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ter sur l'Assemblée nationale; mais, arrêtée tout à coup, et coupée par la cavalerie, à la tête de laquelle était le général Changarnier, elle se mit à fuir dans toutes les directions et disparut en un moment après quelques velléités de résistance.

Pendant ce temps, M. Ledru-Rollin, suivi de quelques représentants et d'un certain nombre d'artilleurs de la garde nationale, s'acheminait vers le Conservatoire des Arts-etMétiers, et pénétrait dans les salles de ce bâtiment pour y constituer une Convention.

Une barricade, formée à quelques pas de là pour protéger cet asile, était défendue par les artilleurs et par quelques hommes en blouse qui s'étaient joints à la manifestation.

Mais à l'aspect d'un détachement de gardes nationaux, les insurgés abandonnèrent la barricade et se réfugièrent dans le poste du Conservatoire, d'où ils firent feu sur les assaillants.

L'arrivée d'un régiment de la ligne termina promptement l'affaire.

Le bruit de la fusillade avait donné l'alerte aux nouveaux conventionnels, et ces messieurs, sans plus délibérer, s'étaient échappés en toute hâte, ne voulant point partager avec leurs partisans l'avantage de se faire tuer ou prendre.

Ainsi ce termina ce coup de main tenté par les Montagnards et médité avec leurs correspondants de province, car, le même jour, il y eut des troubles dans plusieurs villes et dans quelques bourgs.

Ce que voulait ce parti, tout le monde le sait, et personne ne devrait l'oublier.

De tous ces hommes, de tous ces chefs qui avaient fait la révolution de 1848 et qui, après avoir fait violence aux mœurs de la nation en imposant la république, tentaient encore d'autres révolutions, parce qu'ils n'étaient point au pouvoir, les uns furent poursuivis et condamnés, les

autres échappèrent à la justice en passant à l'étranger. La cause de l'ordre, de la paix publique et des lois venait de triompher à Paris.

La même cause triomphait à Rome par la valeur de l'armée française (1); l'autorité du pape était rétablie et la ville délivrée du régime d'oppression et d'anarchie sous lequel l'avaient si longtemps tenue les bandes révolutionnaires qui, de tous les points de l'Europe, étaient venues l'envahir.

Le succès de nos armes fut célébré dans tout le monde catholique, et l'on bénit le nom du prince qui avait engagé la France dans une si grande, si glorieuse et si pieuse entreprise.

L'administration éclairée, ferme et vigoureuse de LouisNapoléon produisait déjà ses fruits.

Tout se ranimait, tout se relevait, tout était en progrès; le commerce prenait un nouvel essor et atteignait le chiffre des temps les plus prospères.

Mais on se hâtait de jouir du bonheur présent, car on n'oubliait point qu'aux termes de la constitution le président de la république n'était élu que pour quatre ans et n'était rééligible qu'après un pareil intervalle.

Et l'on se demandait par qui pourrait être remplacé ce prince, qui n'était point l'homme d'un parti, mais l'homme de la France, qui, en si peu de temps, avait fermé tant de plaies, rendu tant de services, ramené la sécurité, la confiance, la richesse?

Et tous les hommes de bien, tous les patriotes sincères, tous les amis de la paix publique, de l'ordre et de la véritable iberté, n'avaient qu'une même pensée, n'exprimaient qu'un Iseul vœu : la révision de la Constitution, afin que le prince pût poursuivre le cours de son œuvre de régénération, et faire éclore tous ces germes de prospérité, de grandeur, semés par sa main libérale sur cette belle terre de France.

Puisse ce peuple, le premier du monde par sa gloire, par sa civilisation, par ses lois, par ses chefs-d'œuvre, par ses grands hommes, rester enfin tranquille au port!

Puisse-t-il, après avoir été si heureusement délivré, reporter ses pensées vers le maître de toutes choses, et chercher dans la religion cette force, cette vertu, ce désintéressement, cette sagesse, cette union si nécessaires et malheureusement si rares dans les républiques!

Sachons être chrétiens, c'est la principale affaire. La vie est courte, semée d'afflictions, exposée à de continuelles épreuves. Sur cette terre, qui n'est qu'une tente provisoire où campe l'humanité, tout tombe, tout passe, tout change, tout s'évanouit.

La patrie, la véritable patrie, est ailleurs.

O mon pays! cesse donc de t'agiter pour des intérêts d'un jour; écoute la voix de ce clergé si dévoué, si pieux, si éclairé qui te parle d'intérêts éternels, et qui n'aspire qu'à pouvoir dire de toi ces paroles du prophète, parlant de l'Eglise de Jésus-Christ: « Ouvrez les portes, laissez entrer la nation juste, la nation qui garde la vérité. » (ISAIE, chap. XXVI, v. 2.)

