attachés à sa diuté, mais il n'a presque aucune influence dans les affaires. L'empire de Bornou resseme, à quelques égards, à la France sous les rois fainéans. Malgré ses pertes, cet état est core la puissance prépondérante du Soudan-Oriental. Ses plus grands ennemis sont le tan de Baghermeh et l'empereur des Fellatah. En 1827 le cheikh avait été battu par les apes de Bello dans une invasion qu'il avait faite dans les états de ce dernier. Il paraît l'empire de Bornou actuel se compose du Bornou proprement dit, le long du Yeou du bord occidental du lac Tchad; du Kanem, sur la rive septentrionale et partie de la orientale de ce lac; ensuite d'une partie du Loggoun, au sud de ce même lac; de partie Mandara au sud du Loggoun, et d'une partie du pays des Mungas ou Mongowi, à la the du Yeou. Nouveau-Bornou ou Birnie, ville murée, et peu éloignée du lac ad, avec environ 10,000 habitans, est la capitale titulaire de l'empire et la résidence l'empereur. Les autres villes principales sont: Kouka, ville de médiocre étendue, vellement bâtie par le cheïkh El-kanemy, à une petite distance du lac Tchad; c'est sa dence ordinaire, et par conséquent la véritable capitale de l'empire. Angornou, près de Birnie et voisine du lac Tchad; c'est actuellement la ville la plus grande et la tommerçante de tout l'empire; on lui accorde 30,000 habitans, sans tenir compte du nombre d'étrangers qui fréquentent son marché. Digo a, grande ville murée, dont porte la population à 30,000 âmes. Birnie ou Vieux-Bornou, sur le Yeou, ville erement ruinée, jadis capitale de l'empire. Le vaste espace couvert de ses ruines atson ancienne splendeur; on voit encore en plusieurs endroits les restes de ses murailles iques rouges; elles ont de 3 à 4 pieds d'épaisseur; on portait à 200,000 àmes sa potion. Gambarou, sur la rive droite du Yeou, grande ville, existante encore en 9, mais dont il ne reste plus que les ruines; MM. Denham et Clapperton pensent sedifices devaient être les plus magnifiques de tout le Soudan; Gambarou était la idence ordinaire des sultans de Bornou. Delow, jadis capitale de Mandara; on lui orde 10,000 habitans. Mora, la capitale actuelle de ce royaume, qui paraît ètre fot allié que tributaire de l'empire de Bornou. Maou, chef-lieu du Kanem.

ROYAUME DE BAGHERMEH, en partie sur les rives orientale et méridionale du lac Tchad. pays, dont on ne connait pas encore l'étendue du côté de l'est, touche à l'empire de non avec lequel il est continuellement en état de guerre. Ses habitans se distinguent leur bravoure et leur industrie parmi les autres peuples nègres de l'Afrique. Depuis lques années le Baghermen a secoué le joug que lui avait imposé Saboun, avant-dernier an du Quadaï. Mes na parait en être la ville capitale.

EROYAUME DE MOBBA, dit DAR-SZALEYH par les Arabes qui depuis long-temps s'y sont lis, OUADAî, par les Fezzanais et les marchands du Sahara, et BERGOU, par les Boras avec lesquels il confine, et auxquels il fait souvent la guerre, comme il la fait aussi Dar-Four. Quoiqu'il paraisse être un peu déchu de ce qu'il était sous le règne de Sa 4, cet état est encore une des deux puissances prépondérantes du Soudan-Oriental. connait tres imparfaitement les pays dont il se compose. Ouara (Warra), qu'on dit trois fois aussi grande que Boulaq près du Caire, en est la capitale. Une partie du itoire de ce royaume parait ne pas appartenir au bassin du lac Tehad.

Nigritie-Occidentale.

Nous avons déjà vu que cette dénomination est synonyme de la SÉNÉMBIE de nos cartes. Cette vaste contrée partagée entre un grand nombre tats a été, de la part de notre savant ami M. d'Avezac, l'objet d'études profondes et si complètes, que nous ne pouvions mieux faire que de reurir à un guide aussi expérimenté : il a bien voulu nous communiquer

