de cette contrée, nous laisserons subsister les évaluations que d'après lui nous avons données dans la Balance Politique du Globe. Nous n'avons aucune confiance dans des recensemens et dans des tableaux statistiques sur l'Egypte, dont M. Jomard n'a pas eu connaissance, et dont nous avons déjà signalé l'exagération dans la partie relative aux revenus de l'empire Ottoman à la page 802. Nous espérions pouvoir fixer notre opinion sur l'étendue et la population du royaume des Molouas d'après les renseignemens pris sur les lieux par M. Douville; mais cet estimable voyageur, qui réunit à une solide érudition une grande réserve sur tost ce qu'il n'a pas vu par lui-même, n'a jamais voulu nous rien affirmer sur ce sujet. Malgré sa louable réserve, qui devrait être imitée par bia des voyageurs, nous croyons que l'étendue de ce royaume, en y compre nant toutes les vastes contrées qui en sont tributaires ou qui reconnaissent sa suzeraineté, pourrait bien être évaluée à 200,000 milles carrées. Ex adoptant ce chiffre, qui d'ailleurs s'accorde assez bien avec les renseigna mens sur sa grande étendue, que nous avions obtenus à Lisbonne et qui ne ont été confirmés à Paris par des Portugais très instruits, et en évalua seulement à 5 habitans sa population relative, on aurait 1,000,000 d'ins, nombre qui nous paraît représenter le minimum de la population abser de cette puissance prépondérante de l'Afrique-Transéquatoréale; nous serions pas même éloigné de la porter jusqu'à 1,400,000 âmes, en c culant sa population relative à 7 habitans par mille carré. Nous av déjà exposé aux pages 560 et 561 les motifs qui nous ont guide dan détermination des surfaces et des populations de l'Afrique-Portugaise, l'Afrique-Française et de l'Afrique-Anglaise; mais ici nous devons pres nir le lecteur qu'une partie très considérable de la population, que nat avons assignée aux deux premières, est de nom et de fait entièrement dépendante. Dans l'Afrique Anglo-Américaine on a compris les tribus digènes qui vivent sur le territoire, que les nouveaux colons regarde comme leur propriété, ainsi que les Africains qui sont déjà devenus les alliés. Nous n'avons fait subir aucun changement à nos évaluations tives à l'Afrique-Anglaise, quoique, à la rigueur, d'après les pr suivis dans la détermination des autres possessions étrangères en Afr on pourrait y joindre l'Hottentotie et la Cafrerie-Maritime, régions prises dans les limites des relations commerciales et politiques que Anglais entretiennent avec leurs habitans. Quant à l'Afrique-Ottoman" on en a exclu toutes les vastes contrées de l'Arabie, qui sont oY ES par les troupes du vice-roi d'Egypte, mais on a tenu compte de to pays conquis dernièrement dans la Région du Nil. La surface et la pop lation de l'Afrique Arabe ont déjà été comptées dans les sommes relatives à cette puissance dans le tableau statistique de l'Asie. Nous rappeller enfin que dans toutes ces évaluations on a toujours négligé les fracters décimales des populations relatives au-dessus de 10. Maintenant que le lecteur a le moyen d'apprécier convenablement ! valeur des chiffres que nous lui offrons, nous allons tracer le tableau s tistique de cette partie du monde. Nous avons cru inutile de mettre points d'interrogation, qui accompagnent plusieurs chiffres adoptées dan la Balance Politique du Globe que nous reproduisons ici, parce que signe devrait être mis après toutes les sommes indistinctement. Y avons aussi cru devoir retrancher le nombre d'hommes que chaque cat eut armer en temps de guerre. Dans des pays gouvernés comme le sont es états, ou il n'y a pas d'armée régulière, ou, s'il y en a, elle varie selon caprice du despote qui les régit; rien n'y est déterminé. On pourrait pendant adopter comme base d'un calcul approximatif, qu'en temps de erre le douzième ou le dixième de la population totale prend les armes ur attaquer ou pour se défendre. Les relations fréquentes que les états la Nigritie-Maritime et de la Nigritie-Occidentale entretiennent avec établissemens européens, ont déjà contribué à rendre plus dangereuses guerres que les Blancs ont quelquefois à soutenir contre eux, par l'induction des armes à feu dans leurs