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Berne 10, Fribourg 11, Vaud 17, Valais environ 4, Neuchâtel 5, Genève 6; total environ 53.

IV. Cours pour médecins de langues française et italienne. Jour d'entrée 14 juin; jour de licenciement 5 juillet.

Fribourg 1, Grisons 2, Tessin 7, Vaud 4, Valais 2, Neuchâtel 1, Genève 4; total 21.

V. Cours pour fraters et infirmiers de langue aliemande. Jour d'entrée 12 juillet jour de licenciement 9 août.

Berne 20-25, Bâle-Campagne 6, Valais environ 3; total 29-34.

VI. Cours pour médecins de langue allemande. Jour d'entrée 19 juillet; jour de licenciement 9 août.

Berne 5, Grisons 4, Thurgovie 1, et tous les autres médecins qui seront annoncés dorénavant.

Bâle, 1. Cours pour fraters et infirmiers. Jour d'entrée 29 mars; jour de licenciement 26 avril.

Lucerne 5, Argovie 24; total 29.

Il. Cours pour fraters et infirmiers. Jour d'entrée 30 août; jour de licenciement 27 septembre.

Uri 2, Schwytz 4, Obwalden 3, Nidwalden 2, Zoug 4, Soleure 14; total 29. III. Cours pour infirmiers de 1re classe de langue française. Jour d'entrée 6 septembre; jour de licenciement 27 septembre.

Infirmiers de langue française environ 15.

Zurich, I. Cours pour fraters et infirmiers. Jour d'entrée 7 juin; jour de licenciement 5 juillet.

Schaffhouse?, Appenzell Rhodes extérieures 2, id. Rhodes intérieures ?, StGall?, Grisons 4; total ?

Cours d'opérations. Jour d'entrée 27 septembre; jour de licenciement 11 octobre.

Médecins d'ambulance 3, médecins de troupe 15; total 16.

Berne. Cours d'opérations. Jour d'entrée 27 septembre; jour de licenciement 11 octobre.

Médecins d'ambulance 2, médecins de troupe 14; total 16.

Observation. Les médecins qui doivent prendre part aux cours d'opérations, ainsi que les infirmiers à envoyer aux cours d'infirmiers de 1re classe, seront désignés plus tard.

Le Chef du département militaire fédéral :
WELTI.

Berne, le 24 février 1874.

Nous avons l'honneur de vous informer que les primes de tir de l'infanterie pour l'année 1874 ont été fixées comme suit :

Chaque compagnie d'infanterie de l'élite et de la réserve, appelée à subir pendant cette année son cours de répétition ordinaire, ou appelée en dehors de ce cours à prendre part à un exercice de tir (S 9 de la loi fédérale du 15 juillet 1862), aura droit à une somme de 10 francs, moyennant toutefois que le minimum des coups prescrit soit tiré. La même compagnie ne peut toucher cette prime de tir qu'une fois pendant la même année.

La répartition de cette somme entre les divers genres de feux est abandonnée aux cantons; en revanche, les autorités militaires cantonales sont priées de prescrire les dispositions suivantes. (Comparer circulaire du département du 18 juillet 1873.)

1. Les exercices de tir pour le feu individuel, de précision et de salves, doivent avoir lieu aux distances de 225m, 300m et 400m.

2. Les feux de masse, de salves et de vitesse auront lieu à la distance de 225TM. L'emploi d'autres distances n'est pas interdit par ces prescriptions.

On devra se servir des cibles règlementaires (cibles de 1m 80 1 m 80 avec mannequins, pour le feu individuel, et cibles de 1m 80 de haut, et de 5m 4 de large, pour les feux de masse). Voir le règlement du 3 avril 1872.

Nous désirons recevoir en temps et lieu un rapport exact sur les résultats des exercices de tir, au moyen du formulaire IV du susdit règlement, après quoi le montant des primes payées par les cantons leur sera bonifié par le commissariat des guerres central.

Aucune prime de tir ne pourra être accordée pour les cours et les exercices de tir où l'on n'aurait pas tiré le nombre de coups règlementairement prescrit.

Enfin, nous attirons spécialement votre attention sur la circulaire du Conseil fédéral du 9 mai 1873, à teneur de laquelle les tabelles de tir doivent être transmises au Département militaire fédéral, au plus tard quatre semaines après l'exercice de tir. On ne pourra délivrer aucune prime de tir aux unités tactiques dont les tabelles nous parviendraient après cette époque.

