Page images
PDF
EPUB

fléau supérieur est la même que pour la balance à plateaux suspendus; en revanche, les couteaux du fléau de guide sont placés de côté, et le couteau de milieu se compose de deux moitiés placées en sens opposé et jouant dans des crapaudines posées verticalement.

Dans les balances de cette sorte qui se trouvent jusqu'à présent dans le commerce, le fléau de guide est ordinairement trop faible, attendu qu'il ne consiste qu'en une mince tige de fer, de sorte qu'il peut facilement se plier, ce qui modifie la longueur des bras de levier. Aussi les vérificateurs des poids et mesures doivent-ils veiller à ce que le fléau de guide ait une force suffisante. Pour les petites balances, il doit avoir une épaisseur de 4 millimètres au moins; pour les grandes, destinées aux charges de 10 kilogrammes et plus, l'épaisseur doit être de 6 millimètres au moins. Comme les couteaux doivent être en acier, les pièces médiane et terminales du fléau de guide doivent être solidement jointes aux autres parties du fléau.

Art. 5. Balance Westphal. Cette balance n'est qu'une modification de la précédente. Le fléau de guide inférieur se compose de deux parties distinctes. Chacune de ces par

ties est bifurquée à ses denx extrémités, et chaque branche porte une crapaudine en acier. Au milieu, les quatre crapaudines s'appuient contre deux couteaux qui doivent être sur une ligne droite, perpendiculaire à l'axe du fléau de guide; les deux couteaux qui se trouvent du même côté du fléau

de guide sont placés en sens inverse. De même, les quatre branches extérieures portent des crapaudines qui s'appuient contre des couteaux, également dirigés en sens opposé, des tiges verticales. Dès que les bras du guide inférieur ont la même longueur que ceux du fléau supérieur de la balance, et que les deux tiges de jonction ont également une longueur égale entre elles, c'est-à-dire lorsque les deux leviers et leurs tiges de jonction forment un parallelogramme parfait, le parallelisme du mouvement des plateaux est assuré. Or, si les couteaux et les crapaudines s'usent, surtout aux bras de levier inférieurs, il en résulte que les couteaux ne s'appuient plus sur les crapaudines d'une manière sûre et égale. Il se produit ainsi d'autres axes de contact, qui ne sont plus justes, et la balance, avec un poids égal, doit prendre des positions différentes suivant que l'on déplace la charge sur les plateaux. Aussi faut-il, avec cette balance, veiller avec beaucoup de soin à ce que les couteaux et les crapaudines soient confectionnés avec de l'acier suffisamment trempé, afin que l'usure ne se produise pas trop vite.

Art. 6. Balance Pfanzeder (appelée souvent aussi balance Pfitzer). Dans cette balance, le fléau supérieur à bras égaux se bifurque de chaque côté en deux branches munies de couteaux, qui forment chacun les deux points d'appui

[graphic]

extérieurs des supports de plateaux. Les deux couteaux de chaque bras du fléau sont placés sur une ligne droite perpendiculaire à l'axe du fléau; en outre, sur la même ligne droite se trouve encore un couteau médian, qui est relié par une tige verticale avec le couteau extérieur de l'un des leviers de guide. Les deux leviers de guide ont à peu près la moitié de la longueur du fléau supérieur de la balance, et leurs couteaux intérieurs forment chacun un troisième point d'appui pour le support du plateau opposé. Lorsque le fléau de la balance et les deux leviers de guide ont les bras de longueur égale et que les deux guides sont égaux

[blocks in formation]

entre eux, le parallélisme du mouvement des plateaux est assuré. Dans cette balance aussi, tous les couteaux et toutes les crapaudines doivent être en acier; c'est surtout indispensable pour les couteaux de milieu des fléaux de guide inférieurs, qui ordinairement ne sont pas construits en acier, bien que, comme cela est facile à voir, ils doivent exécuter un mouvement angulaire double de celui du couteau de milieu du fléau proprement dit de la balance.

Art. 7. Balance Béranger (appelée aussi en Allemagne balance de l'Empire »). Dans cette balance aussi, le fléausupérieur se bifurque de chaque côté en deux branches, dont les couteaux fournissent deux points d'appui pour les sup

[graphic]

ports des plateaux. Sous ce fléau sont places deux leviers à un seul bras, dont les axes d'appui ne sont pas absolument fixes, mais qui sont reliés, par deux petites suspensions, à deux points fixes. Ces leviers portent en outre chacun deux couteaux, dont ceux de milieu sont reliés par une suspension au couteau du fléau supérieur de la balance, tandis que les couteaux terminaux forment le troisième point d'appui pour les supports des plateaux.

[blocks in formation]

Afin que le mouvement des plateaux reste constamment parallèle, il faut que les leviers à un bras aient une longueur égale, et que le rapport de leurs bras de levier soit égal au rapport entre les distances comprises entre les couteaux médians et latéraux d'un côté et le couteau de milieu du fléau supérieur.

Une modification de la balance Béranger s'appelle la balance de Lyon, dans laquelle le fléau supérieur se compose de deux bras parallèles solidement reliés l'un à l'autre.

[graphic]

Pour les protéger contre la poussière, etc., on place souvent les balances Béranger dans des cages; en ce cas,

[graphic]

les supports proprement dits des plateaux se trouvent également compris dans la cage. Sur les supports des plateaux se placent quatre tiges verticales (pour les petites balances une seule tige), qui se meuvent librement à travers la plaque de la cage et portent à leur partie supérieure un étrier destiné à recevoir les plateaux.

« PreviousContinue »