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Les épithètes de ville grande, très grande, fortifiée, forte, très forte, ind trieuse, commerçante, très industricuse et très commerçante et autres qu lifications semblables, n'ont pas été données par nous au hasard, com elles paraissent l'avoir été dans bien des ouvrages, où l'on trouve Sena, d: la capitainerie de Mozambique, désignée comme une ville populeuse, lo qu'elle compte à peine 1,500 habitans; où Guilford, qui n'a pas 4,c âmes, est nommée une grande ville, et cela en Angleterre, presque a portes de Londres! Dans ces mêmes ouvrages, Brescia, Padoue, Bro etc., dans l'empire d'Autriche, Breslau, etc., dans la monarchie Pr sienne; Bréme, Francfort, Giessen, etc., dans la confédération Germaniqu Girone, etc., en Espagne, et une foule d'autres villes dont les fortificatio n'existent plus, et d'autres qui n'ont jamais été fortifiées, sont indiqu comme des villes fortes. Mais c'est surtout hors d'Europe que cette dé gnation offre les méprises les plus ridicules. Nos longues études sur to ce qui tient à la géographie, et les nombreux documens que nous ave obtenus de la part d'un grand nombre de personnes, nous ont mis en état d viter de semblables erreurs, et nous espérons que notre livre, considéré so ce point de vue, peut être consulté avec une entière confiance, car des mi taires qui ont fait bien des campagnes dans les cinq parties du monde, c revu nos manuscrits et ont redressé nos jugemens lorsqu'ils étaient inexac C'est ici que nous nous plaisons à nommer M. le général Châtler, si r nommé par sa campagne du Tyrol en 1809; ce tacticien qui connaiss presque toutes les forteresses de l'Europe, nous a fait éviter bien des e reurs lors de la seconde édition du Compendio di Geographia. Nous citero encore M. le général Santander, ancien vice-président de la Colombie, M. F draza, ancien premier président de la Confederation du Mexique, M. major Poussin, aide-de-camp de M. le général Bernard, et nous en passo sous silence bien d'autres qu'il serait trop long de nommer.

Les évéchés et les archevéchés, étant les principales divisions ecclésia: tiques, doivent être nécessairement indiqués dans une géographie. Ce suje qui paraît n'offrir aucune difficulté, a été pour nous l'occasion de longu et fastidieuses recherches, à cause des changemens que ces divisions or subis de nos jours, non-seulement dans l'église catholique, mais aussi dan les églises lutherienne, anglicane et grecque. Pour la première, nous avor suivi l'Almanacco della corte di Roma de l'année 1830; la lecture de plu sieurs ouvrages spéciaux et de plusieurs voyages, et les renseignemer que nous devons à quelques-uns de nos collaborateurs, nous ont fourni le moyens d'éviter les erreurs trop souvent répétées par les géographes dan la désignation des diocèses des autres églises.

L'état des beaux-arts chez un peuple étant un indice certain et frappan du degré de sa civilisation, nous nous sommes attaché à donner quelque détails sur les principaux monumens en architecture, en sculpture et ei peinture des temps anciens et modernes, nous étendant particulieremen sur ceux des peuples dont la civilisation diffère davantage de la nôtre et cela d'au ant plus, que nous les avons crus propres à caractérise la leur sous des rapports essentiels. Nous avons fait tous nos effort: pour être exact. Malheureusement peu de voyageurs donnent des descriptions satisfaisantes. Il arrive même quelquefois qu'après avoir consulté tous ceux qui parlent d'un même objet, on pourrait rarement en acquérir la connaissance claire et complète. Parmi le grand nombre d'exemples que

nous pourrions citer, nous nous bornerons à celui de la fameuse tour dite de portezae, à Nanking. Quoique ce soit un des monumens d'architecture qui ont été le plus cites sa description nous a offert bien des difficultés. Le pere Lecomte, qui s'en est bien acquitté selon le père Bourgeois, di que cette tour forme un octogone dont chaque côté a 15 pieds d'etendue, tandis que le père Bourgeois de son côté lui en attribue 130. Peut-etre a-t-il voulu par cette mesure indiquer l'étendue de chacun des cites de la galerie qui entoure le rez-de-chaussée de la cour, tandis que son contrere n'a voulu indiquer qu'un des côtés de la tour même. Le faex pour qui joint Hispahan au faubourg de Djoulfa a été décrit par Charvia, Sanson, Jean Thevenot et Daulier-Deslandes : chacun en donne des mesures différentes, malgré l'extrême facilité de ces sortes de mesures. Les contradictions que nous avons trouvées dans les voyageurs les plus célebres et presque contemporains, sur un même sujet, et l'impossibilite de nous livrer aux recherches nécessaires pour découvrir lesquels avaient raison, nous ont engagé à supprimer presque toujours les dimensions des edifices mentionnés dans cet Abrege. Nous nous réservons de les donner dans