Berne, le 24 février 1874. L'introduction de nouvelles armes et d'une nouvelle tactique dans l'artillerie, ainsi que la perfection exigée du tir de cette arme, ont démontré la nécessité de fournir aux officiers d'artillerie l'occasion d'acquérir des connaissances de tir plus spéciales et plus complètes que celles que l'on peut leur donner actuellement dans les écoles d'artillerie; il est nécessaire également d'introduire pour l'enseignement du tir une méthode perfectionnée qui tienne compte de tous les changements survenus. Afin de fournir, en premier lieu, aux officiers d'artillerie de campagne l'occasion d'acquérir des connaissances plus spéciales et de se familiariser, d'une manière uniforme, avec la nouvelle méthode d'enseignement du tir, le Conseil fédéral a décidé qu'un cours spécial de tir aurait lieu à Thoune, du 9 au 28 mars prochain. Ce cours sera suivi par un officier de chacune des batteries attelées, de langue allemande, appelées cette année à un cours de répétition, et par un officier de chaque batterie attelée, de langue française. (V. annexe II h, du tableau des écoles). De cette manière, toutes les batteries appelées cette année à un cours de répétition posséderont un officier spécialement familiarisé avec le tir, et qui pourra aussi en diriger l'enseignement. Ces cours de tir seront continués l'année prochaine et les suivantes. Nous y appellerons en premier lieu un officier par batterie de langue allemande qui n'y aura pas pris part en 1874, puis les autres officiers de toutes les batteries attelées y passeront successivement.

Pour que le cours de 1874 porte ses fruits et que l'on soit assuré que le personnel appelé à le suivre possède les connaissances voulues sous le rapport théorique et pratique, il faut que les officiers qui y seront envoyés aient déjà pris part au moins à une école de recrues d'artillerie de campagne, et qu'ils soient choisis de préférence, soit parmi ceux qui ont déjà fait du service, ou parmi ceux qui ont fait preuve de goût et d'aptitudes spéciales pour le tir.

Les officiers se rendront aux cours non montés et sans leur équipement de cheval; ils se pourvoiront de leur règlement d'artillerie, des ordonnances sur les bouches à feu de leurs batteries respectives, d'un étui de mathématiques et de jumelles. Comme ils seront constamment occupés en plein air et qu'ils devront, même par le mauvais temps, faire le service des pièces, vous voudrez bien remettre à chacun d'eux une capote de soldat.

Ils devront se rendre, le dimanche 8 mars, à 4 heures après midi, au plus tard, à la caserne de Thoune, et se mettre dès leur arrivée à la disposition du commandant du cours, M. le colonel fédéral Bleuler, instructeur en chef de l'artillerie.

Pour le chef du Département militaire fédéral,
Son remplaçant, CÉRÉSOLE.

Le secrétaire du Comité central de la Société militaire fédérale,

A la rédaction de la Revue militaire fédérale,

La Société militaire fédérale avait décidé dans sa séance du 18 août 1875, à Aarau, de s'adresser au département militaire fédéral pour lui demander de faire rédiger et de publier un manuel pour l'infanterie suisse, et en cas de refus de la part de cette autorité de se charger de cette publication aux frais de la caisse sociale.

En exécution de cette décision, le Comité central s'est d'abord adressé au Conseil fédéral; il en a reçu la réponse suivante en date du 17 décembre 1875 :

Par votre lettre du 3 courant, vous nous demandez que notre département militaire prenne en main la publication d'un manuel pour les officiers d'infanterie, qui sous une forme concise et un format convenable, renferme les indications nécessaires sur la tactique, le service de campagne, l'organisation et l'administration de l'armée.

Nous croyons devoir vous faire observer en premier lieu, que nos règlements d'exercice, ainsi que le règlement sur le service de sûreté contiennent l'exposé des principes tactiques sur lesquels ils reposent, que ces règlements officiels forment eux-mêmes un manuel, qui, malheureusement n'est pas utilisé comme il devrait l'être, partout où l'on n'a pas sous la main des instructeurs possédant bien la tactique. Il est de notoriété publique, qu'un grand nombre d'officiers ne vouent pas à ces règlements l'attention nécessaire, et il est à craindre qu'un manuel ne soit guère plus utilisé que les règlements.

