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require full satisfaction from Turkey for the death of their Consul at Monastir, yet it must be clearly understood that no measures which they may find it necessary to take with this object indicate the slightest departure from their general policy, and that they will give no support whatever to fomenters of disturbance; and they call upon the Bulgarian Government to take more vigorous action against the Macedonian Committees which work from within the Principality. || The Austro-Hungarian Government have instructed their Representative to speak in a similar F. Elliot.

sense.

Nr. 13277. GROSSBRITANNIEN. Der Gesandte in Belgrad an den Minister des Ausw. In Serbien wird die Bevölkerung unruhig. Verwicklungen mit der Türkei drohen.

Belgrade, August 18, 1903. (August 22.) My Lord, With reference to the rising in Macedonia, I have the honour to report that, during the last few days, meetings have been secretly held in Belgrade for the purpose of raising and arming bands for the invasion of Turkish territory. So far, they have not met with any great success, and, as far as I can ascertain, the majority of those who have enrolled themselves are Turkish subjects. || There is always a considerable floating population who come from old Servia to find work in this country as porters and wood-cutters, and it is mostly from this class that recruits have been raised. Though a band of some sixty armed men is said to have left Belgrade some days ago, the Turkish Minister assures me that none have as yet crossed the frontier. His Excellency also informed me that he had made representations to the Servian Government as to the desirability of putting a stop to these meetings, but that the Minister for Foreign Affairs had replied that, under the Servian law, it was difficult for them to take action in the matter; M. Kahevitch further declared that the purpose of these meetings was not for the raising of bands, but merely for collecting funds and expressing sympathy for their co-religionists beyond the frontier, and that to take measures against them would raise a degree of hostile feeling, which the present Government were not inclined to face. || It is to be noted, however, in this connection that the Radical papers have lately been preaching, in very strong language, the legality of revolution in general and that of the Macedonian revolution in particular, and maintaining that it is not only justifiable, but the duty of every man to aid it rifle in hand. These same papers try to arouse the national feeling

of jealousy towards Bulgaria by pointing out that whenever the Committees occupy a Macedonian village they hoist the Bulgarian flag, and that, when the day comes for a settlement of the claims of the various races, the Bulgarians will claim these districts by right of conquest unless Servia makes her influence felt. | Up to the present no very great importance need be attached to this movement, which shows no signs of spreading rapidly, and, so far as can be ascertained, is not directly encouraged by the Government. || Should, however, the situation in Macedonia become worse, it is probable that Turkey will be obliged to strengthen her military forces on the Servian frontier.

Nr. 13278. GROSSBRITANNIEN.

Wilfred G. Thesiger.

Der Botschafter in Konstantinopel an den Minister des Ausw. Übersendet Konsulatsberichte über den Aufstand östlich von Saloniki und in Kossovo.

I.

Consul-General Graves to Sir N. O'Conor.

Salonica, August 11, 1903.

Sir, || With reference to my despatch of the 9th instant, I have the honour to report that the person whom I sent to make inquiries into the condition of some of the cazas of this vilayet lying to the east of the Vardar Valley has returned to Salonica. From his Report, a copy of which I have the honour to inclose, it will be seen that there is reason to anticipate that the insurrectionary movement which began on the 2nd instant in the Vilayet of Monastir, and is expected to break out in the cazas of Salonica west of the Vardar in the course of the next few days (the 14th August being, according to general rumour, the date fixed by the Committee), will subsequently extend to the eastern cazas of the province, and be supported by bands crossing over from Bulgarian territory. My informant excepts the Caza of Demir Hissar, which he describes as being thoroughly disarmed and reduced to submission, and that of Kilkish, where the grouud is unfavourable for partisan warfare, and where the population, discouraged by the recent operations round the Lake of Amatovo, are, he thinks, unlikely to join in the rising, excepting under severe compulsion. || I have also the honour to transmit herewith copy of a despatch from the British Vice-Consul at Serres, reporting the reappearance of insurgent bands in his district, and tending to confirm the information contained in my first inclosure,

R. W. Graves.

II.

Report on Eastern Cazas of Salonica Vilayet.

Caza de Démir-Hissar.

