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Art. 8. Balance Coulon. C'est une modification particulière de la balance à plateaux supérieurs. Elle n'a qu'un

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seul plateau, et le contre-poids est fourni par le déplacement d'un ou de deux curseurs. C'est donc une combinaison de la balance à plateaux supérieurs et de la romaine.

Le plateau repose, au moyen de quatre tiges verticales, sur un support, qui est conduit parallèlement à lui-même, comme dans la balance Béranger. Comme il n'y a qu'un

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seul plateau, le fléau (double) de la balance forme un levier à un seul bras, qui est relié, de la manière décrite plus haut, avec le fléau de guide inférieur. La pièce extérieure de jonction des couteaux terminaux du double fléau de la balance est relié, au moyen de couteaux et de suspensions, avec le bras le plus court d'un levier, dont l'autre bras porte un contre-poids et la tige, sur laquelle se meut le curseur. La balance est construite de telle façon que le curseur fonctionne du même côté que la charge si celle-ci est faible, et du côté opposé si la charge est forte. Au moyen d'un autre petit poids, la balance peut être ajustée de telle façon que, si le curseur est placé sur zéro, l'aiguille mobile se trouve exactement vis-à-vis de l'aiguille fixe. Pour faciliter la lecture, on y adapte ordinairement deux curseurs et deux échelles, de telle façon, par exemple, que l'on puisse lire les gramines sur l'échelle secondaire et les hectogrammes, etc., sur l'échelle principale.

Le poinçon, pour cette balance, doit être apposé sur le fléau (dans l'intérieur de la cage), sur l'échelle principale extérieure et sur le plus gros des curseurs.

Pour vérifier cette balance, on observera à la fois les prescriptions relatives aux balances plateaux supérieurs et celles relatives aux romaines.

Art. 9. Vérification et poinçonnage de la balance à plateaux supérieurs. La vérification de toutes les balances à bras égaux et ayant les plateaux au-dessus du fleau, de quelque système qu'elles soient, doit se faire avec grand soin; les balances, même lors qu'elles sont neuves, présentent souvent des défauts auxquels il n'est pas toujours facile de remédier. Aussi ne peut-on exiger des vérificateurs des poids et mesures qu'ils corrigent eux-mêmes les défauts importants. Ils doivent plutôt renvoyer les balances apportées au poinçonnage, lorsqu'elles ne remplissent pas les conditions réglementaires.

Après que le vérificateur s'est assuré que les prescriptions sur les matériaux, notamment des couteaux et des crapaudines, sont convenablement remplies, il recherchera en première ligne si la balance, placée sur un support horizontal, est en équilibre. S'il observe de grandes déviations, il a le droit de renvoyer la balance comme inexacte, attendu que c'est au fabricant lui-même à ajuster la balance d'une manière convenable. Dans le cas où, lorsqu'on fait osciller la balance, l'aiguille revient toujours à la même position, il peut continuer la vérification. Si les deux plateaux sont de même construction, il les change d'abord l'un contre l'autre, ce qui ne doit produire aucune différence dans la position. de l'aiguille. Puis il place le plus grand poids admissible au milieu de chaque plateau, et il procède à la vérification de l'égalité des bras de levier et de la sensibilité, tout comme pour les balances à plateaux suspendus.

On passe ensuite à l'examen de l'influence du déplacement des poids sur les plateaux. On déplace d'abord les poids perpendiculairement à l'axe du fléau, en les plaçant

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successivement vers A et E, vers C et G, vers A et G et vers C et E. Cet examen doit constater si la position des couteaux du fléau supérieur de la balance est juste. Si la balance trébuche par un de ces déplacements du poids, c'est que le couteau du côté vers lequel la balance penche est trop éloigné du couteau de milieu, et l'on peut remédier à ce défaut, soit en corrigeant quelque peu le couteau, soit en modifiant la pièce de jonction des deux couteaux placés du même côté. Ensuite, les poids sont déplacés dans la direction du fléau de la balance, soit vers B et H, soit vers

