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«< comme une invention humaine pour contenir le vulgaire dans son devoir, et craignent tout ce qui pourrait en diminuer le respect dans l'esprit du peuple, c'est-à-dire, selon eux, le désabua ser. Je ne dispute point contre ces politiques; «< il faudrait commencer par les instruire et les « convertir. Mais je crois devoir satisfaire, s'il est possible, les gens de bien scrupuleux qui, par << un zèle peu éclairé, tombent dans le même in« convénient de trembler lorsqu'il n'y a pas sujet «< de craindre. Que craignez-vous? leur dirai-je, a est-ce de connaître la vérité? Vous aimez donc « à demeurer dans l'erreur ou du moins dans l'ignorance?...

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Peut-on encore, dans la lumière de notre siècle, soutenir la donation de Constantin et « les décrétales d'Isidore? Et, si ces pièces sont «< insoutenables, peut-on en approuver les consé« quences?

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« Reconnaissons donc de bonne foi

que Grégoire VII et Innocent III, trompés par ces pièces << et par les mauvais raisonnements des théologiens « de leur temps, ont poussé trop loin leur autorité et l'ont rendue odieuse à force de l'étendre. Et ne prétendons pas soutenir des excès dont << nous voyons les causes et les funestes effets; car enfin, quoi qu'on puisse dire, il est évident que « les premiers siècles nous fournissent un plus grand nombre de saints Papes que les derniers, « et que les mœurs et la discipline de l'Église « romaine étaient bien plus pures; or, il n'est pas croyable que les Papes n'aient commencé à «< connaître leurs droits et à exercer leur puis« sance, dans toute son étendue, que depuis que

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« leur vie a été moins édifiante et leur troupeau

« particulier moins bien réglé. Cette réflexion «< fournit un préjugé fâcheux contre les nouvelles «< maximes. >>

L. B. BONJEAN, docteur en droit.

Paris, 8 mars 1862.

P. S. Au moment de mettre sous presse cette feuille, la dernière à cause de la table qu'elle contient, je reçois la nouvelle brochure de M. le marquis de La Rochejacquelein, dans laquelle on raille agréablement, en moi, le théologien fort contesté et fort contestable, qui prétend défendre la Papauté, en faisant son oraison funèbre. Sur quoi, je fais seulement ces deux observations :

1° Je suis assurément un pauvre théologien; mais nos pères n'ont jamais dénié aux Docteurs laïques le droit de dire leur avis sur les affaires de religion; parce que l'Église ne se compose pas seulement des clercs, mais de tous les fidèles. (Voir page 352, note 1.)

2o Je suis encore plus imparfait chrétien que contestable théologien; aussi me borné-je, comme le Publicain, à prier humblement dans le parvis du temple, laissant les plus parfaits que moi se poser, le front haut, devant l'autel, et dire, en me désignant : « Mon Dieu ! je vous remercie de ne pas ressembler à ce pécheur!» (Saint Luc, xvII, 11.)

10 avril 1862.

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S1er. Détails sur les abus du népotisme; familles
papales (les Farnèse, les Aldobrandini, les Bor-
ghèse, les Ludovisi, les Barberini, les Panfili, les
Chigi, les Rospigliosi et les Braschi).
$ 2. Texte des Constitutions de Pie V et d'In-
nocent XII, portant défense d'aliéner le patri,
moine de l'Église. . .

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