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dernières années, nous vous présentons, Messieurs et chers camarades, nos salutations dévouées.

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1. Le passage des Alpes par Napoléon en 1800; étude historique et critique.

2. Un sujet d'histoire de la guerre ou une relation de combat au choix du concurrent.

3. a) Les champs de bataille de Worth et de Wissembourg en 1870. b Les champs de bataille de la Lisaine en 1871.

(Sujets spécialement destinés à MM. les officiers ayant pris part aux excursions de 1896.)

4. Etude de la frontière du Valais, du St-Bernard au lac Léman, en particulier des passages permettant de tourner la position de SaintMaurice.

5. Des moyens de relever l'autorité et le prestige des sous-officiers 6. L'équipement de l'officier de troupe et son bagage en cas de mobilisation. - La question de l'indemnité pour l'équipement.

7. La marche, en particulier dans les cours de répétition d'infanterie ; méthode d'entraînement, discipline de marche, chaussure.

8. Elaboration de tous les ordres successifs que comportent la mise en marche, le stationnement et le déploiement pour le combat d'un détachement formé d'un bataillon et d'un peloton de cavalerie. - Terrain au choix du concurrent. Voir l'ouvrage de Zorn, traduit par P. Nuel: « Service en campagne et combat d'un détachement. » Berger-Levraut et Cie, éditeurs, Paris.

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9. L'artillerie de campagne en liaison avec les autres armes. (Voir l'ouvrage de Langlois, Paris 1892).

10. Etude des travaux du défilé de St-Maurice. Anciens et nouveaux travaux au point de vue tactique et technique.

11. Etude tactique et technique pour la défense par la fortification de campagne d'un passage du Jura.

12. a) Moyens à employer pour arriver à remonter notre cavalerie en Suisse.

b Examen des facilités que la Confédération pourrait accorder aux officiers pour l'achat de leurs chevaux, assurances des chevaux d'officiers, vie et transport.

Sujets tirés du programme pour 1896 :

13. Etude d'un sujet se rapportant à l'infanterie.

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Ces sujets doivent se rapporter exclusivement à l'armée suisse.

.Les mémoires devront être remis avant le 30 juin 1897 au président de la Section vaudoise, sous plis cachetés et munis d'une devise. Ils seront accompagnés d'une enveloppe portant en suscription la même devise que le travail et renfermant le nom et le grade de l'auteur.

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Vaud. A propos de Marbot. Nos journaux vaudois ne sauraientils rendre le juste hommage dû à la littérature de Paris sans faire complaisamment écho aux réclames de librairie et d'étroit chauvinisme qui l'escortent??... Bien curieuse est, par exemple, la correspondance parisienne d'une feuille lausannoise du 24 décembre écoulé. Elle représentait le général Marbot comme « le héros des grandes batailles d'Eylau, de Leipzig, de Waterloo!! »

Voyons. A Eylau Marbot était simple capitaine, et si son cheval s'est réellement distingué dans une terrible mêlée, cela n'eut aucune influence sur les résultats de la journée.

A Leipzig pas davantage, moins même : Marbot y manqua l'occasion de faire un très beau coup de fourrageurs sur le grand état-major coalisé.

A Waterloo, Marbot, alors colonel du 7e hussards, n'y était pas. Il avait été détaché sur la droite, vers Moustier et Ottignies, en jonction avec le corps de Grouchy, et il ne sut ni amener Grouchy à l'aide de Napoléon ni aviser à temps l'empereur de l'approche des Prussiens, ni retenir ceux-ci une minute. Il fut donc un des fauteurs de la défaite, sans y avoir rien fait d'héroïque.

Il est vrai qu'un autre journal lausannois, à propos de la revue de Châlons, l'été dernier, avait haussé Marbot au rang de Murat comme général de cavalerie.

Grosse erreur.

