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TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

Saint-lago de la Vega, capitale du comté de Middlesex, à la Jamaïque, 107 a, 108 a, 108 b.

Saint-Jean (petite île), colonie danoise, 139 b.

Saint-Léger, commissaire français, 46 b, 47 a, 48 a.

b.

Saint-Louis (Compagnie de), 31 a,
Saint-Marc (assemblée dej, 39 b, 40 b,

41 b.

Saint-Pierre (ville de), à la Martinique, 148 b.

Saint-Thomas (île de), colonie danoise, 139 a, b.

Saint-Vincent (ile de); description historique, 134 b135 b.

Sainte-Alousie (les aiguilles de), volcans éteints de Ste-Lucie, 134 a.

Sainte-Croix (ile), colonie danoise; description historique, 139 b - I 140 b. Sainte-Lucie (ile); description historique, 133 b 134 b.

Saintes (les), íles soumises à la juridiction de la Guadeloupe, 143 a.

Salée (la rivière) (Guadeloupe), 141 a, b. Salvage Martin (M.), riche propriétaire d'Antigoa, 127 b, 128 b.

Salzedo, jeune Espagnol habitant Puerto-
Rico; épisode de sa mort, 103 b.
San-Domingo (fort de), 8 b.

San-Domingo ville de),14 a, 14 b, 25 a, b, 62 b.

San-Jago (le port de) à Cuba, 98 a.
Sans-Souci, chef noir de partisans, 66 a.
Santa Maria de la Verdadora paz (ville
de), 12 b.

Santiago (ville de), 14 a, 25 b, 27 a, b, 28 b.

Sanxis (Raphaël), trésorier du roi d'Espagne, 5 a, 5 b, 6 a.

-

Schoelcher (M. V.), cité p. 5 b, xo a, 10 b - 11 a, 12 b, 14 a, 54 a, 69 a, 76 b, 77 a, b, 78 a, 80 b, 86 a, b, 89 a, b, go a, 95 a, 105 a, b, 121 b, 122 a, 123 b, 128 a, 148 b 150 a, 150 b, 151 b. Sebastien, explorateur de l'ile de Cuba,

98 a.

Planches.

Sevilla-Nueva, ville de la Jamaïque, 107 b, 108 a.

Sonthonax, commissaire français, 48 b, 51 a, 51 b, 52 a, 53 b, 54 a, 54 b, 55 a.

Stanley (lord), secrétaire d'État des colonies; sa motion concernant l'abolition de l'esclavage dans les colonies de la GrandeBretagne, 120 a, 121 a.

Sylla, chef noir de partisans, 66 a.

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PLACEMENT DES GRAVURES.

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ου

HISTOIRE ET DESCRIPTION

DE TOUS LES PEUPLES,

DE LEURS RELIGIONS, MOEURS, COUTUMES, ETC.

POSSESSIONS ANGLAISES
DE L'AMÉRIQUE DU NORD,

PAR M. FRÉDÉRIC LACROIX.

Les possessions anglaises de l'Amérique du Nord sont comprises entre 41° 47 et 78° de latitude nord, et entre 52° et 141° de longitude à l'ouest du méridien de Greenwich. Elles occupent en superficie plus de 4 millions de milles géographiques carrés; elles embrassent toute la largeur du continent, depuis l'océan Atlantique, à l'est, jusqu'aux rives de l'océan Pacifique boréal, à l'ouest. Sous le parallèle du 49° degré de latitude, leur extrême largeur est d'environ 3,066 milles géographiques, et leur plus grande longueur, depuis le point le plus méridional du haut Canada, dans le lac Érié, jusqu'au golfe de Smith, dans les régions polaires, excède 2,150 milles; ainsi les domaines de la Grande-Bretagne comprennent une grande partie des terres baignées par les mers Arctiques, les bords de l'Atlantique jusqu'au cap de Sable, dans la Nouvelle-Écosse, et les côtes de la mer Pacifique septentrionale, depuis le 42o degré 50' de latitude nord jusqu'au mont Saint-Élie, situé sous le 60 degré 20'.

De cette immense superficie, on peut dire, avec quelque certitude, qu'environ 700,000 milles carrés sont couverts d'eau, en comprenant dans cette évaluation les grands lacs du Saint-Laurent,

qu'une ligne imaginaire, passant par leur centre respectif, partage entre l'Angleterre et les États-Unis. Les eaux de cette vaste région, soit qu'elles forment des lacs d'une étendue prodigieuse, soit qu'elles se précipitent avec violence dans des gouffres profonds, offrent des phénomènes plus extraordinaires et plus frappants que n'en présentent les grandes masses liquides qui arrosent les autres parties du globe.

