MANUEL

D'UNE

MÈRE CHRÉTIENNE,

OU

NOUVELLES LECTURES CHRÉTIENNES
En forme d'instructions familières sur les Épîtres et les
Evangiles des Dimanches et principales Fêtes de l'année,

POUR L'INSTRUCTION MORALE ET RELIGIEUSE
DE LA JEUNESSE ;

PAR UN ANCIEN RELIGIEUX,

DOCTEUR DE SORBONNE.

Que tous ceux qui sont employés à
prêcher la parole de Dieu aux fidèles
s'abstiennent des questions obscures et
difficiles à comprendre, mais qu'ils se
proportionnent à l'intelligence de leurs
auditeurs, et ne leur disent que ce qui
peut les édifier.

1

(Concile de Tolède, ann. 1565,
act. III, ch. 3.)

TOME PREMIER.

A PARIS,

CHEZ THIÉRIOT ET BELIN, LIBRAIRES,

QUAI DES AUGUSTINS, No. II.

BX 2198 .L47

Vil

AVERTISSEMENT.

«POUR faire mieux entendre les mystères, « les actions et les maximes de Jésus-Christ, « dit Fénélon (*), il faut disposer les jeunes « personnes à lire l'Évangile », », et les y préparer de bonne heure. C'est l'idée de cet illustre évêque qu'on a essayé de réaliser dans cet ouvrage. Il consiste en de courtes exhortations, dont le fond est tiré de l'épître et de l'évangile qui leur servent de texte. On y expose les mystères de la religion avec simplicité, et, autant que faire se peut, avec clarté. On y traite en peu de mots quelques points de morale ou une vérité religieuse, et presque toujours l'un et l'autre. On a déjà dit, en annonçant l'ouvrage, que ce n'était ni de la haute spiritualité ni de la théologie profonde ce n'est pas le but qu'on se proposait, et cela n'eût convenu ni à l'âge, ni au sexe pour lequel on écrivait. Mais c'est une instruction solide, ou que du moins on a fait son possible pour rendre telle, et pro

(*) De l'Éducation des filles, chap. VIII.

même que sa lecture ne serait pas sans fruit pour les gens du monde dans un âge plus avancé ; et c'est d'après leur opinion qu'on s'est déterminé à le publier.