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nait aux dispositions de l'empereur et au courage des soldats qui avait permis de les engager partout en nombre inférieur. J'ai donné beaucoup de batailles comme celle-ci, disait l'empereur, je n'en ai jamais donné où la victoire ait été

Beckler, 295 h., 11 tués, 24 blessés; 9e drag., 292 h., 5 tués, 18 blessés; 12e drag., Pagès col., 312 h.. 13 tués, 18 blessés; 16e dragons, Clément col., 258 h., 21 tués, 30 blessés, artillerie et train, 88 h., 1 tué, 2 blesses. Totaux: 1509 h., 56 tués, 121 blessés. — Gené-| ral de division, Walther. Généraux de brigade Roger, Boussard. Adjudant commandant, Lacroix. -3 dragons, Fiteau col., 193 h., 5 tués, 11 blessés; 6o drag., Lebaron col., 164 h.. 2 tués, 12 blessés; 10e drag., Cavaignac col., 246 h., 1 tué, 16 blessés; 11o drag., Bourdon col., 214 h., 18 blessés; 13e drag, Broc col., 271 h., 2 tués; 220 drag., Carrie col., 167 h., 7 tués, 26 blessés; artillerie et train, 96 h, 1 tué, 6 blessés. Totaux : 1351 h., 18 tués, 89 blessés.

Grosse cavalerie. Général de division, d'Hautpoul. Général de brigade: Saint-Sulpice. Adjudant commandant, Fontaine. - 1er cuirassiers. Guiton col., 388 h., 11 tués, 27 blesses; 5e cuir., Noireau col., 375 h., 21 tués, 14 blessés; 10e cuir., Lataye col., 254 h., 3 tues, 14] blessés; 11 cuir., Fouler col., 327 h., 14 tues, 33 blessés; artillerie, 42 h., 1 tué, 1 blessé; train, 41 hommes. Totaux : 1427 h., 50 tués, 89 blessés. Général de division, Nansouty. Généraux de brigade: Piston, Lahoussaye, Saint-Germain. Adjudant commandant, Pelissard. 1er carabiniers, Cochois col, 205 h., 2 tués, 24 blessés; 2o cara., Morin col., 181 b., 17 blessés; 2e cuirassiers, Yvendorff, col., 30 h., 1 tué, 16 blessés; 9e cuir., Doumerc col., 280 h., 9 blessés; 3o cuir., Préval col., 333 h., 44 tués, 27 blessés; 12e cuir., Belfort col., 277 h., 3 tués, 1 blessé; artillerie et génie, 92 hommes. Totaux : 1672 h., 50 tués, 94 blessés. 8186 combattants, 238 tués et 634 blessés.

Rey col., 1743 h., 6 tués, 75 blessés; 5o d'ar-
tillerie, 117 h., 1 tué, 11 blessés; 1 bis train,
132 h. Totaux: 7890 h., 180 tués, 1002 bles-
sés. Brigade de cavalerie légère, général
Margaron. 11e chasseurs, Bessières col., 308
h., 10 tués, 49 blessés; 26° chass., Digean col.,
256 h., 1 tué, 10 blessés; 8e hussards, Fran-
ceschi col., 341 h., 2 tués, 19 blessés; artille-
rie et génie, 132 h., 7 blessés. Totaux : 1037
h., 13 tues, 85 blessés. Division Saint-Hi-
laire. Généraux de brigade: Morand, Thie-
baud, Waré. Adjudant commandant, Binot.—
10e léger, Pouzet col., 1488 h., 50 tués, 279
blessés; 14 de ligne, Mazas col., 1551 h., 22
tués, 219 blessés; 36° de ligne, Houdart-La-
motte col., 1486 h., 30 tués, 373 blessé-; 43e
de ligne, Viviès col., 1598 h., 42 tués, 421
blessés; 55° de ligne, Ledru col., 1709 h., 44
tués, 306 blessés; artillerie, 120 h, 1 tue, 11
blessés; train, 108 h. Totaux : 8060 h., 189
tués, 1609 blessés. Division Legrand. Gé-
néraux de brigade: Merle, Fery, Levasseur.
Adjudant commandant, Cosson. 26e leger,
Pouget col., 1564 h., 54 tués, 262 blesses;
Corses, Ornano col., 519 hommes, 57 blessés;
tirailleurs du Pô, Hulot col., 308 h., 29 tués,
154 blessés; 3e de ligne, Schobert col., 1644
h., 56 tués, 376 blesses; 18e de ligne, Ravier
col., 1402 h., 30 tues, 102 blesses; 75e de li-
gne, Lhuillier col., 1688 h., 15 tués, 82 bles-
sés; artillerie et train, 220 h., 1 tué, 11 bles-
sés. Totaux : 7342 h., 185 tués, 1044 blessés.
-Garde impériale. Le maréchal Bessières.
- Grenadiers à cheval, 600 h, 2 tués, 22
blessés; chasseurs à cheval, 376 h., 19 tués,
65 blessés. Totaux: 976 h., 21 tués, 87 bles-
sés.
25305 combattants, 588 tués et 3827
blessés.