un résumé de ses importans travaux sur cette partie. Il en résulte que trois nations principales se partagent la domination de toutes ces contrées, absorbant en elles quelques restes des populations précédemment maitresses de divers états indépendans; de telle sorte qu'à la réserve d'un très petit nombre d'exceptions insignifiantes, on ne trouve plus dans la Nigritie-Occidentale que des états Ghiolofs, des états Peuls, et des états Mandings. Parmi ces nations se sont effacés les Nones, plus connus SOUS la dénomination injurieuse de Sérères ou bandits, et la plupart des Dja lonkés et des Sérakhalés, sans parler d'une foule d'autres peuplades moins considérables. Il est remarquable que les trois races dominatrices, distr buées en beaucoup d'états mutuellement indépendans, les ont presque constamment constitués sur un patron uniforme pour chacune d'elles. presque partout en effet ce sont des monarchies, sacerdotales et électives chez les Peuls, héréditaires et despotiques chez les Mandings, mixtes e féodales chez les Ghiolofs.

Au milieu de tous ces états existent des villages de commerçans, que l'es peut appeler avec juste raison hanséatiques, par analogie avec la celeber ligue des villes libres d'Allemagne. Deux hanses principales, celle des rakhalés (Serracolets, Serrawoollis) et celle des Ghiolas (Diolas, Julis, première au nord, la seconde au midi, ont échelonné leurs comptoirs de puis la côte jusque fort loin dans la Nigritie-Centrale, infatigables tiers d'un commerce étendu et varié, dont eux seuls savent tirer pro

Les ÉTATS GHIOLOFS (Jalofs) sont régis par des princes dont le titre vari royaume à l'autre : la couronne y est toujours transmise héréditairement, mais e collatérale, et les grands vassaux ont part à la désignation du souverain. En vo esquisse sommaire.

COLF

Le QUALO (Wallo, Owal), dont le roi se qualifie Brak, est voisin de l'embor." du Sénégal, et complètement sous l'influence des établissemens coloniaus francs Nder, l'ancienne capitale, est aujourd'hui ruinée, et le Brak réside à Daghan dans le voisinage était Nbilor, détruit en 1830 par l'artillerie française, lors de l'= surrection du prétendu prophète Denba-Golokh, qui fut pris et pendu.

Le KAYOR (Caïor), dont le roi prend le titre de Damel, s'étend le long deb jusqu'au-delà du Cap-Vert; c'est le plus considérable des états Ghiolofs; ses ville cipales sont Ghighis, capitale actuelle; Markhay (Makaye, Mangai) et Mada (Embaul, Amboul), autres résidences du souverain; Mouyt, chef-lieu de la p de Gandiole; Nghiq, chef-lieu de celle de Nghian-bour; Koky, sur la free orientale, compte environ 5,000 habitans; Ndout ost le village le plus cous des Nones asservis; Ten-Gaghey possédait autrefois un comptoir français de Rufisque.

sous le

Le BAOL, dont le souverain est appelé Téyn, avait autrefois pour capitale Ale à laquelle a succédé Lambay (Lembeye); on y trouve en outre Saly, que les tre ont nommé Portudal, ancien comptoir français abandonné.

Le SYN, au sud des précédens, est gouverné par un monarque titré Bour, qu. 3 [ord capitale Ghiak há ou; les lieux principaux sont ensuite Ghilas et Ghiagain autres résidences du roi, et Ghiouala ou Joal, ancien comptoir français.

Enfin le GHIOLOF proprement dit, noyau considérable encore, mais aujourd bien déchu, du grand empire Ghiolof, dont tous les états énumérées ci-dessus ne sont des démembremens, est gouverné par un Bour, qui réside à Ouarkhogh (Wargi Huarkor, Quamkrore); on peut citer, après cette capitale, le marché de sel de M nout, sur le Marigot-Ghengher, et le village de Medina, où abondent les teinture

Les ÉTATS PEULS (car tel est le nom national de ces peuples appelés pirs nairement Foulahs et Feláns) étaient autrefois gouvernés par des saltiges (siratique ?) chefs de guerre; aujourd'hui la puissance souveraine est entre les mains d'un cheva

gieux qui, de même que les anciens khalyfes, se décore du titre d'Emyr-él-Moumenyn ou prince des fideles, corrompu vulgairement en celui d'Almamy; élu, dans chaque état, par qu conseil de kiernos ou princes, il est à leur merci et ne peut rien faire d'important sans leur assistance. Dans cette seconde division sont compris les royaumes suivans:

