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sant, l'honneur du Siége apostolique, l'édification des chefs, des prélats et autres ecclésiastiques, ainsi que le bon exemple, nous avons décrété et décrétons, par cette Constitution à jamais valable, que, dans la sainte Église romaine susdite, on observera ce principe et cette règle, que, ni par nous en faveur des nôtres, ni par aucun des Pontifes romains nos successeurs, en faveur de leurs frères, neveux et autres parents respectifs quelconques (parents par le sang ou par alliance), ou de ceux qu'il pourrait leur arriver de faire entrer dans leur famille à la place de leurs neveux ou autres parents, par adoption, cooptation ou autrement, il ne sera disposé en aucune façon, à l'avenir, de biens, de sommes d'argent, de terrains pris sur les monts vacants ou non vacants, de charges vénales et de leur prix, de créances, revenus, choses et droits quelconques appartenant, de quelque manière que ce soit, aux Siége et Chambre susdits ou devant leur appartenir dans un temps quelconque, même provenant des émoluments de la Daterie (Dataria), de la Chancellerie apostolique, de la secrétairerie des brefs, des dépouilles ecclé

tris ejusdem S. R. E. cardinalibus deliberatione matura, ac de illorum consilio pariter et assensu ad omnipotentis Dei gloriam, apostolicæ Sedis honorem, ac antistitum, prælatorum, aliorumque ecclesiasticorum ædificationem et bonum exemplum, hac nostra perpetuo valitura Constitutione statuimus, atque decernimus, salutarem hanc de cætero in dicta S. R. E. servari rationem atque disciplinam, ut nec a Nobis, nec ab ullo romanorum Pontificum successorum nostrorum ad favorem nostrorum, sive suorum respective fratrum, nepotum, aliorumque quorumcumque consanguineorum sex affinium, sive illorum, quos in locum nepotum, aliorumque consanguineorum per cooptationem in familiam aut aliter adlegi seu adscisci contigerit, de bonis, pecuniis, locis montium vacabilium et non vacabilium, officiis venalibus, illorumque pretio, creditis, reditibus, rebus et juribus quibuscumque ad Sedem et Cameram præfatas quovis modo spectantibus, vel quandocumque spectaturis, etiam ex emolumentis Datariæ, Cancellariæ apostolicæ, secretaria brevium, spoliorum ecclesiasticorum, et quarumcumque palatii

siastiques et de portions quelconques du palais apostolique, ou de distributions; qu'il n'en sera disposé directement ni indirectement, à titre de libéralité, de donation, ou à tout autre titre gratuit ou lucratif, méme à titre de services et de mérites (à moins qu'ils ne fussent tels que d'après les lois de la justice ils méritassent cette récompense), ou sous toute autre couleur ou prétexte, ou encore au delà de la valeur véritable des ser. vices et mérites.

$2.

$ 2. Que si leurs frères, neveux, parents ou allies, ou ceux qu'ils se seraient attachés pour leur en tenir lieu, se trouvaient dans le besoin, le Pontife romain, alors régnant, pourra, suivant sa conscience timorée, soulager leur pauvreté absolument de la même manière qu'il est permis de soulager la pauvreté des étrangers.

$3.-Afin que ce qui est directement interdit ne soit pas directement permis, à titre de gros traitements ou honoraires assignés à quelques offices ou charges dudit Siége, qui ont coutume d'être accordés le plus souvent à des parents ou alliés ou personnes en tenant lieu,

apostolici portionum, seu distributionum provenientibus, liberalitatis et donationis, aliove quovis gratuito seu lucrativo titulo, directe vel indirecte, etiam servitiorum et meritorum; quæ tamen talia non sint, ut ex lege justitiæ eam exigant remunerationem, aliove quolibet colore, seu prætextu, sive etiam supra veram ipsorum servitiorum et meritorum rationem ullo modo in posterum disponatur. $2. Quod si fratres, nepotes, consanguinei vel affines, seu illorum loco adlecti sive adsciti præfati inopia laboraverint, poterit romanus Pontifex pro tempore existens pro timorata sua conscientia illorum paupertatem eodem omnino modo sublevare, quo pauperum extraneorum inopiæ subvenire fas est.

S-3. Ne autem, quod directe prohibetur, indirecte permittatur, magnorum stipendiorum, seu honorariorum nonnullis Sedis prædictæ officiis seu muneribus, quæ consanguineis vel affinibus, seu adlectis, vel adscitis præfatis concedi ut plurimum consueverunt, assignatorum ratione, stipendia, provisiones, sive salaria, et honoraria,

nous supprimons et abolissons à perpétuité les soldes, provisions ou salaires et honoraires, et tous autres émoluments quelconques, sous quelque nom qu'on les désigne, qui, jusqu'à ce jour, ont été ordinairement fournis et payés par la susdite Chambre, dans la cité d'Avignon et dans le Comtat Venaissin, à notre vicaire général au spirituel et au temporel, et dans ces provinces et les cinq voisines du même siége à notre légat a latere. Quant au surintendant général des affaires du Siége Apostolique et au capitaine général de toute la milice tant à cheval qu'à pied de notre État ecclésiastique; au préfet de la flotte et des galères pontificales; au commissaire de ladite flotte et desdites galères; au lieutenant général; au surintendant général des forts et tours existant sur les bords de la mer tant Adriatique que Tyrrhénienne; au commandant général des deux gardes du corps du Pontife romain et à son lieutenant général; au châtelain du fort Saint-Ange; au gouverneur de la ville de Bénévent, dont le gouvernement toutefois sera maintenu, comme il l'est présentement, à la manière des autres gouvernements de notre susdit Etat; au préfet de la citadelle de Bénevent; au gouver

