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les reins. Au contraire, on peut relâcher le ceinturon, mais alors les épaules sont plus chargées.

Il est facile de disposer le paquetage de façon à déposer le sac et à conserver le reste seul.

Les courroies croisées sur la poitrine sont supprimées; la poitrine reste libre.

Toutes les courroies de cuir auront la couleur naturelle, ce qui dispense du cirage.

Le sac à pain est muni d'un compartiment pour la gourde, en tôle d'acier émaillée, pour gobelet et les ustensiles de cuisine en aluminium. La diminution de poids obtenue est de 3 à 4 kilos. Des essais pour réduire encore ce poids seront continués.

NOUVELLES ET CHRONIQUE

SUISSE

L'armée aux Chambres fédérales.

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Au cours de la dernière session des Chambres fédérales, le Conseil fédéral a déposé, entre autres projets militaires, quatre lois sur la réorganisation de l'infanterie de landwehr, le renforcement de la cavalerie divisionnaire, la nouvelle organisation des corps de troupes de l'artillerie et la nouvelle organisation de l'instruction de la landwehr.

Ces quatre projets sont la suite d'une motion votée à l'occasion du budget et demandant au Département militaire fédéral la régularisation par voie législative de certains chapitres budgétaires décrétés depuis l'entrée en vigueur de l'organisation militaire de 1874 et qui dérogent aux dispositions de cette organisation.

Voici, en résumé, les motifs invoqués par le message du Conseil fédéral à l'appui des quatre projets :

Infanterie de landwehr. Le message pose en principe que la landwehr actuelle devrait, en cas de guerre, être employée comme troupe de réserve de campagne, manœuvrant avec l'élite. Mais, deux circonstances s'opposent à cet emploi: 10 Nos 104 bataillons ne peuvent être maintenus, même approximativement, à l'effectif normal, ni en hommes ni en cadres. 2o Les plus anciennes classes d'âge n'ont plus l'aptitude physique néces

saire.

Le projet prévoit donc le partage de la landwehr actuelle en deux bans. Des sept classes d'âge les plus jeunes, 33 à 39 ans, il forme des bataillons de réserve, à raison d'un bataillon par régiment de fusiliers d'élite, et, pour les carabiniers, par deux bataillons d'élite. En tout 37 bataillons de réserve.

Dans chaque corps d'armée il y aura au moins une brigade mobile de deux régiments chacun à 2 ou 4 bataillons. Un certain nombre de bataillons de réserve resteraient à disposition pour être utilisés suivant les besoins, soit pour occuper certains points fortifiés, soit pour être attribués à d'autres unités.

Sous la dénomination de « landwehr de second han», les classes d'àge de 40 à 44 ans formeraient un nombre de bataillons de carabiniers et de fusiliers égal à celui des bataillons de réserve. Comme ils seraient numériquement beaucoup plus faibles que ces derniers, ils pourraient être, au besoin, constitués à 3 compagnies seulement, et les compagnies à 2 ou à 3 sections.

D'après le projet, cette landwehr de second han servirait de noyau et de cadre au landsturm et serait affectée à l'occupation des forts et positions fortifiées, à la sûreté des magasins, des transports et des communications sur les derrières de l'armée en campagne.

L'adoption du projet procurerait une économie de 30 bataillons. Le système exigerait environ 1000 officiers, 4000 sous-officiers, 400 chevaux de selle et 800 chevaux de trait.

Le contrôle et l'administration des bataillons relèveraient des Cantons, ou les compagnies si les bataillons sont composés d'hommes sortant de régiments d'élite dont les bataillons appartiennent à différents Cantons. La numérotation des bataillons de fusiliers de réserve est prévue de 101 à 133; celle des bataillons de carabiniers de 9 à 12.

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Instruction de la landwehr. Le projet prévoit des cours de répétition bisannuels de 9 jours pour les cadres, de 6 jours pour les soldats. Ne seront appelés à ces cours que les officiers jusqu'à l'âge de 44 ans, les six plus jeunes classes d'àge de sous-officiers, les quatre plus jeunes classes d'age de soldats. Les hommes astreints aux cours de répétition seront dispensés des inspections annuelles.