Un manuel officiel devrait nécessairement répéter les principes des règlements, et toujours renvoyer aux paragraphes correspondants du règlement; ceci est un principe dont l'ouvrage ne devrait jamais s'écarter, sans cela il s'introduirait facilement des contradictions entre le règlement et le manuel. Ce dernier ne pourrait donc pas être publié officiellement par l'autorité.

Un manuel purement tactique ne pourrait pas non plus émaner de l'autorité, un ouvrage de cette nature ne peut pas se faire sur commande. Ce serait la mission de la Société militaire de s'entendre à ce sujet avec une personne qualifiée, ou de mettre au concours la rédaction de ce manuel avec offre d'une prime. Nous ne serions pas opposés à l'idée d'accorder à la Société un secours pécuniaire à cet effet. Nous devons ajouter en terminant qu'une instruction sur la connaissance du terrain doit paraître l'année prochaine; cet ouvrage pourra former une partie du manuel projeté, d'autant même qu'il ne risquera pas de se trouver en contradiction avec les règlements. Le président du département militaire fédéral,

(Signé) WELTI.

Ensuite de ce refus il incombait au Comité central, à teneur de la seconde partie de la décision de l'assemblée générale, de s'occuper de la rédaction et de la publication du manuel aux frais de la Société. Mais comme l'on peut prévoir que dans un délai assez rapproché, l'infanterie subira des modifications importantes, soit au point de vue de l'organisation soit à celui de la tactique, il serait à craindre que le manuel ne fût bientôt, et peut-être même avant sa sortie de presse, vieilli et hors d'usage dans beaucoup de ses parties. En conséquence le Comité central a cru pouvoir suspendre l'exécution de la résolution de l'assemblée générale, jusqu'à ce que la position se soit éclaircie et cela dans l'intérêt de la chose elle-même. Le Comité estime qu'il est dans son droit en prenant cette décision, mais il juge de son devoir de la faire connaître au public, c'est pourquoi le secrétaire soussigné a été chargé de communiquer à votre estimable journal, ainsi qu'a la Gazette militaire de Bâle, la réponse du département militaire, ainsi que notre décision de renvoi.

En m'acquittant de cette commission, je vous prie d'agréer, etc.
Frauenfeld, le 18 février 1874.

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BACHMANN, lieutenant.
IMPRIMERIE PACHE, CITÉ-DERRIÈRE, 3.

REVUE MILITAIRE SUISSE

No 6.

Lausanne, le 21 Mars 1874.

XIXe Année.

SOMMAIRE.Hygiène militaire, par L. Rouge, médecin de division. Suite.) De l'économie des forces et de la discipline du feu, par le majorgénéral Bestagno. - Nouvelles et chronique

ARMES SPÉCIALES.

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Siége de Strasbourg en 1870. (Suite.) De l'instruction des recrues de cavalerie et de l'amélioration des remontes. (Fin.)

HYGIÈNE MILITAIRE

par le Dr Rouge, médecin de division. (Suite.) (1)

IV. Habitation du soldat. (Suite.)

2o CAMPS. -Si la troupe n'est pas cantonnée, si elle n'est pas casernée, elle est campée.

Le séjour des camps est plus sain pour les soldats que celui des casernes. On a remarqué que le nombre des malades dans les premiers est la moitié de celui fourni par les garnisons; en Italie, par exemple, les admissions dans les hôpitaux sont, dans les camps d'instructions de 47 pour cent; dans les villes, elles arrivent à 94 pour

cent.

La salubrité plus grande des camps tient à la dissémination des soldats sur de vastes étendues de terrain, l'insalubrité des garnisons à l'accumulation des hommes dans des bâtiments clos à étages multiples et mal aérés. Les fàcheuses expériences de l'agglomération des soldats dans de grandes casernes ont été partout prises en considération. Aussi l'on préfère aujourd'hui à ces édifices, malsains quoiqu'on fasse, les camps permanents pour l'instruction de la troupe. Celle-ci est baraquée où logée sous la tente.