et alia quomodolibet nuncupari solita emolumenta quæcumque, quæ antehac per Cameram prædictam in civitate Avenionensi et Comitatu Venayssino nostris in spiritualibus et temporalibus vicario generali, ac in illis, et vicinis quinque provinciis ejusdem Sedis de latere legato præstari, et solvi plerumque solita et consueta fuerunt superintendentis vero generali, negotiorum Sedis Apostolicæ, nec non totius militiæ, tam equestris quam pedestris status nostris ecclesiastici gubernatoris et capitanei generalis, itidemque classis et triremium pontificiarum præfecti, illiusque et illarum commissarii, et locumtenentis generalis, arciumque et turrium ad littora maris tam Adriatici quam Tyrrheni existentium superinten dentis generalis, præfecti quoque generalis utriusque custodiæ corporis romani Pontificis, ejusque locumtenentis generalis, item castellani arcis S. Angeli ; de urbe, gubernatoris, ut alias deputabatur, civitatis Beneventanæ, cujus tamen gubernium ad instar aliorum prædicti nostri status, prout in præsentiarum servatur, remaneat, et

neur de notre citadelle de Civita-Vecchia ; et enfin aux préfets ou châtelains des places de Pérouse, Ancône et Ascoli, Nous supprimons et abolissons à perpétuité leurs offices et charges mêmes, avec tous les droits, prérogatives, soldes, salaires et émoluments quelconques attachés à tous en général et à chacun en particulier; et défendons que, dans la suite, en quelque temps et de quelque manière que ce soit, ils soient rétablis; et Nous voulons et décrétons respectivement que, dorénavant, ils ne soient assignés et confiés, ou concédés et conférés à qui que ce soit.

Que si, par la nature des choses et par les circonstances que les temps peuvent amener, une nécessité manifeste et urgente exigeait que les charges et offices militaires de ce genre, ou quelques-uns d'entre eux, fussent établis de nouveau, Nous voulons et ordonnons qu'on prenne, pour les remplir, des hommes vaillants et fidèles, distingués par leur courage, profondément versés dans l'art militaire, exercés par une longue et honorable pratique, à qui le Pontife romain, alors régnant, assignerait, dans la sagesse qu'il tient du Seigneur, une solde convenable, en raison de leur travail, de leur savoir-faire et du danger.

arcis Beneventanæ præfecti; item gubernatoris oppidi nostri Civitatis Vetulæ, ac demum Perusinæ, Anconitanæ, et Novæ Asculanæ respective arcium præfecti, seu castellani, officia et munera ipsa cum omnibus et singulis illorum et cujuslibet eorum juribus, prærogativis, stipendiis, salariis, et emolumentis quibuscumque perpetuo supprimimus et abolemus, illaque deinceps, quomodocumque et quandocumque renovari prohibemus, nec cuiquam de cætero assignari et præstari, seu concedi et conferri respective volumus atque decernimus.

Quod si pro rerum qualitate, temporumque contingentia, manifesta urgensque necessitas munera seu officia militaria hujusmodi vel aliqua ex eis de novo institui exegerit, viros ad illa assumi volumus et mandamus strenuos et fideles, eximia virtute præstantes, reique militaris apprime peritos et in illo diuturno ac probato usu exercitatos, quibus romanus Pontifex pro tempore existens secundum datam sibi a Domino sapientiam pro ratione laboris, in

Si Nous, ou les Pontifes romains régnants, avons des frères, neveux et autres parents ou alliés quelconques, soit véritables, soit, comme on dit, adoptés, qui aient embrassé la vie ecclésiastique et soient capables d'obtenir des églises, des monastères et autres bénéfices et offices ecclésiastiques, et des pensions annuelles en sus de leurs produits, Nous voulons que, dans la distribution à leur faire des revenus et produits ecclésiastiques, on garde une sage modération, et que ces revenus et produits ecclésiasti ques ne leur soient distribués qu'en raison de leurs mérites, et dans la stricte mesure de ce qui leur est nécessaire pour soutenir le rang ou la dignité qu'ils auront obtenus dans l'Église, sans avoir aucun égard à la consanguinité, à l'affinité ou à l'adoption relativement au Pontife romain, afin que, par cette observation en toutes choses des règles de la discipline ecclésiastique et de la justice distributive, on ne fournisse à personne l'occasion de se plaindre ou de blâmer; et que les salaires ecclésiastiques dus à ceux qui servent dans l'Église de Dieu soient assignés équitablement selon le mérite de chacun.

dustriæ atque periculi competentia et congruentia stipendia assignabit.

Porro si nostri successorumque nostrorum romanorum Pontificum pro tempore existentium, fratres, nepotes, et alii quicumque consanguinei, seu affines, sive veri, sive, ut præfertur, adlecti et adsciti vitam ecclesiasticam elegerint, ac ecclesiarum et monasteriorum, aliorumque beneficiorum et officiorum ecclesiasticorum, ac annuarum pensionum super eorum fructibus consecutionis capaces fuerint, eam in redituum et proventuum ecclesiasticorum distributione eis facienda servari volumus moderationem, ut non nisi juxta eorum merita et non ultra congruam pro gradus vel dignitatis, quem vel quam in Ecclesia obtinuerint, nullo ad consanguinitatem, affinitatem, seu adlectionem erga romanum Pontificem habito respectu, sustentationem, ejus modi reditus et proventus ecclesiastici eis distribuantur, quo custodita in omnibus ecclesiasticæ disciplinæ atque justitiæ distributivæ regula, nemini relinquatur conquerendi vel obloquendi occasio; sed ecclesiastica stipendia minis

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