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RÉPONSE DU SAINT-SIÈGE AU PROJET D'ARRANGEMENT. 351

Sans engager le Saint-Siège, cette réponse adroite et prudente permettait de reprendre les négociations à la première avance du gouvernement hollandais, ce qui devait, tôt ou tard, arriver, comme nous aurons l'occasion de le voir.

Mais, dans l'intervalle, de nouvelles et plus cruelles épreuves devaient assaillir l'Eglise catholique dans les Pays-Bas.

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CHAPITRE VI.

La question de l'enseignement et le Collège

philosophique.

I.

II.

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III.

-

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La question de l'enseignement. But du Roi en se rendant maître de l'enseignement. - L'article 226 de la Loi fondamentale. — Inquiétudes des catholiques à ce sujet. - Monopole gouvernemental de l'enseignement supérieur et de l'enseignement primaire. Hostilité du Gouvernement envers les petits séminaires. - Les arrêtés du 14 juin 1825. — Arrêtés du 11 juillet et du 14 août 1825. — Asservissement de l'enseignement moyen. La genèse du Collège philosophique. Que penser de la crasse ignorance du clergé belge?

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La résistance du clergé. — Le Gouvernement compte sur l'archevêque de Malines et le nomme curateur du Collège philosophique. Première réclamation respectueuse au Roi sur les arrêtés du 14 juin. Correspondance entre le prince de Méan et Goubau. - Inutilité des représentations de l'archevêque. — Il refuse la charge de curateur du Collège philosophique. - Nouveaux efforts de Goubau pour le persuader. Discussion violente à Malines. - Rupture complète entre l'archevêque et le Gouvernement. - Son exemple est suivi par tous les ordinaires des Pays-Bas.

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Satis

Jugement de la Cour de Rome. — Appels des autorités ecclésiastiques au Pape. Note énergique contre les arrêtés sur l'enseignement. Instructions transmises par M" Mazio au clergé belge. faction donnée au Saint-Siège par l'attitude de l'épiscopat. — Réplique de Reinhold à la note du 14 août. Projet d'appel aux puissances signataires des traités de Vienne. - Avis de Nasalli à ce sujet. — Projets de dépêche aux nonces et de nouvelle note au gouvernement hollandais.

IV. Le Collège philosophique. — Mise à exécution des arrêtés sur l'enseignement; ouverture du Collège philosophique. Recrutement dif

-

cile des professeurs et des élèves. Rome évite de porter une condamnation formelle. - Consultation demandée par les ordinaires de Belgique. - Réponse du Saint-Siège. Les arrêtés sur l'enseignement et l'opinion. Discussion parlementaire des 13, 14 et 15 décembre 1825. Les destinées du Collège philosophique. Vains efforts du prince de Méan pour fléchir le Roi.

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I

L'échec des négociations avec M Nasalli avait montré au Gouvernement combien étaient illusoires ses espérances de voir le Saint-Siège pousser la condescendance au point de consacrer par un concordat les prétentions royales. Guillaume comprit qu'il ne pouvait compter que sur ses propres ressources; renonçant aux négociations, il décida de suivre une voie nouvelle.

Deux moyens s'offraient à lui pour soumettre le clergé et organiser, conformément à ses plans, une Eglise belgique indépendante.

Le premier consistait à reprendre les mesures persécutrices, grâce auxquelles, croyait le Roi, il avait jadis triomphe de l'opposition du clergé à la Loi fondamentale, pour imposer ensuite, par voie d'arrêté, une organisation nouvelle à la religion catholique dans les PaysBas; le second devait permettre, en mettant aux mains du Gouvernement tout l'enseignement et particulièrement l'enseignement ecclésiastique, de façonner une jeune génération imbue des idées philosophiques ou joséphistes et soumise au seul pouvoir civil.

Si le premier de ces moyens tendait à des résultats immédiats, il offrait, dans son exécution, de graves difficultés, capables d'en compromettre les résultats; le second paraissait plus aisé, mais exigeait, avant de produire quelque effet, des délais plus ou moins longs.

C'est pourquoi, dans l'espoir d'atteindre son but avec plus de certitude, le Roi résolut d'employer ces deux

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moyens à la fois et de travailler concurremment pour le présent et pour l'avenir.

Pour apporter dans notre travail quelque ordre et quelque clarté en cette matière particulièrement embrouillée et diffuse, nous nous occuperons tout d'abord des mesures prises au sujet de l'enseignement, pour parler, dans un chapitre suivant, de la persécution et du projet de schisme de l'Eglise belgique.

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L'idée d'asservir l'enseignement remontait aux premiers temps du royaume des Pays-Bas et s'était développée dans l'esprit du Roi par l'exemple d'un pays voisin. Guillaume avait pu voir qu'en Prusse, où la liberté d'enseignement n'existait pas et où le clergé des provinces rhénanes était obligé de passer par la faculté officielle de théologie de l'université de Bonn, les idées de Febronius et l'enseignement d'Hermès avaient produit, au point de vue gouvernemental, les plus heureux effets nulle part l'épiscopat n'était plus complaisant, le clergé plus docile et soumis, le pouvoir plus fort et plus redouté.

Nul doute qu'en établissant, avec l'aide des légistes qui l'entouraient, le monopole gouvernemental de l'instruction, en l'assurant par un système complet et sévère de mesures préventives et répressives, le roi des Pays-Bas n'obtînt les mêmes résultats que son puissant voisin.

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