Page images
PDF
EPUB

PASICRISIE.

TROISIÈME SÉRIE.

COURS ET TRIBUNAUX DE BELGIQUE.

1895.

III PARTIE.

JUGEMENTS DES TRIBUNAUX.

Les formalités exigées par la loi ayant été remplies, tout contrefacteur

[blocks in formation]

PASICRISIE BELGE

RECUEIL GÉNÉRAL

DE LA JURISPRUDENCE

DES

COURS ET TRIBUNAUX

DE BELGIQUE

EN MATIÈRE CIVILE, COMMERCIALE, CRIMINELLE, DE DROIT PUBLIC

[merged small][merged small][merged small][ocr errors]

RÉDACTEURS MM. Ch. MESDACH de ter KIELE, procureur général, et L. MÉLOT, premier avocat général
près la cour de cassation.

[blocks in formation]

:

RÉDACTEUR M. Constant CASIER, conseiller à la cour de cassation, avec la collaboration
de plusieurs magistrats des cours de Bruxelles, de Gand et de Liège.

[blocks in formation]

REDACTEURS: MM, Émile de BRANDNER, président honoraire à la cour d'appel de Bruxelles, et J. SERVAIS,
avocat général près la cour d'appel de Bruxelles,

avec le concours de plusieurs membres des tribunaux de première instance et de commerce,

[blocks in formation]

RÉDACTEUR M. J. SERVAIS, avocat général près la cour d'appel de Bruxelles.

:

avec la collaboration de magistrats des cours et tribunaux de France, de Hollande, du G.-D. de Luxembourg, etc.

[blocks in formation]

DIRECTEUR : M. J. SERVAIS, avocat général près la cour d'appel de Bruxelles.

III PARTIE.

JUGEMENTS DES TRIBUNAUX.

BRUXELLES

BRUYLANT-CHRISTOPHE & Cie, ÉDITEURS
Successeur : Émile BRUYLANT

67, RUE DE LA RÉGENCE

Rec. Sept: 10, 1900.

[blocks in formation]

(1) Ce jugement est frappé d'appel.

Les prévenus, pour établir le caractère légal de leurs opérations, argumentaient de ce qu'il est permis de prêter habituellement sur titres ou sur meubles incorporels, de ce que l'article 306 du code pénal n'a pour objet que de protéger les montsde-piété et enfin de ce que la loi sur les warrants aurait été sans utilité si elle n'avait dérogé à l'article 306 du code pénal.

Cette thèse ne pouvait être adoptée.

Il n'était pas question, en l'espèce, de prêts sur titres, mais bien de prêts sur meubles corporels rentrant directement dans la catégorie de ceux

La loi du 18 novembre 1862 déroge à l'article 306 du code pénal et permet à chacun de créer sans autorisation une maison destinée à émettre des warrants et cédules, à prêter sur ces titres ou sur les marchandises représentées par eux; celle dérogation n'existe que s'il s'agit de marchandises et non d'objets mobiliers déjà plus ou moins défraichis par l'usage et non susceptibles d'être mis dans le commerce ordinaire, alors surtout que ces objets appartiennent à des particuliers ne pratiquant pas le commerce de choses semblables (1).

qu'avaient en vue les auteurs de la loi du 16 pluviôse an XII: « On sait que le premier établissement (mont-de-piété) fut formé à Pérouse vers le milieu du xve siècle; il avait pour objet de soustraire les malheureux à la cupidité des usuriers: ceux qui manquaient d'argent pour leur subsistance journalière et celle de leur famille, y trouvaient à emprunter de légères sommes sans intérêt en y laissant seulement un gage pour la sûreté du prêt. Ceux qui étaient obligés d'emprunter des sommes plus considérables pour soutenir leur commerce et leur crédit, y trouvaient aussi des secours en déposant pareillement un gage et en payant seulement pour

« PreviousContinue »