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Il résulte de l'état ci-dessus que le total des avances du munitionnaire excède en ce moment 26,000,000, non compris l'avance de 3,000,000 qu'il est en droit d'exiger d'après son marché.

D. (1)

Le munitionnaire des vivres-viande Delannoy à l'Empereur. Paris, le 12 mai 1806.

Sire,

J'ai fait d'inutiles efforts pour, en hypothéquant le reste de mes biens, renouveler mes engagements; la suspension de payement du munitionnaire général des vivres-pain m'en a ôté les moyens.

Les 4,000,000 de biens nationaux qui m'ont été donnés en payement au lieu de numéraire ont complété ma ruine. Je suis forcé de suspendre mes payements, quoique j'aie pour plus de 6,000,000 de biens et que je n'aie que pour 4,800,000 francs d'engagements.

J'ai la consolation de savoir que Votre Majesté a été contente de mon service. Je viens de prévenir le Ministre directeur de la guerre, que j'étais forcé de le cesser, mais qu'il était assuré au camp de Boulogne jusqu'au 20 de ce mois, et dans les divisions pour les prisonniers de guerre, jusqu'à la même époque.

J'ai adressé à ce Ministre un état exact de ma situation; j'en joins ici le double. Votre Majesté reconnaîtra que loin que je sois débiteur, je serai encore créancier de fortes sommes lorsque Votre Majesté aura prononcé sur mes indemnités.

Sire, quelles que soient mes pertes, mes créanciers reconnaîtront qu'ils n'ont rien à perdre, et j'espère que j'en obtiendrai le temps dont j'ai besoin pour vendre assez de biens-fonds pour faire face à tout. Ce qui me restera, Sire, et toute mon existence seront constamment consacrés à Votre Majesté.

DELANNOY (2).

(1) Archives nationales, AF, 1174. (2) Ibid.

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1805. I.

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Suivant les comptes rendus, il est dû) Le 1er semestre de l'an XIII.

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Les fournitures aux hôpitaux pendant le 1er trimestre 1806 s'élèvent, savoir:

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TOTAL des sommes dues pour le service des hôpitaux.

280,809 82

A déduire :

Somme reçue du payeur à Boulogne, à-compte de ce qui est dû sur le service de l'an xI..... Reste à porter au crédit du munitionnaire

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TROP REÇU à l'époque du 30 avril.

267,610 87

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DELANNOY.

OBSERVATIONS. En vertu de mon marché, je réclame une indemnité tant pour la fourniture que j'ai faite à la Grande Armée pendant sa route de Boulogne à la frontière, fourniture à laquelle je n'étais tenu que pour l'approvisionnement d'un mois que j'avais fait sur le Rhin, approvisionnement qui est resté à ma charge. Cette demande, dont je vais remettre les pièces justificatives, me constitue en définitive créancier du Gouvernement de 600,000 à 700,000 francs, au lieu d'être débiteur. (Archives nationales, AFIV, 1174.)

Certifié véritable à Paris, le 12 mai 1806.

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CHAPITRE X

Service d'état-major.

Le colonel Vallongue, chargé des détails du Grand État-Major

général.

25 ventôse an XII (16 mars 1804).

Exercice sur les reconnaissances proposé aux officiers du Grand État-Major général par le chef de brigade du génie Pascal VALLONGUE, chargé en chef des détails du Grand État-Major général.

On suppose que l'ennemi occupe Saint-Omer et qu'un corps de 25,000 hommes, qui n'a point encore dépassé la ligne de l'Aa, se dispose à se porter sur Aire pour en faire le siège.

Le corps d'armée destiné à défendre cette place, fort d'environ 20,000 hommes (20 bataillons et 15 escadrons), occupe la Lys, entre Aire et Thérouane, ayant une forte avant-garde sur l'Aa, pour éclairer les desseins de l'ennemi et s'y opposer avec vigueur, sans compromettre sa retraite sur le corps d'armée.

On demande quelle est la position que, dans le mois de germinal, cette avant-garde, forte de 6,000 hommes, dont 5 bataillons et 8 escadrons, doit prendre pour défendre les routes d'Aire et de Thérouane, et disputer, au besoin, le passage de la rivière d'Aa, que l'ennemi pourrait tenter sur son front ou sur son flanc gauche.

A cette avant-garde se trouveront deux compagnies d'artillerie légère et six pièces de position avec un parc attelé.

Le chef de bataillon Lejeune, le capitaine Levaillant et le

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