DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE. LIVRE DIX-NEUVIÈME. L'EMPIRE. Effet produit en Europe par la mort du duc d'Enghien. 1 prête à former une alliance avec la France, se rejette vers la Russie, et se lie à cette dernière puissance par une convention secrète. — Quelle était en 1803 la véritable alliance de la France, et comment cette alliance se trouve manquée. La conduite de MM. Drake, Smith et Taylor dénoncée à tous les cabinets. — Le sentiment qu'elle inspire atténue l'effet produit par la mort du duc d'Enghien. — Sensation éprouvée à Pétersbourg. Deuil de cour pris spontanément. — Conduite légère et irréfléchie du jeune empereur. Il veut réclamer auprès de la Diète de Ratisbonne contre la violation du territoire germanique, et adresse des notes imprudentes à la Diète et à la France. — Circonspection de l'Autriche. — Celle-ci ne se plaint pas de ce qui s'est passé à Ettenheim, mais profite des embarras supposés du Premier Consul pour se permettre en Empire les plus grands excès de pouvoir. - Spoliations et violences dans toute l'Allemagne. Énergie du Premier Consul. — Réponse cruelle à l'empereur Alexandre, et rappel de l'ambassadeur français. — Indifférence méprisante pour les réclamations élevées à la Diète. – Expédient imaginé par M. de Talleyrand pour faire aboutir ces réclamations à un résultat insignifiant. Conduite équivoque des ministres autrichiens à la Diète. Signification à l'Autriche de Déférence de cette cour. - Suicide de Pichegru. TOM. V. · Ajournement de la question. cesser ses violences dans l'Empire. Suite du procès de Georges et Moreau. Agitation des esprits. Il résulte de Avril 1804. Etat de l'Europe du moment de la mort du duc d'Enghien. On cette agitation un retour général vers les idées monarchiques, L'effet produit par la sanglante catastrophe de Vincennes fut grand sans doute en France; il fut plus grand encore en Europe. Nous ne nous écarterons pas de la vérité rigoureuse, en disant que cette catastrophe devint la principale cause d'une troisième guerre générale. La conspiration des princes français, et la mort du duc d'Enghien qui en était la suite, furent de ces coups réciproques, par lesquels la révolution et la contre-révolution s'excitèrent à |