antre ouvrage, où le tableau des monumens anciens et modernes les plus remarquables du globe sera précédé d'observations critiques qui inspireront quelque confiance au lecteur pour les mesures auxquelles nous Doss serons arretes. Au reste, ces contradictions qu'on remarque si souTent dans les voyageurs n'ont rien d'extraordinaire, lorsqu'on se donne la peine d'analyser les circonstances particulières de chacun. Un voyageur epeat, ou ne sait pas tout voir. Une multitude de causes influent sur la zanore dont les hommes voient et sentent. Le résultat naturel doit donc itre des témoignages variés à l'infini sur les mêmes objets. Non-seulemest an homme ne voit pas et ne sent pas comme un autre, mais encore, à fierentes époques de sa vie, il diffère autant de lui-même que

des autres.

Comme des savans estimables, qui connaissent déjà quelques parties de tet Abrege, ont paru trouver que nous nous sommes trop etendu sur les monumens anciens et modernes, nous citerons, à l'appui de cette innovation que nous croyons non-seulement utile, mais nécessaire à la science, un passage remarquable que nous empruntons au Cours d'archeologie du moven áze, professé à l'Athénée de Paris par M. Jules Desnoyers. « S'il est vrai de dire que les arts, soumis à la bonne et à la mauvaise fortune des lettres, sont, plus qu'elles encore, l'expression de la société, quelle époque dot, a ce titre, inspirer aux nations modernes un intérêt plus réel que le moyen age? Jamais en effet harmonie ne se rencontra plus parfaite entre les produits divers de l'activité sociale: mœurs publiques et privees, institations religieuses ou politiques, monumens des lettres, des arts et de l'indastrie, tout fut empreint d'un cachet commun aux differentes phases de periode de transition nécessaire entre l'antique civilisation et la cisation moderne dont elle fut le berceau.

Vas trouverons donc dans l'examen des antiquités monumentales du moven age, non sans doute des modèles de perfection, mais des temoins d'une époque et d'un état social determiné. Nous y trouverons la connaissance de l'un des élémens les plus essentiels, et une des vives lumières de Thistoire. C'est sous ce double point de vue, non moins que sous celui d'un tableau purement technologique des arts, que nous essaierons de les

:

as Tous connaîtrons la présence des trois gra crise . a feodalité, les communes.

majestreuses cathédrales, œuvres de plusi vies perves où des rois imploraient un tombeau, n minense muissance du clergé. Dans les vieux et obscurso cs, hans les manoirs à élégantes tourelles, à gran tes aux festins, nous reconnaîtrons les vicissitu ↑ mevaleresque. La force naissante des commune estes et des bourgs fortifiés, des hospices, des n uses jans le goût des églises. Combien de détails r susovances, aux mœurs, à la vie publique et pri hs, tas seront fournis par les innombrables bas-reliefs, best des tombeaux, par les vitraux peints, par les anuscrits, par les sceaux, par les monnaies. La connaissa

monumens ne peut-elle pas aussi répandre un gr are its chroniques, des chartes, des légendes, des histoi

REZU ON TOUS sommes entré dans certains détails en décriv esas Barbaresques, l'Asie Mineure, la Syrie, la Perse e. Tude, le Mexique, le Guatemala, le Pérou, Bolivia, J pres pipirees, où d'imposantes ruines, des débris de sculptures, „otat converts de peintures, sont les témoins muets qui en nous aoire de choses et un état social depuis long-temps détruits, no

te civilisation si différente de la nôtre et de celle de nos an NFFICILE "JOUVIONs-nous espérer de donner une idée exacte de la Te audiquer au lecteur l'emplacement de ces cités populeu a suite des âges, furent tantôt l'une après l'autre, et tan casques bat 201is, les capitales politiques et commerciales du mond cmplacement de Thèbes et de Memphis, de Babylone et de

