Page images
PDF
EPUB
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Hélas! monsieur, ne laissez pas mourir,
Faute d'époux, une fille si chère.

www

LOGOGRIPHE

Dans tout pays, je suis fort en usage:
Le prince, l'artisan, le fou comme le sage,
Se servent de moi. Souvent,

Dans les mains de l'indigent,

Je reçois ce que veut donner la bienfaisance.
On trouve dans mon sein une ville de France;
Je renferme un élément,

De plus ce superbe ornement

Convert de broderie

Dont le prêtre est vêtu pendant qu'il officie;
On trouve encor en moi

Ce qui couvre le chien, le cochon et le roi.

Mots de l'Enigme, de la Charade et du Logogriphe insérés dans le dernier numéro.

Le mot de l'énigme est la lettre O.

Le mot de la charade est Vertu.

Le mot du logogriphe est Demoiselle, dans lequel on trouve Dé, Mai, Selle; une demoiselle femme de qualité; une'demoiselle, on la hie, pièce de bois ronde et ferrée par les deux bouts; une demoiselle, insecte.

[ocr errors][merged small][merged small]

S'il suffit à des hommes déjà faits de vivre quelque temps rassemblés sous une discipline exacte pour prendre, avec l'habitude de l'ordre, des principes et des mœurs, et si l'enfance est l'âge où l'on reçoit en même temps des impressions vives et profondes, combien il importe donc à un gouvernement sage d'étendre autant qu'il est en lui, pour l'avantage de l'état, le bienfait de l'éducation publique! Mais comme aussi cette éducation, bien ou mal dirigée, produit des effets si contraires, avec quelle sollicitude et quelle sagesse ne doit-il pas rechercher, discuter et embrasser enfin un mode qui lui garanque tous ceux appelés à vivre sous ses lois, recevront, avec une instruction utile, des principes analogues à son régime et à sa constitution! Il est bon que ces principes découlent d'un lieu unique comme d'un vaste réservoir, où les eaux, conservées pures par les soins paternels du chef de l'état, se répandent par de sûrs canaux jusque dans les moindres établissemens d'éducation, et se mêlent, pour ainsi dire, dans chacune de ces maisons à l'air et aux alimens.

tisse

Dans l'origine et lors de la restauration des lettres, on a regardé les sciences comme la source du bien, ou plutôt comme le bien lui-même, le bonheur avec la vertu; en acquérir ou les répandre était le seul but qu'on se proposait en les cultivant; on était loin de soupçonner qu'il pût manquer quelque chose à celui qui avait acquis suffisamment de connaissances. L'expérience depuis aurait dû détromper, et faire voir que, si la morale ne se consolide à mesure que les sciences font des progrès, celles-ci deviennent comme une arme perfide que l'orgueil aiguise à plaisir pour le renversement de l'au*el et des lois : cependant, tout en améliorant l'ensemble,

tout en établissant cette précieuse unité dans le corps enseignant, lors de la création de la nouvelle Université, soit préjugé, soit calcul, on a consacré, en les conservant, presque tous les anciens abus, dans l'éducation immédiate et dans l'instruction de la jeunesse.

L'instruction, comme jadis, s'étend, pour tous, à ce qu'il y a de spéculatif dans la littérature et les sciences; l'éducation peu surveillée est livrée, ainsi qu'autrefois, à des mains presque serviles; et la révolution a de plus soufflé son haleine impure sur les nouveaux établissemens. Cependant, renverser ce qui est, pour rétablir seulement ce qui exista jadis, ce serait ne détruire que ce qu'il y a de bon aujourd'hui, et dont on peut tirer certains avantages, l'unité et l'ensemble. Les pensions ne feraient que changer de mains, et seraient toujours ce qu'elles ont été, c'est-à-dire, mauvaises. Pour les congrégations, chacun sait trop combien les associations religieuses finissent par se gangrener de préjugés, si ce n'est même de ridicules et de vices..

L'uniformité dans l'éducation, admise comme un point essentiel pour l'état, dépendant de l'unité dans le corps enseignant, une seule Université doit en embrasser tout l'ensemble; un chef responsable, comme les mis nistres, la gouverner d'après des lois certaines; et tout, dans cette partie, doit tendre à se généraliser, se simplifier et se perfectionner. Les nouvelles méthodes fourniront sans peine les moyens d'atteindre un but si intéressant, pourvu que l'éducation du commun des hommes s'étende à un grand nombre de parties utiles, et se borne dans chacune à ce qui est usuel.

Le plan qui suit, et quelques remarques, développe ront suffisamment mes idées.

Plan général d'Éducation publique.

Une seule Université embrasserait l'ensemble de l'édu cation. Un chef, nommé par le roi, responsable comme les ministres, la gouvernerait d'après des lois certaines.

Des inspecteurs généraux, en retraite ou en activité, lui formeraient un conseil. Cinq académies, ayant des colléges de facultés, seraient établies au centre, et dans quatre villes principales de la France. Chaque académie aurait son chef et son conseil, qui correspondraient activement avec le chef de l'Université. Ce conseil académique serait particulièrement composé d'inspecteurs particuliers (1) en retraite ou en activité. Les ministres des différens cultes, les préfets, les députés et les maires auraient un droit tout particulier de dénoncer les désordres et de censurer les négligences même qui pourraient s'introduire dans cette administration importante:

L'instruction et l'éducation se diviseraient en écoles primaires, secondaires et académiques.

On appliquerait à ces écoles, et surtout aux premieres, les nouvelles méthodes, qui ne manqueraient pas de réussir, et perfectionneraient l'éducation en la simplifiant, à un point dont l'ancienne routine ne pouvait donner ni l'idée ni l'espoir.

On multiplierait, autant que possible, les écoles primaires; il y en aurait surtout d'établies dans les chefslieux de préfecture et d'arrondissement.

(1) J'observerai, en parlant d'inspecteurs, que j'ai été six ans dans une maison et dix mois dans une autre, sans avoir vu ces messieurs. Une fois seulement on reçut avis dans l'une, qu'ils pour raient bien passer. On mit aussitôt tont sur pied pour les réce voir; on en fat quitte pour la peur. Quand la visite aurait en lien, quel profit pour l'éducation ? Les inspections, pour être utilés, doivent être aussi fréquentes qu'imprévues, surprendre les maîtres et les élèves à toutes les heures et dans tous les exercices.

L'éducation a cependant à se louer de quelques inspecteurs de cette académie; nous nommerons entre autres avec dloge M. Fiédéric Cuvier, auteur d'une des premières brochures sur les écoles de Lancaster. Grâce à son zèle et à son intelligence, I établissemens de sa division se font remarquer par leur bonne tenue. Nous aurons dans quelque temps occasion d'en parler plus en détail.

« PreviousContinue »