Quoiqu'il en soit du genre de logement adopté, le camp sera placé dans un endroit salubre, sur un terrain déclive, sec, perméable, ayant une couche peu épaisse d'humus, un sous-sol rocailleux ou sablonneux. L'orientation variera suivant la direction des vents dominents. Il y aura à proximité de l'eau pure en abondance et du combustible en quantité suffisante. On évitera soigneusement le voisinage des marais, et, lorsqu'il est impossible de faire autrement, le camp sera placé entre le marais et le point d'où le vent souffle habituellement, afin que les miasmes palustres soient emportés au loin. On éloignera tout foyer suspect de décomposition organique. a) Baraquements. Les baraquements, déjà connus des Romains, qui les mettaient en pratique, sont maintenant adoptés de préférence aux tentes par les états militaires.

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En 1803, le camp baraqué de Boulogne fut établi pour 160,000 hommes et pour 9673 chevaux; les baraques s'étendaient sur plusieurs lignes d'une lieue chacune de longueur. Malgré les bons résultats de ce système de campement, Napoléon revint aux tentes, qui furent en honneur en France jusqu'à la guerre de Crimée.

() Voir notre no 4.

Devant Sébastopol, les alliés s'installèrent dans des baraques, mal construites chez les Français, bien établies chez les Anglais. Aussi l'armée anglaise perd 17 hommes du scorbut et du typhus sur 50,000 hommes, dans le second hiver, tandis que l'armée française, forte de 130,000 hommes, voit succomber 11,242 de ses soldats à ces mêmes maladies, dues en grande partie à une mauvaise installation. De 1854 à 1856, on réunit de nouveau à Boulogne cent mille hommes dans un camp situé sur les falaises. Tous les soldats étaient sous tentes, sauf 15,501 qui furent baraqués, mais si mal qu'ils n'avaient que deux mètres cubes d'air par individu; l'entassement des hommes dans des locaux trop étroits favorisa si bien l'extension du choléra, du typhus et de la dyssenterie, que, dans le second semestre de 1854, le quart de l'armée était malade et qu'il mourait un soldat sur soixante-un.

Le camp de Châlons remplaça le précédent en 1857, et, jusqu'en 1869, pendant quatre mois de l'année, on y réunissait 25,000 hommes. On construisit des baraques en pisé, contenant chacune 128 hommes. Une seule division était baraquée, les deux autres couchaient sous la tente. La mortalité moyenne du camp fut de 3,43 pour mille seulement, tandis que dans les casernes, elle est pour l'armée française de 9,41 par mille, et, en tenant compte des invalides, des congédiés, des réformés, de 18,60 par mille'. Actuellement, on compte aux environs de Paris six camps d'instruction, tous sous baraquements Satory, Villeneuve-l'Etang, Meudon, St-Germain, St-Maur et Rocquencourt. Les baraques ne sont point établies partout sur le même type, mais leur disposition sur le sol est toujours conforme au règlement du 3 mai 1832; l'intervalle entre chaque bataillon est de 16 mètres; entre chaque régiment, de 20 mètres; de 10 mètres entre les escadrons; de 15 mètres entre les régiments de cavalerie. Les brigades sont espacées de 30 mètres et les divisions de 50 mètres. Dans ces camps, le meilleur modèle de baraque est celui qui a 18m 50 de longueur, 5m 50 de largeur et 2m 50 de hauteur; il est à parois simples. Dans certains baraquements, les hommes ont 14 mètres cubes d'air; dans d'autres 5, et à St-Germain 3m 50. Partout, sauf à Villeneuve-l'Etang, la troupe couche sur des lits de camp. Toutefois, on vient d'adopter pour l'armée française une sorte de lit de sangle, long de 1m 93, large de 65 centimètres, se relevant pendant le jour contre la paroi à l'aide d'une poulie. Les infirmeries ont 32 mètres sur 16 de large avec 3m 18 de hauteur; elles contiennent de 25 à 30 lits.

L'Angleterre a, depuis 1854, des camps permanents à Aldershot et à Curragh; ils sont de 10,000 hommes chacune. Les soldats logent dans des baraques de 13 mètres sur 7, contenant 25 lits en fer; elles sont à doubles parois, avec toits bitumés; la ventilation est parfaite; chaque homme reçoit 45 mètres cubes d'air. La mortalité dans les garnisons anglaises est de 9,52 par mille; elle n'est que de 6,86 dans les camps.

En Amérique, les établissements militaires ne sont pas construits (') La mortalité dans la population civile étant de 8,89 par mille.

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