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3e CORPS (flanqueurs de droite). Le maréchal Davoust. Le général de brigade Daultanne, chef d'état-major. Division Friant. Généraux de brigade: Kister, Lochet, Hendelet. Adjudant commandant, Marès. - 15e léger, Desailly col., 754 h., 31 tués, 146 blessés; 33e de ligne, Saint-Rémond col., 1214 h., 17 tués, 300 blessés; 48e de ligne, Barbenègre col., 1365 h., 17 tués, 125 blessés; 108e de ligne, Higounet col., 1637 h., 148 tués, 316 blessés; 111e de ligne, Gay col., 1440 h., 10 tués, 121 blessés; artillerie, 161 h., 8 blessés: train, 101 hommes. Totaux : 6672 h., 223 tués, 1016 blessés. - Division Bourcier. Généraux de brigade: Laplanche, Sabuc. Adjudant commandant, Drouhot. 15° dragons, Baribelemy col., 385 hom; 17e drag, Saint-Dizier Co., 474 h.; 18e drag., Lefebvre col., 553 h.; 19e drag., Caulaincourt col., 408 h.; 25o drag., Rigand col., 396 h.; 28e de drag., Fereye col., 365 h.; artillerie et train, 81 h. Totaux : 2663 hommes. - 9335 combattants, 223 tués, 1016 blessés.

1er CORPS (centre). Le maréchal Bernadotte. Le général de division Léopold Berthier, chef d'état-major.- Division Rivaux. Généraux de brigade: Dumoulin, Pacthod. Adjudant commandant, Chaudron-Rousseau.-8e de ligne, Antié col.. 1858 hommes, 2 blessés; 45 de ligne, Barrié col., 1603 h., 3 tués, 8 blessés; 54e de ligne, Philippon col., 1614 h., 1 blesse; artillerie, 111 hommes; train, 80 hommes. Totaux: 5266 h. 3 tués, 11 blessés. Division Drouet-d'Erlon. Généraux de brigade : Werlé, Frère. Adjudant commandant, Lu-| thier. 27e léger, Chanotet col., 2069 h., 4 tues, 57 blesses; 94e de ligne, Razout, col., 1814 h., 11 tués, 101 blessés; 95e de ligne, Pécheux col., 1903 h., 2 tués, 27 blessés; artillerie, 118 h., 5 blessés; train, 111 bommes. Totaux 6015 b., 17 tués, 190 blessés. 11281 combattants, 20 tués et 201 blessés. 4e CORPS (droite). Le maréchal Soult. Le général de division Saligny, chef d'état-major. Division Vandamme. Géneraux de brigade: Schiner, Ferey, Candras. Adjudant commandant, Dubois. - 24 léger, Pourailly colonel, 1291 hommes, 126 tues, 364 blessés; 4e de ligne, Bigarié col., 1658 h., 18 tyes, 193 bles-Gauche. 5e corps. Le maréchal Lannes : 14760 sés; 28 de ligne, Edighoffen col., 1599 h., combattants, 219 tués, 1315 blessés.

