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Citons, en outre, un relief sculpté sur bois et peint, de M. J.-J. Borter d'Interlaken; de M. F. Brüngger à Berne, un relief de la Suisse, imprimé; de M. A. Ringier à Berne également, un relief très soigné, par couches horizontales superposées, de la feuille Heimberg de l'Atlas Siegfried; enfin, l'auteur de ces lignes expose une partie d'un relief du Bassin du Lac Léman au 50 000e, en cours d'exécution. Sans prétention artistique, ce relief donne la forme du fond du lac d'après la carte des sondages, et cherche à donner le détail aussi complet que possible des pays riverains. Deux teintes conventionnelles, pour le terrain et pour les eaux.

Il faudrait parler ici, pour être complet, du Cadastre, dont plusieurs cantons donnent des spécimens intéressants, mais, outre que cette branche est très spéciale, il ne peut guère rentrer dans le cadre d'un article comme celui-ci de conduire le lecteur de registre en registre, de plan en plan et de parler des diverses lois concernant le cadastre et les hypothèques. Signalons, au point de vue cartographique, les beaux plans des Cantons de Vaud, Berne, Fribourg, Neuchâtel, St-Gall, Zurich, un plan de Baden de M. Basler, des travaux de triangulation et un plan de M. Bise-Rémy de Fribourg, des travaux importants du même genre de M. Simon Crausaz de Fribourg aussi, un atlas des routes et chemins de la Commune des EauxVives (Genève) et dans l'exposition du Bureau du cadastre de Berne des essais de levés photogrammétriques qui constituent une grande nouveauté en la matière.

Enfin, nous ne voulons pas conclure sans avoir recommandé aux lecteurs de la Revue militaire les ouvrages de M. le professeur H. Graf de Berne, un des auteurs les plus compétents et, les plus érudits en sciences exactes et qui s'est spécialement occupé de la Cartographie suisse. Il expose un grand nombre d'ouvrages et d'études sur des sujets intéressant l'histoire de cette science en Suisse. C'est à M. le prof. Graf qu'est due la rédaction du bel ouvrage publié sous la direction de M. le colonel Lochmann: Geschichte der Dufourkarte, qui vient de paraître et dont la traduction française ne tardera pas à être publiée.

Nous voilà maintenant au bout de cette rapide visite à l'exposition de cartographie. Nous le répétons, il était impossible de tout citer, nous avons dù laisser de côté nombre de choses intéressantes. Nous espérons cependant avoir prouvé dans ces quelques pages ce que nous avançions au début,

Suisse au 100 000e dù à M. Ch. Perron. Les deux premiers sont à l'échelle du 25 000e et forment une partie d'un projet de relief de la Suisse à cette échelie, projet élaboré par MM. Imfeld, Becker et S. Simon (auteur du beau relief de la Jungfrau, faisant malheureusement défaut à Genève). Ce projet a reçu un commencement d'exécution. Les amateurs pourront voir combien ces essais ont réussi. Le relief de la Suisse centrale, lac des Quatre-Cantons et ses environs, est particulièrement agréable à l'œil par le choix des teintes, qui se rapprochent, nous semble-t-il, autant qu'il est possible de la nature. Observez seulement, par exemple, la couleur du lac, qui varie suivant les régions, du bleu verdâtre foncé dans le lac d'Uri, au bleu grisâtre des eaux mêlées d'alluvions, à l'embouchure de l'Aa. à Buochs. Tout est harmonieux et naturel.

Avec le relief du lac de Lugano nous passons aux teintes du midi; admirable dans ses détails, les couleurs nous semblent, ici aussi, un peu vives et crues.

Le relief de M. Ch. Perron n'est pas peint, c'est un relief moulé en plâtre où, dans les parties achevées, on admirera le fini des plus petits détails. Une particularité intéressante de cet ouvrage, c'est qu'il a été établi au moyen d'un pantographe spécial, inventé par l'auteur, et qui assure une exactitude rigoureuse dans l'exécution. Il est juste d'ajouter qu'en même temps que M. Perron, M. Imfeld inventait de son côté un instrument analogue.