Passy, octobre 1850.

FIN DU TOME quatrième et dernier.

TABLE

DES CHAPITRES DU TOME IV.

t

Règne de Henri IV.

bat d'Arques.

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CHAPITRE LXXVIII.

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Com-

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Régence de Marie de Médicis. - Supplice de Ravaillac.

Révolte des calvinistes. Majorité du roi. — États-

généraux. Remontrances du Parlement. - Mariage du roi. — Guerre civile.

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Assassinat du Maréchal d'Ancre. - Condamnation et supplice de sa femme.
-Ministère de Richelieu. - Défaite des calvinistes.

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Soumission de La Ro-

chelle. Succès des armes françaises dans le Piément. — Intrigues de la reine-

mère. Fuite de cette princesse qui se retire à Bruxelles. — Révolte de Gas-

ton d'Orléans.

Condamnation et supplice du duc de Montmorency. - La

guerre est déclarée à l'Espagne. Saint Vincent-de-Paul. - Fondation de l'A-
cadémie française. · Conspiration contre le cardinal de Richelieu. — Conti-
nuation de la guerre. Nouvelles menées de Gaston. Exécution de Cinq-
Mars et de Thou.
Soumission du Roussillon. - Mort de Marie de Médicis à

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Cologne.Mort de Richelieu. Mort de Louis XIII.

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Règne de Louis XIV. - Régence d'Anne d'Autriche. — Victoire de Rocroi. — Mi. nistère de Mazarin. — Jansénisme. — Victoire de Fribourg, de Nordlingue, de Lens. Paix de Westphalie. Guerre civile de la Fronde. - Révolte du

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- Triomphe de Turenne. — Paix.

des Pyrénées. Mariage du roi avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche. Condé rentre en grâce. Mort de Mazarin. Progrès du commerce et de l'industrie en France. Conquête d'une partie de la Hollande. - Coalition de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Angleterre contre la France. - Abandon des places conquises dans la Hollande. Conquête de la Franche-Comté. - Mort de Turenne. Continuation de la guerre. Paix de Nimègue. — Déclaration

du clergé de France. — Différend avec le Saint-Siége.— Révocation de l'édit de

Nantes. Ligue d'Augsbourg. Nouvelles guerres. · Révolution en Angleterre. - Paix de Ryswich. Le duc d'Anjou monte sur le trône d'Espagne.Villars sauve la France

Guerre dite de la succession. - Victoires et revers. à Denain. - · Paix d'Utrecht. - Mort de Louis XIV.

CHAP. LXXXI. - Pag. 122.

Règne de Louis XV. - Régence du duc d'Orléans. Déplorable état des finances. Law. - Peste de Marseille. - Sacre du roi. — Mort du régent. — Mariage du roi.-Ministère du cardinal de Fleury. —-Obstination des jansenistes. -Convulsionnaires.- Opposition du Parlement. Guerre avec l'Autriche. — Conduite héroïque de Marie-Thérèse. -Mort du cardinal de Fleury - Continuation de la guerre. — Paix d'Aix-la-Chapelle. - Attentat du Parlement de Paris contre l'autorité ecclésiastique. — Violation de la paix par l'Angleterre. -Nouvelles guerres. - Paix de Paris. Attentat de Damiens sur la personne du roi. Affaire des jésuites. Expulsion de cette compagnie. - Écrits des philosophes contre la religion. - Condamnation de ces ouvrages par le clergé. - Condamnation du clergé par le Parlement. - Plaintes et avertissements du Réunion de la Corse à la France. Création d'un nouveau Parle

clergé. ment.

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- Caractère de ce prince. — Turgot. — Necker. Règne de Louis XVI. -Guerre d'Amérique. Assemblée des notables. - Opposition du Parlement. - Étatsgénéraux. - Serment du Jeu de Paume. Prise de la Bastille. Réformes. Constitution civile du clergé. · Fuite et arrestation du roi. — Assemblée législative. Emigration. Commencement des hostilités de la part des puissances étrangères. 10 août 1792 prise des Tuileries. Louis XVI et sa famille sont enfermés au Temple. · Massacres dans les prisons. Convention nationale. Abolition de la royauté. Condamnation et exécution de Louis XVI.

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Armement des puissances contre la France. Défaite de Dumou-
Arrestation des girondins. - Charlotte

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riez. Insurrection à l'intérieur, Corday. Invasion du territoire français. Terribles efforts de la Convention.

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