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Récapitulation générale.

9 tués, 75 blessés; 46° de ligne, Latrille col., Centre. Cavalerie. S. A. S. le prince Murat : 1350 h., 20 tués, 288 blessés; 57 de ligne, 8186 combattants, 238 tués, 634 blessés.

si décidée et les destins si peu balances. Aussi, ajoutait-il, il faudra toute ma puissance pour récompenser dignement mes braves soldats!

Le lendemain de la bataille, Napoléon transporta son quartier général à Austerlitz, et voulut donner à la bataille le nom de ce château; il témoigna ainsi sa satisfaction aux troupes :

Austerlitz, le 12 frimaire an XIV.

« SOLDATS,

« Je suis content de vous; vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité. Vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100,000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée, ou dispersée; ce qui a échappé à votre feu, s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, 120 pièces de canon, 20 généraux, plus de 30,000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés.

« Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux; mais, dans le même moment, nos ennemis pensaient à la détruire, à l'avilir, et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis; projets téméraires et insensés que le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre empereur vous avez anéantis et confondus. Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre.

<< Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France. Là vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes; mon peuple vous recevra avec joie, et il vous suffira de dire : J'étais à la bataille d'Austerlitz pour que l'on réponde: Voilà un brave! »

Cette proclamation fut suivie de deux décrets portant que : « Les veuves des généraux morts à la bataille d'Austerlitz jouiront d'une pension de 6,000 francs leur vie durant; les veuves des colonels et des majors d'une pension de

1er corps. Le maréchal Bernadotte: 11281 com-
battants, 20 tués, 201 blessés.
Droite. 4e corps. Le maréchal Soult: 25305 com-
battants, 588 tués, 3827 blessés.
Flanqueurs de droite. 3e corps. Le maréchal

Davoust: 9335 combattants, 223 tués, 1016 blessés.

Totaux généraux : 68867 combattants, dont 54171 d'infanterie, 12200 de cavalerie et 2406 d'artillerie, 1288 tués, 6903 blessés.

2,400 francs; les veuves des capitaines d'une pension de 1,200 francs; les veuves des lieutenants et sous-lieutenants d'une pension de 800 francs; les veuves des soldats d'une pension de 200 francs.

« Nous adoptons tous les enfants des généraux, officiers et soldats français morts à la bataille d'Austerlitz.

« Ils seront tous entretenus et élevés à nos frais, les garçons dans notre palais impérial de Rambouillet, et les filles dans notre palais impérial de SaintGermain. Les garçons seront ensuite placés et les filles mariées par nous.

« Indépendamment de leurs noms de baptême et de famille, ils auront le droit d'y joindre celui de Napoléon. Notre grand juge fera remplir à cet égard toutes les formalités voulues par le Code civil. »

Le lendemain, Napoléon fit poursuivre l'armée russe sur la route de Hongrie. Le maréchal Davoust la serrait de près, et déjà elle se trouvait entourée de tous côtés, lorsque l'empereur d'Autriche demanda et obtint une entrevue de Napoléon. Elle eut lieu deux jours après la bataille.

L'empereur d'Autriche vint redemander lui-même cette paix qu'il avait rompue. L'entrevue des deux empereurs eut lieu près d'un moulin, à côté de la grande route, en plein air.

<< Sire, dit Napoléon en s'avançant jusqu'à la porte de sa tente pour recevoir François II, je vous reçois dans le seul palais que j'habite depuis deux mois. - Vous tirez si bon parti de votre habitation, qu'elle doit vous plaire,» répondit celui-ci.

Dans cette même entrevue, on convint d'un armistice, et les principales conditions de la paix furent réglées. Les Russes, que l'on pouvait écraser jusqu'au dernier, eurent part à la trêve sur la prière de l'empereur François et sur la simple parole de l'empereur Alexandre, qu'il évacuerait l'Allemagne et la Pologne autrichienne et prussienne. La convention, au reste, fut de son côté ponctuellement suivie, et son armée se retira par journées d'étapes.

