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V. S. la nature et le résultat de mon entrevue avec S. M. I. l'empereur de Russie, en conséquence de la note circulaire que j'avois adressée le 25 dernier aux trois plénipotentiaires, j'ai été honoré d'audiences de la part de S. M. I. et R. A. et de S. M. le roi de Prusse ; je n'ai pas manqué d'y représenter de la manière la plus sérieuse le grand intérêt que S. A. R. le PrinceRégent et la nation britannique en général prenoient à la question du commerce des esclaves; et j'ai le plaisir de faire connoître à V. S. que LL. MM. voulurent bien répéter les assurances qui m'avoient déjà été données leurs ministres, de leur résolution sincère d'user de toute leur influence sur les différentes puissances que cela concerne, pour aider la Grande-Bretagne à faire prononcer, le plus promptement possible, l'abolition de ce com

par

merce.

J'ai l'honneur, etc.

Signé CASTLEREach.

No XLIII.

Lettre du même au même, datée de Vienne, du 22 janvier 1815 (1).

MYLORD,

J'ai l'honneur de transmettre à V. S. le traité que j'ai signé aujourd'hui avec le plénipotentiaire portugais pour l'abolition définitive et immédiate du commerce d'esclaves au nord de l'équateur.

Je joins également une convention qui a été signée avec le même, pour terminer, en connexion avec le précédent arrangement, les différends qui subsistent depuis quelque temps avec la cour de Portugal, à cause des vaisseaux portugais arrêtés sur la côte d'Afrique (2).

Je prię V. S. de vouloir bien soumettre ces instrumens à l'approbation et à la ratification du Prince-Régent,

Je suis, etc.

Signé CASTLEREAGH.

(1) Traduite de l'anglois.

(2) Ce sont les n° XXXVII et XXXVIII.

No XLIV.

Lettre du méme au même, datée de Vienne, le 26 janvier 1815 (1).

MYLORD,

En conséquence de ce que j'ai eu l'honneur d'annoncer à V. S. sur mes intentions, j'ai renouvelé, le 16 de ce mois, dans une conférence générale des Hautes-Puissances, ma proposition de consacrer des séances spéciales de toutes les puissances, à la discussion de la question de la traite des esclaves.

V. S. verra par le protocole ci-joint qu'on a essayé de la faire discuter, non comme une question générale, mais comme regardant seulement les puissances qui possèdent des colonies. L'importance d'empêcher celte marche et de soutenir l'autorité des puissances continentales, étoit manifeste, et le résultat a été satisfaisant.

Notre première séance eut lieu le 20 de ce mois, et j'en joins le protocole (2). Quoique

(1) Traduite de l'anglois.

(2) Voyez la rédaction amendée de ce protocole, annexée, sous le n° 1, à la dépêche n° XLV.

assez détaillé, il ne peut pourtant renfermer que les points essentiels de ce qui se passa. Je prie cependant V. S. d'être assurée qu'on n'a rien négligé pour avancer la chose, et j'espère que l'aperçu de notre manière de procéder suffira pour prouver à S. A. R. que ses serviteurs ont tout fait pour obéir à ses ordres.

Demain nous reprendrons nos séances. Comme nous sommes tous d'accord sur le principe, et que les plénipotentiaires de France, d'Espagne et de Portugal ont les mains liées, par rapport à la modification, par leurs instructions, je pense que deux nouvelles conférences achèveront notre travail.

pour

J'espère que chaque question sera si bien éclaircie, qu'on posera une excellente base les commissions permanentes qui doivent être établies pour suivre cette négociation.

J'espère qu'une partie au moins de la question a été essentiellement avancée ; je veux parler de la délivrance de la partie septentrionale de l'Afrique des misères de ce commerce. Les fondemens ont été aussi posés pour l'entière cessation du mal à une époque déterminée avec la perspective de pouvoir accélérer, par de nouvelles tentatives, ce moment heureux. Ce que je regarde comme l'objet le plus im

portant, c'est que l'attention des ministres a été fixée sur cet objet, dans un degré au delà de tout ce que je pouvois espérer, vu la multiplicité de leurs occupations et l'ignorance dans laquelle ils avoient été précédemment sur cette question..

J'ai l'honneur d'être, etc.

Signé CASTLEReach.

ANNEXE.

Extrait du Protocole de la conférence des huit puissances, du 16 janvier 1815 (1).

Lord Castlereagh a renouvelé sa proposition, de s'occuper des moyens de faire cesser universellement la traite des noirs. Son avis a été qu'il ne falloit pas nommer pour cet effet une commission proprement dite, mais traiter la question dans l'assemblée des huit puissances, en les invitant à nommer chacun un de leurs plénipotentiaires pour former des séances particulières, exclusivement consacrées à cet objet, sauf à rendre compte du résultat des délibérations à l'assemblée générale.

(1) Ce protocole et les suivans sont rédigés en françois.

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