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du directeur du train des étapes (Oberetappen-Traindirektor), pour être, de là, mis à la disposition du médecin en chef du service des étapes (Oberetappenarzt). Inutile de rappeler que ces colonnes de transport ont à circuler entre les formations sanitaires de l'avant et les installations de l'arrière gares terminus, hôpitaux d'étapes, d'armée, etc.

Le règlement d'administration indique de quelle sorte de véhicules les voitures de réquisition devront être composées et quelles exigences techniques elles auront à remplir; il est sans autre plausible qu'elles ne pourront être ni des « omnibus », ni des « tapissières », ni des chars de « maraichers », ni tel type encore excellent pour un service d'ambulance urbaine mais insuffisant pour les nécessités d'une campagne. Les soldats du service de santé préposés à l'aménagement des voitures auxiliaires se trouveront par contre en présence pour ainsi dire exclusive de deux systèmes de construction, à sa voir le char à échelles, ou véhicule caractéristique de nos campagnes, malgré son appellation de voiture « lorraine » en France, et le char plate-forme (« à pont », du mot allemand Brückenwagen), ce moyen de roulage de plus en plus usité dans nos villes ainsi que dans nos contrées industrielles. Nous laisserons complètement de côté le premier de ceux-ci; les dispositifs d'adaptation auxquels il a donné lieu sont légion et connus de tous, ce qui n'est pas le cas pour la transformation du second en voiture à blessés d'urgence.

A part nos premières tentatives d'il y a dix ou douze ans et qui, sauf quelques modifications de détails, servent toujours encore de « paradigmes » dans les écoles sanitaires, nous pouvons citer comme ayant cherché de coopérer à la solution du même problème: le médecin-général bavarois Port', les docteurs Bouloumié et Regnault', le comité de Reims de

Froelich, etc., loc cit. 1888. Planche I.

3 Anleitung zu Improvisations-Arbeiten, 1892, page 19.

Exposition de l'Union des femmes de France, Paris, 1889: Aménagement d'un « chariot du Nord », d'un camion, etc.

Colonne volontaire sanitaire de Spire (Palatinat), 1895. Einrichtung eines französischen Landfuhrwerkes - Haritsch― (sic). « Der Samariter Munich, 1895.

Voitures d'apprêteur, de déménagement, etc. Bulletin, 1894.

de la Croix-Rouge française, enfin la Société des Samaritains de Winterthour 1.

Il est indiscutable que ces différents procédés ont le désavantage commun d'exiger un volumineux matériel de perches, de supports, de planches avec entailles spéciales, coulisses etc.; or, il serait parfois difficile à le trouver lorsqu'on devrait aménager un convoi tout entier.

Quant aux appareils en partie métalliques imaginés par le Dr Losio1 (de Monza), MM. Dauphinot et Letellier, BréchotDesprez-Ameline', le Dr G. Meyer (de Berlin), leur prix de revient constitue un obstacle très sérieux à leur vulgarisation. Nous avons, à notre tour, eu l'idée de recourir à un appareil, mais déjà préexistant; par simple substitution de certaines de ses parties on peut l'employer à deux fins et en obtenir même un triple dispositif utilisable pour n'importe quel véhicule plate-forme non suspendu. Il s'agit des ressorts Grund à feuilles d'acier étagées, qui datent de 1868. Ressemblant à un demi-ressort de voiture à convexité supérieure (longueur 90 cm., largeur 5 cm.) et terminés d'un côté par deux roulettes, de l'autre par 4 pointes-crampons; ils font partie, comme l'on sait, du matériel d'aménagement des wagons destinés à former, en cas de guerre, les trains sanitaires improvisés, par opposition à ceux dits de lazaret.

Dans le modèle primitif, dont l'administration fédérale possède une soixantaine d'assortiments, le second étage vacilleà tel point qu'il serait fort risqué de s'en servir, à moins d'y apporter les modifications (pièces en X) proposées jadis', ou alors en ne conservant que l'étage inférieur, suivant le système adopté par la Bavière. La manière d'opérer est la sui

vante :

1 Exposition nationale de 1896, groupe 37. Brückenwagen mit Schwebelager. Apparecchio portaferiti, système « perchoir » ou axial modifié. Rome, 1893.

' Appareils de suspension pour bateaux soit « péniches de halage et voitures d'apprêteur. Reims, 1894.

• Idem, dits de 1891, pour wagons de chemins de fer,« fourragères de l'armée française, etc. V. règlement loc. cit. 1892.

Tragboden mit elastischen Kugeln und Federn ». Hyg. Rundschau, 1896.

Alors chef de traction des chemins de fer prussiens.

7 Essais pratiques faits aux ateliers de Fribourg en 1884.

1er cas. Prendre 6 ressorts. Déboulonner les tiges verticales' (hauteur 36 cm., longueur de la base 14 cm.) qui servent à supporter les tréteaux des deux étages de brancards. Enlever la lame d'acier intermédiaire, afin que le ressort puisse entrer en jeu même par une charge de la moitié moindre que celle calculée en principe (un étage au lieu de deux). Ajuster en lieu et place une pièce en fer composée d'une plaque légèrement cintrée de 14 cm. de longueur et de 3 à 4 cm. d'épaisseur (afin que les pieds rabattus des brancards ne touchent pas aux ressorts), puis d'une partie verticale recourbée en U (de 5 cm. de hauteur et de 6 mm. d'épaisseur). Enfin visser le tout, l'ouverture de l'U étant parallèle à l'axe longitudinal du ressort, au moyen de deux écrous à tête hexagonale, préférables aux chevilles rondes existantes. Les six ressorts ainsi modifiés sont alors disposés trois par trois sur le plateau du véhicule dans le sens de sa longueur et de façon à ce que les quatre latéraux aient des U simples (de 5 cm. de diamètre) tandis que ceux du milieu doivent en avoir du double (10 cm.). Il ne reste plus qu'à y engager les hampes de deux brancards déroulés pour que l'installation soit terminée.

Ce dispositif se prête particulièrement pour les voitures de grandes dimensions, d'une longueur de 3m50 à 4m50 et d'une largeur de 1m50 à 1m60. Tels sont les chars à quatre chevaux des meuniers ou ceux qui transportent l'attirail des vendanges en Lorraine, par exemple aux environs de Nancy, etc.

2o cas. Pour un véhicule à plate-forme plus restreinte (3 m. à 3m25 de long sur 1m30-1m40 de large), ou dont les bords sont surélevés en demi-cercle au dessus de chaque roue, ou encore lorsque les pièces en U font défaut, il suffit de prendre 4 ressorts. Une fois dépourvus, soit de la tige verticale, soit du feuillet médian, on les dépose, comme ci-dessus, aux quatre extrémités du plateau, puis on les relie deux à deux en avant et en arrière par une traverse de bois dur munie de rainures destinées à recevoir deux brancards également placés l'un à côté de l'autre. (V. planche I.)

3e cas. En l'absence de brancards de campagne, former au moyen de 2 traverses d'une part, de 3 perches et d'un filet de cordes bien tendu une couche pour deux blessés analogue à celle décrite précédemment.

↑ Voir planche I, sur le siège du char.

2 Voir planche I, sur le marhcepied du siège.

REVUE MILITAIRE SUISSE. XLIme ANNÉE.

Voiture auxiliaire d'ambulance. Dispositif d'aménagement avec ressorts Grund».

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