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deux délibérations; l'une prise conjointement par les Villages d'Étalentes, Melleron, St.Berging, Montmoyen, Beaunotte, Origny Quémigny, Quéminerol, Cone, Beaulieu 9 Moitron, Bellenod, Duème et Mauvilly, contenant l'expression des sentimens de respect et de reconnoissance pour l'ASSEMBLÉE NATIONALE, et de soumission à ses Décrets; la seconde portant l'adhésion particulière aux Arrêtés du 4 Août; l'établissement d'une Milice Nationale, et l'offre de verser une somme de 20,000 liv. dans la caisse de l'Emprunt National. Sur l'observation qu'a faite un des Membres, que cet argent étoit entre les mains des Receveurs-Généraux de la Province, le Président a été autorisé à demander au Premier Ministre des Finances la translation de ce dépôt de la caisse du Receveur des Domaines, à celle de l'Emprunt National.

A l'envoi de ces pièces étoit jointe une Lettre énonçant une souscription patriotique, encore trop modique pour être présentée à l'ASSEMBLÉE NATIONALE;

Une Adresse des corporations d'Arts et Métiers de la Ville de Toulouse, qui demandent à conserver leurs anciens statuts et pri

viléges, disant que le régime contraire rendroit leurs ateliers déserts;

Une Délibération des Citoyens de tous les Ordres de la Ville de Pezenas, portant adhé sion aux Arrêtés de l'ASSEMBLÉE NATIONALE, et l'expression du plus tendre et du plus respectueux attachement pour leur bon Roi; elle annonce une souscription patriotique de la même Ville :

Une Délibération de la Compagnie de l'Arquebuse de Provins, qui déclare renoncer à ses priviléges utiles;

Une Adresse de félicitation et d'adhésion des Curés et Habitans de la Paroisse de Saint Pierre de Lanneray, et des Villes et Paroisses de Pousauge et vieux Pousauge; cette dernière demande un Siége Royal.

Une Délibération de la Commune de Romans, et des Forains qui y payent des impo sitions, par laquelle ils invitent toutes les Municipalités de la Province à une association dont le but est, 1o. de défendre jusqu'au dernier soupir les Arrêtés de l'ASSEMBLÉE, de s'y conformer rigoureusement; et cependant, jusqu'à ce que de nouvelles Lois ayent remplacé ou modifié les anciennes, de ne poing

souffrir qu'elles soient impunément violées ; 2o. d'engager tous les Citoyens à acquitter surle-champ les arrérages dus sur les droits du Roi; à payer, à l'époque du premier Janvier, les six premiers mois des impositions de l'année prochaine, et à celle du premier Juillet, les six derniers, et à prendre des mesures pour empêcher la stagnation des deniers pu

blics dans la caisse des Trésoriers :

Une Adresse de félicitation du Bourg du Saint-Esprit-les-Bayonne, à laquelle est jointe la demande d'une Municipalité.

Un Mémoire du Clergé d'Alsace, et un extrait des Délibérations des Chambres Ecclésiastiques de Strasbourg et VVeissembourg, Diocèse de Spire, par lesquels le Clergé qui les compose, déclare ne pouvoir adhérer aux Arrêtés pris le 4 Août et jours subséquens, n'ayant pas donné à cet égard des pouvoirs suffisans à ses Députés, et supplie l'ASSEMBLÉE de prendre en considération les motifs déduits dans le Mémoire. Un Membre a observé que cette Adresse, contenant un Acte de protestation contre les Décrets de l'ASSEMBLÉE, ne devoit pas être admise, mais renvoyée.

Après une courte discussion dans laquelle un Membre a observé que, selon les apparences, cela regardoit une des observations qui nous avoient été proposées par le Roi relativement aux Princes de l'Empire, un autre que le Clergé d'Alsace devoit confondre ses intérêts dans ceux de la Nation; un dernier enfin, qu'il n'y avoit point de protestation prononcée.

On a demandé l'ajournement, et il a été décidé qu'il auroit lieu.

On a fait ensuite l'énumération des diverses offres patriotiques dans l'ordre qui suit:

Une Demoiselle de Nîmes, qui garde l'anonyme, offre à l'ASSEMBLÉE NATIONALE, par l'organe d'un Député de cette Ville, le fruit de ses épargnes de Demoiselle, qu'elle destinoit à sa parure, et dont elle fait le sacrifice aux besoins de l'État; une lettre-de change de 303 liv. est jointe à la Lettre.

M. Samoy, Curé de Carcassone, Député, a fait hommage à la Nation d'une somme de mille livres.

M. Angeoin, Invalide à Blois, fait offre d'une somme de 200 livres, dont il envoie une quittance sur le Trésorier des Invalides.

M. Edelmann, auteur de pièces pour le clavecin, offre un billet de loterie et son coupon, de la valeur de 520 liv. Le billet et le coupon sont joints à la Lettre.

M. Navier, Bourgeois de Paris , après divers Projets qu'il propose concernant des dons patriotiques à faire, termine sa Lettre par ces mots : « Si l'ASSEMBLÉE refuse mes Projets, et n'accepte que des dons volontaires, je ferai remise d'une année d'arrérages sur le Roi, qui montent à 1400 l.; j'aurai l'honneur d'en envoyer les quittances signées pour les six derniers mois de 88, et les six premiers de 89, à la personne qui sera chargée de recouvrer les dons volontaires. »

M. Albert, propriétaire des bains méridionaux établis à Paris, quai d'Orsay, offre à l'ASSEMBLÉE le centième de son bien, montant à trois cent mille livres.

M. Mangin a fait hommage d'une somme de mille écus sur ce qu'il sollicite pour ouvra ges faits à Saint-Sulpice ; et en annonçant le même sacrifice sur tout ce qui lui est dû, il déclare que son offre pourra compléter la somme de dix mille livres.

MM, les Officiers du Bailliage de Loudun

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