Avec ce système, on évitera le long intervalle qui souvent sépare le dernier cours dans l'élite du premier dans la landwehr. L'intervalle sera de deux ans seulement et, de plus, le soldat de landwehr fera son dernier cours de répétition dans sa 36e année au lieu de la 40e ou 42e année.

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Cavalerie de division. Le projet régularise la situation créée par la formation des corps d'armée en 1891 et par l'ordonnance du 28 décembre 1894, qui a arrêté que les 8 compagnies de guides, formant la cavalerie de division, auraient le même effectif que les escadrons de dragons.

Pour obtenir cette augmentation d'effectif il a fallu forcer le recrutement. La loi de 1874, qui prévoyait un effectif normal de 3524 hommes, exigeait le recrutement annuel d'environ 410 hommes. Pour porter la cavalerie de division à l'effectif d'un escadron, il faut au total 616 cavaliers,

77 pour chaque division et 70 recrues de plus par année, soit pour la cavalerie dans son ensemble un recrutement annuel de 480 hommes.

Corps de troupes de l'artillerie. Batteries de campagne. Utiliser les forces jeunes pour le service de première ligne, réserver les moins jeunes au service derrière les lignes, telle est le principe rappelé comme motif principal de ce projet. A cet effet, les huit batteries attelées de landwehr sont supprimées et le nombre des batteries attelées de l'élite porté de 48 à 56. Les 8 nouvelles batteries d'élite seront réparties à raison de deux par corps d'armée, de sorte que chaque corps d'armée disposera de 14 batteries de campagne. « Cette répartition, dit le Message, s'impose une fois le corps d'armée adopté comme unité. Le corps d'armée, en effet, n'acquiert toute son importance que pour autant qu'il met pour le combat, à la disposition du commandant du corps, une certaine force indépendante des deux divisions. La brigade d'infanterie de réserve, la cavalerie de corps et l'artillerie de corps représenteraient dorénavant cette force. >»

Le titre de « régiment » sera donné, dans la division aux quatre batteries formées en deux groupes de deux batteries, dans le corps d'armée aux six batteries formées en deux groupes de trois batteries.

Le recrutement des huit nouvelles batteries se fera fédéralement, ceci afin de pouvoir utiliser directement le personnel des colonnes de parc d'élite, lesquelles nous le verrons plus loin seront supprimées.

Batteries de montagne. Le projet prévoit la formation de deux nouvelles batteries de montagne, les deux batteries de landwehr qui, d'ailleurs, ne disposaient que du matériel d'école, étant supprimées. Le Message justifie cette augmentation par le recrutement plus intense des artilleurs de montagne, auquel avait donné lieu l'espoir de voir voté le projet d'organisation de 1893. Celui-ci prévoyait, comme on sait, une artillerie de montagne d'élite d'un effectif double de l'effectif normal actuel.

Artillerie de position. Le projet maintient à 10 le nombre des compagnies de position que l'organisation de 1890 voulait porter à 15. En revanche, l'effectif de la compagnie serait porté à 170 hommes et son commandant serait monté. « Cette dernière mesure, dit le Message, répond à un besoin indispensable, attendu que le chef de compagnie est chargé de la direction des groupes formés de plusieurs batteries souvent dispersées avec un service étendu d'observation et de rapport devant le front de la compagnie. Il est en outre chargé de la surveillance des communications avec les lignes de ravitaillement; tàche qui ne peut être accomplie en campagne par un officier non monté.

Parc et artificiers.

Les 16 colonnes de parc d'élite sont supprimées et remplacées par 16 compagnies de parc de réserve formant les parcs

mobiles de munitions de corps d'armée. Le personnel de deux batteries de campagne d'élite formerait à son passage en landwehr le personnel d'une compagnie de parc de réserve, et, avec les hommes sortant de deux de ces dernières, on formerait une compagnie de landwehr, soit huit au total.

Le Message estime qu'en renforçant les batteries de l'élite, en laissant tout le service du parc à la réserve, on fait un emploi plus judicieux des forces dont on dispose.

Le parc de corps mobile sera autant que possible déchargé de toutes les voitures qui ne servent pas au ravitaillement des munitions, de sorte qu'avec le même nombre de voitures (137) il pourra être transporté plus de munitions que précédemment. Le nombre des fourgons de munitions d'infanterie est porté de 52 à 64, chiffre correspondant à l'augmentation d'une brigade de réserve. Le nombre des caissons d'artillerie est également augmenté en proportion du nouveau chiffre de batteries.

