qu'en les couvrant de forêts de pin maritime. La prohibition de détruire les forêts qui fixent les dunes était donc indispensable, pour empêcher le littoral d'être enseveli sous les sables. Les marais, les étangs et les rizières, lors de leur dessèchement partiel ou total, soit par les chaleurs de l'été, soit par la main de l'homme, exhalent des miasmes qui, emportés par le vent, répandent la fièvre à une distance souvent de plus de 10 kilomètres, à moins qu'ils ne rencontrent sur leur passage quelque forêt au contact de laquelle ils perdent leurs propriétés funestes. Les marais salés des bords de la Méditerranée ainsi que les étangs de la Sologne, de la Dombe et de la Bresse donnent la fièvre à la population environnante, parce que les forêts qui entouraient leurs rives ont été fatalement détruites. Dès lors on comprend que la salubrité pu blique exige la conservation des forêts encore existantes entre les centres de population et les foyers d'effluves fiévreux. § 6. Observation. A la lecture de la loi du 18 juin 1859, on se sera peut-être demandé pourquoi le gouvernement ne doit pas s'opposer au défrichement des bois particuliers, pour assurer l'approvisionnement de la consommation locale en produits ligneux. C'est qu'il doit parer au déficit provenant de ces défrichements, d'un côté, en reboisant les montagnes, et d'un autre, en augmentant la production de ses forêts domaniales par leur conversion en futaie. FIN. |