Le FOUTA-TORO, qui s'étend le long de la rive gauche du Sénégal, est partagé en trois grandes provinces principales, subdivisées à leur tour en plusieurs districts: le Fouta propre au milieu, le Toro à l'ouest et le Damga à l'est. Kiélogn (Tjilogn, Chuloigne), capitale de la première, est aussi celle de tout l'empire, et la résidence d'Almamy, i cependant séjourne fréquemment à Paldy, tout près de Saldé, où il vient reevoir les présens annuels stipulés pour la sécurité du commerce européen en ces parages; ous citerons encore, dans cette province, l'ancienne capitale Agnam, Ghiába Diaba, Djaba), Boumba, Foundégandé, dans l'intérieur; et sur le Sénégal K aeyde, Dounghel et Oualaldé. Le chef du Toro porte le titre spécial de Lamoro; il réside à Ghed ey, sur le bras du Sénégal vulgairement nommé Riviere-à-Morfil; $ lieux les plus notables de la province sont ensuite Podor, ancien établissement ançais abandonné; Gayé et Donayé où les Maures viennent faire escale; Maou, Jokhtar-Salam, Haley bé, sur le Sénégal, et Hayéré dans l'intérieur. Nous merons encore Souyma, patrie du marabouth Mohhammed, prophete prétendu, ú, après avoir bouleversé tout le pays en 1829 et renversé l'almamy Yousef pour faire monter sur le trone l'almamy Biram aujourd'hui régnant, s'est retiré à Podor, où il ait paisiblement des richesses et de la considération qu'il s'est acquises. La province Damga a pour chef-lieu Kobilo; on y remarque en outre Kanel (Canel) et Sédo, dhacun desquels M. Mollien accorde 6,000 habitans; IIa ouré (Aoret, Howry), résice du kierno Bayla, dont le major Gray fut prisonnier; Dembakané, sur le Sénégal. Le BONDOU, au sud-est du Fouta-Toro, est aussi partage en provinces et districts: capitale de tout le pays et résidence de l'almamy est Boulebane, petite ville entourée murailles de glaise, et qui n'a pas plus de 1,800 habitans; Coussan est le chef-lieu la province soumise à Toumané, frère du roi, laquelle s'étend au sud-est le long de la alemé, jusqu'au-delà de Says andin, où les Français ont un comptoir; Fattéconda rait être le lieu principal du territoire qui est situé au-delà de cette rivière. Le Ferlo st un district frontière au sud-ouest.

Le FOUTA-GHIALO (Fouta-Diallon, Fouta-Jallo, Fouta-Djalo) occupe la région monagnense élevée, qui renferme les sources du Sénégal, de la Gambie, de la Falémé, du Rioraude; il comprend les trois provinces de Timbou, de Laby et de Temby, avec ars annexes et dépendances, qui sont fort étendues à l'ouest et à l'est. Timbou (Teemest la capitale de l'état et la résidence de l'almamy; elle a environ 9,000 habitans. 4 domination de ces Peuls se fait sentir jusqu'à la côte habitée par les Laudamas, Nalous, igos, Sousous, vers les embouchures du Rio de Nunho et du Rio Pongo; et du côté pose sur les pays Ghialonkés de Fíria et de Baleya.

Le Kasso (Casson), autrefois étendu au nord du Sénégal, est aujourd'hui réduit à seule province de Logo, sur la rive méridionale du fleuve, près des cataractes de dou et de Gouina; il est gouverné par le prince Haouah-Denba, homme d'un grand urage qui cherche à étendre sa domination sur les contrées bamboukaines du voisige; Mamier est sa résidence habituelle. Les autres points principaux de son royaume Medina, où les Français ont un comptoir; Sabou sira (Savusirie), Ghiamou hiamu), Tinge (Tenakie), Mousakare, Ghiapery (Japerey, Diaperey), Samsula et Digita; ces deux dernières sur la rive orientale du Ba-Fyn.

Le FOULADOU OU FOULADOUGOV, qui comprend les provinces de Brouko et de angaran, est peu connu; il est traversé par les rivières de Ouonda et Ba-Oulimâ, ras principaux du Ba-Qouy, dont la réunion avec le Ba-Fyn forme le Sénégal. Les points acipaux paraissent être Bangassi, résidence du prince Serinumma, et la mieux affitiée de toutes les villes de la Nigritie-Occidentale, Marina et Koulikouri, ans le Fouladou propre; Gomo, Karakello, Koli, Tombifoura, dans le roko; Kandy, Koina, Sabousira, et Maniakorro aujourd'hui ruinée malré sa triple enceinte de murailles, dans le Gangaran.