La bataille d'Austerlitz est l'une des plus grandes pages de l'histoire militaire du monde entier. Tout y est prodigieux, la conception du chef, l'intelligence des officiers, le courage des soldats; le poëme est complet. Homère et Ossian n'avaient jamais rêvé d'aussi larges proportions; ils dessinaient de grandes figures, mais ici ce sont des tableaux dont l'horizon est si vaste, que l'œil ne peut le mesurer : armée colossale, général de premier ordre, lieutenants d'une grande supériorité, soldats exercés, terrain à combinaisons, ennemis redoutables et résultats décisifs; des empereurs pour capitaines, des maréchaux pour lieutenants et l'Europe pour témoin.

Depuis quarante ans on connaît la bataille d'Austerlitz, et on la relit sans cesse avec un nouvel intérêt. En effet, lorsqu'on suit, comme nous venons de le faire, la marche de cette armée depuis le camp de Boulogne, d'Étaples, d'Ambleteuse et d'Ostende, lorsqu'on lit le récit des événements de cette campagne, on ne peut s'empêcher d'être saisi d'admiration pour le génie de l'homme qui conçoit de telles combinaisons, pour l'armée qui les exécute. Nos annales de l'histoire ne présentent rien de comparable à cette campagne,

et jamais peut-être on ne verra une lutte semblable à celle d'Austerlitz.

Il s'agissait de transporter 200,000 hommes des côtes de l'Océan dans la vallée du Danube. Napoléon n'avait jamais fait la guerre en Allemagne ; mais telle est la force de son génie, que vingt jours lui suffisent pour porter cette armée immense sur le Rhin, et quarante du Rhin à Vienne, et dans sa marche prodigieuse tous les calculs de la prévision se réalisent, tous les coups frappent juste et sont décisifs. La première période de la campagne, si féconde en résultats, est terminée en quinze jours. 100,000 hommes menaçaient nos frontières, 40,000 sont pris sans combat, 20,000 autres sont enlevés au pas de course, plusieurs milliers trouvent la mort sur le champ de bataille; le reste fuit épouvanté, et, chose unique dans les annales de la guerre, l'armée française n'a perdu que 1,500 hommes.

L'arrivée de l'armée russe dans la Moravie, sa jonction avec les débris de l'armée autrichienne, décident l'empereur à passer le Danube. Il établit son quartier général à Brünn et choisit le champ de bataille où il vaincra les ennemis. Bientôt l'Inn est forcé; Braunau, Ebersberg, Lintz, tombent en notre pouvoir. L'armée française se répand comme un torrent dans la vallée du Danube. Chaque jour est marqué par un succès. Murat culbute Bagration à Amstetten; le Tyrol est balayé, Inspruck est pris, Kutusow vaincu et rejeté sur l'autre rive du Danube, et Napoléon entre à Schoenbrün: Murat et Lannes s'emparent du pont de Vienne. Les habitants s'empressent d'offrir à l'empereur les clefs de cette capitale. Les canons, les drapeaux, les armes, les trophées de l'arsenal de Vienne sont envoyés à Paris.

Pendant ce temps, l'armée d'Italie a opéré sa jonction avec l'armée du Tyrol, en chassant les Autrichiens devant elle. Aucune position n'a pu les rallier, l'Adige, la Piave, le Tagliamento, ont été franchis, et l'armée française d'Italie arrive pour prendre part aux opérations de la grande armée.