Il serait impossible de donner, par une description générale, une idée satisfaisante de l'ensemble de ces vastes territoires; les plateaux élevés et les montagnes solitaires qui les accidentent, les vallées profondes qui les sillonnent, les rochers escarpés qui s'élèvent sur les bords de leurs fleuves, les forêts impénétrables et les immenses prairies qui couvrent quelquefois leur surface, donnent à leur physionomie un caractère trop varié, pour qu'on puisse les peindre d'un coup de pinceau. Qu'il nous suffise de dire que nulle part, si ce n'est dans certaines parties de l'Amérique méridionale, la nature n'a été aussi prodigue de ses magnificences et de ses merveilles.

Avant l'année 1791, ces possessions anglaises étaient divisées en trois gouvernements provinciaux : Québec, la

1TM Livraison. (POSSESSIONS ANGL. DE L'Amér. du n.)

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Nouvelle-Écosse, et Terre-Neuve; on laissait en dehors le territoire accordé par la charte de 1669 aux aventuriers éta blis sur les bords de la baie d'Hudson. Plus tard, la province de Québec fut divisée en deux parties, haut et bas Canada; le gouvernement de New-Bruns wick fut créé aux dépens de la NouvelleÉcosse, et une législature particulière fut donnée à l'île du prince Édouard, située dans le golfe de Saint-Laurent.

Une autre division doit être admise dans la partie de cette espèce d'empire qui se trouve en dehors du rayon de la civilisation actuelle; nous voulons parler des territoires indiens. I importe de donner préalablement une idée exacte de ces derniers.

On comprend généralement sous la dénomination de territoires du nordouest toute la région qui s'étend depuis l'extrémité du lac Supérieur, à l'ouest, jusqu'aux rives occidentales de l'Amérique; au nord, jusqu'à l'océan Glacial, et au nord-est, jusqu'aux limites du pays concédé à la compagnie de la baie d'Hudson. Il est difficile de dire quelles sont, à proprement parler, ces limites; il s'est même élevé sur ce point de longues querelles entre la compagnie du nord-ouest et celle de la baie d'Hudson, querelles qui ont eu les résultats les plus déplorables.

Voici de quelle manière la carte géographique des provinces anglaises de l'Amérique du Nord, publiée en 1815, et celle d'Arrowsmith tracent les limites des territoires indiens. Les hautes terres s'étendent autour des sources du Maine oriental, du Rupert, de l'Harricanaw, de l'Abitibbi et de la rivière du Moose. Elles sont baiguées par les différentes branches de l'Albany et de la Severn, qui se jettent dans la baie d'Hudson, tandis que les rivières qui coulent de l'autre côté, se rendent dans le Saint-Laurent et dans les grands lacs. A la hauteur du fleuve Nelson, le plateau cesse de diviser les cours d'eau à leur source: il est traversé par le dégorgement du lac Winnipeg, qui reçoit, vers le sud, les eaux de la rivière Rouge, et se décharge dans la baie d'Hudson, à travers le lac Play-Green et le Nelson. A l'ouest de cette dernière rivière, les hautes terres reprennent leur première physionomie et s'élèvent vers les sources

des rivières Burntwood, Churchill et du Castor. Sous le 112° degré de longitude occidentale, un autre plateau de hautes terres, courant généralement du nord-est au sud-ouest, coupe le premier et sépare le lac du Bison (Buffalo-Lake) des rivières de l'Eau-Douce et du SauleRouge; puis il s'abaisse vers le rivage méridional du Wollaston. Ce lac est le point de niveau des cours d'eau qui se rendent de ce lieu, d'un côté dans la baie d'Hudson, de l'autre dans l'océan Arctique; c'est un des rares exemples d'un fac ayant deux dégorgements distincts. Sur sa rive nord les hautes terres suivent une direction septentrionale et longent les sources de la rivière de Doubant qui, passant à travers une suite de lacs, tombe dans l'entrée de Chesterfield. On sait fort peu de chose de cette contrée sous cette latitude; mais il est probable que le plateau en question se réunit à la chaîne qui court presque d'est en ouest, et sépare les sources de la rivière de la Mine de Cuivre de celles de la rivière du Couteau-Jaune (Yellow knife river). En revenant dans le voisinage du lac SainteAnne dans la région du lac Supérieur, on trouve un autre plateau de hautes terres, qui se sépare, dans la direction du sud-ouest, de la contrée dont nous venons de parler; ce plateau, après avoir séparé les eaux du lac Supérieur de celles du lac Winnipeg, se dirige vers les sources du Mississipi, qui coule vers le sud jusqu'au golfe du Mexique, et vers la rivière Rouge, qui court vers le nord pour se jeter dans le lac Winnipeg. C'est le long de ces hautes terres que la compagnie de la baie d'Hudson prétend fixer ses limites méridionales; ses réclamations portent sur tout le pays compris dans une ligne irrégulière, passant à travers les sources des riviè res qui déchargent leurs eaux dans les baies d'Hudson et de James.