Quand Murat cavalcadait magnifiquement à la tête de 80 escadrons,

Marbot n'en commandait que trois ou quatre comme lieutenant-colonel. Il n'en commanda jamais beaucoup plus, n'ayant été nommé général que sous Louis-Philippe, qui n'eut pas l'occasion de faire la grande guerre. Il était cavalier médiocre, d'après les récits du maréchal Castellane, mal en selle, trop obèse, ayant grand'peine à trouver une monture assez douce pour son service d'aide de camp du prince royal, duc d'Orléans.

Ce qui reste vrai, c'est que, dans ses mémoires posthumes, Marbot se fait une large part de gloire personnelle au détriment de tous ses alentours, chefs ou camarades, et en dénigrant de toutes les façons les étrangers sous les drapeaux français, les Suisses et la Suisse elle-même plus spécialement.

Après cela, il semble que des journalistes suisses, remplis d'ailleurs de talent et de patriotisme, devraient y regarder de plus près quand se rencontrent sous leur plume le nom et les œuvres de ce grand médisant militaire, qui n'eut jamais souci de la vérité historique et s'efforce de la dénaturer à notre détriment.

L.

FRANCE

Compagnie de cyclistes.

La question des cyclistes est à l'ordre du jour dans la presse française. Dans son dernier numéro, la Revue du cercle militaire propose un projet d'organisation et d'emploi des unités cyclistes.

L'unité cycliste devrait être de 200 hommes, officiers compris. Inférieure en nombre, elle ne pourrait produire qu'un effet tactique insuffisant; supérieure, elle deviendrait difficilement maniable.

Le personnel comprendrait 1 capitaine et 4 lieutenants, 1 adjudant, 1 sergent-major, 1 fourrier, 8 sergents, 16 caporaux, 1 sergent-chef mécanicien, 4 mécaniciens, 2 clairons, 161 soldats.

Le capitaine devrait être monté; son cheval conduit par une ordonnance, suivrait la cavalerie à laquelle la compagnie est attachée, lorsque cette compagnie devrait opérer loin de la cavalerie; revenu près de la cavalerie, le capitaine pourrait se servir de sa monture pour diriger sa compagnie à travers champs, ou se porter rapidement auprès du chef de la cavalerie pour prendre ses ordres. Il y a évidemment là une communauté de montures (cheval et bicyclette) entre le capitaine et son ordonnance qui peut sembler étrange. Ce procédé, employé l'an dernier aux manoeuvres du 2e corps, a néanmoins donné d'excellents résultats.

Les divisions et subdivisions de la compagnie sont deux demi-compagnies comprenant chacune deux pelotons, eux-mêmes divisés en demipelotons de deux escouades.

Les mécaniciens suivent la compagnie quand on est loin de l'ennemi, et le train de combat de la cavalerie quand on se trouve dans son voisinage

Afin de leur permettre de transporter les outils et pièces de rechange les plus indispensables, on accouple deux bicyclettes pliantes faites dans ce but. Ces deux bicyclettes accouplées permettent de transporter deux sacs de soldat, dans lesquels sont placés les outils et pièces de rechange de première nécessité.

Les pièces de rechange à mettre à la disposition d'une compagnie cycliste peuvent être divisées en trois classes:

10 Celles portées par les hommes, soit par demi-peloton :

Une chambre à air et quelques écrous ou petites pièces diverses. 20 Celles portées par les mécaniciens, soit par deux mécaniciens :

Une paire de pédales; un jeu d'écrous; une chaîne ; une paire de manivelles; une paire de cuvettes de pédalier; un jeu de cuvettes de direction; deux douzaines de rayons.

En plus, les mécaniciens portent, dans leurs sacs à outils, toutes les clés, limes, marteaux et autres petits outils indispensables pour les premières réparations.

30 Celles portées par les voitures, soit par demi-compagnie :

1o 2 bicyclettes complètes, 2 paires de roues, 2 paires de bandages. 4 paires de bretelles, 2 selles, 4 chaînes, 1 guidon et 4 chambres à air qui peuvent être placées au-dessus du coffre du fourgon de la demi-compagnie. (Le modèle de bicyclette du capitaine Gérard, employé par la compagnie d'essai, permet ce chargement.)

