Page images
PDF
EPUB

Meurdrac

Charles Meurdrac ou de Meurdrac esr sgr de Bossé et de Cosde (?) baron de Damigny, fut quelque temps sgr de Moessé en la par. de St-Jean, ayant espousé en 3es nopces dmelle Charlotte de Harcourt veuve des sgrs de Bailleul, du Repas-Salet, dame de Mossé. Elle mourut avant lui, et cette terre revint à ses enfants du 1er mariage, n'en ayant point eu de celui-ci. Mre de Bossé avait de sa 1ere femme une fille unique à présent dame de Damigny qui passe sa vie dans les exercices d'une très solide piété et selon les apparences ne se marira point.

Charles Meurdrac esr sgr de Bossé était fils de Daniel et de Françoise le Roy, Daniel de Louis et de Madeleine Blot 1565. Louis de Pierre et de Guionne Bourel qu'il avait épousée 1527.

Jean Meurdrac sgr de Contrières, Boëssé, etc., vivant l'an 1482 avait espousé Guillemette de St-Germain et peut-estre estoit le même Jean Meurdrac qui selon l'aveu de Charles de Rohon, baron de Condé-sur-Noireau, tenoit un fief nommé Cahagnes en la par. de Gannis (?) l'an 1417. Il estoit fils de Colin Meurdrac Sr de Contrières nommé dans un contrat de 1451, et nommédans Monfaux, duquel la femme estoit Marie des Loges fille de Jean. Je ne scais si ce Colin estoit le même qui dans les Registres de la Chambre des Comptes fut reçu avec 20 escuyers de sa compagnie, le 30 aoust 1383, qui par l'aveu de la reine Blanche tenoit de Condé la moitié du mesme fief de Cahagnes, l'an 1388 et 89, possédoit celuy de Ste-Marguerite en Cotentin sous Henry de St-Denis et dont il est parlé dans un arest de l'échiquier de 1397. Selon une antienne généalogie, Colin estoit 2e fils de Guill. Meurdrac s de Contrières et de Philippette de Gué-Hebert de Thieuville; Guillaume de Roger et de Jeanne de Tilly fille de Jean de Tilly sgr de Bossé et de Jeanne de Neully dame de Damilly; Roger d'un

autre Roger espoux de Marguerite d'Argences, dame du Buisson, fille d'Alain Meurdrac et de Marie de Foligny. C'est une très antienne maison, et Mr de la Roque prétend que Beauchamps, St-Denis et Meurdrac Poterel ont mêmes origine sous différents

surnoms.

Leur principe est Robert fils de Meurdrac souscrit à une charte de Guill. de conquérant, roy d'Angleterre et duc de Normandie pour l'abbaye du Brecq (?) appelée St-Ebvroul l'an 1081, et mentionné dans le livre censier d'Angleterre l'an 1086. Hugues Meurdrac est tesmoin à une charte du roy Henry 2 d'Angleterre pour la confirmation de l'Abbaye-Blanche. Il est parlé d'un autre Robert Meurdrac dans une charte de l'abbaye de Luzerne pour la confirmation d'un don de Hugues de Contrières sr de Contrières l'an 1195. Il estoit apparemt gendre de Hugues. Leur première demeure a esté la Meurdraquière en Cotentin, ce qui, outre le nom, est prouvé par un rôle qui se trouve à la liace du domaine de Coutances pour le terme St-Michel, l'an 1326, où il est dit que Richard Meurdrac tenoit par homage la Meurdraquière de Mr Eustache de Pirou à cause du fief de Monpinson.

Il y avait une branche illustre de cette maison establie en Angleterre que Mr de la Roque, d'après les antiquités de Warvic, dit avoir porté pour arm es dr freté de sable de 6 pièces (ce sont les mêmes que Verdun).

Michel

Christofle Michel esr sr de Préfontaine espousa Françoise Ecoulant qui possédoit partie des fiefs d'Oessé, Verdun et Grigny. Vide l'article d'Oessé.

Mr Chamillard a trouvé plusieurs nobles du nom de Michel, lesquels il met au nombre de ceux qui ont justifié leurs 4 degrés en l'élection de Coutances.

De Milly

Miles, Milon. Hugues de Milly est au nombre des sors qui firent foy et homage au roy Ph.-Aug. à cause des fiefs qu'ils tenoient dans le comté de Mortain. Il y possédoit peut-estre quelques autres fiefs, car la par. de Milly, bien qu'elle soit enclavée dans le comté, n'en dépend ny. pour la justice ordinaire qu'elle va cher her à Argentan, ny pour la mouvance estant tenue de la sgrie de Montgommery. Je trouve plusieurs titres de cette antienne maison qui ne paroist plus aujourd'huy même depuis longtemps.

