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SUR

L'AMBASSADE

DE FRANCE

EN TURQUIE

ET SUR

LE COMMERCE DES FRANÇAIS DANS LE LEVANT

PAR

M. LE COMTE DE SAINT-PRIEST

Suivis du texte des traductions originales des Capitulations
et des Traités conclus avec la Sublime Porte ottomane

BIBL

PARIS

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, DES SOCIÉTÉS DE CALCUTTA
DE SHANGHAI, DE NEW-HAVEN, DU CAIRE, ETC.

28, RUE BONAPARTE, 28

-

1877

AVANT-PROPOS

Il était de règle, sous l'ancienne monarchie, que les ambassadeurs de France près la Porte Ottomane remissent au Roi, à la fin de leur mission, un mémoire sur les négociations qu'ils avaient dirigées et sur l'état du commerce et de la navigation des sujets français dans les Échelles

du Levant.

M. le Comte de Saint-Priest est le dernier ambassadeur à Constantinople qui se soit conformé à cette obligation, son successeur, M. le Comte de Choiseul Gouffier, ayant été déposé, en octobre 1792, par une assemblée tumultueuse des résidents français et remplacé par le premier député de la nation.

Pendant le congé qu'il avait obtenu en 1776, M. de Saint-Priest avait, ainsi qu'il le dit luimême, rassemblé les matériaux de son « Mémoire sur l'ambassade de France en Turquie ». Il avait consulté les documents conservés à la Bibliothèque du Roi, au dépôt des archives du Ministère des Affaires étrangères, et dans la maison de Noailles. A son retour en France, en 1778, il remit à la Cour cinq mémoires ayant pour objet; 1° l'histoire de la politique suivie par la France depuis l'établissement des relations politiques avec la Porte; 2o un mémoire sur les ambassadeurs et agents de France; 3° l'histoire du commerce et de la navigation des Français dans le Levant; 4o un mémoire sur les établissements religieux et sur la protection que le Roi leur accorde, et enfin le compte rendu de sa mission.

Les trois premiers, qui ont un intérêt purement historique et dont il existe plusieurs copies, sont les seuls qui soient insérés dans ce volume.

L'alliance permanente de la France avec la Turquie et avec les cantons suisses était autrefois considérée par les hommes d'État français comme absolument nécessaire pour faire

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