M. Imfeld a encore un relief du Cervin, fouillé presque dans les plus petits détails et qui a pour base un levé photogrammétrique effectué au moyen d'un théodolithe spécial de Kern, que l'on peut voir dans la salle à côté.

M. Maurice Borel, à Neuchatel, nous présente, entre autres, un relief du Canton de Neuchâtel qui, sans avoir les prétentions artistiques des premiers cités, n'en a pas moins bien sa valeur au point de vue topographique; excellent, par exemple, dans un but d'enseignement.

M. J. Mermoud a, au groupe XX, un relief au 1/1 000 pour les longueurs et 1/500 pour les hauteurs, auquel nous ne ferons qu'une critique, c'est justement cette différence d'échelle qui déforme le terrain et exagère les pentes. C'est un relief très soigné du vallon de la Cornallaz, rière Epesses. Même remarque, du reste, pour le relief du Viège-Zermatt, œuvre considérable, exposée à la Halle aux machines et la photographie ici.

Citons, en outre, un relief sculpté sur bois et peint, de M. J.-J. Borter d'Interlaken; de M. F. Brüngger à Berne, un relief de la Suisse, imprimé; de M. A. Ringier à Berne également, un relief très soigné, par couches horizontales superposées, de la feuille Heimberg de l'Atlas Siegfried; enfin, l'auteur de ces lignes expose une partie d'un relief du Bassin du Lac Léman au 50 000e, en cours d'exécution. Sans prétention artistique, ce relief donne la forme du fond du lac d'après la carte des sondages, et cherche à donner le détail aussi complet que possible des pays riverains. Deux teintes conventionnelles, pour le terrain et pour les eaux.

Il faudrait parler ici, pour être complet, du Cadastre, dont plusieurs cantons donnent des spécimens intéressants, mais, outre que cette branche est très spéciale, il ne peut guère rentrer dans le cadre d'un article comme celui-ci de conduire le lecteur de registre en registre, de plan en plan et de parler des diverses lois concernant le cadastre et les hypothèques. Signalons, au point de vue cartographique, les beaux plans des Cantons de Vaud, Berne, Fribourg, Neuchâtel, St-Gall, Zurich, un plan de Baden de M. Basler, des travaux de triangulation et un plan de M. Bise-Rémy de Fribourg, des travaux importants du même genre de M. Simon Crausaz de Fribourg aussi, un atlas des routes et chemins de la Commune des EauxVives (Genève) et dans l'exposition du Bureau du cadastre de Berne des essais de levés photogrammétriques qui constituent une grande nouveauté en la matière.

Enfin, nous ne voulons pas conclure sans avoir recommandé aux lecteurs de la Revue militaire les ouvrages de M. le professeur H. Graf de Berne, un des auteurs les plus compétents et les plus érudits en sciences exactes et qui s'est spécialement occupé de la Cartographie suisse. Il expose un grand nombre d'ouvrages et d'études sur des sujets intéressant l'histoire de cette science en Suisse. C'est à M. le prof. Graf qu'est due la rédaction du bel ouvrage publié sous la direction de M. le colonel Lochmann: Geschichte der Dufourkarte, qui vient de paraitre et dont la traduction française ne tardera pas à être publiée.

Nous voilà maintenant au bout de cette rapide visite à l'exposition de cartographie. Nous le répétons, il était impossible de tout citer, nous avons dù laisser de côté nombre de choses intéressantes. Nous espérons cependant avoir prouvé dans ces quelques pages ce que nous avançions au début,

c'est que cette exposition présente un tableau très remarquable et très complet de l'activité déployée en Suisse dans cette branche. Les visiteurs penserónt, nous n'en doutons pas, en sortant du groupe XX: la cartographie suisse est en bonnes mains, elle marche, sans arrêt, dans le chemin du progrès. Horace L. COULIN.

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M. Charles Stooss, major dans la justice militaire, qui vient d'être appelé comme professeur de droit pénal à l'université de Vienne, est relevé de ses fonctions de grand-juge de la IVe division.