Les reconnaissances de l'armée française s'étendent jusqu'à Olmutz. Davoust entre à Presbourg le 27 novembre. Napoléon, fortement établi entre Brünn et Turasc, attend que l'armée ennemie vienne lui offrir la bataille. Le 1er décembre 1805, il apprend que les Russes ont commencé un mouvement de flanc pour tourner sa droite. « Avant demain cette armée sera à moi, » dit-il, et il donne ses ordres en conséquence. Le lendemain, en effet, cette armée, qui compte 100,000 hommes des meilleures troupes de la Russie, est brisée, anéantie, sans que les destins aient été un moment balancés. La campagne se termine par un coup de tonnerre, ainsi qu'il l'avait annoncé. Les débris des bataillons russes. n'échappent à la captivité et à la mort que par la générosité du vainqueur, et trois jours après, Napoléon dicte à l'empereur d'Autriche, à son bivouac d'Austerlitz, les conditions de paix du traité de Presbourg qui met l'Europe à ses pieds.

Ainsi une seule journée sanctionnait le passé et semblait assurer l'avenir. Le roi Ferdinand de Naples avait violé, pendant la dernière guerre, le traité de paix avec la France, il est déclaré déchu de la royauté des Deux-Siciles, à la

quelle Joseph est élevé à sa place; la république batave correspond secrètement avec l'Angleterre, elle est érigée en royaume et donnée à Louis; Murat reçoit le grand-duché de Berg; le maréchal Berthier est fait prince de Neuchâtel, M. de Talleyrand prince de Bénévent. La Dalmatie, l'Istrie, le Frioul, Cadore, Conegliano, Bellune, Trévise, Feltre, Bassano, Vicence, Padoue et Rovigo deviennent des duchés, et le grand empire napoléonien, avec ses royaumes secondaires, ses fiefs, sa confédération du Rhin et sa médiation suisse, de république qu'il était, se trouve taillé, en moins de deux années, sur le modèle de celui de Charlemagne.

Bonaparte avait changé l'épée pour le sceptre, Napoléon venait de changer le sceptre pour le globe.

La campagne de l'armée française d'Italie, pendant 1805, peut donc être considérée, dans le tableau général, comme un bel accessoire qui se détache sans inconvénient du sujet principal. Au surplus, si la coopération de l'armée de Masséna ne fut pas utile à Napoléon pour obliger ses ennemis à reconnaître sa supériorité et à lui demander la paix, cette armée ne s'en était pas moins mise en mesure d'aider l'empereur à obtenir ce résultat, si l'ennemi s'était obstiné à continuer la guerre.

Le 26 septembre, lorsque l'empereur passait le Rhin, l'armée d'Italie était formée sur deux lignes entre le Mincio et l'Adige. Sa première ligne s'étendait, sur la rive droite de cette dernière rivière, depuis Vérone jusqu'à Legnago. Le quartier général était Vallegio. Cette armée, forte de 40,000 hommes, était composée d'abord de quatre divisions d'infanterie et de deux de cavalerie.

La première d'infanterie, aux ordres du général comte Verdier, était formée par les 22° d'infanterie légère, 29°, 52° et 101° de ligne. A cette division étaient attachés les 3o et 14° régiments de chasseurs à cheval.

La seconde division d'infanterie, aux ordres du général Robin, renfermait les 8 et 14° d'infanterie légère, les 1er, 53° et 106° de ligne, et le 15° régiment de chasseurs à cheval.

La troisième division, commandée par le général Zayoncheck, était composée des 23° d'infanterie légère, 9°, 10° et 62° de ligne.

La quatrième division, dite de réserve, était aux ordres du général comte Molitor; elle renfermait les 5°, 23°, 60° et 79° de ligne, et le bataillon de pionniers noirs.

La division de cavalerie légère, aux ordres du général comte d'Espagne, était formée par les 23, 24, 29° et 30° régiments de dragons.

Celle des cuirassiers, commandée par le général baron Pully, était formée des 4o, 6o, 7 et 8e régiments de cette arme.

L'artillerie avait à Povegliano son parc de réserve, partagé en trois divisions, dont une d'artillerie à cheval.

A cette même époque, l'armée autrichienne, tant en Italie que dans la partie méridionale du Tyrol, présentait une force de 82 bataillons et de 52 escadrons, s'élevant à plus de 100,000 hommes. Elle était commandée par l'archiduc Charles, dont le quartier général était à Lonigo. Cette armée était concentrée

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