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ae Soney, de Tyr et de Jérusalem, c'est rappeler au lecteur la pu save me Sesostris, de Nabucodonosor et de Sémiramis, les richesses Yes, a splendeur de Tyr et la gloire de Salomon. Décrire les ruines impolis, d'Ecbatane, de Carthage, de Syracuse, de Rhodes , c'est indiquer les cités magnifiques, qui, plus tard, remplac yes premières dans la prépondérance politique, commerciale et litt xandrie, Seleucie, Palibothra, Rome, Constantinople, Cté gad, Karakhorin malgré sa petitesse, Samarcande, Cambal saw, Espahan et Chiraz, rappellent dans l'Ancien-Continent la pui Sve di Alexandre et de ses successeurs, la monarchie universelle d Cars, la preponderance politique des Parthes, l'empire des Califes, I pares minenses de Gengiskan et de Tamerlan, et la splendeur des S sace fidèle au plan que nous nous étions tracé pour décrire la Terre, no avous peuse que rien de ce qui était vraiment important ne devait ét Axxe xoux silence, et que tout en déroulant aux yeux de nos lecteurs odau imposant de l'état actuel du globe, nous devions leur rappeler swas ea temps les nations qui furent jadis ce que sont de nos jours 'Angl ..., la France, la Russie, l'Autriche et la Prusse, et les cités populeus mplacent de nos jours Londres, Paris, Saint-Pétersbourg, Vien

destinées peut-être à être remplacées elles-mêmes par d'autre los grands obstacles qu'on ait à surmonter dans la compositio

d'un traité elementaire de géographie, c'est le défaut de documens contemporains. La géographie est presque nécessairement un composé de choses qui sont et de choses qui ont cessé d'étre. Il est presque impossible de decrire un pays, même sous les rapports essentiels, en ne présentant que des choses qui existent simultanement. Pour une ville considérable, il est meme presque impossible d'éviter le melange de notions qui appartiennent à des temps différens. Comment s'y prendre pour être seulement instruit de tous les changemens qu'éprouvent, dans l'espace de quelques anares, les capitales de l'Europe? Que faire pour connaître ceux qui ont lieu dans les metropoles de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amerique et de l'Oceanie? Les descriptions spéciales ne sont pas toujours assez fréquemment renouvelées pour qu'elles puissent indiquer les changemens qui surviennent Paris, Londres, Vienne, Berlin, Munich, Manchester, Liverpool, Edabourg, Glasgow, Saint-Pétersbourg, ne sont, pour ainsi dire, pas reccoaaissables, tant, dans le court espace de quinze ans, elles ont vu siever dans leur enceinte de nouveaux quartiers et de magnifiques editices, lifaudrait donc pour composer une géographie qui offrit le tableau a globe a telle epoque, des documens certains de la même date et très reces; ce qui n'a jamais été et ne saurait être. Mais ce que nous venons de dire pour prouver l'impossibilité d'être entièrement exact, quelque soin

by mette, n'excuse pas les négligences impardonnables qu'on rencontre à chaque page dans des livres qui prétendent nous présenter l'etat actuel des pays. C'est dans des géographies recemment publiees, qu'à notre grand étonnement, nous trouvons encore la description du clocher de la cathedrale de Cambrai renversé par un ouragan depuis bien des années; que, dans la description de Bâle, on parle encore de la fameuse danse des arts detruite en 1805; que dans celle de Londres on parle de CarltonBase et de ses magnifiques collections, tandis que depuis quelques années cette maison royale a été démolie, et que son emplacement offre la belle place New-Carlton Square, formée par trois nouveaux bâtimens d'une elegante architecture. C'est dans des traités très vantés et publies depuis peu que nous apprenons l'existence d'universités, ou qui n'ont jamais este, ou qui ont eté supprimées depuis long-temps, tandis que leurs auteurs ne mentionnent seulement pas d'autres établissemens de ce genre qui águrent justement à côté des universites les plus anciennes et les plus cercares, nous nommerons les prétendues universités d'Agram, de Klauimbourg, de Kassau, de Madrid, etc.; nous signalerons l'université de Landthat transferée depuis quelques années de cette ville à Munich, et l'impardonnable omission de celle de Padoue, aujourd'hui une des plus florissantes et où professa le célèbre Galilée. L'espace nous manque pour signaler dautres inexactitudes dans les qualifications aussi hasardees qu'ambitenses données aux villes, soit d'après quelques découvertes que leurs habeans prétendent avoir eu lieu dans leur enceinte, soit d'après quelques produits du sol, ou de l'industrie, qu'à tort on leur attribue, qualifications