Le carthulaire de l'abbaye de St-Martin de Trouard porte que Willaume Calidiloci (?) qui se fit moine du temps de l'abbé Durand I (mort 1088), donna à cette maison les églises de Milly et de Chaulieu du consentement de ses 2 fils, Robert et Auvray, puis mourut er pèlerinage en Hiérusalem; et plus bas on y trouve ces mots Willelmus de Milly, dominus Milleii et Calidiloci, Alveredus et Robertus filii ejus, etc., qui font voir que cette maison estoit indiferemment nommée ou de Milly ou de Chaulieu (de Calidiloci curte). Robert de Belesme, de la maison de Montgomery, et Enguerande Vassi (de vidacio) ratifièrent les aumônes cy-dessus en qualité de seigneurs suzerains de Milly et de Chaulieu ; ainsi Milly dès ce temps-là relevait de Montgommeri, et les 2 seigneurs vivaient du temps du roi Henri Ier d'Angleterre, et par conséquent avant l'an 1134 qui fut celuy de sa mort. Robert de Milly demanda l'an 1117 d'estre reçu en fraternité avec les moines de Trouard (?). Et Roger fils d'Auray confirma le don de l'église de Chaulieu que son ayeul avait fait. Ce Roger de Milli est tesmoin à un titre d'Estienne comte de Mortain, touchant l'Eglise du Mesnilrainfrai pour les moines du Rocher, l'an 1139, et à un autre sans date de Jourdain de Craisné pour le prieuré de Moutons. L'inventaire de

Savigny fait mention d'une charte dont elle ne dit point la date, par laquelle Richard évêque d'Avranches, approuve le don que Roger de Milly et Guillaume son frère avoient fait à cette abbaye dans la paroisse de Chaulieu. Ce même Guillaume frère de Roger a souscrit à un titre pour l'abbaye de Savigny par Guillaume Avenel qui vivait un peu après. Un Robert de Milli qui renonça l'an 1229 au patronage de Chaulieu, dont il est parlé au carthulaire de Trouard, pourrait bien avoir été fils de ce Guillaume.

L'inventaire de Savigny parle d'une charte de Nicolasse dame de Milli comme elle fait une aumône aux moines de ce lieu sur le moulin de Milly l'an 1232. Elle était fille de Roger de Milli, et avait espousé Estienne de Husson, chr, lequel selon le carthulere de Trouard transigea avec les moines de cette abbaye au nom de Nicolasse sa femme en cette qualité de fille de Roger de Milli touchant le patronage de cette église. Je crois que, de même qu'elle fut dame de Milli, elle avait une sœur nommée Laurence qui fut dame de Chaulieu; car cette Laurence renonça l'an 1241 à l'église de Chaulieu en faveur des moines de Trouard et je ne sçais si Hugues de Milli qui fit foy et homage au roy Ph.-Aug. ainsi que j'ai dit au commencement de cet article, n'étoit point un frère de ces deux dames, duquel elles seroient venues héritières; les tems ne se raportent pas mal à cette conjecture.

Moissac, Moisson.

Le Moissé

Nous avons dans la paroisse de St-Jean un fief qui se relève par 1/4 de haubert nommé Moissé, et il y en a eu austrefois un autre de même nom dans celle de Bion qui en est voisine, à présent uni au domaine du comté de Mortain par forfaiture comme on prétend, et ces fiefs avoient donné le nom à une ancienne famille éteinte

depuis longtemps

[ocr errors]

Eudes de Moissé est tesmoin à

une charte d'Estienne comte de Mortain pour les moines du Rocher, l'an 1139. J'ay un accord en forme authentique entre Hamon de Moissé est de la par. de St-Jean, et Robin de St-Jean est passé devant le vicomte de Mortain l'an 1293, le Sammedi d'emprès la Trinité, touchant quelques terres situées dans cette paroisse, selon l'Enoncé d'une sentence du bailliage de Mortain sur le débat de tenure du fief de Mouissé. Hamon eut 2 filles ses héritres. Gervaise fut femme de Henri sgr de Husson et luy porta Moissé qui lui estoit échu par les lots faits avec N. de Moissé, sa sœur, mariée avec Jean de Sauxé; puis Henri de Husson, par contrat de l'an 1366, baillia cette terre par échange à Guillaume le Sotrel et à delle Péronnelle de Husson sa femme, sœur de Henri. Quant au fief ou vavassorerie de Moissé dans la par. de Bion, je trouve au 23e feuillet des aveux extraits de la Chambre des Comptes de Paris, un aveu d'une vavassorerie ou souloit avoir gage-plège, court et usage appellée Moissé en la par. de Bion, avec 1/4 du moulin de Chavignolles, l'an 1394. Cet aveu rendu par Henri de Moissé esr (il estoit peut-être sorti d'un frère de Hamon).

Le Moine ou le Moigne

C'est le nom d'une maison qui a possédé le fief de Sourdeval durant plusieurs siècles; et on peut remarquer dans cette famille le même usage que dans celle de Parteney où les hommes s'appelaient L'archevesque, et les femmes de Parteney; car icy les hommes avaient nom Le Moine, et les femmes de Sourdeval. Cela s'est pratiqué dans très peu de maisons. Mr de la Roque dit que Verdun et Le Moine ont la même origine; et en effet les armes de ceux-ci semblent estre celles des autres, avec une brizure; et c'est peut-être le franc quartier de sable adjouté au fretté de même couleur du blason de Verdun, qui faisant paraître ces chevaliers presque

« PreviousContinue »