Det F, ou vers B et F et vers D et H. Si, avec ces changements de position, l'aiguille montre des variations, c'est que le mouvement ne se fait pas parallèlement. Avec la diversité des systèmes, il n'est guère possible d'entrer ici dans tous les détails sur les défectuosités qui peuvent se présenter et d'indiquer, pour chaque défaut, le moyen d'y remédier; du reste le plus grand nombre des vérificateurs ne sont pas en mesure d'exécuter eux-mêmes les travaux d'ajustage ou de réparation. Si, par suite de ces déplacements des poids, l'aiguille montrait des déviations qui ne puissent disparaître au moyen de 1000 de la charge, le poinçonnage doit être refusé.

Pour toutes les balances à plateaux au dessus du fléau, le poinçon doit être apposé sur le fléau supérieur et non pas sur des plaques vissées ou sur les plateaux. S'il s'agit de balances renfermées dans des cages, le poinçon doit être également apposé sur le fléau; en outre, pour la facilité du contrôle, les plateaux doivent porter le millésime du poinçonnage.

Art. 10. Balance à bras inégaux (romaine). Avec cette balance, la charge est placée sur le bras le plus court et invariable du levier, tandis que l'autre bras sert à recevoir le curseur et est pourvu d'une division, pour pouvoir lire, suivant la position du curseur, le poids de la charge qu'il s'agit de peser.

Le plateau qui reçoit la charge est relié à l'un des couteaux par une suspension. Dans les meilleures de ces balances, le curseur repose également sur un couteau d'acier, en saillie sur les deux côtés de la pièce mobile. Le curseur peut toutefois être fixé directement à cette pièce mobile, qui glisse le long du fléau, ou être muni d'un crochet, auquel cas la graduation doit se faire non par des traits seulement, mais en outre par des entailles dans lesquelles pénètre le crochet. Dans tous les cas, la position des

Recueil officiel. Nouvelle série. Tome VII.

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couteaux doit être disposée de telle façon que le fléau de la balance, lorsque celle-ci n'est pas chargée, soit en équilibre stable, c'est-à-dire qu'il oscille autour de la position horizontale et revienne toujours à cette même position. Pour remplir cette dernière condition, les trois couteaux doivent être placés sur le même plan, si le curseur est suspendu à un couteau. Par contre, si le curseur n'est pas fixé à un couteau, mais directement à la pièce mobile ou muni d'un crochet, le fléau de la balance doit être un peu courbé au milieu, de manière que les deux couteaux et l'arête supérieure du long bras du levier se trouvent dans le même plan.

On peut adapter à une même romaine deux curseurs dont les poids soient entre eux comme 1: 10, de telle sorte que, en se servant du petit poids, les indications de la balance expriment des hectogrammes et, en se servant du gros poids, des kilogrammes. Pour permettre de déterminer des poids plus faibles, on peut adapter à l'appareil un second bras de levier avec curseur, sur lequel on lira les poids inférieurs à 100 grammes, Les grosses balances ont souvent deux couteaux destinés à suspendre le plateau de charge et, en conséquence, deux divisions du fléau de la balance, qui toutefois doivent être faites de manière à éviter toute confusion. Enfin, il est également admissible de n'avoir qu'un seul couteau pour suspendre la charge, mais alors il faut deux couteaux de milieu et deux graduations correspondantes qui doivent alors être placées sur deux faces dú fléau.

Lorsque la balance est pourvue d'un plateau, l'appareil de suspension doit être construit de telle sorte que l'on puisse se servir de la balance seulement avec le plateau. En outre, le levier de la balance, le plateau et le curseur doivent, pour éviter toute confusion, être munis du même numéro de contrôle. Si la balance a un plateau, la graduation doit commencer par zéro. Toutefois, s'il s'agit de grosses balances, dont on se sert sans plateau et seulement a.ec un crochet

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