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BWV 8. 1911

En inaugurant, il y a cinq ans, notre seconde période quinquennale, nous parlions ainsi à nos souscripteurs :

<< La publication du Journal des Commissaires de police a << commencé avec l'année 1855. Depuis cette époque, l'institu<< tion dont nous nous sommes constitué l'organe a été l'objet << d'améliorations considérables. Le règlement d'administration << publique du 27 mars 1855 a développé l'organisation dont le « décret du 28 mars 1852 avait posé les bases. Les traite«ments, jusque-là insuffisants et variables, ont été augmentés « dans une proportion équitable, en même temps qu'ils ont été << soumis à des règles fixes, et les Commissaires de police ont << pu enfin échapper à cette incertitude qui mettait trop souvent <«<leur existence en question.

« Tout récemment encore, le service a reçu des développe<<ments qui sont un nouveau pas dans la voie du progrès.

<< Placés désormais sous la direction de M. le préfet de police, «< chargé de la direction générale de la sûreté publique, les << Commissaires de police seront également aptes à concourir à << l'avancement dans toutes les résidences. Nous constatons «< cette heureuse innovation, dont nous trouvons la preuve << dans les nominations publiées, et nous y voyons une nou<< velle marque de l'intérêt de l'administration.

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« Nous ne négligerons rien, en ce qui nous concerne, pour << seconder ces heureuses dispositions. Nous continuerons, au<< tant qu'il nous sera possible, de diriger les Commissaires de << police dans l'accomplissement de leurs devoirs. Nous nous << attacherons à les tenir au courant des documents officiels, <«< comme des indications puisées dans la jurisprudence ou la <«< doctrine, de nature à intéresser leur service. Nous signale<«< rons avec réserve, mais avec persévérance, les améliora<< tions que nous croirons réalisables, et parmi lesquelles nous <«<< plaçons au premier rang la création d'une caisse de retraites. « Ce sujet, déjà traité plusieurs fois dans notre Journal, est << l'objet particulier de nos préoccupations. Nous ne cesserons « de provoquer la réalisation d'une mesure destinée à assurer << l'avenir des Commissaires de police, et qui doit les rattacher << d'une manière plus intime à la grande famille des fonction<< naires.

« L'institution a eu ses moments de crise; nous l'avons sou<< tenue dans ces épreuves dans la mesure de nos moyens. Sans <«< revenir ici sur des détails qui seraient maintenant sans objet, << nous rappellerons que nous avons joint notre voix à celles qui << se sont élevées en sa faveur dans une circonstance critique.

<< Nous avons eu la satisfaction d'écarter des préventions fâ<<cheuses et de concourir à l'adoption d'une mesure répara<<< trice.

« Le Journal des Commissaires de police persévérera dans la << voie qu'il s'est tracée. En commençant sa deuxième période << quinquennale, il fait un nouvel appel aux fonctionnaires dont << il défend la cause. Leur sympathie accroîtra sa force, et leur « bienveillance sera la plus douce récompense de ses efforts. >>

Nous avons loyalement tenu nos promesses. Nous avons continué à prêter à l'institution notre concours le plus actif; nous l'avons défendue soit dans les colonnes du Journal, soit ailleurs contre de regrettables préventions, contre des attaques tantôt sourdes, tantôt latentes. Sans nous laisser décourager par des défections qui nous affligent, parce qu'elles amoindrissent notre influence, nous avons tenu tête à l'orage, et, en commençant aujourd'hui la onzième année de notre publication, nous prenons de nouveau l'engagement de persévérer dans notre œuvre avec l'ardeur et la conviction qui nous ont soutenu jusqu'à présent.

La crise que nous avons souvent signalée est loin d'être finie. L'institution est de nouveau attaquée dans son organisation comme dans son personnel. Ses services passés, ceux qu'elle est destinée à rendre encore, la protégeront dans cette suprême épreuve. En ce qui nous concerne, nous irons jusqu'au bout, et le Journal d Commissaires de police continuera son œuvre ou tombera avec elle.

F. BENOIT.

Paris, r janvier 1865.

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