2o Dans une caisse placée dans le coffre du fourgon, les pièces de rechange ci après :

100 rayons montés; 4 paires de pédales; 2 pignons d'avant; 2 pignons d'arrière: 5 paires de manivelles; 40 écrous assortis; 5 axes de roue d'avant; 5 axes de roue d'arrière; 5 axes de pédalier : 5 paires de cuvettes de pédalier : 1 tige de selle; 4 grosses de billes as sorties; 10 ressorts de selle ; 20 boutons de clavettes; 4 jeux de coquilles de direction; 4 fourches; 100 patins de frein.

Cette caisse, contenant également quelques outils de rechange, n'empêche pas de placer dans ce coffre une caisse de cartouches.

Toutes ces pièces de rechange sont plus que suffisantes pour une campagne de six mois, si les bicyclettes sont parfaitement construites. On n'a eu à utiliser, dans la compagnie d'essai, qu'un nombre très infime de pièces de rechange, malgré les circonstances très difficiles dans lesquelles se sont faites les manoeuvres et l'instruction à peu près nulle des hommes de la compagnie, qui n'avaient eu leur machine entre les mains que huit jours avant le départ.

Les pièces de rechange énumérées plus haut pourraient même être réduites de moitié avec une compagnie parfaitement instruite.

A propos de l'habillement et de l'équipement, l'auteur de l'article rappelle les observations auxquelles ont donné lieu les essais fait pendant

1. Décomposition électrique de l'eau; trop coûteux.

2. Acide sulfurique et fer (H. SO, + Fe Fe SO, + H2).

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L'hydrogène est aussitôt comprimé, réduit à 120 de son volume, et emmagasiné dans des tubes d'acier.

Le matériel mobile se compose de :

al Le ballon. b) La voiture à câble. c) Le fourgon transportant le ballon vide. d/ Les chariots portant les tubes.

a) Le ballon, enveloppe en soie ou baudruche, sphérique partout sauf un modèle d'essai en Allemagne.

b) La voiture à câble avec treuil et moteur à pétrole ou vapeur. Cable de 500-1000 m.

c) Fourgon, d'après divers modèles.

d] Chariot à tubes, porte un réservoir servant au remplissage. IV. EFFET DU FEU CONTRE LE BALLON.

Essais nombreux. Résultat : le feu d'infanterie ne fait pas de mal au ballon; le feu d'artillerie pas davantage à 500 m. et 800 m. d'élévation. V. ORGANISATION.

a) France. Appartient au génie. Station centrale de Meudon et 4 compagnies attachées aux 4 régiments du génie. En guerre 13 parcs d'armées ou de forteresses. Parc d'armée 3 officiers, 120 hommes, 28 voitures, soit : 1 voiture à câble, 6 chevaux,

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20 chars à tubes, suffisant pour remplir 10 ballons.

A l'échelon de combat se trouvent: câble, ballon, fourgons et 5 chars à tubes Au parc d'armée 2e échelon.

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4

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L'instruction se donne dans des cours spéciaux à Meudon.

b) Allemagne. 1884. Création d'une station d'essai, attachée à la Ire brigade de chemins de fer, à Berlin. 6 officiers, 141 hommes. station à Munich. 3 officiers, 30 hommes; pas d'autres détails.

1890. 2e

c Angleterre. Attaché au génie. 3 officiers, 50 hommes, 6 voitures;

ballon de 283 m3. – Dépôt de fabrication: 3 officiers, 6 hommes.

d) Italie. 2 compagnies attachées au génie. 2 officiers, 79 hommes, 9 voitures; ballon de 536 m3.

e) Autriche. Encore dans la période des essais.

4 parcs de

f) Russie. 1 parc d'instruction. 7 officiers, 88 hommes. 4 ballons captifs de 640 m3, 3 libres de 1000 m3 et 2 auxiliaires de 120 m3. forteresse à 6 ballons captifs de 640 m3 et 3 libres de 1000 m3. VI. EXPÉRIENCES DES DERNIÈRES GUERRES. Angleterre. Au Soudan, pas de détails, transport difficile.

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