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DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-OISE.

MÉMOIRES

DE

LA SOCIÉTÉ

CENTRALE

D'AGRICULTURE ET DES ARTS.

1827.

DE LA

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE

-ET DES ARTS

DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-OISE,

PUBLIES

DEPUIS SA SÉANCE PUBLIQUE DU 23 JUILLET 1826 JUSQU'A
CELLE DU 29 JUILLET 1827.

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griculture, ce serait répéter ce que vous ont dit dans les précédentes séances des savans qui ont le rare talent de joindre la théorié à la pratique; vous n'attendez pas ce tableau d'un homme qui a passé sa vie à cultiver les champs, mais qui ne saurait en décrire les richesses.

Toutefois, l'agriculture, quelque simple qu'en paraisse la pratique, est si considérable dans ses détails, qu'il reste beaucoup à faire pour atteindre qu'perfectionnement désirable. Nous ne sommes pas encore arrivés au point de rivaliser avec la nation voisine plus célèbre par son commerce et son industrie, que par la qualité de son sol et le nombre de ses habitans.

C'est à vous, jeunes cultivateurs, que j'adresse la parole. Placés dans la bonne voie au commencement de votre carrière; déjà imbus de saines doctrines pour la réussite de vos travaux, c'est à vous qu'il appartient de terminer autant que possible ce que vos prédécesseurs ont commencé, et de faire de nouvelles découvertes qui soient utiles à la patrie L'acquisition de la ferme des Bergeries et celle de Grignon que le Roi a bien voulu faire pour offrir un modèle aux cultivateurs, vous mettront en état d'exécuter ce projet honorable qui ne sera pas sans profit pour vous; vous y puiserez d'abord l'exemple des bonnes pratiques, les élémens de plusieurs sciences, telles que la chimie appliquée aux besoins de l'agriculture, l'art vétérinaire qui s'y rattaché immédiatement, et enfin les théories propres à éclairer le cultivateur et

assurer ses succès.

Il est une vérité, Messieurs, qu'il faut répéter souvent parce qu'on la perd souvent de vue: le cultivateur-locataire et peu aisé n'ose pas se livrer à des expériences

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nouvelles, il craint que les avances qu'il devra faire ne soient pas couvertes par le résultat des épreuves qu'il aura tentées; c'est donc aux propriétaires-cultivateurs, aux fils de ceux-ci qui font valoir leur patrimoine, à donner l'exemple et à chercher les moyens d'amélioration qui puissent déterminer à les imiter ceux qui suivent encore la vieille routine de leurs ancêtres. Je dois dire, à cet égard, que plusieurs cultivateurs distingués de ce département (notamment des environs de Versailles ), ont fait des sacrifices pour établir des machines à battre les grains; qu'ils cherchent les moyens de les perfectionner pour arriver au but désiré, de livrer au commerce les pailles sans aucune altération; ils s'occupent aussi d'ing trumens aratoires de plusieurs sortés, tant pour la culture particulière des arbres, que pour d'autres destinations. agricoles. Espérons que leurs recherches ne seront pas infructueuses, et que leurs travaux utiles seront imités par les autres cultivateurs.

Il serait bien à désirer, Messieurs, pour les progrès de l'art qui nous occupe, que les grands propriétaires de biens ruraux voulussent, dans leur propre intérêt, se pénétrer de l'avantage des baux à longs termes, avantage reconnu par vous-mêmes d'après le rapport de votre Commission, dont les conclusions ont mérité votre approbation. En suivant cette mesure presque indispensable, le fermier entrant, ainsi que le fermier sortant, y trouveront leur compte par la création des prairies artificielles qui ne manqueront jamais à la ferme. Avec un long bail, le locataire aisé ne craindra pas de faire des avances, assuré qu'il sera que ses frais rentreront avec bénéfice. Les propriétaires porteront leur attention sur

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