NOUVELLES ET CHRONIQUE

Cours.

SUISSE

M. Berlinger, colonel, commandant de corps d'armée, étant tombé malade, le cours qui aurait dû avoir lieu pour les officiers supérieurs du IIe corps est renvoyé à l'année prochaine. Il en est de même pour le cours tactique du Gothard.

Manœuvres du III® corps d'armée.

La France est repré

sentée aux manœuvres du IIIe corps d'armée par M. le général Brunet, commandant la 72e brigade d'infanterie, à Pau, et par le capitaine Fourest, de l'état-major général du ministre de la guerre ; l'Allemagne, par le major-général et quartier-maître général Rothe, et par le major Schotten, du 9e régiment de hussards, adjudant à l'état-major général du XVe corps d'armée. Les deux attachés militaires à Berne, M. le lieutenant-colonel du Moriez pour la France, et M. le capitaine de Morozowicz, pour l'Allemagne, font naturellement partie des missions.

Les projectiles des armes à feu et les câbles électriques. On se rappelle le canard de l'Intelligenzblatt sur les expériences de tir faites à Thoune pour déterminer l'influence des lignes télégraphiques sur les projectiles. La Nature relève ce canard qui fit son tour de

presse et lui consacre un intéressant article de notre compatriote neuchâtelois, M. Ch.-Ed. Guillaume.

« Le pire de la chose, dit M. Guillaume, est que l'expérience pourrait avoir été faite, et qu'une action sensible d'un courant électrique sur un projectile à enveloppe d'acier n'est peut-être pas un mythe. Deux causes pourraient en effet être invoquées pour rendre compte de cette action; une force électro-magnétique et une force électro-dynamique. La force électro-magnétique n'agirait pas directement; en effet, un courant électrique n'attire pas le fer, mais il exerce sur lui une action directrice. L'espace, autour d'un courant rectiligne, est le siège d'une tension particulière. que l'on cherche à matérialiser en disant qu'il contient des lignes de force magnétiques. Ces lignes forment des circonférences centrées sur le fil tant que l'espace est homogène. Mais, si l'on vient à y placer un morceau de matière plus perméable que le milieu ambiant, les lignes de force auront une tendance à passer de préférence par ce morceau de matière, et, comme ces lignes sont capables d'exercer un effort mécanique, elles chercheront à placer l'objet perméable dans une direction telle que la plus grande longueur des lignes de force y soit comprise. Ainsi, une balle de fusil, libre de se mouvoir dans toutes les directions auprès d'un câble parcouru par un courant, finira par se placer de telle sorte que son axe soit tangent à un cercle centré sur le câble. On montre dans tous les cours de physique une expérience qui permet de se faire une image nette du phénomène: un fil vertical, parcouru par un courant, traverse perpendiculairement une feuille de carton sur laquelle on a semé de la limaille de fer. Si l'on supprime les frottements en donnant de légers chocs au carton, on voit la limaille se disposer en circonférences centrées sur le conducteur de façon à former des chaînes de grande perméabilité dans la direction des lignes de force (fig. 1). » Les gros courants industriels donnent une image encore plus frappante de cette action. Les usines électro-chimiques emploient des courants atteignant 10 000 et même 15 000 ampères, que l'on conduit dans les bacs ou les creusets à l'aide de câbles feuilletés de la grosseur du bras, Si l'on place son couteau sur un de ces câbles, on le voit prendre instantanément une position perpendiculaire à la direction du courant, et on constate qu'il faut employer une force bien appréciable pour le ramener à la position parallèle; cette action décroît lorsqu'on s'éloigne du câble, comme l'inverse de la distance. Ceci étant donné, on conçoit qu'une balle, passant au voisinage d'un câble traversé par un courant intense, ait une tendance à se tourner en travers de sa trajectoire, mais sans qu'on puisse, du reste, dire a priori de quel côté la pointe sera déviée. Le sens de l'inclinaison dépend d'une circonstance fortuite, par exemple la déviation bien

Fig. 1. Représentation des lignes de force dans notre courant électrique.

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