Les ÉTATS MANDINGS (Mandingo, Mandingues), dont la constitution a été fort

peu étudiée jusqu'ici, paraissent former des corps politiques moins homogènes que les états Ghiolofs et Peuls; sous ce nom de Mandings nous comprenons aussi les Bambarras et les Sousous, qui sont des populations de la même famille, et qui parlent le mène langage. Nous allons les parcourir sommairement.

Le KAARTA, dont l'ancien Kasso, le Baghona et le Ghiafnou sout des annexes, est situé au nord du Sénégal, et appartient aux Mandings-Bambarras. La a pitale était autrefois Kemmou, c'est aujourd'hui Ghioka (Joko); les autres villes principales sont Géd in gouma, qui a changé son nom en celui d'Elimané, Kov niakary, ancienne capitale du Kasso, Ghiaghé (Dhyagé, Jaghee), capitale actuele de cette province conquise; Kirridjou, Jarra et Baghnat, souvent dévasters par les Maures Aoulâd-A’mar; et Ghi afno u (Jafnoo), l'une des stations de la hasse des Serakhalés.

Le BAMBOUK, entre le Ba-Fyn ou haut Sénégal et la Falémé, est une aggregati de divers districts, tels que ceux de Niagala, Natiéga, Tamba oura, Satad Konkadou, Camana, Ouoradou; les principales villes sont Farbans, cam tale du Bambouk proprement dit, et Natako, chef-lieu du Niagala. Il existe à m assez grande distance dans l'ouest, un petit état de même nom, formé peut-être par émigration du précédent; ou y trouve Malém, capitale, Kasasa et Kounghich

Le DENTILIA, sur la rive gauche de la Haute-Falémé, est renommé pour l'ind de ses habitans, et pour ses mines de fer; Béniséray! (Banisérile) en est la capitale on y remarque encore Kérouané (Kirwanny) et Ghiola-fondou (Juli-fundijy dont le nom trahit une station de la hause des Ghiolas.

Le TENDA est séparé du Dentilia par le désert boisé de Samakara, qui porte aussi le nom de Tenda; ses villes principales sont: Farbana, sur la rive gautarà la Falémé, Jallacotta, Bady, Tambico, Badou, près de la Gambie

Le OULLI, au sud-ouest du Bondou, dont il est séparé par le désert boisé & Se bani, a pour capitale Médynah, à laquelle on assigne 5,000 habitaus; ~\* marque en outre Barrakonda, Kolor, Koussay et Sabi.

Le YANI, appelé aussi royaume de Katoba à cause de la capitale, comp ce que les anciens géographes appelaient les royaumes de Haut et Bas-Yanid de Walley; outre la ville de Kataba, les points les plus notables de cet état sant Yanimarrou (Nyay-marigo), Kaay, Ghio ghiobouré (George's-fort) et Piss

Le SALOUM, dont on peut regarder les petits états de Badibou, Sanjali, Kolar et Barra comme des dépendances ou des annexes, est le plus considerable de royaumes Mandings placés sur la rive droite de la Gambie; sa ville capitale est f honn (Cahone) sur la rivière de Saloum; Kia hour (Kiawer) à laquelle on 7,000 habitans, Joar et Ouarnéo sont les autres endroits les plus notables

Le KABOU, dont l'intérieur est fort peu connu, s'étend depuis le Rio de Gela qu'à la Gambie; les petits états de Kantor, Tomani, Jemarrou, Eropa Yamina et Jagra (Jogery) paraissent en être des dépendances; il exerce a suzeraineté sur les Biatares, les Balantes et les Papels, que la conquète manding foulés sur la côte. La capitale est Schimisa, dout Brouko et Tjaconda, Gambie, relèvent immédiatement.

sur la

Enfin le FoUINI, qui comprend les provinces de Combo, de Jérėja, de Kae, et qui étend sa domination sur les Feloups et les Banyons de la côte, termine cette menclature. Jéréja en est la capitale.

Les anciens états autochtones qui conservent encore une ombre d'exis tence au milieu des trois nations dominatrices, sont le pays de Galam ef le Ghialonkadou.