armées. Il n'y a pas long-temps que Achantis ont été sur le point de chasser les Anglais de toutes les coies qu'ils possèdent dans cet empire, et il y a à peine quelques mois les Mandingues de Barra auraient détruit l'établissement anglais de ate-Marie sur la Gambie, sans le secours qui lui a été apporté par le verneur français de Saint-Louis. Dans l'armée africaine il y avait un ps de 1,800 hommes armés de fusils; les Mandingues ont soutenu le des Anglais avec la plus grande intrépidité et pendant plusieurs heures. savons déjà signalé ailleurs la force de l'armée du royaume de Maascar. Les forces indiquées dans le tableau sont les armées permales. Les faibles rapports qui lient encore le vice-roi d'Egypte à la Portemane, nous ont engagé à donner séparément le revenu et l'armée manente de l'Afrique-Ottomane. Nous ajouterons que, d'après un taofficiel que nous avons sous les yeux et que nous devons à l'oblice de M. Jomard, les forces navales du vice-roi d'Egypte se coment actuellement de quatre vaisseaux de ligne, dont deux de cent ons, douze frégates, quatorze corvettes, treize bricks, sans compter sieurs autres bâtimens inférieurs. INTRODUCTION A LA GÉOGRAPHIE DE L'AMÉRIQUE. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude occidentale, entre 35° ( 170°. Latitude, entre 71° boréale et 54° australe. Si l'on voulait comp aussi les îles qui dépendent géographiquement du Nouveau-Contica la longitude serait entre 10° et 170o occidentale, et la latitude pour les ties connues serait entre 79° boréale et 70° australe. CONFINS. Au nord, l'Océan-Arctique ou Glacial-Boréal. A l'est, & bord l'Océan-Arctique, ensuite l'Océan-Atlantique. Au sud, l'Océan-A tral. A l'ouest, le Grand-Océan, ensuite la mer de Bering, le detroit der nom qui sépare l'Amérique de l'Asie, enfin l'Océan-Arctique. DIMENSIONS. La configuration de l'Amérique, divisée en deux; des péninsules, exige qu'on donne les dimensions de chacune separent c'est ce que nous ferons en commençant par l'Amérique-du-Nord !» grande longueur de l'Amérique-du-Nord. Depuis le cap Lisburn, sur céan-Arctique dans l'Amérique-Russe, jusqu'à l'extrémité sud-est de l Floride, sur le nouveau canal de Bahama dans les États-Unis, 3,679 les. Plus grande largeur. Depuis les environs du cap Charles, dans le la brador, jusqu'à la côte de l'état mexicain de Sonora-et-Cinaloa, à l' de Villa-del-Fuerte, 2,808 milles. Plus grande longueur de l'Ama” Méridionale. Depuis la côte au nord-est de la Hacha, sur la mer de tilles dans le département colombien de la Magdalena, jusqu'au cap ward, sur le détroit de Magellan dans la Patagonie, 3,965 mille Pa grande largeur. Depuis le cap Saint-Roque, dans la province bresil du Rio-do-Norte, jusqu'à la pointe Malabrigo, au nord-ouest de Tre dans la république du Pérou, 2,625. Si l'on ne tenait aucun compte de la direction de la ligne de la pl grande longueur à laquelle la plus grande largeur doit être perpend laire, alors on trouverait que la largeur de l'Amérique-du-Nord, estre le MERS, cap Charles dans le Labrador et la côte de la Nouvelle-Californie pres de Santa Barbara, est de 2,880 milles, et que la largeur de l'Amença du-Sud, entre Pernambuco dans le Brésil et la pointe Parina, au nordouest de Truxillo dans la république du Pérou, est de 2,786. GOLFES et LAGUNES. Les côtes du Nouveau-Monde s découpées de manière qu'elles offrent plusieurs mers méditerranees et grand nombre de golfes. Nous en indiquerous les principaux d'apre nouvelles explorations, qui ont tant changé le gisement des côtes que donnait à la partie septentrionale et à l'extrémité méridionale de l'Amer 'outes les mers secondaires de cette partie du monde appartiennent aux rois océans suivans, dont elles ne sont que les principaux enfoncemens : L'OCÉAN-ATLANTIQUE forme deux grandes méditerranées à plusieurs issues, et un dfe du même genre, savoir la Méditerranée-Arctique, la Méditerranée-Colombienne et grand Golfe de Saint-Laurent. Il forme en outre un grand nombre de golfes, dont les mensions sont incomparablement plus petites. La MÉDITERRANÉE-ARCTIQUE, que l'on pourrait aussi appeler MER DES ESQUIMAUX, isque toutes les petites tribus qui habitent le long de ses côtes