Par décision du Ministre du 18 pluviôse an xII (8 février 1804), les employés civils des bureaux du Grand État-Major général portent l'habit bleu à la française avec le bouton de l'État-major général. Le Conseiller d'État, Directeur général des postes, à M. Denniée, secrétaire général du département de la guerre. Paris, le 13 fructidor an xi (31 août 1805). J'apprends, Monsieur, que l'armée expéditionnaire sous Boulogne a reçu l'ordre de se diriger sur Strasbourg et autres places environnantes; que plusieurs divisions sont déjà en marche, emmenant avec elles les employés qui leur sont attachés; et qu'enfin, l'armée doit être réunie sur le Rhin pour le 1er vendémiaire an XIV. Veuillez me faire connaître incessamment, s'il est possible, l'itinéraire des différents corps et leurs lieux de séjour en route, afin que l'on puisse diriger en connaissance de cause les dépêches de Paris pour l'armée, de manière à ce que les lettres et paquets puissent être distribués dans le trajet et ne point éprouver de retard. J'ai l'honneur de vous saluer. LAVALETTE. En note: Je prie M. Gérard de voir s'il convient de satisfaire à cette demande. 13 fructidor an XIII. DENNIÉE. Le Conseiller d'État, Directeur général des postes, Paris, le 4 jour complémentaire an XIII (21 septembre 1805). Monsieur le Maréchal, Je vois, par le tableau que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'adresser de la composition de la Grande Armée, que celle de Hanovre, commandée par M. le maréchal Bernadotte, forme le 1er corps, et que l'armée française en Hollande, commandée par M. le général Marmont, forme le second corps. L'administration avait, près chacune de ces armées, un établissement particulier de postes composé d'un bureau principal et de plusieurs divisionnaires, avec le nombre d'employés et de sous-employés nécessaires pour en assurer le service; tous ont suivi l'armée à laquelle ils étaient attachés et ils sont encore en activité. D'un autre côté, les préposés en chef, employés et sousemployés du service de l'Armée des côtes, devenue Grande Armée, ont reçu l'ordre d'accompagner les divisions dans leur marche, et le bureau principal est présentement à Strasbourg. Voilà donc trois établissements particuliers de postes pour une même armée cet état de choses doit-il subsister? Faudra-t-il amalgamer ces établissements ensemble, et n'en faire qu'un? Telle est la question que j'ai l'honneur de soumettre à Votre Excellence, en la priant de vouloir bien me faire connaître sa décision. J'observe que si l'armée franchit la frontière et prend un grand développement, une seule direction générale suffira peutêtre difficilement à toutes les parties du service. J'ai l'honneur de vous saluer. En note, de la main de Berthier : LAVALETTE. Monsieur Vallongue, il faut organiser un seul service, la direction générale serait au quartier général de l'Empereur avec des subdivisions dans chacun des corps d'armée. Il faut une organisation particulière pour Boulogne. Maréchal Berthier. Le chef de l'état-major général fera la répartition suivante des 77 gendarmes et officiers qui suivent la marche de l'armée : 20 gendarmes. Tourtelot, maréchal des logis, pour les commander, sera compris dans le nombre. Ce détachement partira demain de Dunkerque pour aller rejoindre à Cassel la 1re division, à laquelle il est attaché. Le général Bisson en sera prévenu et donnera les ordres pour le service de la gendarmerie pendant la route. 19 gendarmes, le lieutenant Jeannis partiront demain 12 d'Ambleteuse et suivront la 2e division, à laquelle ils sont attachés. Le général Friant leur donnera les ordres pour leur service pendant la route. Le lieutenant Jeannis, qui est maintenant à Dunkerque, joindra de sa personne la 2e division à Watten. 19 gendarmes et Arnould, maréchal des logis, partiront le 13 d'Ambleteuse, avec la 3e division. Le général Gudin donnera des ordres pour leur service pendant la route. Les 17 gendarmes, y compris le capitaine Saulnier, le quartier-maître... partiront d'Ambleteuse le 14, avec la colonne du quartier général. L'adjudant général Hervo donnera les ordres pour leur service pendant la marche. Cette répartition de gendarmerie sera invariable. Les 20 hommes que le capitaine Saulnier a désignés pour rester, en conséquence des ordres du Ministre, seront réunis à Ambleteuse le 14. Le capitaine Saulnier leur donnera des ordres pour empêcher la désertion des marins bataves, empêcher la dégradation des camps, maintenir la police et observer les étrangers; et il répartira ces 20 gendarmes dans les postes qu'il jugera convenables pour remplir cet objet. Le Maréchal, (1) En entier de la main du Maréchal. DAVOUT. CHAPITRE XI Service topographique. Le général Léopold Berthier, chef de l'état-major de l'armée de Hanovre, au Ministre de la guerre. Au quartier général, à Hanovre, 22 thermidor an x1 (10 août 1803). Citoyen Ministre, Je vous avais mandé par ma précédente, ainsi qu'au général Sanson, que je n'avais trouvé dans ce pays aucune ressource en topographie. J'ai à vous apprendre avec satisfaction que les ingénieurs géographes, en faisant leurs tournées et questionné les baillis, ont appris qu'il y a trente ans, une carte générale du pays de Hanovre avait été levée par ordre du roi d'Angleterre. D'après les renseignements qu'ils m'ont donnés, j'ai demandé d'une manière positive aux membres du gouvernement ce qu'est devenue cette carte. Ils m'ont alors avoué qu'effectivement elle existe, mais qu'il n'y en a que trois copies de faites à la main, dont une a été envoyée en Angleterre, une autre remise à la régence et la troisième à la chancellerie. Ces deux dernières ont été emportées avec les papiers de l'état-major de l'armée hanovrienne, et sont en ce moment dans le Mecklembourg. Le gouvernement actuel vient d'écrire afin que les archives lui soient envoyées, ainsi que ces deux cartes. Je ne doute nullement que dans peu de jours nous n'en soyons possesseurs ; ce qui sera un ouvrage précieux, et nous mettra à même de remplir en peu de temps les vues du gouvernement pour la levée de la |