Le PAYS DE GALAM ou le KAYAGA (Kadjaaga, Gayaga), qui appartient aux Sérakba', a perdu, au nord, les provinces de Ghidima (Gedumah) et de Ghiafnou, et trouve resserré au sud par les Mandings du Bambouk et par les Peuls du Bondon, or n'est plus qu'une lisière le long de la rive méridionale du Sénégal; elle est partagee la Falémé en deux provinces gouvernées chacune par un prince qui porte le titre Tonka; le Tonka de Touabo est le chef de la province de Gouey, et le Touka de

kana, résidant à Makadougou, est le chef de celle du Kaméra; le poste français de Bakel est établi dans la première, et l'ancien fort Saint-Joseph dans la seconde. Le GHIALONKADOU (Djallonkadou), comprenant les provinces de Kullo et de Gadou, est le seul refuge qui soit resté aux Ghialonkés (Jellonkas) indépendans; c'est ine contrée couverte de forêts et presque déserte. Nous ne pouvons citer, parmi ses illes, que Manna et Sousita, dans la province de Kullo.

Nigritie-Maritime.

Nous avons vu que cette subdivision de la Nigritie-Centrale correspond la GUINÉE de nos cartes, moins la partie que les récentes explorations it démontré appartenir au bassin du Djoliba. Cette vaste contrée est disée en un grand nombre d'états. Nous nous bornerons à décrire les suis comme les plus importans et les plus connus, en faisant observer e l'empire des Achantis est la puissance prépondérante de toute cette rtie de l'Afrique, dont elle occupe presque le milieu. Nous commencens notre description par la côte dite de Sierra-Leone.

Le TIMMANIE, petite contrée traversée par le Scarcie et la Rokelle inférieure. Kamba, ite ville, en est le chef-lieu.

Le KOURANKO, vaste pays à l'est du précédent, et traversé par le Kabba affluent du arcie, la Rokelle et la Camaranca; il paraît partagé en plusieurs états, dont celui de ouranko proprement dit, semble être le principal. Kolakonka, sur un affluent la Camaranca, en est la capitale; Kamato, sur la Rokelle, est une autre petite ville 1,000 habitans, qui en dépend.

Le ROYAUME DE SOULIMANA (Solima), au nord-est du Kouranko. C'est l'état connu plus policé de la Sierra-Leone. Falaba, sur un affluent de la Rokelle, est la résidence roi; on lui accorde 6,000 habitans. Semba, Konkodogoure et Sangouja sont les autres He les plus importantes.

Le ROYAUME DE CAP MONTE. Les dernières relations représentent cet état comme le lus considérable de la Guinée-Occidentale; il s'étend depuis le Rio Gallinas jusqu'à celui Grand-Bassam, le long de la côte et à une grande distance dans l'intérieur. Couscea, is de la source du Rio Cap-Monte, en est la capitale; on porte à 15 ou 20,000 habitans population.

Le ROYAUME DE SANGUIN; il s'étend depuis la rivière Saint-Jean jusqu'à la Petitesters ou Sestre. Ce royaume, autrefois un des plus puissans de la Guinée, est depuis usieurs années partagé en plusieurs petits états. Une petite bourgade d'environ 1,000 chitans, représentée sur les cartes sous le nom anglais de Trade-town (Ville-de-comeree), parait être le lieu le plus remarquable le long de la côte.

Le CAP PALMAS, petit état ainsi appellé de la petite ville de ce nom; son port offre meilleur mouillage de la Guinée depuis le Scherbro jusqu'au Rio Volta.

La petite RÉPUBLIQUE oligarchique DE CAVALLY, ainsi appellée du nom de son chefCavally est située à l'embouchure du fleuve de ce nom; on y fait un commerce sez étendu; les relations modernes lui accordent 10,000 habitans; c'est le siège d'un dte particulier.

L'EMPIRE D'ACHANTI (Ashantee). Ce puissant état fondé depuis un peu plus d'un siècle ar Sai-Toutou qui båtit Coumassie, et par Beitinnie, issu de la même famille; ce dernier empara de Douabin, dont il fit la capitale du petit royaume de ce nom. Ces deux états onstamment alliés formèrent depuis lors par leurs conquêtes l'empire actuel des Achantis, omposé du royaume d'Achanti proprement dit, et de plusieurs royaumes et républiques, artie incorporés à l'empire, partie seulement tributaires. Les Achantis sont tres braves, tles Anglais, vaincus par eux, ont été sur le point d'abandonner tous leurs établissemens ur ja Côte-d'Or. En ne comprenant que le pays seulement tributaire, l'empire d'Achani parait s'étendre depuis le Rio Saint-André jusqu'au Popo, petit état dépendant du Jahomey, et depuis l'Océan jusque près du dixième parallèle: Coumassie, dans le

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