Depuis la mort du fameux chef de bande Bulgare, Alexis de Poroyé, tué il y a à peu près un mois et demi, jusqu'à ces derniers jours, le Caza de Démir-Hissar jouissait d'une certaine tranquillité pour ce qui concerne le mouvement des bandes, Pendant ce temps-ci les autorités Turques avaient fait de grandes poursuites contre les villageois soupçonnés d'avoir aidé et entretenu Alexis, et les vexations n'ont pas manqué. Le premier rôle avait été joué par un certain Ahmet Effendi, Moulazim des Moustahfiz, qui avait torturé beaucoup des villageois pour les forcer à lui remettre les armes qu'ils avaient déjà reçues du Comité. Cette manière d'agir d'Ahmet Effendi força plusieurs villageois à prendre la fuite et se sauver en se rendant aux bandes, En même temps les gens d'Ahmet Effendi n'ont pas hésité de piller les maisons des villageois. Après Ahmet Effendi vient le nommé Ali Bey, Mal-Moudiri de Caraféria, nommé remplaçant provisoire du Caïmacam de Démir-Hissar. Celui-ci complétait l'œuvre d'Ahmet Effendi et avait rempli les prisons de DémirHissar de villageois, dont plusieurs se trouvent encore là sans être nullement coupables. De cette manière les autorités Turques étaient parvenues à ramasser plusieurs fusils parmi les villageois. Quant à la question des armes, il arrive quelquefois qu'une bande donne à un certain nombre de villageois des fusils, et les ,,Bandistes" connaissent déjà les villageois qui possèdent des armes; mais le Comité local prend souvent un fusil à un villageois et le donne à un autre, ce qu'ignorent les ,,Bandistes;" il arrive, donc, que si un de ces ,,Bandistes" tombe entre les mains des autorités Turques, il dénonce ceux qui avaient reçu des armes, et les autorités forcent ces derniers à leur rendre des armes qu'ils n'ont plus pour la cause sus-mentionnée du Comité local, et, par conséquent, elles les maltraitent terriblement, ce qui est arrivé dernièrement aux villages de Démir-Hissar, où des villageois, dénoncés comme ayant des armes, ont été obligés d'acheter des armes auprès des Turcs et de les remettre aux autorités pour se sauver des coups de bâtons. Telle était la situation jusqu'à ces derniers jours, lorsque, tout d'un coup, de nouvelles bandes se présentèrent dans ces endroits-là. Avant quatre jours une bande forte de quarante hommes s'est rendue au village „Orman Tchiftlik", à deux heures de la ville de Melnik, où elle assassina un villageois avec sa famille, en tout six personnes, et mit le feu à sa maison sous le prétexte que ce villageois avait trahi une bande. Samedi

une autre bande s'était rendue au village de Krouchevo, à trois heures de Démir - Hissar, et comme les Turcs croyaient qu'il y avait une communication souterraine entre plusieurs maisons de ce village, qui compte trois cents familles, ils avaient demandé à Serrès la permission de mettre le feu au village. Les autorités de Serrès n'ont pas approuvê cette proposition, mais elles ont donné l'ordre de bloquer le village, et le blocus commenca depuis avant-hier. D'autres bandes de dix à quinze personnes ont commencé à entrer de la Bulgarie en Macédoine, malgré toute la surveillance des Turcs à la frontière. En prenant en considération tous ces faits, il faut supposer que les Bulgares préparent aussi un soulèvement aux Cazas de Razlog, Djoumaya-Bala, Pétritch, Melnik, Démir-Hissar, Serrès, et Névrokop, mais ce soulèvement n'aura pas lieu d'ici quelques jours, mais peut-être dans quelques semaines. D'après toutes les apparences, ce soulèvement ne réussira pas au Caza de DémirHissar à cause des dernières poursuites, lesquelles ont terrorisé les habitants, et à cause du manque d'armes, la plus grande partie des armes fournies par le Comité aux villageois de ce caza étant tombé entre les mains du Gouvernement. Il n'y a que la population Valaque de ce caza qui soit bien armée et redoutable, mais c'est une question si elle voudra se mettre du côté du Comité. || Le soulèvement, qui n'aura peutêtre pas de chances de réussite au Caza de Démir-Hissar, trouvera un terrain très favorable aux Cazas de Pétritch, Melnik, et autres où des poursuites n'ont pas eu lieu dernièrement, et la population y est armée et préparée. || Dernièrement le Férik Chakir Pacha a fait une inspection de toute la frontière Bulgare de ce côté-là. On dit qu'après la promotion d'Ibrahim Pacha, Commandant de Serrès et de la frontière Bulgare au grade de Mouchir, Ibrahim Pacha va se retirer de ce poste, et il sera remplacé par Chakir Pacha. Quant à la mort d'Alexis, celui-ci a été tué dans les circonstances suivantes: Six jours avant sa mort Alexis