Telles sont les limites de ce qu'on peut appeler, avec quelque raison, l'empire du gouvernement et de la compagnie de la baie d'Hudson. Cet immense territoire est une des grandes divisions de ce que l'on connaît généralement sous la dénomination de pays indiens. La péninsule du Labrador forme une autre partie de cette division.

Pour simplifier et faciliter notre description et notre tableau géographique, nous partagerons en quatre autres sections la région qui s'étend à l'ouest des frontières de la compagnie de la baie d'Hudson la première sera comprise entre le 49 degré de latitude septentrionale et le plateau qui se dirige au nord des rivières de Saskatchawan et du Castor (56o de lat. nord); la seconde s'étendra depuis cette dernière limite jusqu'au 65° degré de latitude; la troisième depuis le 65 jusqu'à la mer Polaire; les montagnes Rocheuses constituent la limite occidentale de ces trois portions; la quatrième section embrassera tout le pays appartenant à la Grande-Bretagne, ou revendiqué par elle, entre les montagnes Rocheuses et l'océan Pacifique (1).

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L'ile Southampton est située à l'entrée de la baie et a une longueur de 200 milles du nord au sud sur une largeur d'environ 100 milles. Elle est séparée du rivage occidental par le canal nommé sir Thomas Rowe's Welcome, et de la péninsule Melville par le détroit Glacé (Fro zen strait). L'ile Mansfield doit être placée au second rang, quoique très-inférieure à la précédente sous le rapport des dimensions. Sa situation au milieu du canal, entre Southampton et le Maine oriental, lui donne une véritable importance au point de vue de la navigation.

La contrée située à l'ouest des baies d'Hudson et de James a été nommée Nouvelle-Galles du Sud, et celle qui s'étend à l'est s'appelle Maine oriental. L'intérieur de la péninsule de Labrador, ou Nouvelle-Bretagne, n'a guère été explo

(1) Il est bien entendu que dans cette division des domaines américains de la couronne d'Angleterre, nous nous plaçons exclusivement au point de vue anglais, et que nous faisons abstraction des réclamations des Etats-Unis sur une partie du territoire occidental.

ré que par les tribus errantes des Esquimaux, qui habitent ces régions inhospitalières. Le grand nombre des ouvertures qui ont été aperçues le long des côtes de cette presqu'ile, fait supposer qu'elle est sillonnée par de nombreuses rivières, qui se rendent dans le golfe de Saint-Laurent, l'océan Atlantique, le détroit et la baie d'Hudson.

Le long du littoral, on rencontre une multitude de petites îles qui, tout en abritant les anses à l'entrée desquelles elles sont situées, en rendent l'accès difficile. Les principales baies sont celles de Saint-Michel, de Hawke et Rocheuse, à l'extrémité orientale; celles de Sandwich, de Byron, d'Unité et de Hope's-Advances sur la côte nord-est; la baie des Mousquites, l'entrée de Hopewell et le golfe Hasard sont les enfoncements les plus remarquables des côtes du Maine oriental.

A Nain, près de la baie de l'Unité, il yaun établissement morave, où de pieux missionnaires font les plus louables efforts pour arracher à la barbarie les Esquimaux qui peuplent ce district.

Entre le fort d'Albany et la factorerie du Maine oriental, situés l'un vis-à-vis de l'autre, près de la baie de James et presque sous la même latitude (52° 30′ nord), plusieurs grandes rivières mêlent leurs eaux douces aux flots salés de la baie; elles prennent leur source à 200 et 300 milles de leurs embouchures, et en général dans des lacs d'une étendue assez considérable. Parmi ces rivières, on peut citer particulièrement celles du Maine oriental ou de Slade, de Rupert, d'Harricanaw, de l'Ouest, du Moose et d'Albany. C'est à l'embouchure de la première qu'est située la factorerie du Maine oriental, d'où l'on communique, par la rivière et une série de petits lacs, avec le lac Mistassin.

