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cent mille hommes, sans affaiblir l'armée de ligne.

VI. Le général de division du génie Lery dirigea les travaux de Lyon; cette place, située au confluent de la Saône et du Rhône, est forte par sa position. Il construisit une tête de pont aux Broteaux, sur la rive gauche du Rhône, pour couvrir le pont Morand. Il couvrit le pont de la Guillotière par un tambour, et fit établir un pont-levis sur l'arche du milieu. Le faubourg de la Guillotière est hors de la défense de la ville, mais habité par une population pleine de patriotisme et de courage; il jugea devoir le couvrir par un système de redoutes qui permît de le défendre long-temps. L'ancienne enceinte, sur la rive droite de la Saône, passe sur le sommet des collines et sur PierreEncise; elle fut relevée, ainsi que celle entre Saône et Rhône: la véritable attaque de Lyon est sur ses fronts entre les 'deux rivières. L'ingénieur occupa en avant trois positions par des forts de campagne, qui étaient flanqués par l'enceinte et qui se flanquaient entre eux. Cent cinquante pièces de canon de marine, venues de

Toulon, et cent cinquante bouches à feu de campagne, en bronze, furent mises en batterie. Le 25 juin tous ces ouvrages étaient élevés, palissadés, armés. Un bataillon de canonniers de marine, fort de six cents hommes; neuf compagnies d'artillerie de la ligne, formant mille hommes, et neuf cent canonniers tirés de la garde nationale, de l'école vétérinaire et des lycées, complétèrent le nombre des canonniers à deux mille cinq cents, ce qui était plus qu'il ne fallait pour le service des pièces. Un nombreux état-major d'artillerie y avait été attaché, des magasins considérables d'approvisionnemens y étaient formés; quinze à vingt mille hommes étaient suffisans pour défendre Lyon: on était assuré de trente mille hommes sans affaiblir l'armée de ligne.

FIN DU DEUXIÈME VOLUME.

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