Diverses voitures qui jusqu'ici appartenaient aux colonnes, seront attribuées au parc de dépôt, entre autres, les canons de rechange. De inême certaines voitures sont attribuées à d'autres unités, tels les chariots de pionniers qui vont aux deux bataillons du génie.

Les compagnies de parc de landwehr de deuxième ban seront attribuées aux parcs de dépôt des corps d'armée.

Les compagnies d'artificiers sont supprimées. Depuis longtemps d'ailleurs on ne recrute plus pour ces compagnies. Le parachèvement de la munition est mieux fait par les ouvriers permanents des fabriques de munitions.

Compagnies de position de landwehr et train des compagnies de position. Les canonniers des 24 batteries de l'artillerie de corps appelés à être transférés serviront à la formation de 5 compagnies de position et les soldats du train formeront 9 compagnies du train, dont 5 seront attribuées à l'artillerie de position et 4 aux troupes sanitaires.

Actuellement l'artillerie de position de landwehr comprend 15 compagnies cantonales qui sont formées en partie des hommes sortant des compagnies de position de l'élite, en partie des hommes sortant des batteries de campagne de l'élite; le mélange de ces éléments n'est souvent pas pratique. La formation cantonale de ces 15 compagnies de position de landwehr présente également de telles inégalités que, par exemple, la compagnie 12 (Tessin) ne compte actuellement que 43 hommes, la compagnie 13 (Vaud) 252 hommes.

Or, on a reconnu qu'il était nécessaire dans l'intérêt du service de réunir les canonniers provenant des batteries de campagne en compagnies spéciales et de les organiser d'une manière identique. Ces 5 compagnies devraient être fournies par la Confédération, attendu qu'elles

proviennent de 4 à 6 batteries de campagne, qui souvent appartiennent à plusieurs cantons, tandis que les 10 autres compagnies de position de landwehr provenant de compagnies cantonales de position de l'élite continueraient à appartenir aux cantons.

Les compagnies du train de position seront formées des soldats du train provenant de 2 à 3 batteries de l'artillerie de corps.

Chaque compagnie du train des troupes sanitaires sera formée des hommes sortant des 3 batteries de campagne de l'artillerie de corps.

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Convois de montagne.· Les artilleurs de montagne, lors de leur passage de l'élite dans la landwehr, formeront 4 convois de montagne, correspondant aux 4 batteries. Ces convois auront pour tâche le ravitaillement en munitions des batteries de montagne; cas échéant, ils seront utilisés pour le transport d'autres approvisionnements de munitions d'infanterie, de vivres, de matériel de campement, etc., pour de faibles détachements de troupes dans la haute montagne.

En résumé, les projets se proposent les résultats suivants :

al Renforcement de l'armée d'opérations par 37 bataillons de réserve, qui, pour la plupart, dépasseront l'effectif réglementaire et remplaceront les bataillons actuels de landwehr, de faible effectif et à peine utilisables en rase campagne.

b) Renforcement de la cavalerie divisionnaire par l'élévation de l'effectif de la compagnie de guides, ce qui permettra de réserver la cavalerie de corps pour les opérations de grande envergure.

c) Renforcement de l'artillerie au moyen de 8 batteries de campagne et de 2 batteries de montagne, soit ensemble 60 pièces en élite, lesquelles remplaceront un nombre égal d'unités de landwehr impropres à faire campagne.

dj Renforcement convenable des compagnies de position et attribution de compagnies du train aux groupes de position.

el Formation d'unités d'infanterie de landwehr affectées au service territorial. Suppression des batteries de landwehr et formation des colonnes de munitions et des compagnies des parcs de dépôt au moyen des troupes de l'artillerie de landwehr, lesquelles prendront la place des colonnes de parc et des compagnies d'artificiers actuellement fournies par l'élite, les services auxiliaires de l'arrière se trouvant ainsi faits par la landwehr, et l'élite livrant à l'artillerie ses troupes de combat.

f) Meilleure instruction de la landwehr, combinée avec l'allègement des charges militaires, le service du soldat s'accomplissant dans les premières années qui suivent son incorporation dans la landwehr. Nous verrons dans une prochaine livraison les objections présentées de divers côtés contre ces projets.

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