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Bulletin des mouvements de troupes ordonnés par le Ministre le 11 fructidor an XIII.

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CHAPITRE VII

Mobilisation de l'artillerie.

Nous croyons devoir citer la pièce suivante, bien que d'une date très postérieure à 1805, parce qu'elle fera comprendre comment l'Empereur entendait la substitution d'un nouveau système d'artillerie à l'ancien.

Procès-verbal du Conseil d'administration de l'artillerie.

Séance du 1 mars 1810.

Sont présents (1):

Le Ministre de la guerre.

Le comte ANDRÉOSSY, conseiller d'État.

Le comte GASSENDI, conseiller d'État.

Le général comte LARIBOISIÈRE.

Le Ministre de la guerre donne lecture du projet de règlement général sur l'artillerie.

Sa Majesté fait les observations et prescrit les dispositions suivantes :

Ce projet est un projet illusoire qui n'est qu'une vaine théorie, et ne peut déterminer la conduite à tenir.

(1) Le colonel d'artillerie NEIGRE a assisté à cette séance et à plusieurs autres présidées par l'Empereur.

Dire qu'il n'y aura pas de pièces de 16 lorsqu'il existe une quantité considérable de pièces et de munitions de ce calibre, dire qu'il n'y aura pas de pièces de 8 et de 4, de mortiers de 12 pouces, d'obusiers de 6 pouces, est-ce dire qu'il faut fondre et vendre ces bouches à feu? ou veut-on dire que le Ministre ne commandera plus d'affûts de 16, de 8 et de 4, etc...? c'est-àdire qu'on veut rendre inutile à peu près tout ce qui existe. L'avantage d'une pièce de 6 sur une pièce de 4, du nouveau système sur l'ancien, n'est pas assez grand pour qu'on doive sacrifier un immense matériel et compromettre la sûreté présente des frontières et de l'armée. Il y a donc incohérence dans ce décret et dans celui de l'an xi.

Lors de l'établissement du système de Gribeauval, le système de l'artillerie était incomplet; on charriait à la suite de l'armée une infinité de calibres; une réforme était nécessaire.

Elle a été exécutée en 30 ou 40 années de paix et dans un temps où l'alliance avec l'Autriche et les circonstances de l'Europe autorisaient à regarder la guerre comme très éloignée. Gribeauval n'ayant pas l'autorité suprême et étant contrarié par de nombreuses et puissantes factions, dut tout supprimer et tout faire fondre, autrement l'esprit de parti aurait pu parvenir à ramener aux anciennes pièces. Rien de pareil ne subsiste aujourd'hui.

Il faut en ce moment garder ce qu'on a et se borner à régler les commandes de cette année sur le système qu'on veut avoir par la suite.

Ainsi on dirait qu'il ne serait plus fait de pièces de 4, mais on commanderait des affûts.

On suppose qu'il faut donner des pièces de 3 ou de 4 à 200 régiments. Il faut avoir un excédent d'un tiers en sus. Il faudrait donc ordonner de mettre en état un équipage de 600 pièces avec leurs affùts. On composera cet équipage d'abord de toutes les pièces de 3 que l'on a, ensuite d'un supplément de pièces de 4 suffisant pour compléter le nombre de 600 pièces. Ceci réglé ne donnera aucun embarras au Ministre de la guerre, et l'on ne dira plus qu'on ne peut pas exécuter les ordres de Sa Majesté.

Il n'y a que des pièces de 6 à l'équipage d'Italie, et il y en a assez pour le former: il faut ordonner de mettre en état une

telle quantité de pièces de 6 nécessaires, pour qu'il soit complet avec 2 affûts par pièce, ou 3 affûts par 2 pièces et les caissons nécessaires. On laissera le surplus en réserve à Alexandrie, Fenestrelle et Gênes.

Il faut procéder de même pour le Rhin en comptant le Haut et le Bas-Rhin. On mettra aux équipages de cette armée le plus possible de pièces de 8, avec les affùts, caissons, munitions, etc., prêts à entrer en campagne.

On fera la même chose pour les pièces de 12 et les obusiers. On dirait ensuite qu'il ne sera plus fondu de pièces de 8 et qu'il ne sera plus fait d'affûts pour ce calibre que sur autorisation et afin de compléter le nombre porté dans l'équipage jusqu'au remplacement complet du 8 par le 6.

On dirait qu'il ne sera plus fondu aucun nouvel obusier de 7 pouces et qu'on ne fera des affûts que pour monter ceux qui existent.

On fera de même pour l'équipage de siège.

Ces dispositions seraient le budget du matériel de 1810.

Dans un autre titre, on établirait les bases du système et on dirait qu'il n'y aura plus que des pièces de 3, de 6 et de 12, des obusiers de 5 pouces 6 lignes et des licornes et obusiers en petit nombre et dans la plus grande portée possible. On prescrirait de faire des modèles d'affûts droits avec leurs coffrets et tous les détails, pour être soumis l'année prochaine au comité.

L'avantage du système serait d'aller au plus pressé et de s'assurer qu'on aura, en bon et muni du nécessaire, tout ce qu'il faut avoir pour compléter l'artillerie de campagne. S'il y a des dépenses à faire cette année, elles doivent avoir objet de maintenir et de compléter cet équipage.

On arrivera ensuite et en peu d'années à un système définitif. Peut-être serait-il mieux de ne pas établir ce sytème dans le décret et de le discuter dans un comité d'artillerie où l'on examinerait les bases du système de Gribeauval et des systèmes adoptés par les étrangers, l'angle sous lequel on peut tirer, la construction des affûts, leur poids et celui des pièces; ce travail servirait aux expériences à faire pendant l'année.

Ainsi, en résumé, il faut que le Ministre fasse un rapport sur ces données, en assurant d'abord l'existant au 1er avril, comme si l'on supposait qu'on dùt avoir la guerre à cette époque.

L'inconvénient du décret de l'an xi résulte de ce que, pressé par le besoin, on n'a pas assez approfondi la matière. Il faut d'abord pourvoir à tout ce qui est nécessaire. On s'occupera ensuite de la théorie dont la discussion doit employer des années.

La séance est levée.

Certifié conforme :

Le Ministre Secrétaire d'État,
Signé Duc de BASSANO.

Le Premier Inspecteur général au Directeur d'artillerie de Metz. 8 fructidor an XIII (26 août 1805).

Je vous préviens, Monsieur, qu'il passera à Metz, du 25 au 30 de ce mois, environ ..... chevaux non attelés. Vous remettrez à l'officier d'artillerie qui commande cet équipage tout ce qu'il pourra atteler des effets d'artillerie portés sur l'état que je vous ai marqué, le 7, de faire mettre en état de service. Vous m'enverrez l'état détaillé de ce que vous lui aurez remis.

SONGIS.

Le Premier Inspecteur général de l'artillerie
au Directeur d'artillerie de Metz.

Du 8 fructidor an XIII (26 août 1805).

Le Ministre ayant ordonné une levée de 5,000 chevaux du train, Colonel, vous voudrez bien passer de suite des marchés pour la confection de leurs harnais, pour lesquels il va être envoyé des fonds. Je vais envoyer un officier du train pour la surveillance de ces travaux, pour lesquels je recommande la plus grande diligence. Je vous prie de m'envoyer de suite la note de ce qu'ils coûteront, et de me rendre compte des mesures que vous aurez prises pour l'exécution de cet ordre.

Si vous avez en magasin des harnais, ce serait autant de moins à confectionner.

SONGIS.

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