et sur ses îles apparnnent à la souche que l'Atlas ethnographique du Globe, nomme famille des Esquimaux, nom de ces peuples. Cette vaste mer, qu'avant les dernières explorations on croyait être emer méditerranée fermée, n'est à proprement parler qu'une méditerranée à plusieurs es. Elle offre deux enfoncemens principaux, que les géographes décorent du titre de t, savoir : La mer d'Hudson, au sud, entre le Maine-Occidental (la Nouvelle-Galles) et Maine-Oriental; la presqu'île Melville, la grande ile Southampton et celle de MansI en complètent le contour; l'entrée de Chesterfield, la prétendue rivière Wager et aie Repulse, si renommées dans l'histoire des explorations de ces régions, sont ses incemens les plus remarquables vers le nord-ouest; on peut regarder la baie de les, vers le sud-est, comme le golfe le plus remarquable de cette mer. La mer de Baffin, qui s'étend au nord de la précédente, entre la côte occitale du Groenland, le Devon-Septentrional et le groupe d'iles que nous proposons de mer archipel de Baffin-Parry. Ses principaux enfoncemens ou golfes, tous tres peu dérables, sont: la baie Jacob qu'on pourrait aussi nommer golfe de Disco, du nom plus grande des iles qu'on y trouve; le golfe Boréal, dénomination que nous proins pour désigner l'enfoncement remarquable qui aboutit au détroit de l'Isabelle, et qui and entre l'extrémité septentrionale connue du Groenland et le Devon-Septentrional; letroit de Lancaster-et-Barrow, dont l'ouverture est assez large pour pouvoir être ée parmi les principaux enfoncemens de cette mer. ons attendons de nouvelles explorations pour assigner une place et donner une dénoation à la partie moyenne de la Méditerranée-Arctique, comprise entre la péninsule Wille et l'archipel de Baffin-Parry, partie que M. Brué désigne déjà sous le nom er Christiane. Mais avant de quitter ces mers boréales nous dirons un mot sur la pêche de la baleine, dans le moyen age a valu tant de richesses à la France, et qui pendant les xvII et XVIII les srapporta d'immenses trésors aux Hollandais et à d'autres peuples maritimes. Pourie par tant d'ennemis, la reine des mers a cherché de nouveaux asiles, et c'est à présent les mers du Spitzberg, sur les côtes du Brésil, dans les parages du cap Horn, dans du Nouveau-Shetland et jusque dans les mers du Japon et de Bering que les pêcheurs ais et anglo-américains vont les poursuivre. Ces deux nations sont avec les marins des Anséatiques et ceux du Holstein, les seules qui aujourd'hui fassent en grand cette pédans laquelle la France, comme nous l'avons vu à la page 152, joua le premier rôle dans oyen age. Mais voici quelques faits positifs à l'aide desquels le lecteur pourra se former idée de l'importance qu'ont ces mers pour les gouvernemens qui savent diriger l'intrie et les capitaux de leurs administrés. Pendant les 14 années antérieures à 1826, la narchie Anglaise a employé dans les mers du Nord 1,864 navires, dont les retours produit 6,276,790 livres sterling. Pendant la même période, les 40 à 50 navires ployés annuellement dans les mers Australes ont produit des retours pour la somme rme de 13,600,000 livres sterling. Les Anglo-Américains, aujourd'hui les seuls rivaux Anglais, font des bénéfices qui, tout calculé, sont proportionnellement encore plus inds, à cause d'un voyage moins long et d'un système d'armement plus économique; ils ment près de 200 navires. Les Danois, les Hambourgeois, les Brémois et les LubecLois emploient annuellement de 60 à 80 navires, et font des bénéfices très considéraes. Viennent ensuite les Hollandais, dont les armemens ne sont plus que l'ombre de ce ils étaient, lorsque dans les xvi et XVIIe siècles ils pouvaient être regardés comme les itres de cette pêche. La part de la France est à présent presque nulle, puisqu'elle n'employait dernièrement que 8 navires, malgré les fortes primes accordées aux armales par le gouvernement. Le GOLFE DE SAINT-LAURENT, où aboutit l'immense fleuve de ce nom; son contour et formé par l'extrémité du Labrador et du Canada, les côtes du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ; l'entrée est resserrée par les îles de Terre-Neuve et de Cap-Breton, deva “ lesquelles se développe