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avait attrapé avec sa petite bande de quatre personnes deux villageois, auxquels il prit tout l'argent qu'ils portaient sur eux, à savoir, 12 livres. pour acheter des chèvres. Alexis avait retenu cette somme pour luimême, sans rien en donner à ses compagnons, de sorte que son cousin germain Mito, qui était aussi de la bande, sépara deux jours après d'Alexis et alla à Poroyé, où il se rendit aux autorités Turques, et celles-ci, l'ayant habillé d'habits militaires, lui donnèrent un détachement militaire pour poursuivre Alexis; deux jours après Alexis fut tué avec un de ses compagnons du côté de Pétritch par ce détachement. || Plusieurs villages exarchistes se sont déclarés dernièrement comme patriarchistes pour pouvoir éviter les poursuites des autorités Turques. Parmi les

autres sont les grands villages Spatovo, Zaviaco, Hadji, Beylik, &c.; mais tout cela pour se sauver des poursuites.

Caza de Kilkisch.

Le Caza de Kilkisch ayant été depuis le commencement de l'action Bulgare un centre du Comité Macédonien, il a subi toutes les différentes phases du Comité. On y rencontre encore les deux différentes parties du Comité, c'est-à-dire, les Vyrchovistes (partie Michailovski-Tsontcheff) et les Centralistes (Sarafoff-Deltcheff). Les habitants de la ville de Kilkisch surtout étaient bien initiés aux affaires du Comité et ont beaucoup travaillé. || Cependant, les derniers faits dans ce caza ont beaucoup découragé la population. Après l'affaire du Lac d'Amatovo, laquelle fut la cause du ravage de tous les villages situés aux environs de ce lac et appartenant, pour la plupart, au Caza de Kilkisch, est venue celle du village l'Apostolare, où quatre villageois ont été tués et douze maisons brûlées. Les hommes de ce village se sont sauvés par la fuite et ont rejoint les bandes; les maisons ont été tout à fait pillées, et les femmes et les enfants sont restés sans protection; d'un autre côté, les habitants de la ville de Kilkisch ont grande peur d'un attentat de la part des Turcs contre eux, et ils veulent éviter tout trouble à la ville et au caza. En y ajoutant que les autorités Turques ont installé presque dans tous les villages des détachements militaires et que le terrain de ce caza n'est pas propre à l'entretien de grandes bandes, n'ayant ni montagnes ni forêts, il faut considérer que la population de ce caza n'est pas disposée à prendre part au soulèvement d'elle-même et que, si elle le fera, elle y aura été forcée.

III.

Vice-Consul Théodoridés to Consul-General Graves.

Serrès, le 10 Août, 1903.

M. le Consul-Général, || J'ai l'honneur de vous informer que Vendredi passé, près de Bansko (Caza Razlog), une rencontre a eu lieu entre une bande Bulgare, commandée par Sardinsky et forte de cinquante personnes, et un détachement de troupes Turques; les bandits, après avoir laissé sur le champ trois tués et beaucoup de munitions, prirent la fuite, en emmenant avec eux leurs blessés; de la part des Turcs, trois furent tués. Sauf la susdite bande, il y a encore les suivantes qui envahirent le territoire Turc: 1. Une bande composée de soixante personnes et commandée par le fameux brigand Dontzio, qui opère dans le KressnaKoli; même, Mercredi passé, Dontzio s'est rendu à Orman-Tsiflik, deux

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