Le lac Mistassin, situé à 250 milles est-sud-est de la factorerie, mérite une mention particulière, tant à cause de sa grande étendue que pour la singularité de sa forme il se divise en trois lacs distincts formés par des pointes de terre qui s'avancent, dans sa partie centrale, à 20 ou 30 milles l'un de l'autre. Sa plus grande longueur excède 75 milles, et sa plus grande largeur est d'environ 30 milles. Il reçoit beaucoup de rivières qui

viennent des hautes terres, et il peut luimême être considéré comme donnant naissance au Rupert, qui forme sa communication et son dégorgement dans la baie de James.

Le lac Abitibbi a environ 60 milles de longueur sur un peu moins de 20 milles en largeur. Sur sa rive sud s'élève un établissement pour le commerce des fourrures. Le lac Waratowaha, près de la source d'une branche de la rivière Abitibbi, baigne les murs de Frederick House, poste commercial situé sur la communication directe entre Montréal et les établissements de la baie d'Hudson par la rivière Ottawa, le lac Temiscaming, et la rivière de Montréal.

L'Albany est la plus considérable des six rivières énumérées ci-dessus: à 120 milles de son embouchure, elle se divise en un grand nombre de branches, et en s'étendant au loin à l'ouest et au sudouest, elle forme une chaîne de communication avec les eaux du lac Supérieur, du Winnipeg et de la Severn. Elle prend sa source dans le lac Saint-Joseph, situé par 51° latitude nord et 90° 30' longitude ouest. Il existe quatre établissements commerciaux sur l'Albany.

La navigation de toutes ces rivières est souvent interrompue par des rapides, ou amas de rochers formant des cascades dangereuses. Toutefois, les longs espaces navigables compris entre les rapides, les rendent extrêmement utiles et fort importantes comme moyens de communication dans les déserts qu'elles arrosent.

On sait peu de chose du degré de fertilité du sol que baignent ces cours d'eau les chasseurs, qui pourraient donner de précieux renseignements sur ce point, ne s'occupent que des animaux à fourrures qui peuplent ces régions sauvages, et ne songent guère à l'agriculture. Toutefois, en considérant la situation géographique de ce pays entre 49° et 53° latitude nord; en réfléchissant à sa grande étendue; enfin en tenant compte des informations des Indiens qui y vivent une partie de l'année, on peut présumer qu'une grande partie de cette zone est susceptible de culture, et sera un jour livrée à la charrue.

La Nouvelle-Galles méridionale, qui forme la section occidentale du terri

toire de la baie d'Hudson, et qui s'étend depuis la Severn inclusivement jusqu'à l'extrémité nord-est de la baie, a été assez bien explorée dans quelquesunes de ses parties. Ce pays offre un grand nombre de lacs, de rivières et de criques, qui, comme les cours d'eau dont nous avons déjà parlé, sont des voies de communication extrêmement commodes, malgré le nombre et la violence des rapides et des chutes qui les accidentent. La Severn, le Hill, le PortNelson, le Pauk-à-Taukus-Kaw, le Churchill et la rivière des Phoques sont les principales artères de cette région septentrionale.

Deuxième section.

La seconde section du territoire indien comprend la région qui s'étend-entre 49° et 56° de latitude nord, et qui a pour limites, à l'ouest, les montagnes Pierreuses (Stony mountains); à l'est le plateau qui sépare les eaux du lac Supérieur de celles du lac Winnipeg. Ce dernier, quoique situé bien à l'est du centre de cette section, doit être considéré comme le cœur de presque tout son système hydraulique. Sa position est nord-nord-ouest et sud-sud-est, entre 50° 30' et 53° 50 latitude nord; 96° et 99° 25' longitude ouest. Sa longueur directe est de 240 milles, c'est-à-dire à peu près la même que celle du lac Michigan; sa largeur varie de 5 à 50 milles. Ses bords, dans la partie septentrionale, sont entourés d'une haute chaîne de rochers, au pied de laquelle règne une étroite bande de sable. Un poste de la compagnie de la baie d'Hudson est situé sur la pointe de Norwége, langue de terre qui s'avance entre les lacs Winnipeg et Play-Green. C'est là que se retira une troupe de Norwégiens chassée de son établissement de la rivière Rouge, durant la courte mais sanglante guerre qui, en 1814 et 1815, désola ces tristes contrées.

Le Saskatchawan est la rivière la plus considérable de cette division; il prend sa source dans les montagnes Rocheuses, et sert de communication entre les différents postes commerciaux établis sur ses rives et celles de ses affluents. Dans certaines parties, il arrose de

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