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le cours de 1815. In-8°. Prix: 75 c.; et franc de port, 1 fr, A Paris, chez les mêmes.

Époques et Faits mémorables de l'Histoire de Russie, depuis Rurich jusqu'à présent; par Durdent. Un volume in-12, orné de huit belles gravures. Prix : 3 fr.

Avec les gravures coloriées.
Par la poste, fr. de plus.

4 fr.

Paris, à la Librairie d'Éducation d'A. Eymery, rue Mazarine, n°. 30.

Examen impartial du Budjet, et projet d'amendement; par M. Bricogne, ex-premier commis des finances. Prix : : 2 fr. 50 c.

Paris, chez Pélicier, lib., au Palais-Royal, Cour des Offices, no. 10.

Lettres de la Vallée de Montmorency, publiées par J.-S. Quesné; un vol. in-12.

Papier ordinaire: 2 fr. 50 c., et 3 fr. par la poste.
Papier vélin : 5 fr., et 6 fr. par la poste.

Paris, chez Delaunay, lib., Palais-Royal, galeries de bois, n°. 243.

Mémoire lu à la société pour l'instruction élémentaire de Paris, dans les séances du 6 et du 20 septembre 1815, par M. Amoros, membre de la même société et de différentes sociétés patriotiques d'Espa gne, sur les avantages de la méthode d'éducation de Pestalozzi, et sur l'expérience décisive fai te en Espagne en faveur de cette méthode. Brochure in-8°., avec cette épigraphe: Non insanabilibus ægrotamus malis.

Prix: 1 fr. 50 c. Chez L. Colas, rue du Petit-BourbonSaint-Sulpice, et chez A. Eymery.

DE L'IMPRIMERIE DU MERCURE, HUE DE RACINE, No. 14.

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Les personnes dont l'abonnement est expiré, sont invitées à le renouveler, si elles ne veulent point éprouver d'interruption dans l'envoi des numéros.

Le prix de l'abonnement est de 14 fr. pour trois mois, 27 fr. pour six mois, et 50 fr. pour l'année. On ne peut souscrire que du er. de chaque mois. On est prié d'indiquer le numéro de la dernière quittance, et de donner l'adresse bien exactement, et surtout très-lisible. Les lettres, livres, gravures, etc., doivent être adressés, francs de port, à l'administration du MERCURE, rue Mazarine, n°. 3o.

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EXTRAIT d'un voyage fait, en 1802, dans la vallée de Chamouny, où l'on trouve encore de bons paysans qui n'ont d'autre instruction que les traditions de leurs pères; en les voyant doux, paisibles, hospitaliers, on est sans cesse tenté de leur dire :

Ah! conservez cette heureuse ignorance!
N'enviez pas nos fanestes clartés!

Ces paradoxes si vantés

Dont on empoisonna la France,

Sont à la paix, sont au bonheur

Ce qu'un soleil trop vif dans sa brûlante course

Est à l'émail de chaque fleur:

Il tarit de leur vie et l'éclat et la source.

Laodis conduisait ses nombreuses brebis;
Ses soins les défendaient de la dent meurtrière
De leurs farouches ennemis;

Et leur troupeau, goûtant une paix salutaire,
Bénissait les vertus de ce bon Laodis:
Le plas doux des bergers était plutôt un père.
Mais, par malheur, des moutons beaux-esprits
Troublèrent le repos de cet heureux empire
En distillant d'abord le fiel de la satire,
Et, plus lâches encor, le poison du mépris.
Bientôt calomniant, dans leur jalouse rage,
Et le cœur et les lois du sage Laodis,

Ils tinrent un jour ce langage

A leurs compagnes les brebis:

« C'est trop long temps souffrir un esclavage impie! » C'est trop long-temps traîner une honteuse vie! » De quel droit Laodis, trahissant son devoir, > Exerce-t-il sur nous un coupable pouvoir? » Quelle main lui remit vos tristes destinées? » Est-ce à lui de fixer le cours de vos années, » A régler votre instinct, à contraindre vos goûts, » A gêner sans pudeur vos penchans les plus doux? >> La nature, en plaçant chaque être sur la terre, » Les créa pour s'aimer, les rendit tous égaux, » Défendit d'avilir ce sacré caractère,

» Et vona les tyrans au glaive des bourreaux. » Osez de vos destins ennoblir la carrière; » En frères, en amis pour vous nous combattons: » Tremble, tyran ! c'est ton heure dernière;

» Le hasard seal nous fit, toi berger, nous moutons. » Eh quoi ! souffrirons-nous, enfans de la nature, • Qu'ils subissent toujours ton joug trop odieux!

» La liberté nous vient des dieux:

» Connaissons leur bienfait, et vengeons notre injure A ces mots, les moutons s'élancent furieux; Laodis leur oppose en vain son innocence;

Il succombe, et son âme, en s'élevant aux cieux,

Pour les moutons encor implorait l'indulgence.

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Le berger mort, le désordre est partout.

Le troupeau se disperse, il se bat, se déchire;
Et, pour peindre d'un trait ce funeste délire,
Chaque mouton devint un loup.

LE JUGE EXECUTEUR,

ou.

CHACUN SON MÉTIER,

CONTE.

Un magistrat, l'Hercule du canton, Boucher jadis avant que d'être maire, Prit sur le fait un insigne larron: « Coquin, dit-il, de ta faute exemplaire > Ne te tiens pas quitte pour la prison; » Je suis ton juge, et cent coups de lanière » Vont en public déchirer ton derrière : Ce n'est assez; afin que tout fripon » Tremble devant ma justice sévère, » Je veux moi-même expédier l'affaire. » Or tu sauras si j'ai le poignet bon! >> Lors, gravement entourant sa bedaine De son écharpe, ornement respecté, Il s'achemine, et d'un bras ferme entraîne Le patient qui suit épouvanté,

Et considère, osant souffler à peine,

Un nerf de boeuf qui pend à son côté.

Sur la grand place il dépouille le drôle
Et là, devant tout le peuple arrêté,
Conte le fait; puis, sans autre parole,
Exécutant l'arrêt qu'il a porté,

Frappe à grands coups, d'un air de dignité,
Et se complaît à marquer sur l'épaule
Les traits sanglans de son fouet irrité.
On applaudit: la foule qui s'amasse
Jette des cris et répète brava!

Lors un dévot, qui par-là se trouva :
« Frères, dit-il, enfin Dieu nous fait grâce!

>> Qu'il soit béni! voyez comme tout va

>> Lorsque chacun veut se mettre à sa place! » DE CAZENOVE

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