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Le visiteur qui parcourt les salles, les préaux, l'enclos de la Maison-Mère, constate avec édification la grande place que tient le Cœur de Jésus dans la vie des religieuses qu'abrite ce lieu béni. Sa statue s'offre partout aux regards et proclame que le seul Maître, le seul propriétaire de cette terre privilégiée est le Roi immortel des siècles.

Les derniers mois que la Mère Coupris passa sur la terre furent sanctifiés par de perpétuelles souffrances physiques. Le corps était brisé, mais l'âme demeurait vaillante. Le 16 mars 1901, elle s'endormit dans le Seigneur, pleine de jours et de mérites, dans la soixante-troisième année de sa vie religieuse, et la vingt-quatrième de son généralat.

Sa mort fut un deuil diocésain. L'évêque de Laval, Mgr Geay, voulut présider les funérailles et donner un dernier salut, du haut de la chaire, à la vénérable religieuse qui avait tant fait pour son diocèse. Ce prélat, dont la parole était si littéraire et toujours si agréable à entendre, s'éleva jusqu'aux accents de la plus haute éloquence. On sentait que ses lèvres parlaient de l'abondance du cœur. Il célébra successivement les qualités naturelles et les vertus surnaturelles de la vénérée défunte.

Et d'abord la dignité de sa personne. « Vous la voyez encore, s'écria-t-il, avec sa taille imposante, ses manières gracieuses, son visage réfléchi qui commandait le respect à ses Filles et même aux étrangers. Elle était polie, comme nous avons connu, dans notre enfance, des prélats et des religieuses dont la politesse, grande et simple, rappelait le siècle de Louis XIV et l'Evangile de Notre-Seigneur.

Ce qui transparaissait à travers cette dignité, c'était sa maternité : on l'abordait comme une mère. Depuis le plus petit enfant qui se jetait dans ses bras jusqu'à la plus obscure de ses Filles, tous étaient attirés par son sourire inexprimable, indéfinissable, son sourire de mère. Et son bon sens ? Et sa loyauté, qui les dira? Cette femme admirable ouvrait sa pensée comme un trésor; on pouvait y puiser sans craindre d'être trompé. Sa parole était d'or, et quand elle l'avait donnée, on pouvait y croire.

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