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effer, sans que la mort de l'Auteur caus aucune interruption.

Ce que je dois à sa mémoire et le mérite de l'Ouvrage m'engageront à continuer mes attentions, pour procurer du côté du Levant, tous les Mémoires et les aurres secours qui peuvent contribuer à sa perfection.

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REPONSE du Chevalier de Lencotece aux Vers de M. Carelet inserez dans le Mercure de Fanvier 1733.

Quiconq

Uiconque aura délicatesse,

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Et dans le cœur et dans l'esprit, Qui de Vers au bon coin, et de galant écrit Connoîtra l'art, prisera la finesse, Cil, je le sçais, de ma Princesse * Sera l'amant, et partant mon rival. A donc, beau Sire, est-ce compter si mal Comptant ainsi, sans vitupere et honte, Aurois-je pû vous oublier?

Or tenez-vous ferme sur l'étrier,

Trop bien vous ai mis en mon compte
Et, s'il vous plaît, le beau premier,

Mlle de Malerass

Non

Non pas de ceux que dois estropier.,

Tout simplement, mais de ceux que ma

Lance,

Doit mettre à Malemort, et pousser

outrance,

LETTRE de M. D.... à Mad. la Marquise de Saint A... en lui envoyant Le Portrait en Vers de Mlle Malcrais de la Vigne.

L

I y a long-temps, Madame, que

vous m'avez demandé le Portrait de Mile Malcrais de la Vigne, qui vous est connue si avantageusement par ses Ouvrages, par les jolies choses qu'elle a données au Public; et il y a long-temps que moi-même j'ai eû l'honneur de vous le promettre. Mais des obstacles invincibles m'ont empêché jusqu'ici de satis faire une curiosité aussi aimable que la vôtre. Les Peintres d'un certain goût sont très-rares en basse Bretagne; que viendroient-ils y chercher ? Quelle sorte de hazard les y attireroit? Et cependant, Madame, vous sçavez que pour peindre une Deshoulieres, il ne faut rien moins

qu'une

qu'une Cheron. Pour bien représenter un objet distingué, il faut un Pinceau qui donne de la vie et une sorte d'ame à tout ce qu'il touche. Tel seroit le Portrait de Mlle Malcrais de la Vigne, si j'avois trouvé une main assez legere et assez sçavante pour le tracer. Mais cette main, j'aurois dû m'y attendre, m'a manqué tout-à-fait. A son défaut, contentez vous d'un Portait en Vers, et pour tout dire, d'un Portrait de ma façon. J'avoûë, Madame, que c'est perdre au change et y perdre infiniment. Les Vers ne disent point tout ce qu'on sent à la vûë d'une personne aimable, tout ce qu'elle inspire. A peine méritent-ils d'être comparez à une gravûre, à qui manque cette expression de la verité que donne le coloris.

PORTRAIT

DE MLLE MALCRAIS DE LA VIGNE

A La plus touchante Beauté,

Joindre un air de délicatesse;

Pour s'entendre louer sans cesse,
Ne point avoir plus de fierté;

Voyez le Poëme qui commence par ces mots, La sçavante Cheron, &c. parmi les Oeuvres de Mad. Deshoulieres.

Des

Des Vers qu'enfante le Génie,

Se faire un doux amusement;
Dans une lecture choisie
Trouver toujours de l'Agrément;
A ces fleurs qu'offre le Parnasse
Donner encore un nouveau prix,
Pour en couronner avec grace,
Ceux qui brillent par leurs Ecrits;
Sçavoir penser dans le bel âge
Où l'on pense si rarement,
Et de l'amoureux badinage.
Se défendre avec jugement;
Etre toujours ce qu'on doit être,
Dérober encor plus d'esprit,

Qu'en parlant on n'en fait paroître;
Laisser douter quand on soûrit,
Si l'on approuve ou si l'on blâme,
Rallier enfin dans son ame,

Tout ce qu'offrent de plus flateur,
Et le bon sens et le bon cœur.

Voila, me direz-vous, une belle chimere,
Un objet recherché, peint des plus nobles traits į
Non, de l'adorable Malcrais,

C'est l'image naïve et le vrai caractere,

LET

LETTRE écrite à M. Baron, Doyen de la Faculté de Medecine de Paris

par M. de Lepine, Docteur, Régent de la même Faculté, au sujet d'une These qui a pour titre, An à functionum integritate mentis Sanitas? Soutenuë le buitiéme Fanvier 1733. aux Ecoles de

Médecine.

MONSIEUR,

J'apprens avec une surprise extrême les bruits que l'on répand contre moi au sujet d'une These que j'ai faite et à laquel'e j'ai présidé le huitiéme Janvier de la présente année, qui a pour titre : An à functionum integritate mentis Sanitas ? Rien n'est plus douloureux pour un homme élevé dans des sentimens d'honneur et de Religion, qui selon moi doivent être inséparables, que de se voir attaqué sur une matiere, où le simple soupçon donne toujours là plus sensible atteinte à notre réputation; ainsi je m'estimerois le plus malheureux des hommes, si je n'avois une ressource dans l'équité de ceux qui sont en état de juger avec

con,

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