en sont pas moins reconnues comme des vérités incontestables, puisque quelques-unes ont même reçu l'honneur de devenir proverbiales. Aidé par nos savans collaborateurs, nous avons eu soin d'eviter ces bévues, et lorsque nous avons été abandonné à nos propres forces, nous avons mieux aimé ne rien dire, que de nous exposer à induire en erreur par de fausses indications.

OBSERVATIONS STATISTIQUES. Les essais malheureux pub par des hommes qui n'avaient pas cru devoir par d'épineuses et long crudos speciales se preparer à la redaction d'une géographie statistique, de ces ouvrages dans lesquels on resume les travaux partiels exécutés differeus pays et à differentes époques et d'après des méthodes, qui donn tangot des resoltad a veine approximatils, tantôt d'une exactitude pr gee Peases aizverent noire attention, réveillée d'ailleurs depuis lo kvadījās pati es pop comes plaintes qu'ont fait entendre tant de fois des p SANNA FOR Juvant suivre la geographie et la statistique dans leurs CE 8, 400 SUN À 'mpersection ces deux sciences, au lieu de s'en pren cha Adzunan>'thadies qui avaient ose s'en ériger les maîtres. Dans le ch 2 dans ceux qui precedent les tableaux statistiques des c Macroxyl woude, nous sommes descendu dans une foule de détails : asa de qui concerne les parties de la statistique, qu'à la page iv n teosas rug conter dans le domaine du géographe. Si l'on trouvait nos obs sness.dep dilises pour un traité élémentaire de géographie, nous fer Labs » vet qui failait enfin mettre sous les yeux du public, les pièces d'ap esques ex codi lecteur tant soit peu instruit pourrait juger par lui-mê

Cas de ces deux sciences et de la justesse des reproches que des ju sca capeccas leur adressent tous les jours. Nous avons donc résumé da xxxx chapitres les resultats obtenus durant près de vingt-cinq ans vydecodes longues et pénibles, pour déterminer la superficie, la popu

ex caves et les ressources des principaux états du globe, et le nom testatété des hommes actuellement vivans sur la Terre. Nous osons no Korça d'avoir repandu le premier quelque lumière sur ces sujets impo ds, et d'avoir contribué à faire disparaître bien des erreurs regard 69,ucre comme des vérités démontrées. Et puisque le sujet nous a rame Acier des populations et des finances, nous ne pouvons nous empêch youget encore quelques observations, car on ne saurait jamais en di xxcm xuc un sujet si important, si compliqué, et sur lequel on trouve gotox, graves erreurs dans les ouvrages spéciaux même les plus récens. Vestik pas étonnant de voir le Northern-Traveller, qui est un gui ༄ཀརNཟབརྟཁི་ ROHE voyageurs qui veulent parcourir la Nouvelle-Angleter Canada, n'accorder en 1828 au Bas-Canada que 200,000 habitan Xx on pas raison de s'etonner encore plus en voyant l'annuaire The Briti x pour 1829, publié à Londres, ne donner encore aux deux Cana qoç a 10,000 âmes, et cela quelques années après la publication de plusieu pukkages importans sur ces provinces, dans lesquels on porte presque wapde leur population, après les documens authentiques présentés au pai ment, qui demontrent que dès l'année 1825, ces deux provinces comp saut 581,171 habitans, et après que les journaux anglais avaient annon que plusieurs milliers d'émigrés quittaient annuellement le Royaume-U

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les

aller s'y établir? A la page 1157, nous avons signalé au lecteur l'éta doesant et toute l'importance de ces contrées, que certains géographe Ayy, udent encore comme de vastes solitudes, n'offrant tout au plus qu sky bois de construction et de riches fourrures. Complètement étranger eux étonnans progrès de la civilisation dans cette portion prétendue de ste du Nouveau-Monde, ils ne se doutent seulement pas qu'elle offr

gmentation de population supérieure mème à celle des Etats-Unis , en effet, par des documens officiels, qu'en 1790 le nombre d'ha

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