le grand banc de Terre-Neuve; ce dernier est incontestablement u des points du globe les plus remarquables, puisque c'est principalement sur ce banc que de puis le xv siecle se fait la pêche de la morue, qui depuis lors attire tous les ans des mitig de navires dans ces parages. Pendant l'aunée 1829 les Etats-Unis seulement employerest 1,500 navires à cette pèche, et l'Angleterre et ses colonies 608, ce qui fait un total or 2,108 bâtimens, montés par 24.1 10 marius. Les armateurs de ces deux nations priet environ 2 millions de quintaux de poisson, 17,730 barriques d'huile, qui représentent a eux seuls, au taux le plus bas, une valeur de 1,090,000 livres sterling. La part de la Frig dans cette pèche est très considérable, quoiqu'elle soit encore inférieure à ce qu'elle étai autrefois. Selon un savant mémoire rédigé par MM. Audouin et Milne Edwards, la Fraset en 1826, expédia, entre Terre-Neuve, le grand banc de Terre-Neuve et l'Islande, 3501 vires, montés par 10,199 hommes et recueillit 27,312,304 kilogrammes de poissos; estime la valeur de son produit moyen à 7,500,000 francs. On voit donc qu'independe ment des autres nations les Anglais, les Anglo-Américains et les Français emple cette pêche près de 2,500 navires, plus de 34,000 hommes et créent une valeur de p de 35 millions de francs, sans compter tous les gains directs et indirects qui res de la construction et de l'armement de tant de navires, de la salaison de tant de poiss et indépendamment de l'avantage immense de former un grand nombre de bons mare La MÉDITERRANÉe-Colombienne, qui se développe entre la còte méridionale des Unis, les côtes des confédérations Mexicaine et de l'Amérique-Centrale, et cellez république de Colombie; les grandes îles de Cuba, Haïti, Porto-Rico et les Petite tilles en complètent le contour. La presqu'ile de la Floride, l'ile de Cuba et la pesat ouverte du Yucatan partagent cette méditerranée dans les deux mers secondaires sur que l'usage noume: Golfe du Mexique; il embrasse toute la partie septentrionale et occideva de la Méditerranée-Colombienne. Ses enfoncemens les plus remarquables sont : la bara Campeche, entre les états mexicains du Yucatan et de Tabasco; la baie de Ver le long de l'état mexicain de ce nom; la baie de la Floride, comprise entre l'embo cham du Mississipi et le cap Agi, extrémité de la péninsule Floridienne. Les côtes du Mo offrent en outre un grand nombre de lagunes, parmi lesquelles nous mentionnerons qui couronnent le delta du Mississipi, celle de Galvestown et la lagune de Tami Mer des Antilles; elle embrasse toute la partie méridionale et orie cette méditerranée. Ses principaux enfoncemens sont : le golfe de Honduras entreat du Yucatan dans la confedération Mexicaine et celle de Honduras dans la confeira de l'Amérique-Centrale; M. Brué, dans ses nouvelles cartes, en fait même une des no grandes subdivisions de notre Méditerranée-Colombienne, et l'appelle mer de He en y comprenant toutes les eaux bornées par la côte septentrionale du Guatema Yucatan, l'ile de Cuba et la Jamaïque; viennent ensuite le golfe de Darien; le 50′′ la lagune de Maracaibo, et le golfe de Paria, dans la Colombie; ce dernier est par la côte de cette république et par celle de l'île Trinité; on l'appelle aussi gfe * * Voici les autres enfoncemens de l'Atlantique les plus remarquables; nous les no rons en allant du nord au sud : la BAIE FUNDY nommée autrefois BATE FRANÇAISE, ớt le Maine et la Nouvelle-Ecosse. Nous rappellerons que c'est dans cette baie que les t de l'Océan paraissent atteindre leur plus grande hauteur; en effet les eaux de la m élèvent quelquefois, selon Chabert, jusqu'à 70 pieds, tandis qu'à Chepstow, dans le 299 de Monmouth en Angleterre, elles ne montent qu'à 66, et à Saint-Malo en France 50. Ces deux dernieres villes sont cependant très renommées par la hauteur extraord: -′′ de leurs marées. Nous nommerons ensuite le LONGISLAND-SOUND, formé par la côte du S necticut, du New-York et l'ile Longue; les BAIES DELAWARE et CHESAPEAK, et la LAGUNE DE PAMPLICO, nommée Sound de Pamplico; tous ces enfoncemens apparties. aux États Unis; la BAIE DE BAHIA OU DE SAN-SALVADOR dans le Brésil; la vaste LAGUNI NA |