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Armée, dite des Pays-Bas, sous les ordres du feld-
maréchal duc de Wellington (a).

Armée anglaise et hanôvrienne: 74 bataillons, 81 escadrons, 21 batteries, 61,352 hommes. Troupes des Pays-Bas : 38 bataillons, 28 escadrons, 8 batteries, 28,865 hommes.

Troupes de Brunswick : 8 bataillons, 5 escadrons, 2 batteries, 6,658 hommes.

Troupes de Nassau 3 bataillons, 2,900 hommes.

Total général de l'armée des Pays-Bas : 123 bataillons, 114 escadrons, 31 batteries, 99,775 hommes et 248 bouches à feu.

L'aile gauche, sous les ordres du prince d'Orange, composée des première et troisième divisions britanniques; des deuxième et quatrième divisions néerlandaises, et de la division de cavalerie néerlandaise, cantonnait entre Braine-Lecomte et Nivelles.

Ses points de ralliement étaient Enghien, Soigne, Braine-Lecomte et Nivelles.

L'aile droite, commandée par lord Hill, et composée des deuxième et quatrième divisions britanniques et du corps sous les ordres du prince Frédérick des Pays-Bas, était en cantonnement aux environs d'Ath et devait se réunir à Bruxelles, Ath, Halt et Gand.

(a) Moniteur Universel du 18 juin 1815.

La cavalerie de lord Uxbridge, se trouvait près de Grammont, et une forte réserve, composée de la cinquième division britannique, des quatrième et cinquième brigades hanôvriennes, des troupes de Brunswick et de Nassau, et de l'artillerie de réserve, avait ses quartiers autour de Bruxelles, où le duc de Wellington avait pris son quartiergénéral.

Il y était arrivé de Vienne, le 5 avril, et avait pris le commandement des troupes, le 11 du même mois.

Le 15 juin, à cinq heures du matin, toutes les rues de Beaumont, comme tous les échos d'alentour, retentirent des sons du boute-selle et de la grenadière.

Le quartier-général aussitôt s'ébranle, moins un homme cependant, qu'une sciatique cloua, TOUT A COUP, sur son lit, au moment de franchir la frontière, à la tête de toute la cavalerie de la garde, dont l'Empereur venait de lui ORDONNER de prendre le commandement en chef, et cet homme, nous le disons avec douleur, était un maréchal de l'Empire, c'était le duc de Trévise: nous en expliquerons plus tard les déplorables conséquences.

Tout s'ébranle, disons-nous, chacun se rend à sa compagnie, à son escadron, à sa batterie : là, chacun va entendre les paroles solennelles du chef de son choix. Les souvenirs de Marengo et de Friedland vont électriser les âmes. Rien désormais ne nous paraîtra impossible!...

« Ordre du jour de l'Empereur.

» Soldats!

» C'est aujourd'hui l'anniversaire de Marengo > et de Friedland, qui décida deux fois du destin » de l'Europe!... Alors, comme après Austerlitz, » comme après Wagram, nous fùmes trop géné» reux; nous crûmes aux protestations et aux >> serments des princes, que nous laissâmes sur » le trône! Aujourd'hui, cependant, coalisés » entre eux, ils en veulent à l'indépendance et >> aux droits sacrés de la France! Ils ont com» mencé la plus injuste des agressions : marchons » donc à leur rencontre; eux et nous, ne sommes»> nous plus les mêmes hommes?...

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» Soldats! à léna, contre ces mêmes Prussiens, aujourd'hui si arrogants, vous étiez un contre deux, et à Montmirail, un contre trois.

» Que ceux d'entre vous qui ont été prisonniers » des Anglais, vous fassent le récit de leurs pontons, et des maux affreux qu'ils ont soufferts! . Les Saxons, les Belges, les Hanôvriens, les » soldats de la confédération du Rhin, gémissent d'être obligés de prêter leurs bras à la cause » des princes ennemis de la justice et des droits de » tous les peuples! Ils savent que cette coalition est » insatiable; après avoir dévoré douze millions » de Polonais, douze millions d'Italiens, un million de Saxons, six millions de Belges, elle

» devra dévorer les états du deuxième ordre de

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l'Allemagne.

» Les insensés! un moment de prospérité les aveugle!.... L'oppression et l'humiliation du peuple français sont hors de leur pouvoir; s'ils > entrent en France, ils y trouveront leur >> tombeau !!!......

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» Soldats! nous avons des marches forcées à

faire, des batailles à livrer, des périls à courir ; > mais avec de la constance, la victoire sera à » nous; les droits, l'honneur et le bonheur de la patrie seront reconquis!

>>

>> Pour tout Français qui a du cœur, le moment » est venu de vaincre ou de périr!...

» NAPOLÉON. >>

La lecture de cette proclamation fut terminée par un cri général de vive l'Empereur! et de en avant!

Un roulement se fait entendre, c'est le signal du départ et nous descendons de Beaumont pour pénétrer dans les bois qui, seuls, nous séparent des avant-postes du général Ziéten, à qui avait été confiée la défense de Charleroy et des passages de la Sambre.

Dès deux heures du matin, l'Empereur, après avoir fait expédier ses derniers ordres à chaque corps d'armée, avait quitté Beaumont à la tête de ses escadrons de service, pour rejoindre le corps du général Pajol, qui, le premier, devait

franchir la frontière à trois heures du matin, précédé de la division Domon, attachée au troisième corps d'infanterie.

Il devait, lui aussi, précéder le corps du général Vandamme et être appuyé par celui-ci.

Dans la prévision de la rupture du seul pont qu'il y eût sur la Sambre, à Charleroy, l'Empereur avait chargé le lieutenant-général Rogniat, commandant en chef le génie, d'y pourvoir avec la compagnie des sapeurs et celle des marins de sa garde qu'il lui confiait et un demi-équipage de pont. D'après ses instructions écrites, le général Rogniat devait suivre immédiatement le général Vandamme, auquel l'Empereur avait également envoyé l'ordre écrit de franchir la frontière à trois heures du matin, comme le général Pajol.

Ne voyant aucun mouvement s'opérer dans le troisième corps, sur lequel il devait se guider, le général Rogniat se rendit chez le général Vandamme qu'il trouva encore couché, et n'ayant recu aucun ordre. Là, se passa un colloque assez vif de part et d'autre, le comte Vandamme ne voulant tenir aucun compte des instances du général Rogniat, dont il devait cependant protéger la marche et au besoin les opérations, ainsi que le prescrivaient ses instructions écrites: « Voyez » et lisez que vous devez me précéder et surprendre l'ennemi, afin de lui ôter le temps » de détruire le pont de Charleroy.

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Je n'ai

point d'ordre de l'Empereur, je ne puis donc

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